Théories cognitives des émotions Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’une émotion ?

A

L’émotion est un changement avec :

  • une activation corporelle
  • des réponses expressives
  • des sentiments subjectifs
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Q

Que relatent les théories cognitives des émotions ? En citer 3.

A

Les théories cognitives observent les changements de l’individu provoquant l’émotion et mettent l’évaluation cognitive au centre du modèle :

  • James : évènement déclencheur => changement corporel => sentiment subjectif
  • Canon : événement déclencheur => SNC (thalamus) => changements corporels + changements subjectifs
  • Shatcher et Singer : événement déclencheur => activation physiologique => interprétation => sentiment subjectif
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3
Q

Donner une définition contemporaine de l’épisode émotionnel.

A

L’épisode émotionnel est un “ensemble de variations épisodiques dans plusieurs composantes de l’organisme en réponse à des évènements évalués comme important pour l’organisme” (Sander & Scherer, 2009)

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4
Q

Expliquer le modèle des composantes de Saner, Grandjean et Scherer (2003).

A

Le modèle des composantes de Saner, Grandjean et Scherer (2003) souligne 6 composantes centrales de l’émotion en interaction : l’évènement déclencheur, la réponse physiologique, la réponse expressive, le sentiment subjectif, l’évaluation cognitive et la tendance à l’action.
Ce modèle souligne que le processus d’évaluation met en oeuvre le système cognitif avec des aspects motivationnels et de perception de soi (il peut exister plusieurs émotions pour un même situation et plusieurs évaluation pour une même émotion).

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5
Q

Qu’est-ce que les théories de l’évaluation émotionnelle ?

A

Les théories de l’évaluation émotionnelle pensent que le processus confère une signification émotionnelle à une situation ou à un stimulus particulier, sachant qu’un individu se différencie dans autres via ses apprentissages et expériences. A partir de cette évaluation se font les changements dans les différentes composantes. Ces théories d’évaluation ont des implications cliniques : les émotions deviennent une source de l’information sur l’individu et sont donc un levier de connaissance de soi. Cependant, des émotions inadaptées peuvent être le résultat d’évaluations biaisées.

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6
Q

Donner une explication de la théorie de Sherer (1980).

A

La théorie de Sherer (1980) s’intéresse surtout aux dimensions de l’information pertinentes pour l’évaluation émotionnelle. Sherer met en évidence des profils prototypiques de l’évaluation pour les émotions primaires, cad il voit des possibles variations en terme d’intensité, de fréquence, de nature en fonction des individus, contextes… Il propose 4 dimensions fondamentales qui se déroulent dans un ordre logique au niveau chronologique, ontogénétique et phylogénétique :

  • la pertinence (à quel point cet événement est-il pertinent pour moi ?) avec 3 sous-dimensions : la nouveauté, l’agrément intrinsèque (agréabilité) et la pertinence (prp aux buts).
  • l’implication (quelles sont les implications de cet événement et à quel point affectera-t-il mon bien-être et mes buts ? Cet événement est-il un obstacle ou un moyen permettant d’atteindre mes buts ou mon bien-être) avec 5 sous-dimensions : l’attribution causale, la probabilité des conséquences, la différences avec les attentes, la facilitation ou l’obstacle aux buts et aux besoins et l’urgence.
  • le potentiel de maîtrise (à quel point vais-je pouvoir m’adapter ou m’ajuster à ces conséquences?) avec 3 sous-dimensions : le contrôle sur les causes et conséquences, la puissance, et l’ajustement (flexibilité cognitive et ajustement).
  • la signification normative (quelle est la signification de cet événement en fonction de mes standards internes et externes?) avec 2 sous-dimensions : sociale (externe) et personnel (interne)
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7
Q

Comment Power voit-il l’évaluation dans les émotions de base ?

A

L’évaluation dans les émotions de base (Power, 2010) part de 5 émotions de base pour identifier les évaluations prototypiques permettant de distinguer les différentes émotions. Ainsi, la nature de l’évaluation permet de différencier les émotions :

  • tristesse : perte ou échec (actuel ou possible) d’un but important
  • joie : rapprochement ou accomplissement d’un but important
  • colère : blocage ou frustration par rapport à un but à cause d’un agent perçu
  • peur : menace physique ou sociale au soi ou à un but ayant de la valeur
  • dégoût : personne, objet, idée répulsive par rapport au self, aux buts qui ont de la valeur
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8
Q

Décrire le modèle de Lazarus.

A

Le modèle du stress de Lazarus différencie 2 types d’évaluation :

  • l’évaluation primaire (situation) : évaluation de la pertinence, de la congruence, et de l’implication pour le soi
  • l’évaluation secondaire (ressources) : balance blâme vs crédits, ressources et attentes pour le futur
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9
Q

Différencier les émotions primaires et secondaires.

