Syndicalisme cours 1 Flashcards
L’écrasement de la grève lancée par le syndicat des contrôleurs aériens (Professional Air Traffic Controllers Organization, PATCO) par le président républicain est l’un des événements les plus importants ayant déterminé l’évolution ultérieure des relations du travail aux États-Unis. Quelles en furent les conséquences?
le licenciement des aiguilleurs est interprété par plusieurs employeurs comme étant un feu vert autorisant le rejet de toutes formes de négociations collectives, de plus, on observe plusieurs cabinets privés faisant de l’évitement syndicale ou de la démolition syndicale pur et simple.
Qu’est-ce qui change dans les relations du travail du secteur privé aux États-Unis dans la foulée de la quasi-faillite de Chrysler en 1979 et des concessions contractuelles alors obtenues du syndicat des United Auto Workers (UAW)?
il s’instaure ce qu’on appelle les concessions contractuelles où les syndicats redonne à l’employeur des gains négociés dans le passé en échange d’une certaine sécurité d’emploi.
Dans quel but et quels sont les motifs qui incitent les hommes d’affaires du Québec à mettre sur pied le Conseil du patronat du Québec (CPQ) fondé en 1969?
Afin de se donner les moyens de faire la promotion de la libre entreprise, le CPQ siège au sein de multiples organismes consultatifs du Québec. Par ce fait, les hommes d’affaires augmentent leur pouvoir contre un gouvernement de plus en plus interventionniste et a un syndicalisme de plus en plus militant et politisé.
Quelle est la position historique du Conseil du patronat du Québec (CPQ) en ce qui touche l’intervention de l’État dans le domaine spécifique des relations du travail?
Il s’oppose à toutes mesures qui pourraient donner plus de pouvoir aux travailleurs dans l’entreprise. Il dit que l’intervention de l’État mène généralement à la négation de la liberté d’action de l’entrepreneur.
Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) est la réponse du monde des affaires devant le courant social-démocrate. Que prône en général le vaste courant néolibéral qu’il met de l’avant, et auquel n’échappe pas le Québec? Citez quelques propositions de politiques publiques devenues siennes depuis.
On prône un retour à l’entreprise privée, la privatisation des sociétés d’États, la réduction des dépenses publiques et on s’intérroge sur la pertinence d’un contrôle des investissements étragners.
Dans le mémoire qu’elle présente en avril 1968 à la Commission fédérale d’enquête Woods sur l’état des relations du travail, la Chambre de commerce du Canada dresse un constat sévère où se mêlent inquiétude et réprobation : « l’équilibre de force raisonnable » qui doit exister entre le patronat et les syndicats, constate la Chambre, est « actuellement rompu » au Canada, en faveur de ces derniers. À quelle situation cet organisme patronal entend-il ainsi réagir?
une croissance spectaculaire de la syndicalisation, par la montée des revendications et des augmentations salariales, par «l’épidémie des grèves» et des grèves illégales, la violation des injonctions et un esprit général de combativité et de contestation au sein du mouvement syndical.
Qu’entendent les politologues Leo V. Panitch et Donald Swartz lorsqu’ils font référence à une ère d’« exceptionnalisme permanent » qui se serait amorcée au Canada avec l’adoption en 1982 des mesures de restrictions salariales par le gouvernement libéral dirigé par Pierre Elliot Trudeau?
en 1982 des mesures de restrictions salariales - le programme des 6% et 5% - par le gouvernement Trudeau.
Une des premières caractéristiques des relations du travail depuis le milieu des années 1960 est la croissance spectaculaire de l’intervention de l’État, et de l’État fédéral en particulier. La première manifestation du nouvel interventionnisme étatique réside dans l’augmentation sans précédent des législations anti-grèves, appelées lois spéciales ou lois d’exception. Que permet de voir la recension de ces lois établie par Gérard Dion?3 En d’autres termes, que révèlent-elles quant au but d’un recours plus fréquent aux lois dite « d’exception »?
permet de voir que la Chambre des communes d’Ottawa et l’Assemblée nationale de Québe viennent en tête des Parlements pour le nombre de lois votées + elle permet de constater que certaines années se détachent nettement des autres par le nombre de lois adoptées.
En 1974, le gouvernement libéral dirigé par Pierre Elliot Trudeau entreprend de susciter par la concertation multipartite, l’adhésion des « partenaires » sociaux à un programme de restrictions des prix et des salaires. Un an plus tard, le 14 octobre 1975, le gouvernement libéral impose un « programme anti-inflationniste » (la loi C-73) qui comporte quatre volets dont le plus important est une « politique des prix et des revenus » ordonnée autour de « lignes directrices » (guidelines) dont l’application sera rendue obligatoire par un ensemble de « mesures coercitives ». Que consacre cette promulgation des contrôles obligatoires en 1975?
la promulgation des contrôles obligatoires en 1975 consacrait l’échec de l’appel lancé un an plus tôt en faveur d’une adhésion du patronat et des syndicats à la politique gouvernementale.
Selon le Conseil économique du Canada (C.E.C.),4 l’effet recherché du « programme anti-inflationniste » (la loi C-73) adopté en 1975 est en grande partie atteint. Quel est cet « effet recherché » ?
le ralentissement considérable du rythme d’augmentation des salaires.
Quelle est l’intention avouée du programme de restrictions des salaires et prestations consigné dans la loi C-124 de 1982? Dans quel(s) but(s) est-il conçu?
De maintenir les augmentations de salaires à un niveau inférieur à celui de l’augmentation des prix, de façon à diminuer la demande et ainsi provoquer à terme une baisse des prix et de l’inflation.
Les provinces vont très vite s’inscrire dans le dispositif de contrôles et de restrictions des salaires impulsé par Ottawa et, sous des formes diverses (soit par le plafonnement des augmentations salariales, soit par le gel des salaires), les provinces seront toutes partie prenante de la même offensive. Quelle forme prit cette offensive dans la province de Québec en 1982?
la coupure dans les salaires de quelques 300 000 employés du secteur public québécois d’environ 20% au cours des trois premiers mois de 1983.
L’adoption de la loi 70 au printemps 1982, puis celle de la loi 105 à l’automne et enfin de la loi 111, véritable assommoir, à l’hiver 1983 se trouvent à ponctuer le déroulement d’un réel processus de rupture entre le syndicalisme et le gouvernement péquiste. Expliquez en quoi elles transforment aussi, durablement, les relations du travail dans le secteur public et, plus spécifiquement, les « Fronts communs » ultérieurs.
Ca constitue une rupture dans le positionnement politique et idéologique du syndicalisme et des mouvements populaires au Québec, marquant la fin d’une période. Les Fronts communs, qui avaient joué un rôle si important dans le développement social du Québec (affirmation répétée de la présence comme force de masse du mouvement ouvrier au Québec, percées revendicatives majeures en ce qui a trait aux régimes de vacances, à la sécurité syndicale, aux niveaux de salaires) n’auront plus jusqu’à tout récemment la même consistance ni le même impact.