Culture G Flashcards
Qu’appelle-t-on interdépendance des individus et de la communauté ?
Pourquoi l’appartenance à une communauté n’est-elle aujourd’hui plus une évidence ?
Il y a un exigence d’autonomie et de liberté de son coté, ainsi que de reconnaissance de son individualité du coté de sa communauté (à la fois de sa singularité qui le rend différent de tout autre individu et de sa complexité qui l’empêcherait de s’enfermer dans une communauté exclusive), de la part du sujet.
En quoi l’appartenance à une communauté était plus évidente dans le passé ?
L’individu se définissait par son appartenance
Comment le positionnement par rapport à l’appartenance à une/des communauté(s) a-t-il changé aujourd’hui ?
Là où, auparavant, l’appartenance à une communauté était une évidence, ça n’est plus le cas aujourd’hui
En quoi est-ce paradoxal que ce soit justement récemment que la démocratie ne soit plus une évidence ?
C’est pourtant en ce moment que les démocraties garantissent à leurs membres des conditions d’existence sans précédent (en terme de confort, sécurité etc…) qui est pourtant l’objectif primaire d’une communauté
Qu’est-ce que la « société des individus» que propose Norbert Elias en solution à la crise actuelle ?
Quelles sont les deux visions opposées que l’on peut défendre quant à l’action de la communauté sur l’individu, quelles sont les questions engendrées (du côté de la communauté puis du côté de l’individu) ?
La communauté libère-t-elle ou asservi-t-elle l’individu ?
L’individu, pour exister pleinement, doit-il s’émanciper ou a-t-il au contraire besoin de la communauté ?
De quelle manière la communauté libérerait-elle l’individu ?
En le délivrant de son état de nature, et donc en le protégeant ce qui lui permet de mettre ses efforts dans l’appropriation des valeurs transmises par la société afin d’advenir à soi (de se produire soi-même, de choisir qui il est de quelle manière il se définit)
Quel est le risque pour l’individu qui ne se sent pas reconnu au sein d’une communauté ?
Quel pourrait être finalement le propre de la communauté ? Pourquoi ?
La crise n’est-elle pas le propre de la communauté ?
En effet, le réel est complexe et mouvant, tout comme les individus qui constituent la communauté, et donc les relations individus/communauté. Dès lors une communauté ne peut pas se penser comme un objet non historique, non soumis au changement : sans crise, figée, elle ne peut subsister
En quoi le Temps de l’innocence est-il un parfait exemple de la crise comme propre de la communauté, qui ne peut rester figée ?
Quelles sont les deux visions quant à la manière dont l’individu est amené faire partie d’une communauté ?
La communauté, est-ce ce à quoi on s’arrache ou on adhère ? Est-ce là d’où on vient ou là où on va ?
Quelles sont les deux problématiques qui émergent lorsqu’on imagine qu’un individu ne soit pas réduit à simplement une communauté ?
Appartient-on exclusivement à une seule communauté ?
Peut-on penser un individu en dehors de communauté ?
Comment peut-on définir premièrement et de manière simple la communauté ?
Comme la force commune pour permettre de protéger les différents individus, grâce à la mise en commun des ressources et capacités
En quoi l’homme ne peut subsister sans communauté ? Comment la communauté l’aide-t-elle ?
La condition humaine est initialement (dans son état de nature) fragile et menacée, car le réel n’est d’abord pas un monde, à la mesure ni à disposition humaine. C’est la communauté qui donne au monde sa mesure humaine : on se crée le monde dans lequel on peut évoluer.
Quelle est la question qui se pose inévitablement si l’on interroge l’origine des communautés ?
Y a-t-il une nécessité anthropologique de communauté ? Quelque chose dans l’homme qui le voue à faire communauté ?
Quelle est la question à opposer à celui qui affirme que la communauté est antithétique (opposée) de l’individu ?
Comment se forme alors une communauté ?
Selon Rousseau, en quoi l’homme serait-il voué à faire communauté ?
Car il est une créature sociale grâce à la «pitié» dont-il dispose : il reconnaît instinctivement une personne en l’autre homme, ce qui suppose une disposition de tous les hommes à faire communauté
Quel est l’horizon possible de l’homme en supposant qu’il ait instinctivement le réflexe de faire communauté avec les autres ?
La communauté humaine, l’humanité est-elle l’horizon de l’homme ?
Si l’on est pas voué à faire communauté, que peut-on penser comme cause des communautés ?
Par besoin, on est avec des hommes par peur de ceux avec qui on est pas.
Si l’homme n’est pas instinctivement voué à la communauté, comme expliquer le sentiment de communauté humaine ?
Comme un fait culturel, une valeur (donc apportée par la religion et/ou la philosophie)
Si l’homme a une tendance naturelle à la communauté, comment expliquer qu’il n’y ait pas de communauté humaine ?
