Spinoza Flashcards
Donner la citation soutenant que : la communauté augmente la puissance d’agir de l’individu
«La fin de l’état est donc en réalité la liberté »
Développer l’argument : la communauté augmente la puissance d’agir de l’individu
La communauté augmente la puissance d’agir de l’individu. En effet, si le réel est initialement dangereux pour l’homme, le rôle de la société est justement de protéger l’individu et de lui offrir un monde qui soit à son échelle, dans lequel sa puissance d’agir est donc largement décuplée.
- monde = danger
- rôle = protéger
- offrir monde à échelle
- puissance d’agir décuplée
Quel est l’argument associé à la citation «la fin de l’état est donc en réalité la liberté » ?
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La communauté augmente la puissance d’agir de l’individu.
«la fin de l’Etat est donc en réalité la liberté»
- «liberté» de l’individu = possibilité d’agir conformément à sa détermination, favorisée lorsque la puissance d’agir augmente
- épanorthose marquée par «en réalité» : première idée de la communauté comme d’un asservissement est erronée.
- Individu renonce à sa liberté naturelle que pour accéder à liberté supérieure, à accroissement de sa puissance d’agir, permis par plus de sécurité.
- «fin» = objectif même de la communauté
Quel est l’objet du traité théologico-politique ?
La défense de la liberté d’opinion par rapport aux dogmes religieux et au pouvoir civique
Quel modèle étudie Spinoza ? Pourquoi ? Quel a été le résultat de ce modèle par le passé ? Quelle est la réflexion de Spinoza par rapport à cet échec ?
Il s’intéresse à l’état hébreux, qui est spécial car le souverain est ici Dieu et, dans le cadre de ce pacte, Moise met en place des institutions qui effectue un partage de pouvoir : ce ne sont pas les prêtres qui dirigent l’état. Il y a une autorité civile qui autorise les prêtres à consulter la volonté divine. C’est un modèle idéal dont Spinoza constate l’échec, qui historiquement n’a pas fonctionné. Spinoza s’interroge sur la possibilité de l’imiter, malgré cet échec.
Quel argument est associé à la citation «nul en dehors d’eux n’était obligé de les admettre» ?
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Historicité de la communauté politique et de ses institutions.
«nul en dehors d’eux n’était obligé de les admettre»
- «eux» = état hébreux
- Moïse a reçu les prescriptions d’une certaine organisation de l’état (pronom «les» = les commandements) de l’état
- Ces prescriptions ne valent que pour l’état hébreux dans le temps de son existence
- On ne peut donc pas dire comment doit être agencé de manière générale un état : cela est circonstanciel
Développer l’argument : La communauté politique et ses institutions sont historiques
La communauté politique et ses institutions sont historiques : elles ne sont pas des entités fixes mais des constructions sociales qui évoluent avec les individus qui les composent. Elles sont le moyen de répondre aux besoins d’individus dans un cadre spatio-temporel spécifique et sont nécessairement historiques.
- constructions sociales
- évoluent avec ceux qui composent
- faites pour rep à besoins spécifiques dans un cadre spatiotemporel spécifique
Quelle est la citation associée à l’argument : La communauté politique et ses institutions sont historiques ?
«nul en dehors d’eux n’était obligé de les admettre»
Selon Spinoza, quelles sont les seules raisons qui peuvent justifier de limiter la liberté d’expression ?
Si elle empêche de prendre des décisions, de trouver un consensus, ou si elle se matérialise en actes, qu’elle donne lieu à la guerre
Quel argument est associé aux citations « Dieu qui a sur toutes choses un droit souverain »/« chaque individu a un droit souverain sur tout ce qui est en son pouvoir » ?
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Tous les individus n’ont pas la même puissance à l’état de nature.
« Dieu qui a sur toutes choses un droit souverain » + « chaque individu a un droit souverain sur tout ce qui est en son pouvoir »
- parallélisme entre … et …, constate chez l’individu un pouvoir de même nature que Dieu
- «souverain» = qui ne dépend que de sa propre volonté
- souligne cependant les étendues de ce droit : «toutes choses» pour Dieu, contre une restriction à «tout ce qui est en son pouvoir» pour l’individu.
- Ce pouvoir est celui que la nature, qui est confondue à «Dieu» chez Spinoza, offre et délimite pour l’individu
- Le déterminant possessif «son» marque le caractère spécifique à chacun
Développer l’argument : Tous les individus n’ont pas la même puissance dans l’état de nature
Dans l’état de nature, tous les individus n’ont pas la même puissance d’agir. En effet, chacun est à la fois complètement libre et limité par son droit naturel. Chacun agit selon ses propres moyens, qui diffèrent en fonction des individus. Tous n’ont pas les mêmes moyens physiques et stratégiques, ce qui limite donc différemment leur pouvoir.
