Thème 4 Flashcards
Introduction
Différence entre l’anormalité et le pathologique
La souffrance est exprimée différemment selon la société
Vision sociale de l’apparence physique → troubles alimentaires
La différence crée de la détresse (non-acceptation dans l’environnement)
Santé mentale
état de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté (OMS).
Utilisation des fonctions cognitives de manière saine
Aspect social important et bien défini
La vie a un sens et sert à quelque chose (en fonction des valeurs)
Aspect de fluctuation: recherche de l’équilibre
Besoin d’entretenir la santé mentale autant que la santé physique
Part de philosophie de vie: « apporter une contribution à la communauté »
Psychologie positive
qu’est-ce qui fait en sorte que quelqu’un n’a pas de pathologie, comment bien définir une bonne santé mentale?
Critère trouble vs santé mentale
Continuum permet de se classer entre les deux extrêmes
Possible de tendre vers le trouble (gradation)
Objectif: tendre vers la santé mentale
Plan émotionnel, comportemental et cognitif
État subjectif
Fonctionnement dans les domaines social et professionnel
Réactions selon la culture et la société
Fluctuation de l’humeur selon le temps
Pourquoi développe-t-on un trouble
Facteurs de risque Facteurs de protection Facteur déclencheur Facteurs de maintien Modèle bio psychosocial
Facteurs de risque
rendent vulnérable à un trouble (traits de personnalité: psycho)
Facteurs de protection
empêchent d’avoir un trouble, l’absence de facteurs de risque est un facteur de protection.
Facteur déclencheur
événement qui déclenche le trouble (peut être lié à un autre trouble de santé mentale)
Facteurs de maintien
risque de durabilité ou de récurrence du trouble (évitement, demeurer dans le même environnement, présence de piliers)
Modèle biopsychosocial
Aujourd’hui, on considère qu’un trouble de santé mentale sera la somme de plusieurs influences.
Biologique: historique familial, génétique (protection ou risque), tempérament
Psychologique: personnalité
Social: apprentissage par observation (parents, amis, etc.), niveau socio-économique, isolement
Modèles santé mentale
Différents modèles selon l’étiologie (cause du trouble): proposition de thérapies différentes
Surnaturel
Biologique
Psychologique
Modèle biologique
le trouble vient du cerveau, il faut le réparer, connaissances
1920-1950: traitements lésionnels et traitements chocs pour traiter les patients difficiles à gérer et les calmer: lobotomie, insuline, bains froids, chocs électriques.
1950: point de bascule, arrivée des médicaments, pharmacothérapie (chlore chromasine): révolutionnaire, permet de se défaire de la lobotomie
(antidépresseurs, lithium)
1970-1990: 2e &3e vague des médicaments
Depuis: travail sur des molécules pour les rendre optimales
La médicamentation peut être utilisée comme béquille, mais doit être accompagnée de thérapie
Lobotomie
Freeman, chocs, puis sectionner une partie du cerveau à partir de l’œil (préfrontal), abîme les fonctions exécutives, on pensait bien faire
Modèle surnaturel
possédés, forces surnaturelles contrôlent l’esprit, croyance
Trépanation: trou dans le crâne pour faire sortir les mauvais esprits (à cheval entre les modèles biologique et surnaturel), premiers essais
Modèle psychologique
structure psychologique (lésions), origine psychique, social et environnement, connaissance Traitement moral: avant la psychanalyse, qui était la première vraie thérapie psychologique: Pinel libère les « fous » de leurs chaînes, traitement occupationnel (meilleure qualité de vie, occupations), environnement plus agréable.