A
  • les émotions de base, universelles se basent sur des critères biologiques (Darwin), culturels (Eckman), de signification émotionnelle/profil d’évaluation (Sander, Scherer)
  • les émotions secondaires, complexes viennent de profils d’évaluation complexe, d’états émotionnels mixtes ou des émotions secondaires, suscitées par certaines émotions ressenties
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10
Q

Qu’est-ce que le modèle d’expression de Greenberg ?

A

Greenberg différencie 2 types d’émotions primaires : les émotions primaires adaptées (réponse émotionnelle directe correspondant à une évaluation réaliste de la situation) et les émotions primaires inadaptées (réponses émotionnelles directes activées par une évaluation émotionnelle qui ne correspond pas aux enjeux réels de la situation).
Il définie aussi les émotions secondaires comme une réponse à une émotion primaire ou à des pensées émotionnelles. Elles sont inadaptées car elles masquent les émotions primaires. Il en existe 3 types :
-les émotions secondaires défensives
-les émotions secondaires méta-émotionnelles (émotions naissant d’émotions)
-les émotions secondaires méta-cognitives (émotions déclenchées par certains processus cognitifs)
Il définit aussi les émotions instrumentales comme des émotions non ressenties mais exprimées en vue d’obtenir un effet sur l’entourage. Elles sont plus ou moins adaptées, conscientes.

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11
Q

Expliquer le modèle de Beck.

A

Le modèle de Beck repose sur un modèle simple : un évènement amène à des pensées automatiques négatives qui modulent les réactions émotionnelles, comportementales et physiologiques. Le modèle de la dépression de Beck souligne qu’il existe une série de processus à l’oeuvre à un niveau non accessible à la conscience : des postulats, croyances et schémas dysfonctionnels chez les individus vulnérables à la dépression seraient appris au cours de la vie. Il y a plusieurs composantes centrales du modèle cognitif de Beck impliqué dans les troubles émotionnels : les structures cognitives (schémas), les événements cognitifs, les processus cognitifs.
vulnérabilité (génétique, personnelle) + déclencheur environnemental => activation du schéma => biais attentionnel, d’interprétation et de mémoire) => symptômes dépressifs (comportementaux, affectifs, somatique, motivationnelle)

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12
Q

Qu’est-ce que la dépression ?

A

La dépression est un syndrome caractérisé par :

  • des symptômes affectifs (sentiment de tristesse, de dépression,…)
  • des symptômes cognitifs (perte d’intérêt, vide, problèmes de concentration, de prise de décision, de mémoire),
  • des symptômes comportements (apathie),
  • des symptômes physiques (changements d’appétit, du sommeil, de la vitalité)
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13
Q

Définir les structures cognitives (schémas) selon Beck.

A

Les structures cognitives (schémas) sont des “structures cognitives stables faites de croyances et de théories, concernant soi-même, les autres, le monde, à travers lesquels la perception et la conceptualisation s’organisent”. Le schéma guide la perception, l’interprétation des événements auxquels l’individu est confronté. Il peut être activé par l’activation d’un événement qui le constitue : le rappel d’un souvenir d’échec peut activé ce schéma d’incompétence. Cette structure n’est pas directement accessible à la conscience mais il peut être inféré à partir des PAN.Quand le schéma est activé, il amène à des évènements cognitifs. Les schémas dysfonctionnels sont caractéristiques de certains troubles émotionnels et seraient inactifs entre les troubles et réactivés en présence de stresseurs. Ils sont une notion très propositionnelle, déclarative. Dans la dépression, il y a des schémas redondants comme l’approbation, le perfectionnisme, l’autonomie. L’échelle des attitudes dysfonctionnelles (Wessman & Beck, 1978) les mesure en 35 items.

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14
Q

Donner une définition des événements cognitifs selon Beck.

A

Les événements cognitifs correspondent aux PAN, aux images mentales, aux monologues internes qui sont produits par l’activation du schéma et des processus cognitifs. Ces événements cognitifs sont accessibles à la conscience et permettent d’inférer les schémas. Ils sont organisés sous forme de triade concernant la perception de soi, des autres et de l’avenir.

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15
Q

Que sont les processus cognitifs selon Beck ?

A

Les processus cognitifs sont des règles de transformation de l’information avec lesquelles les évènements cognitifs sont construits. Les schémas biaisent par assimilation l’information traitée : ce sont des distorsions cognitives. Beck y identifie les processus biaisés des les troubles émotionnels avec les biais d’interprétation, les biais attentionnels et les biais de mémoire.

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16
Q

Quelle intervention cognitive développe Beck sur la base de son modèle ?

