Tuto 02 Flashcards
Qu’est-ce que la dimension émotive de l’être humain?
L’expression de l’émotion d’un organisme permet aux autres d’inférer la réaction de l’émetteur à un évènement ou une action, mais elle transmet aussi une certaine tendance à l’action ce qui peut influencer le processus d’interaction qui s’ensuit (exemple : un voleur et sa victime si la victime démontre de la peur, le voleur continuera son crime, mais si la victime devient agressive par colère, le voleur s’enfuira). Les émotions permettent aussi d’établir des relations avec les autres.
Qu’est-ce que la dimension cognitive de l’humain?
La cognition est l’ensemble des mécanismes et processus mentaux à la base du traitement de l’information et des sensations. Par exemple, elle permet l’apprentissage, le langage, la formation des représentations cognitives, la construction des croyances, des connaissances et des schémas cognitifs.
• Elle oriente les distorsions cognitives et la différentiation des émotions.
• Elle se situe au cœur de la régulation du comportement humain.
La cognition détermine donc quelle émotion est ressentie.
Dans les dimensions cognitives de l’humain, on stipule qu’un évènement traumatisant va ébranler ou invalider 3 conceptions fondamentales. Quelles sont-elles?
- Conception d’un monde bienveillant (perception positive du monde comme un endroit au sein duquel les évènements positifs surpassent les évènements négatifs et une vision des autres comme des êtres fondamentalement bons, gentils et aidants).
- Croyance en un monde juste et logique (procure un sentiment de contrôle et de compréhension face à la réalité puisqu’elle prône que chacun subit ce qu’il mérite et qu’il suffit de bien se comporter pour être protégé du malheur. Les évènements positifs sont vus comme des récompenses et négatifs des punitions au comportement ou à la valeur de l’individu).
- Croyance en sa valeur personnelle (l’individu se considère avec un degré acceptable d’estime de soi et comme quelqu’un qui ne mérite pas un évènement traumatisant).
Comment la dimension émotive et cognitive s’interinfluence-t-elle?
La dimension cognitive est ce qui permet de réguler la dimension émotionnelle. Les émotions sont des mécanismes de réponse que nous ne pouvons complètement contrôler de manière volontaire. Lorsqu’on ressent notre émotion, on prépare notre organisme. Il faut alors choisir une réaction optimale parmi une large gamme de comportements possibles. C’est la cognition qui permet de choisir le bon comportement à adopter. La cognition permet aussi de différentier les émotions ressenties et de déterminer si l’activation physiologique ressentie est soit de la colère, de la joie, de la peur, etc.
Quels sont les 4 systèmes de croyances relatifs à la maladie?
y a 4 systèmes de croyance relatifs à la maladie :
• Centré sur la personne : maladie expliquée par la constitution anatomique, physiologique ou psychologique de la personne et par ses habitudes ou conditions de vie. Fréquent chez les occidentaux. Le rétablissement passe donc par l’action centrée sur les caractéristiques de la personne (occupations, environnement physique ou social).
• Centré sur le monde naturel : La maladie est due à un déséquilibre ou à un non-respect de l’harmonie au sein de la nature. Fréquent dans les cultures orientales ou autochtones. Les traitements ou les interventions visent le retour à l’équilibre ou à l’harmonie dans le corps de la personne, entre son corps et son esprit ou entre elle et la nature.
• Centré sur le monde social : Attribue la maladie à une personne dans l’environnement social. Ex : mauvais œil qui provoquerait une maladie en raison du regard. Le mauvais œil est causé par des sentiments d’envie ou de jalousie, donc l’individu qui y croit pourrait cacher certaines informations sur lui pour se protéger.
• Centré sur le monde surnaturel : Des forces surnaturelles sont à l’origine des problèmes de santé. La guérison passe par un chaman, soit une personne qui a un accès privilégié au monde surnaturel, ou encore par l’utilisation de moyens pour se libérer de ses péchés ou d’un esprit malfaiteur (prière ou exorcisme).
Comment les émotions et les cognitions peuvent influencer la représentation du problème de santé?
Représentation de la maladie peut différer selon le milieu économique, sa classe sociale ou sa culture.
Les croyances des patients en leur efficacité physique prédisent le respect des programmes d’exercices prescrits, tandis que la capacité physique réelle ne le fait pas.
Les états anxieux viennent influencent les réponses de coping et les habitudes de santé en activant des processus spécifiques de perception, de cognition et de comportement.
Les cognitions permettent de générer une représentation de la maladie pour ensuite créer un plan d’action afin de résoudre la situation (coping, ajustement) et évaluer l’état des buts.
La cognition produit les schémas et distorsions cognitives qui vont influencer la représentation de la maladie et ainsi le coping.
Comment l’anxiété influence la représentation de la maladie?
L’anxiété va influencer la représentation de la maladie en influençant les 5 dimensions qui la forme soit, l’identité, la cause, la durée, les conséquences et le contrôle. En général, elle augmente la perception des symptômes de sorte à accentuer la gravité de la maladie selon la perception de la personne.
L’anxiété fait en sorte que la personne sera plus encline à être attentive à ses symptômes et à détecter les indices liés à la maladie, voir même à les amplifier et les redéfinir. Une attention soutenue peut augmenter la quantité d’information intégrée dans la représentation de la maladie.
L’anxieux n’a pas plus de douleur pour une même blessure qu’un individu non anxieux, mais il se laisse davantage envahir par celle-ci. Ainsi, cela explique la diminution de la douleur suite à la prise d’un placebo, car la médication diminue l’anxiété, augmente son sentiment de contrôle et diminue la douleur. Un patient pourrait donc facilement ressentir plus de douleur s’il est anxieux que s’il ne l’est pas.