Histoire modèles santé mentale
Les modèles peuvent cohabiter (aujourd’hui: cohabitation entre le biologique et le psychologique)
Développement des modèles psychologique et biologique, puis retour du surnaturel au Moyen- ge (inquisition)
Premiers asiles: ressemblaient plus à des prisons qu’à des hôpitaux; grand enfermement (retrait des droits du patient), contention du patient
La plupart des modèles se basent sur des croyances et deviennent plus tard des connaissances
Grecs: théories (des humeurs, de l’âme)
Théories instinctives la plupart du temps
Psychanalyse: peu soutenue par la théorie
Désinstitutionnalisation et système de santé
médecine interne → médecine externe (plus besoin d’interner, médicamentation, centralisation des ressources, on stabilise plus qu’on traite)
Effets positifs: liberté, meilleure qualité de vie en théorie, coûte moins cher
Aspect pervers: les gens ont quand même besoin de soins et n’ont plus les mêmes ressources au quotidien (moins d’aide), peut mener à l’itinérance, système des portes tournantes (stabilisation, retour à l’extérieur, décompensation, etc.), cas plus sévères sont peu pris en charge, puisque pas beaucoup de lits.
Aujourd’hui, seuls les plus fortunés ont accès à la psychothérapie
Porte d’entrée du système de santé: médecin de famille, sinon urgence
Évaluation clinique santé mentale
Le processus d’évaluation clinique:clef pour émettre un diagnostic et mieux comprendre ce qui afflige un client.
Créer une alliance thérapeutique avec le patient.
DSM-V cadre l’entretien
Mise dans des cases pour pouvoir régler les symptômes
Besoin d’une relation thérapeutique efficace (empathie et acceptation conditionnelle): le thérapeute a besoin de toutes les informations
Anamnèse et tableau mental du patient
Tests (projectifs ou objectifs) peuvent aider
Pas de clef biologique: il faut évaluer les gens avant de faire un diagnostic et de déterminer la médicamentation à prescrire.
Bilan sanguin: symptômes dûs à d’autres conditions qui peuvent mimer un trouble dépressif ou anxieux (dérèglements hormonaux plutôt que trouble de santé mentale)
Troubles de l’humeur
cortex préfrontal fonctionne mal (fonctions exécutives)
Bipolarité vs dépression
La courbe de l’humeur permet d’observer les fluctuations et les différents épisodes
Si grande ampleur: changements drastiques dans les comportements
Temps aléatoire, peut durer des années (dépressifs) ou peu longtemps (manie)
Difficile à diagnostiquer: dépression majeure ou dépression bipolaire?, grosses fluctuations
Spectre de la schizophrénie: très peu de variations
Euthymie
Variations normales de l’humeur
Bipolarité
Type 1: atteinte de la manie, psychose (ressemble à la courbe)
Type 2: alternances hypomanie et épisodes dépressifs (plus fréquents)
Innée (70%), alors que dépression est innée à 40%
Plus on avance dans le temps et moins on la soigne, plus la maladie devient chronique.
Manie
prise de risques, beaucoup d’idées.
Adversité dans l’enfance
facteur de risque pour tous les troubles
Apprentissage: l’enfant doit gérer les stresseurs de manière graduelle et à un échelle adéquate (assez de stresseurs, mais pas trop)
Si le parent n’arrive pas à l’aider à les gérer: l’enfant doit gérer des gros stresseurs seul ou ne pas en gérer du tout
Cela empêche le système de se développer normalement: efficacité réduite dans le futur
Identifier un épisode dépressif
Humeur dépressive et/ou apathie/amotivation
ET 4 des suivants:
Changement appétit/poids; changements sommeil; agitation ou retard psychomoteur;
dysfonction exécutive; fatigue; culpabilisation; idées dépressives
Observer ces symptômes (différents de la normale) pendant 2 semaines. Si pas de retour à la normale au bout d’un certain temps: dépression;
Jugement du professionnel (si deuil notamment)
Si présence d’un doute, la personne sera suivie pour observer l’évolution de son cas (tristesse passagère/moment difficile vs dépression).