A

L’intervention cognitive développée par Beck sur la base de son modèle s’agit de :
-faire prendre conscience au patient des PAN
-faire reconsidérer de manière plus réaliste les pensées automatiques
-faire prendre conscience au patient du schéma qui sous-tend les PAN
-assouplir les schémas
Beck émet l’hypothèse que la modification des croyances dysfonctionnelles permet d’éviter la dépression : les personnes qui ont connu un épisode dépressif majeur devraient avoir plus d’attitudes dysfonctionnelles que les patients n’ayant jamais connu de dépression.

17
Q

Quelle est l’hypothèse de Mirando ?

A

Mirando (1990) émet l’hypothèse de la réaction suite à une induction émotionnelle. Il crée un paradigme (BDI et DAS avant et après l’induction de tristesse) et souligne qu’il n’y a pas de différence avant l’induction entre des participants contrôle et des participants guéris. Cependant, les participants ayant connu un épisode dépressif réagissent à l’induction de tristesse par une augmentation des attitudes dysfonctionnelles. L’activation des schémas dépend de l’humeur.

18
Q

Donner 2 mesures de la réactivité cognitive et des croyances dépressives.

A

La LEIDS-r et le ISDA sont 2 mesures de la réactivité cognitive et des croyances dépressives sur soi de manière implicite.
Le genre, l’âge, l’éducation, les ATCD ne prédisent pas la dépression ; à l’inverse de l’anxiété, les événements de vie négatifs, le score à la LEIDS-r, le névrosisme, le score à l’ISDA et la réactivité cognitive qui prédisent les troubles dépressifs.

19
Q

Quelle est la relation entre réactivité cognitive et trouble dépressif ?

A

Il y a un rôle de la réactivité cognitive dans l’installation d’un trouble dépressif, mais ce serait la réactivité émotionnelle qui serait prédictrice d’une rechute dépressive suite à un petit changement d’humeur.

20
Q

Quelle est l’hypothèse émise par Teasdale (1995) ?

A

Teasdale émet l’hypothèse de l’activation différentielle : de petits changement d’humeur ont des effets important dans le style de pensée chez des personnes avec un épisode passé :
-attitudes dysfonctionnelles
-souvenirs négatifs
-réactivité de contenus négatif
-réactivité de processus, de stratégies de régulation des émotions (rumination)
Cette réactivité cognitive est prédictrice de la rechute.

21
Q

Qu’est-ce que l’approche méta-cognitive ?

A

L’approche méta-cognitive consiste à remettre en question la valeur de la vérité des PAN. Elle souligne que les changements d’humeur influencent les patterns de pensées, avec une rétroaction possible.
changements émotionnels <=> patterns de pensées

22
Q

Quel est le point commun des modèles multi-niveau des émotions ?

A

Les modèles multi-niveau des émotions ont tous en commun la distinction des processus automatiques et des processus conscient : les processus d’évaluation peuvent se dérouler à des niveaux d’automaticité et de conscience très différents :

  • le déclenchement automatique de l’émotion, avec l’évaluation émotionnelle automatique qui repose sur les théories du conditionnement car étant déclenchée par des SI ou des SC basés sur un apprentissage
  • le résultat d’une évaluation consciente et explicite qui ne dépend pas nécessairement pas nécessairement d’expérience antérieure.
23
Q

Expliquer le modèle de Lenventhal et Scherer (1987)

A

Le modèle de Leventhal et Scherer (1987) reprend l’idée de Leventhal selon laquelle les émotions constituent des ensembles complexes de processus et de réactivité comportementales organisées au sein d’une hiérarchie à 3 niveaux (de conscience, d’abstraction et de complexité croissantes) et dont l’ordonnancement suit un logique ontogénique et phylogénétique :
-le niveau sensori-moteur comprend un ensemble de programmes expressifs et moteurs innés. Il opère automatiquement en réponse à des SI spécifiques pour générer des ensembles coordonnées de réponses expressives, physiologiques, comportementales et cognitives. C’est un “réflexe émotionnel” qui permet de développer des autres types d’évaluation émotionnelle.
-le niveau schématique propose une évaluation qui repose sur la représentation émotionnelle qui est le schéma, cad la représentation concrète des différentes composantes émotionnelles qui sont typiquement activées lors d’épisodes émotionnels spécifiques. Le schéma est ici une structure prototypique (comme un résumé de l’expérience d’une émotion) et une trace en mémoire des expériences conditionnées, faite de nos expériences (non innée). Ca reste à un niveau automatique.
-le niveau conceptuel correspond à l’activation de structure de mémoire organisées propositionnellement qui ont été formées par comparaison de 2 ou plusieurs épisodes émotionnels. C’est une structure propositionnelle avec des liens sémantiques logiques entre les éléments avec une activation volontaire et consciente (nécessité des ressources attentionnelle). Ce niveau permet la communication verbale des émotions, l’organisation des souvenirs, la définition des buts de l’individu et l’information liée au concept de soi.
critiques du modèle : absence d’interactions ou d’alternative, modèle trop linéaire, trop catégoriel.