L’anxiété fait aussi en sorte que le patient aura plus tendance à miser sur les traitements. Les personnes anxieuses ont plus tendance à essayer de nombreux traitements dans l’espoir que l’un d’entre eux fonctionne. Cela montre des côtés contradictoires dans la pensée de l’individu comme par exemple, la personne peut développer plus de pensées négatives par rapport à sa maladie et à sa durée, mais avoir espoir que les médicaments soient efficaces.
Comment l’anxiété influence les stratégies de coping?
L’anxiété augmente la planification et l’utilisation de stratégies centrées sur le problème (pour contrer le problème) en plus d’augmenter l’utilisation de stratégies centrées sur l’émotion (pour réduire le stress) qui sont guidées par les représentations.
L’anxiété provoque des réponses impulsives, dominantes et acquises, l’utilisation rapide de médicaments familiers en réponse aux symptômes ainsi que des recherches impulsives sur Internet ou dans les livres pour trouver des informations liées à la maladie.
- Augmente La vigilance en augmentant l’ acessibilité aux représentations et aux stratégies de coping
- Ces effets augmentent les habitudes protectrices, comme les visites chez le médecin lors de symptômes atypiques, la vaccination, etc.
L’anxiété provoque 5 stratégies de régulation des émotions. Quelles sont-elles?
- Sélection des situations auxquelles on veut faire face
- Modification des situations
- Déploiement attentionnel vers des distractions pour éviter la situation stressante (mettre toute son énergie sur la situation ou à l’inverse, l’ignorer)
- Changement cognitif pour modifier la représentation de la situation stressante
- Modulation de la réponse émotionnelle (avec relaxation, utilisation de substances, etc).
Qu’est-ce que le sentiment d’auto-efficacité?
Concept en lien avec l’estime de soi (valeur de sa personne) et la confiance en soi (savoir comment le faire et être capable de le faire). L’auto-efficacité dépend de la situation.
C’est la perception ou le jugement de sa capacité à accomplir un but/tâche spécifique.
- La croyance d’efficacité personnelle influence comment les personnes pensent, se sentent, se motivent et comment ils agissent.
- Va influencer la façon dont la personne va approcher une tâche (défi vs menace).
L’auto-efficacité se base sur 4 sources qui peuvent l’augmenter ou la diminuer. Quelles sont-elles?
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Performance (source principale de son efficacité personnelle. Dépend de ses réussites/échecs. Avoir plusieurs réussites permet de vivre des échecs avec moins d’impacts sur le jugement de ses capacités). Peut dépendre de :
- Difficulté de la tâche
- Quantité d’efforts exprimée
- Soutien externe reçu
- Circonstances dans lesquelles la personne performe
- ‘’Pattern’’ de succès ou d’échecs
- Expérience par procuration (vécue par autrui) : observer quelqu’un réussir après avoir mis des efforts, ou encore échouer. Cela va contribuer à augmenter ou à diminuer son auto-efficacité. Plus le modèle choisi partage de caractéristiques et d’habiletés avec la personne, plus elle s’y identifiera.
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Persuasion verbale : convaincre la personne qu’elle est capable d’accomplir la tâche. Influencée par :
- Identité de la personne qui veut persuader
- La crédibilité de la personne
- Les connaissances de la personne en lien avec l’activité
- États physiologiques (émotions) : la tension et le stress sont associés avec une moins bonne performance et affecte leur jugement à propos de leur efficacité. Humeur positive augmente l’auto-efficacité et une humeur négative la diminue.
Qu’arrive-t-il si le sentiment d’efficacité personnelle est faible, fort ou trop haut?
- Efficacité personnelle faible : amène stress, dépression, anxiété et impuissance. Mauvaise estime de soi, pessimiste p/r à leur accomplissement et leur développement personnel.
- Efficacité personnelle fort : facilite processus cognitif et performance. Prise de décision de qualité. Augmente la motivation. Font face aux défis, ne les évitent pas. Vise de plus hauts buts et sont plus adhérents à leur but fixer.
- Efficacité personnelle trop haut : peut amener à des accidents physiques. (ex. : marathoniens)
Qu’est-ce qu’une distorsion cognitive?
Les pensées automatiques : monologue interne ou encore des autoverbalisations négatives qui apparaissent spontanément et de façon biaisée. Pour la personne, elles semblent plausibles et elles sont endossées sans discernement. Ces pensées permettent d’identifier les distorsions cognitives.
Les distorsions cognitives sont des erreurs de logique qui émanent du traitement de l’information. Elles agissent comme un filtre qui colore les croyances qui, alors, deviennent irrationnelles ou erronées.
Quels sont les 4 types de distorsions cognitives?
- Dramatisation
- Personnalisation
- Surgénéralisation
- Filtre mental ou attention sélective
Expliquez la distorsion cognitive de la dramatisation.
Le discours est porté vers l’anticipation d’une situation extrêmement négative ou sérieuse.
- La dramatisation peut être accompagnée d’une faible perception de contrôle personnel.
- Autrement dit, nous allons donner plus de poids de prime à bord aux scénarios négatifs qu’aux scénarios positifs dans une situation donnée.
- Il y a aussi exagération de la situation. Une situation insupportable selon une personne serait en fait qu’un inconfort.
Exemple : « Si je retourne travailler, je vais aggraver encore plus mon état de santé et je vais finir en chaise roulante et alors ma vie sera finie. »