Tuto 01: Voies ascendantes de la douleur Flashcards
Quels sont les 3 rôles de la douleur?
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Elle joue un rôle d’alarme extrêmement important.
- C’est le principal moyen de savoir qu’un de nos organes est malade. Sinon, il faudrait attendre l’apparition de signes externes, où à ce moment, il serait peut-être trop tard.
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Elle permet aussi de suivre l’évolution d’un traumatisme ou d’évaluer sa gravité.
- Par le fait même, elle nous oblige à adopter des comportements de garde pour éviter d’aggraver une blessure.
- En sous-utilisant notre main par exemple, on favorise la récupération.
- Par le fait même, elle nous oblige à adopter des comportements de garde pour éviter d’aggraver une blessure.
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Elle permet de préserver notre intégrité physique.
- Elle nous pousse à ne pas demeurer coucher ou assis, dans la même position pendant plusieurs heures.
- La douleur est constamment présente dans nos AVQ. Ce qui fait en sortes que nous évitons les activités pouvant nous atteindre notre intégrité (penser à un enfant qui nait sans fibres C, comment il se fait toujours mal (nombreuses fractures, plaies, etc.))
Quelles sont les 2 dimensions principales de la douleur?
- Sensoridiscriminative : aspect physiologique
- Motivo-affective : aspect psychologique
Décrivez la composante nociceptive.
- C’est l’activité nerveuse engendrée par une stimulation potentiellement dangereuse pour l’organisme.
- C’est une composante de la douleur purement physiologique, elle représente l’activité nerveuse avant qu’elle ne soit traitée par les centres nerveux supérieurs. Elle pourra ensuite être perçue comme douloureuse ou non.
- Grâce à l’activité nociceptive que, par voie réflexe, on retire le pied ou la main d’une surface brûlante avant même d’avoir ressenti la douleur.
- On fait référence à l’activation des fibres responsables de la conduction nerveuse. Cependant, un seuil minimal d’activation doit être atteint et il ne faut pas oublier que plusieurs mécanismes peuvent bloquer ces afférences, comme la distraction.
Exemple : un garçon joue au ballon, tombe et s’égratigne. Il est tellement préoccupé par le ballon qu’il ne sentira même pas ce qu’il s’est fait au genou
Décrivez ce qu’est la composante sensori-discriminative.
Douleur, intensité
- C’est une sensation désagréable, associée ou non à une lésion tissulaire potentiellement dangereuse pour l’organisme.
- C’est une expérience subjective
- Même sans stimulation nociceptive, il peut y avoir perception de la douleur (la douleur est une perception)
- Exemple : Douleur qui persiste même si les stimulations nociceptives ont été retirées (douleur chronique).
- Exemple : Brûlure paradoxale créée à la peau lorsque celle-ci est mise en contact en même temps avec des surfaces tièdes et froides.
Exemple : Joueur de soccer qui se fracture le pied durant un match, et avoir seulement mal à la fin du match lorsqu’il s’en rend compte
Décrivez ce qu’est la composante motivo-affective
- C’est une réponse affective négative qui peut être générée par la douleur ou encore par d’autres expériences désagréables, comme la perte d’un être cher ou toute expérience anxiogène.
- L’apprentissage, la mémoire et les expériences passées de souffrance se modulent dans les centres nerveux supérieurs et ont un rôle important dans la souffrance.
- Nous pouvons souffrir pour des raisons autres que la douleur physique et nous pouvons éprouver de la douleur sans pour autant en souffrir.
- Le stress engendré par la souffrance augmente les douleurs déjà existantes et complique le tableau clinique du patient.
- Exemple : Se souvenir d’une situation pénible et ressentir de la souffrance sans toutefois qu’il y ait de nociception ou de douleur.
- Exemple : La douleur peut provoquer la dépression et la détérioration de l’état mental du patient vient augmenter sa douleur. Cercle vicieux.
Décrivez ce qu’est la composante cognitivo-comportementale.
- Ce sont tous les comportements qui peuvent être associés à la présence de douleur.
- S’exprime de multiple façon, allant du réflexe d’évitement aux expressions faciales.