Possible de régler avec la thérapie seulement
Épisode dépressif de la bipolarité
Épisode dépressif de la bipolarité: facteur de déclenchement (élément déclencheur absent ou négatif pour ED, parfois positif pour EDB), historique familial
Identifier épisode maniaque
Humeur euphorique et irritabilité/accès de colère (pendant lesquels ils peuvent être très violents)
4 des critères: impulsivité et prise de risques, mégalomanie, travail très intense, pas d’envie de dormir, papillonnement, diarrhée verbale, passent du coq à l’âne (mince fil conducteur).
Impossible à régler avec la thérapie seulement
Parfois, présence d’hallucinations et d’épisodes psychotiques
Hypomanie
plus proche de la normale, mais pas normal
Bipolarité vs psychose schizophrénique
L’aspect langagier très fluide permet de distinguer la bipolarité de la psychose schizophrénique
Psychose
possible de faire des épisodes psychotiques en dépression, bipolarité ou schizophrénie
Facteurs de risque dépression
Gênes de vulnérabilité
Hyperactivation amygdale
Hypofrontalité
Axe hypothalamo-hypophyso-pituitaire: rétrécissement hippocampe
Hypothèse sérotoninergique
Aucune lésion, mais plutôt un déséquilibre
Distorsions cognitives
Perfectionnisme, idéalisme, pessimisme à l’extrême
Mauvaise gestion stresseurs (type rumination) et émotions (labilité émotionnelle)
Relations interpersonnelles problématiques (hostilité)
Événement stressant à caractère de perte: déclencheur
Adversité dans l’enfance, pauvreté
Impuissance et humiliation
Réseau social: isolation, sentiment d’être seul
Cortisol élevé
Cortisol
point commun avec l’anxiété, perte de contrôle sur les taux de cortisol et d’adrénaline (stress élevé). La consommation d’antidépresseurs permet de réduire ces effets.
Hypofrontalité
pas de rationalisation de la part du cortex (non-constance de l’activation du cortex préfrontal) impliquées dans le trouble dépressif
Orbitofrontal: en haut des yeux, contrôle impulsions
Dorsolatéral: vers cortex moteur: réflexion, mémoire de travail, très évolué, rationalité
Ventromédian: gestion émotionnelle (contexte, identification), connectée amygdale.
Voie limbique répond aux émotions (activation) et envoie l’information au cortex préfrontal.
Hypothèse sérotoninergique
antidépresseurs qui augmentent la sérotonine fonctionnent bien → la sérotonine est impliquée dans la dépression (même si présence de zones floues). La modulation des synapses prend entre 1 et 2 mois.
Bipolarité - facteurs de risque
Facteurs génétiques (même chez des jumeaux: pas forcément la même sensibilité) et facteurs déclencheurs
Aspect génétique → parents bipolaires → cause de l’adversité dans l’enfance, donc renforce encore plus le risque
Hypothèse neurodéveloppementale: voie cortico-limbique se développe anormalement (irritabilité et impulsivité dans l’enfance, puis symptômes plus intenses dès l’adolescence)
Consommation de drogues fragilise le cortex préfrontal
Facteurs de risque développementaux: instabilité familiale
Besoin de diminuer le niveau de stress, qui déclenche des épisodes.
Abus et violence, isolement social
Hostilité, impulsivité et estime de soi fluctuante
Traitements dépression
Thérapie cognitive
thérapies interpersonnelles
Traitement pharmacologique
Thérapie cognitive - dépression
On s’attaque aux distorsions cognitives des patients: changements majeurs dans l’interprétation. Ancré dans le présent (vs psychanalyse: passé)
Restructuration des schèmes de pensée pour que ça devienne automatique
Apprendre à identifier les distorsions
Les remplacer par des raisonnements plus adéquats
Ex: Je ne veux pas aller à cette soirée dansante, il y aura des gens que je connais pas qui me ridiculiseront et me mépriseront.