- libre et limité par droit naturel
- chacun ses propres moyens (diffèrent)
- différents moyens physiques ou stratégiques
- limitent différemment
Quelle est la citation associée à l’argument : Tous les individus n’ont pas la même puissance dans l’état de nature ?
« Dieu qui a sur toutes choses un droit souverain » + « chaque individu a un droit souverain sur tout ce qui est en son pouvoir »
Pourquoi voudrait-on être guidé par la raison ?
Car c’est ce qui favorise le conatus
Est-il possible de vivre par la raison à l’état de nature ?
Oui, bien que ce ne soit pas ce qui se passe.
S’il est possible de vivre par la raison à l’état de nature et que cela favorise le conatus, pourquoi n’est-ce pas ce qu’il se passe ?
Car la raison n’est pas un donné, pas une propriété innée du genre humain. Nous ne sommes pas d’abord rationnels mais certains d’entre nous parviennent à découvrir la raison et à vivre par elle.
Quel est l’argument associé à la citation « s’ils ne s’entraident pas, les hommes vivent très misérablement et que, s’ils ne cultivent pas la raison, les hommes restent asservis aux nécessités de la vie » ?
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Les hommes ont besoin de former des communautés et ont pour cela besoin d’être dirigés par la raison.
« s’ils ne s’entraident pas, les hommes vivent très misérablement et que, s’ils ne cultivent pas la raison, les hommes restent asservis aux nécessités de la vie »
- les hommes sont, à l’état de nature, «asservis aux nécessités de la vie» : ils évoluent dans un monde qui n’est pas à leur échelle
- il faut donc qu’ils «s’entraident» = forment des communautés, impératif pour avoir de meilleures conditions de vie
- parmi ces nécessités, les nécessités intérieures que sont les passions, c’est pourquoi un travail de la «raison», qui s’oppose justement aux passions, est nécessaire
- les hommes ont donc besoin, pour avoir de meilleures conditions d’existence, d’agir de manière réfléchie afin de se libérer des contraintes naturelles en formant des communautés
Développer l’argument : Les hommes ont besoin de former des communautés et ont pour cela besoin d’être dirigés par la raison.
Les hommes ont besoin de former des communautés et ont pour cela besoin d’être dirigés par la raison. Si les hommes vivaient indépendamment les uns des autres, en suivant leurs passions, ils seraient en permanence soumis à leurs besoins, notamment celui d’assurer leur sécurité. En communauté, à l’inverse, chacun peut se concentrer sur une tâche spécifique et être assuré que le reste de la communauté satisfait ses autres nécessités.
- indépendant, passions ⇒ soumis à leurs besoins
- notamment sécurité
- communauté = inverse : rôle spécifique
- reste fait autres tâches
Quelle est la citation associée à l’argument : Les hommes ont besoin de former des communautés et ont pour cela besoin d’être dirigés par la raison ?
« s’ils ne s’entraident pas, les hommes vivent très misérablement et que, s’ils ne cultivent pas la raison, ils restent asservis aux nécessités de la vie »
Quel est l’argument associé à la citation « le droit que chacun avait sur toutes choses appartînt à la collectivité » ?
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Il y a renoncement de la part des individus à leur droit naturel au sein de la communauté pour accéder à un droit plus grand.
« le droit que chacun avait sur toute choses appartînt à la collectivité »
Décrit la situation instaurée par le pacte social :
- l’imparfait «avait» marque l’antériorité de la situation
- le droit de «chacun» = individuel, est donné à la «collectivité», la totalité, lorsque l’individu accepte d’en faire partie : il renonce à l’exclusivité et l’avantage que lui procurait son droit «sur toutes choses» = naturel
- cependant, puisque l’individu fait lui même partie de cette totalité, il accède à beaucoup plus de libertés que celles auxquelles il renonce
- Ainsi, en renonçant en partie à son droit naturel, l’individu acquiert en fait une puissance bien supérieure à celle dont il disposait auparavant
Développer l’argument : il y a renoncement de la part des individus à leur droit naturel au sein de la communauté pour accéder à un droit plus grand.
Il y a renoncement de la part des individus à leur droit naturel au sein de la communauté. En intégrant une communauté, les individus acceptent en effet de ne plus agir uniquement selon leurs passions. Chaque individu renonce en partie à sa liberté naturelle et accède en échange à la liberté collective, bien plus importante puisqu’elle est le résultat de toutes les libertés individuelles.
- communauté implique de ne plus suivre que ses passions
- renonce à sa liberté naturelle en échange de la collective
- collective = sommes des autres : plus importante
Quel est l’argument associé à la citation « réfréner l’appétit » ?
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La communauté se doit d’être coercitive.
