Theory Flashcards
Albert Laffay
Logique du cinéma
Narrateur grand horloger
“Il y a toujours derrière un film une sorte de récitant en puissance.”
“le révélateur chimique d’une présence virtuelle cachée derrière tous les films, celle d’une sorte de maître de cérémonie, le grand imagier qui donne pour nous aux vues photographiques le sens, le rythme et la durée.”
Alain Boillat
Du bonimenteur à la voix over : voix attraction et voix narration au cinéma
“La voix over se prête particulièrement bien à l’introduction des flash-back. Or, souvent inaugurale, elle invite le spectateur dans la fiction du film en se faisant le pivot d’un basculement dans le passé.”
Derrida
« L’enregistrement des paroles donne à la présence vivante la possibilité d’être là à
nouveau. »
« la voix au cinéma n’ajoute pas quelque chose : elle est le cinéma car de même nature que l’enregistrement du mouvement du monde. » in « Le cinéma et ses
fantômes », Cahiers du cinéma, avril 2001
François Jost
« Dès qu’elle est prononcée, notre phrase s’incarne. A la lettre : elle prend corps. »
(Un monde à notre image)
Jean Chateauvert
« Une voix a un certain volume : elle peut
être criée, chuchotée, déclamée, c’est-à-dire adopter diverses intensités depuis les voix
très fortes, jusqu’à ces voix chuchotées. » : (« il faut trouver la voix »)
Malraux
La Condition humaine : « on n’a pas l’habitude, voyez-vous, de s’entendre soi-même. » (Katow)
Bonitzer
(« le regard et la voix »)
« Tout le cinéma […] s’inaugure d’une remise en
cause […] de l’usage de la voix comme homogène, harmonique à l’image ».
« S’y opère une déchirure de l’effet de réel de l’image filmique, de l’effet de maîtrise de
la voix. »
Deleuze
L’Image-temps
« le parlant et le visuel ne collaient plus, ne
correspondaient plus, mais se démentaient et se contredisaient, sans qu’on puisse donner ‘raison’ à l’un plutôt qu’à ‘autre : quelque chose d’indécidable entre les deux. »
« l’image devenue audio-visuelle
n’éclate pas, elle gagne au contraire une nouvelle consistance qui dépend d’un lien plus
complexe de l’image visuelle et de l’image sonore. »
« c’est la voix entendue qui se répand dans l’espace visuel, ou le remplit, cherchant à
atteindre son destinataire à travers les obstacles et les détours. Elle creuse l’espace. »
Comolli
« le travail du cinéaste est de faire voir ce qu’il filme, et de faire entendre ce qu’il enregistre » (« No lipping »)
Natacha Thiéry
Les voix du désir, à propos du cinéma de Lubistch
« La bouche importe moins comme orifice que
comme moyen de proférer des mots. Si elle compte dans l’attraction physique, c’est par le pouvoir évocateur de la parole et la tonalité de la voix. »
Alain Masson
La comédie musicale (chapitre, Le cinéma parlant) : la voix individualise le personnage :
“Le chant peut être considéré comme l’expression la plus complète des caractéristiques personnelles de la parole parce que la voix y est valorisée au dépend de la langue.”
Michel Chion
“Les sons et les voix qui ne sont ni tout à fait dedans, ni clairement dehors on comprendra vite que ce sont eux qui nous intéressent le plus : parce que c’est là peut-être avec ces voix et ces sons laissés en errance à la surface de l’écran qu’entre en jeu la puissance du cinéma en tant que tel.”
“La voix est d’ailleurs là pour être oubliée dans sa matérialité”
“voir ou ne pas voir la source du son”
La voix en tant qu’être double, ombre de l’image, en tant que pouvoir ; la voix en tant que menace de perte pour le cinéma
Voix = jeu de cache cache
Son acousmatique M le maudit : “Tu en as un beau ballon!”
Le magicien d’Oz (Victor Flemming)
- Vous êtes un méchant homme
- Oh non ma chère, je suis un homme très gentil, mais un très mauvais sorcier.
synchrèse : “Soudure irrésistible et spontanée qui se produit entre un phénomène sonore et un phénomène visuel ponctuel lorsque ceux-ci tombent en même temps, cela indépendamment de toute logique rationnelle.”
Bresson
“Il n’y a jamais eu de cinéma muet”
« LE CINÉMA SONORE A INVENTÉ LE SILENCE »
Marguerite Duras
Il y a dans le muet quelque chose qui est perdu pour toujours. Il y a quelque chose de vulgaire, de trivial […] dans le réalisme inévitable et direct […] et la tricherie inévitable que cela représente
René Clair
Le “monstre redoutable” qu’est le parlant