- Exemple : Un acteur va faire semblant d’avoir mal par son comportement et les traits de son visage.
- Il est important d’apprendre à reconnaître les réactions cognitives et les comportements propres à certains patients qui ne peuvent pas communiquer clairement leurs douleurs (ex : enfants, personnes âgées ou introverties).
Quel est le rôle de l’ergothérapeute et/ou du physiothérapeute dans la gestion de la douleur? Donnez 3 exemples.
- Identifier ce qui pourrait freiner la performance (patient, environnement), ils identifient les techniques nécessaires pour permettre un engagement dans l’occupation.
- Ils utilisent l’ergonomie : adéquation entre la personne et son environnement (ex : posture, mouvements, modification de l’environnement, équipements adaptés).
- Ils utilisent la communication.
- Ils utilisent les stratégies d’adaptation (coping) :
- Travailler avec les patients pour élaborer des stratégies pour les aider à gérer leur sommeil, leur humeur et leur stress.
- Ils peuvent également les aider à développer des capacités d’affirmation et de communication.
- Découper les tâches en petits morceaux et se reposer entre : quantité et type d’activité que le patient peut gérer avant d’exacerber la douleur (gestion de la fatigue).
- Aider le patient à définir des objectifs réalisables à court et à long terme.
- Ils utilisent l’entraînement/exercices de relaxation.
- Ils utilisent la gestion du stress.
- Ils modifient l’environnement.
- Ils permettent le développement de compétences.
- Ils définissent et atteignent des objectifs grâce à une activité graduée.
- Aident à trouver des buts réalisables, à se construire une confiance et une auto-efficacité.
- Ils fournissent des équipements adaptés si nécessaire.
- Ils facilitent le retour au travail.
- Ils évaluent l’impact de la performance réduite sur leurs routines, leur réalisation et leurs relations ainsi que le bien-être physique et psychologique de la personne. Ils considèrent les capacités, les points forts, les stratégies d’adaptation, les modèles passés du fonctionnement professionnel et les objectifs futurs.
- Avec le consentement du patient, ils peuvent communiquer avec l’employeur pour identifier les obstacles ou dangers potentiels et adapter le lieu de travail et/ou le rôle.
- Le but est de rendre les patients capables de réaliser leur AVQ et AVD de manière satisfaisante malgré leur douleur et leur fatigue.
- Tenir compte des obstacles biopsychosociaux au retour au travail (ex : exigences du milieu, attitude des employeurs, attitudes et croyances dysfonctionnelles sur la douleur et le handicap, catastrophisation, manque de motivation, faible auto-efficacité, etc).
- Référer à des organismes pouvant aider le patient : prestations, transport adapté, garde d’enfants.
- Aide à la gestion de la douleur, intégrer les expressions non-verbales à la douleur à leur stratégie d’évaluation.
- Exercice, mouvement et activité physique
- Yoga/taï chi
- Modification de l’activité
- Imagerie motrice graduée
Expliquez la douleur et la différence entre les 2 définitions proposées (1979 vs 2020)
- 1979 : Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle, potentielle ou décrite en ces termes par le patient. (BIOMÉDICAL)
- 2020 : Expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à, ou ressemblant à celle associée, une lésion tissulaire réelle ou potentielle.
- Expérience subjective associée à notre perception de l’événement et influencée par nos expériences passées
Expliquez ce qu’est la douleur centrale
Douleur initiée ou provoquée par une lésion primaire ou une dysfonction du SNC.
Expliquez ce qu’est une douleur neuropathique
- Douleur initiée ou causée par une lésion primaire, une dysfonction ou une perturbation transitoire du SNC ou du SNP
- Découle de dommages directs au système nerveux lui-même.
Généralement décrite comme une douleur brûlante ou fulgurante, et peut se traduire par un engourdissement ou un fourmillement cutané ou une sensibilité extrême, même à un toucher léger
Expliquez ce qu’est une douleur nociceptive
- Découle de dommages aux tissus corporels et est la douleur typique que l’on ressent à la suite d’une blessure ou causée par de l’inflammation.
Habituellement décrite comme une douleur aiguë, lancinante ou pulsatile.