« réfréner l’appétit »
- les hommes restent des êtres d’«appétit», de passion, qui est caractéristique de l’état de nature mais dont une partie persiste en communauté
- cependant, les passions s’opposent à la raison, qui est nécessaire à l’existence même de la communauté
- c’est pourquoi il faut «réfréner» ces passions, c’est à dire contraindre l’individu lui-même, pour que les individus respectent le contrat social et qu’une communauté puisse exister dans la durée
- la communauté ne peut donc qu’être coercitive, non pas par tyrannie mais par ignorance de la raison de la part de certains individus
Développer l’argument : la communauté se doit d’être coercitive
La communauté se doit d’être coercitive. En effet, les passions humaines peuvent mener à des comportements destructeurs et à des conflits, la coercition au sein de la communauté sert alors de mécanisme de régulation. Elle permet d’encadrer le comportement des individus, garantissant ainsi une coexistence pacifique et offrant à chacun les meilleures conditions de vie possible.
- passions peuvent → comportements destructeurs
- coercition = moyen de régulation
- encadrer comportements ⇒ coexistence pacifique
- meilleures conditions de vie
Quelle est la citation associée à l’argument : la communauté se doit d’être coercitive ?
«réfréner l’appétit»
Qu’est-ce que l’illusion du libre arbitre chez Spinoza ?
Chaque individu est déterminé par sa propre nature à agir de telle ou telle manière et à persévérer dans son être. Penser que l’on agit par choix n’est qu’une illusion : on fait ce que l’on juge utile
Selon Spinoza, l’homme peut-il être totalement libre ? Pourquoi ?
Pour Spinoza, la liberté c’est n’être déterminé que par sa propre nature, n’obéir qu’à cette nécessité. Cependant tous les individus sont déterminés à la foi par cette nature (cause intérieure) et par le reste du monde qui les entoure (causes extérieures). Aucun homme ne peut donc être absolument libre.
Quel est l’argument associé à la citation «le souverain, auquel par droit tout est permis, ne peut violer le droit des sujets» ?
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Théoriquement, la liberté du souverain ne commence et ne finit nul part, elle est totale.
«le souverain, auquel par droit tout est permis, ne peut violer le droit des sujets»
- «par droit» = par le contrat social (théorique)
- «tout est permis» : quoi qu’il fasse, le souverain sera dans son droit.
- à ce titre, «ne peut» exprime une impuissance théorique : l’abus de liberté du souverain n’est tout simplement pas défini.
- le souverain est au-dessus des lois : sa liberté n’a pas de limites.
Développer l’argument : théoriquement, la liberté du souverain n’a pas de limite.
Théoriquement, la liberté du souverain n’a pas de limite. En effet, dans une société contractualiste, l’individu est censé léguer sa liberté naturelle au souverain et accepter ainsi que la liberté de ce dernier soit infinie et prédomine devant n’importe quelle autre. Le souverain est alors au-dessus de toute norme.
- contrat : chacun censé léguer sa liberté naturelle au souverain
- accepte alors de se plier à toutes ses décisions
- liberté du souverain au-dessus de toute norme
Quelle est la citation associée à l’argument : théoriquement, la liberté du souverain est infinie.
«le souverain, auquel par droit tout est permis, ne peut violer le droit des sujets»
À quoi faut-il faire attention avec l’argument : théoriquement la liberté du souverain ne commence et ne finit nul part, elle est totale.
Ceci n’est vrai que pour le souverain en tant que souverain. Hors de son rôle de souverain, lorsqu’il agit en tant que sujet, cela ne s’applique plus.
Quel est l’argument associé à la citation «Nul en effet ne pourra jamais […] cesser d’être homme ; et il n’y aura jamais de souverain qui puisse tout exécuter comme il le voudra» ?
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En pratique, le pouvoir du souverain est limité par la persistance du droit naturel en société.
«Nul en effet ne pourra jamais […] cesser d’être homme ; et il n’y aura jamais de souverain qui puisse tout exécuter comme il le voudra»
- «cesser d’être homme» = renoncer complètement son droit naturel au souverain, impossible selon Spinoza
- pratique ≠ théorie : le contrat social ne sera jamais parfaitement respecté
- «et» marque une implication : c’est pour cela que la liberté du souverain est limitée
- Spinoza montre donc, par contraposition, que la persistance du droit naturel en société limite le pouvoir du souverain
(Pourquoi pas utiliser séparément ses deux idées)
Développer l’argument : En pratique, le pouvoir du souverain est limité par la persistance du droit naturel en société.
Théoriquement, la liberté totale du souverain serait le résultat d’un abandon total de chacun de son droit naturel. Cependant, en pratique, l’individu conserve une partie de son droit naturelle au sein de la société car il ne peut pas respecter complètement le contrat social. Alors, la liberté du souverain est limitée par celle que l’individu conserve de son état de nature.
- théoriquement : abandon total ⇒ liberté totale
- pratique : peut pas respecter complètement contrat social
- ⇒ conserve partie ⇒ liberté limitée