Distorsion cognitive : conclusion hâtive
Réaction rationnelle : Rien ne m’indique que je serai ridiculisé
Beaucoup de preuves scientifiques prouvant l’efficacité de ces approches
Élimination graduelle des symptômes suivant l’application des techniques, mais doit se prolonger pour une période d’au moins 10 séances, souvent davantage
Le patient doit être proactif entre les séances
Traitement en commun avec l’anxiété
Autre thérapie: acceptation et engagement: acceptation des pensées et laisser-aller.
thérapies interpersonnelles - dépression
Centrées sur les relations immédiates du patient
Selon cette approche, beaucoup de symptômes de la dépression découlent de relations interpersonnelles déficientes
Favoriser la communication et la résolution de problèmes
Développer des compétences sociales chez le patient
Traitement pharmacologique - dépression
Facultatif, le traitement psy peut fonctionner par lui-même.
Consommation d’antidépresseurs
Inhibition sélective (bloque) de recapture de la sérotonine (ISRS)
Taux de sérotonine augmente très rapidement dans le corps, mais temps d’ajustement avant changements (système se rééquilibre): 1 à 2 mois
Certains touchent plus la dopamine ou la noradrénaline
Effets secondaires: libido anormale, prise de poids (plus en raison des changements alimentaires), étourdissements, de l’akathisie (désir irrépressible de bouger) ou de la sudation extrême. Ces effets sont habituellement transitoires.
Dernier recours dépression
Électrochocs: encore utilisés pour les dépressions réfractaires à la médication. Train de stimulations pour une semaine ou le patient est hospitalisé. Doit être poursuivi par des « booster ». Agit rapidement mais mécanisme d’action inconnu.
Implantation d’un générateur de rythme au nerf vague: implantation d’un pacemaker au nerf vague du patient. Ce nerf crânien innerve le cœur mais aussi le système limbique.
Traitement à la kétamine: est plus récent comme approche. Une injection donnée par intraveineuse (par un anesthésiste) sur une heure peut permettre de renverser la dépression pendant plusieurs semaines. Cet effet est immédiat et peu d’effets secondaires sont ressentis. Action sur le glutamate.
Traitement bipolarité
Thérapie cognitive
Traitements pharmacologiques
Thérapie cognitive - bipolarité
moins efficace et objectifs différents:
Distinguer les distorsions cognitives (pendant les épisodes dépressifs notamment), mais objectifs différents de la psychothérapie dans la dépression. Ne peut être utilisée seule.
Faire la paix avec le diagnostic: aider le patient à faire certains deuils, à mieux se connaître, à mieux prédire ses périodes de déstabilisation.
Outils pour se gérer de manière efficace: vivre mieux avec la maladie, appréhender les épisodes et les reconnaître, avoir de l’espoir et de la volonté.
Aide à apprendre via la psychoéducation ce qu’est sa maladie.
Enseigne des techniques de gestion du stress.
Réappropriation de sa vie, deuil d’une vie impossible à mener
Reconnaissance de la souffrance
Ressemble au traitement pour la schizophrénie
Toutes les approches peuvent avoir un impact positif dans la mesure où la relation thérapeutique est positive pour le patient.
Traitements pharmacologiques
Ne jamais donner d’antidépresseurs (déclenchement d’une phase de manie), mais plutôt des stabilisateurs de l’humeur: mélange de 3 molécules
Lithium: autrefois utilisée pour la bipolarité, courte fenêtre thérapeutique: besoin de la bonne dose très précise, monopharmacie, toxicité sur le long cours, prise de poids
Neuroleptique (normaliser la psychose à petites doses) et anticonvulsivant: aujourd’hui, polypharmacie: plusieurs molécules plutôt qu’une. La médication dépend du type de patient (réduction des effets secondaires, mélange des molécules).
Patients bipolaires ont du mal à maintenir leur médicamentation stable: moins d’adhérence au traitement (enjeu)
Rééquilibrer la neurochimie