Sûretés... Flashcards
Distinction de 2006 sur les biens meubles et immeubles
- Pour un bien meuble corporel, la sûreté est le gage ; pour un bien meuble incorporel, la sûreté sera le nantissement
- Pour les immeubles, il y a une distinction selon la technique employée : si le constituant (celui qui fait la sûreté) garde le bien entre les mains, il continue de pouvoir en profiter, c’est une sûreté sans dépossession, c’est l’hypothèque ; si une sûreté sur un immeuble emporte transfert de l’utilisation du bien au créancier, sûreté avec dépossession, est l’antichrèse.
Avant la réforme de 2006, les sûretés réelles étaient classées autrement, sous des mots différents. Avant 2006, la distinction se faisait sur la question de la dépossession ou non. Les sûretés avec dépossession étaient les nantissements tandis que les sûretés sans dépossession étaient les hypothèques. Au sein du nantissement, on distinguait selon que le bien est un meuble ou un immeuble (antichrèse, sûreté immobilière avec dépossession / gage, sûreté mobilière avec dépossession). En 2009, quand a été créé le gage immobilier, on a repris la notion de gage, qui renvoie à la dépossession or, entre-temps, la notion de gage avait changé de sens.
Antoine Loysel
Avait un adage qui donnait préférence à la sûreté réelle « De foi, fi ; de pleige, plaid ; de gage, réconfort ». Autrement dit, se contenter de la confiance, non merci, les sûretés personnelles sont des nids à problème. La sûreté réelle rassure.
À quel moment y-a-t-il le plus besoin d’une sûreté ? Lorsque le patrimoine du débiteur diminue et qu’il est face à une multiplication de ses créanciers
La tendance s’est inversée au profit des sûretés personnelles, notamment le cautionnement. Alors, pour protéger les cautions personnes physiques, le droit de la consommation est intervenu. C’est d’ici que vient la puissance des sûretés liées à la propriété. À propos de ce phénomène, Bruno Oppetit parlait de tendance régressive, en disant qu’on ressuscite de vieux mécanismes archaïques.
Qui la garantie favorise ?
Favorise le créancier
Quelles sont les sûretés perso
- le cautionnement
- la garantie autonome
- la lettre d’intention
Le point commun entre le cautionnement et la garantie autonome est qu’on offre un débiteur supplémentaire au créancier, cela à titre provisoire
Biens pros et persos
Les biens personnels peuvent garantir l’activité professionnelle. Mais, l’inverse est plus difficilement admissible (conflit d’intérêt ?), les biens professionnels ne semblent pas pouvoir venir au soutien des dettes personnelles.
Il n’est pas possible de se cautionner soi-même (en professionnel). En revanche, il est possible de renoncer à la séparation des patrimoines, au profit d’un créancier personnel ou professionnel
LE CARACTÈRE UNILATÉRAL DU CONTRAT DE CAUTIONNEMENT
Le cautionnement est un contrat, il y a un accord de volontés, mais une seule partie s’engage, la caution. Le créancier n’a rien à faire. (caractère unilatéral)
Le Code de la consommation prévoit un délai de prescription de 2 ans pour les actions des professionnels contre les consommateurs. La Cour de cassation a rejeté cet argument puisque, pour que le droit de la consommation s’applique, il faut que le professionnel ait fourni quelque chose. Or, la banque ne fournit aucun service puisque le contrat est unilatéral. Le délai de prescription de 2 ans n’est pas applicable.
LA DÉFAILLANCE DU DÉBITEUR : SUBSIDIARITÉ DU CAUTIONNEMENT
Les sûretés sont accessoires, elles sont là pour renforcer la créance. Si la créance s’éteint, les sûretés s’éteignent pareillement. Mais, le cautionnement n’est pas qu’accessoire, il est aussi subsidiaire
Solidarité entre cautions et débiteurs
La solidarité entre la caution et le débiteur s’applique à tout type de cautionnement. La solidarité entre les cautions n’existe que s’il y a plusieurs cautions. Dans ce cas, on parle de cofidéjusseurs. Avec la solidarité entre les cautions et le débiteur principal, chaque caution est solidaire avec les autres cautions et le débiteur.
Le rapport au Président de la République a donné un nom selon le type de solidarité :
- solidarité verticale : solidarité entre le débiteur et la caution
- solidarité horizontale : solidarité entre les cautions
Enjeux de la solidarité
Si le cautionnement est solidaire entre le débiteur et la caution, la solidarité exclut le bénéfice de discussion. Si le cautionnement est solidaire entre les cautions, c’est le bénéfice de division qui est supprimé.
Avant 2021, la stipulation de la solidarité entre la caution et le débiteur entraînait automatiquement l’éviction du bénéfice de division. Désormais, ce n’est plus le cas. Avant 2021 on disait expressément qd il y avait solidarité, maintenant on le précise plus.
LE CERTIFICATEUR DE CAUTION : UNE AUTRE DETTE GARANTIE
Il y a ici un créancier qui se méfie du débiteur qui a une caution mais également de la caution elle-même. Pour se prémunir contre l’insolvabilité de la caution, le créancier va conclure un autre cautionnement, qui vient garantir la dette de la caution. C’est le certificateur de caution.
Qd la caution paie, elle est subrogée ds les droits du créancier. Qd elle paie, la sûreté disparaît en mm temps
LA SOUS-CAUTION : AUTRE DETTE ET AUTRE CRÉANCIER
La sous-caution garantit à la caution un paiement si le débiteur ne paie pas. Le sous-cautionnement garantit le recours de la caution. Le créancier ne peut pas agir contre la sous-caution, qui ne s’est engagée qu’à l’égard de la caution. Mais, cette dernière pourra se retourner contre la sous-caution.
Contrat de cautionnement
Le consentement (exprès) doit être donné entre le créancier et la caution, il n’y a pas besoin du consentement du débiteur.
Si dol, ne doit émaner que du cocontractant (QUE créancier ou caution) pour qu’il puisse fonder l’annulation du contrat. Donc, si c’est le débiteur qui a des manœuvres dolosives, en principe, la caution ne peut pas se plaindre.
La violence peut émaner d’un tiers
L’erreur : la caution ne s’engage que parce qu’elle pense que le débiteur est solvable. Or, cette erreur ne porte pas sur les motifs essentiels. Donc, cette erreur n’est normalement pas prise en compte. Elle ne sera prise en compte que si elle est entrée dans le champ contractuel (cette erreur n’est prise en compte que si on met ds le contrat que c’est une condition du contrat)
Vapacité
La personne mise sous tutelle ne peut pas être caution. Ni la personne protégée ni son tuteur ne peuvent conclure de cautionnement
Contenu cause du cautionnement
Dans le contenu, on retrouve l’objet (sur quoi porte l’opération), le but (qu’est-ce qu’on cherche à faire en concluant cette opération), la contrepartie. Le but et la contrepartie sont deux instruments autrefois appelés la cause.
Tous les contrats doivent avoir une raison d’être, une justif