Peut être viscérale ou inflammatoire.
Expliquez ce qu’est une douleur nociplastique.
- Découle de changements maladaptés qui affectent la perception et la modulation de la douleur sans qu’il n’y ait de preuve de dommages tissulaires ou nerveux.
Similaire à une douleur neuropathique ou viscérale : douleur diffuse, fulgurante.
Souvent associée à la douleur chronique.
Expliquez ce qu’est un nocicepteur et ce qu’est la nociception
NOCICEPTEUR:
- Récepteur nerveux préférentiellement sensible aux stimulations nociceptives ou à une stimulation devenant nociceptive si elle persiste
NOCICEPTION:
Activité chimio-électrique de récepteurs et de fibres nerveuses provoquée par une stimulation potentiellement dangereuse pour l’organisme
Expliquez ce qu’est l’allodynie
- Douleur produite par une stimulation habituellement non douloureuse.
- Causée par une perte de la spécificité d’une modalité sensorielle (tactile, thermique, etc).
Fibres de grand calibre
Qu’est-ce qu’une analgésie?
- Absence de douleur à la suite d’une stimulation normalement douloureuse.
- Il y a :
- Analgésie pharmacologique (comme quand on va chez le dentiste)
- Analgésie pathologique (comme par une lésion du SNP ou du SNC qui peuvent provoquer des territoires analgésiques).
Qu’est-ce qu’une anesthésie?
- Perte de sensation somesthésique. Même s’il est utilisé pour parler de perte de sensation tactile, le terme anesthésie fait particulièrement référence à la sensation douloureuse.
L’anesthésie pharmacologique est utilisée pour permettre la chirurgie sans provoquer de douleur
Qu’est-ce que l’hyper/hypo esthésie?
- Exagération des divers modes de la sensibilité/Diminution de la sensibilité à une stimulation somesthésique non douloureuse
Qu’est-ce que l’hyper/hypoalgésie?
- Réponse exagérée à une stimulation normalement douloureuse (seuil de douleur anormalement bas)/Diminution de la douleur en réponse à une stimulation normalement douloureuse.
- Hyperalgésie : fibres de petits calibres.
HYPERALGÉSIE PRIMAIRE EST AU NIVEAU PÉRIPHÉRIQUE
HYPERALGÉSIE SECONDAIRE EST AU NIVEAU DU SNC
Distinguez le seuil de tolérance du seuil de douleur
- SEUIL DE DOULEUR: La plus faible expérience de douleur qu’un sujet peut connaître
- SEUIL DE TOLÉRANCE: La plus importante douleur qu’un sujet est prêt à tolérer
Qu’est-ce qu’une paresthésie et une dyasthésie?
- PARESTHÉSIE: Sensation anormale (non douloureuse) spontanée ou provoquée
- DYASTHÉSIE: Sensation anormale désagréable
Quels sont les 3 stades de la douleur? Expliquez-les.
Douleur aigüe
- Douleur généralement identifiée comme durant depuis moins de 30 jours.
- Si récurrente : Revient épisodiquement, mais les épisodes sont distincts.
- Différence avec la douleur chronique :
- Elle joue un rôle de protection et d’alarme.
- Elle est essentielle à notre survie et nous permet de reconnaitre qu’il y a un problème.
- Elle est directement liée à une pathologie et en suit l’évolution.
Douleur subaiguë
- C’est une douleur qui se trouve entre la douleur aiguë et la douleur chronique.
Douleur chronique
- C’est une douleur qui dépasse le temps normal de guérison (plus de 6 mois)
(> 1 mois de la période normale de guérison).
- Ce temps dépend de chaque tissu. Peut être associée à un processus pathologique qui cause de la douleur continue ou douleur durant des mois ou des années.
- Différence avec douleur aigue :
- Pas de rôle de protection
- Blessure initiale guérit à stimulation nociceptive éliminée, mais douleur persiste.
- Peut avoir présence de douleurs récurrentes (peak de dlr aigüe).
Entre le stimulus nociceptif et la perception de la douleur, il y a 5 étapes. Quelles sont-elles?
- Transduction
- Conduction
- Transmission
- Perception
- Modulation de la douleur