Car la culture et les valeurs freinent la tendance naturelle à faire communauté
Quelle preuve simple y a-t-il, à première vue, chez l’homme que sa finalité est de faire communauté ?
Il dispose du logos, qui est un moyen d’échange social et qui est donné par la nature, donc a une raison d’être
Que peut-on objecter à l’argument disant que le logos est une preuve du caractère social de l’homme, qui a instinctivement une tendance à la communauté ?
Le logos est-il donné ou acquis ? Dispose-t-on en réalité initialement d’un langage ou d’une possibilité de langage ?
En effet, la langue est une construction (qui suit d’ailleurs la formation d’une communauté), on en veut pour preuve la diversité des langues dans le monde.
Quel projet la communauté permet-elle à l’individu d’accomplir ? Comment ?
Elle lui permet d’exploiter sa capacité de dépassement de soi, en mettant en ordre le réel en un monde propice à cela. Elle n’est pas seulement un moment d’être lui-même en mieux mais lui offre la possibilité d’advenir, de rester lui-même tout en devenant autre.
En quoi la communauté est-elle une totalité, donc différente d’une simple somme d’individus ? Comment Durkheim la décrit-elle ?
La communauté est une totalité qui donne sens à l’individu, à son rôle et à son existence. Elle forme une «réalité spécifique» comme le décrit Durkheim, elle est différente d’une simple agglomération d’individus.
Qu’appelle-t-on «valeurs communautaires» ?
C’est le patrimoine produit et/ou conservé par une communauté
Quelle est la question qui se pose quant à la situation du naturel en communauté ?
A partir du moment ou nous formons une communauté, ne produit-on plus que du culturel ou encore du naturel ?
En quoi différencie-t-on la pitié naturelle et les autres sentiments, pourquoi a-t-on l’un et pas les autres au début ?
La pitié naturelle est la cause de la formation de la communauté. Une fois cette communauté formée, la sécurité établie ainsi que la culture formée permettent l’émergence d’autres sentiments, dont la philia
Qu’est-ce que la philia et en quoi est-elle différente de la pitié naturelle ?
La philia est la reconnaissance d’une nature commune, la reconnaissance de légitimité de sujet chez l’autre homme. Elle est différente de la pitié naturelle car elle est culturelle, provient de la communauté.
En quoi l’amitié est-elle une communauté libératrice ?
C’est un pur mouvement vers autrui, dans la conscience qu’il est différent et pourtant notre égal, on attend rien de lui. On découvre un pouvoir être-autre, la possibilité d’être soi ailleurs que soi, l’ami est un modèle différent de soi-même
Quelle est la principale question lorsqu’on considère les valeurs vis à vis de la communauté ?
La communauté hérite-t-elle de valeurs ou les produit-elle ? Sont-elles un donné ou un construit ?
En quoi les valeurs sont-elles héritées ?
Il y a bien un patrimoine de la communauté dont elle est dépositaire et l’individu, dans une communauté constituée, nait dans un milieu qui dispose de ces valeurs. La communauté communique ses valeurs à l’individu qui en fait partie, ce sont des marques d’appartenance.
Les valeurs héritées de la communauté sont-elles matérielles ?
Oui et non, on a les deux
Analyser le tatouage comme pratique culturelle
Le tatouage, comme pratique culturelle, manifeste l’appartenance d’un individu à une société à un rang spécifique mais le distingue aussi de ceux qui n’y appartiennent pas, c’est à la fois une reconnaissance et une distinction
Donner un exemple de valeur immatérielle reçue de la communauté
On peut assimiler le langage à une valeur immatérielle d’une communauté. C’est un système complexe dont disposent en commun tous les membres d’une communauté donnée.
Comment la valeur peut elle être positive à l’individu, à quelle condition ?
Une valeur est un élément de la communauté qui peut être mis au service de l’individu, à condition qu’il se l’approprie à travers son «style». La valeur peut donc être un donné dynamique à travers un phénomène d’appropriation.
En quoi le langage est-il un exemple de valeur qui se met au service de l’individu ?
Le langage peut être assimilé à une valeur immatérielle d’une communauté. C’est un système complexe dont disposent en commun tous les membres d’une communauté donnée. De plus, le langage permet à l’individu de s’efforcer d’exprimer une pensée qui lui est propre, à travers un système commun. Chacun dispose du même outil pour exprimer ce qui lui est spécifique, c’est le commun au service du singulier. Cependant cela nécessite que l’individu s’approprie cet héritage, à travers un «style» qui lui est propre.
En quoi l’appropriation d’une valeur est-elle un effort ? A quelle condition cette appropriation est-elle rendue possible ?
Il faut aller à la recherche de l’individuel dans l’outil commun, c’est un effort, une tentative. C’est l’approximation qui fait tout : la valeur est assez adaptée à tous, sans l’être trop à quiconque, afin de pouvoir l’être parfaitement à chacun qui fait l’effort de s’en emparer.