Culture G Flashcards

1
Q

Qu’appelle-t-on interdépendance des individus et de la communauté ?

A
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2
Q

Pourquoi l’appartenance à une communauté n’est-elle aujourd’hui plus une évidence ?

A

Il y a un exigence d’autonomie et de liberté de son coté, ainsi que de reconnaissance de son individualité du coté de sa communauté (à la fois de sa singularité qui le rend différent de tout autre individu et de sa complexité qui l’empêcherait de s’enfermer dans une communauté exclusive), de la part du sujet.

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3
Q

En quoi l’appartenance à une communauté était plus évidente dans le passé ?

A

L’individu se définissait par son appartenance

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4
Q

Comment le positionnement par rapport à l’appartenance à une/des communauté(s) a-t-il changé aujourd’hui ?

A

Là où, auparavant, l’appartenance à une communauté était une évidence, ça n’est plus le cas aujourd’hui

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5
Q

En quoi est-ce paradoxal que ce soit justement récemment que la démocratie ne soit plus une évidence ?

A

C’est pourtant en ce moment que les démocraties garantissent à leurs membres des conditions d’existence sans précédent (en terme de confort, sécurité etc…) qui est pourtant l’objectif primaire d’une communauté

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6
Q

Qu’est-ce que la « société des individus» que propose Norbert Elias en solution à la crise actuelle ?

A
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7
Q

Quelles sont les deux visions opposées que l’on peut défendre quant à l’action de la communauté sur l’individu, quelles sont les questions engendrées (du côté de la communauté puis du côté de l’individu) ?

A

La communauté libère-t-elle ou asservi-t-elle l’individu ?

L’individu, pour exister pleinement, doit-il s’émanciper ou a-t-il au contraire besoin de la communauté ?

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8
Q

De quelle manière la communauté libérerait-elle l’individu ?

A

En le délivrant de son état de nature, et donc en le protégeant ce qui lui permet de mettre ses efforts dans l’appropriation des valeurs transmises par la société afin d’advenir à soi (de se produire soi-même, de choisir qui il est de quelle manière il se définit)

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9
Q

Quel est le risque pour l’individu qui ne se sent pas reconnu au sein d’une communauté ?

A
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10
Q

Quel pourrait être finalement le propre de la communauté ? Pourquoi ?

A

La crise n’est-elle pas le propre de la communauté ?

En effet, le réel est complexe et mouvant, tout comme les individus qui constituent la communauté, et donc les relations individus/communauté. Dès lors une communauté ne peut pas se penser comme un objet non historique, non soumis au changement : sans crise, figée, elle ne peut subsister

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11
Q

En quoi le Temps de l’innocence est-il un parfait exemple de la crise comme propre de la communauté, qui ne peut rester figée ?

A
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12
Q

Quelles sont les deux visions quant à la manière dont l’individu est amené faire partie d’une communauté ?

A

La communauté, est-ce ce à quoi on s’arrache ou on adhère ? Est-ce là d’où on vient ou là où on va ?

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13
Q

Quelles sont les deux problématiques qui émergent lorsqu’on imagine qu’un individu ne soit pas réduit à simplement une communauté ?

A

Appartient-on exclusivement à une seule communauté ?

Peut-on penser un individu en dehors de communauté ?

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14
Q

Comment peut-on définir premièrement et de manière simple la communauté ?

A

Comme la force commune pour permettre de protéger les différents individus, grâce à la mise en commun des ressources et capacités

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15
Q

En quoi l’homme ne peut subsister sans communauté ? Comment la communauté l’aide-t-elle ?

A

La condition humaine est initialement (dans son état de nature) fragile et menacée, car le réel n’est d’abord pas un monde, à la mesure ni à disposition humaine. C’est la communauté qui donne au monde sa mesure humaine : on se crée le monde dans lequel on peut évoluer.

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16
Q

Quelle est la question qui se pose inévitablement si l’on interroge l’origine des communautés ?

A

Y a-t-il une nécessité anthropologique de communauté ? Quelque chose dans l’homme qui le voue à faire communauté ?

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17
Q

Quelle est la question à opposer à celui qui affirme que la communauté est antithétique (opposée) de l’individu ?

A

Comment se forme alors une communauté ?

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18
Q

Selon Rousseau, en quoi l’homme serait-il voué à faire communauté ?

A

Car il est une créature sociale grâce à la «pitié» dont-il dispose : il reconnaît instinctivement une personne en l’autre homme, ce qui suppose une disposition de tous les hommes à faire communauté

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19
Q

Quel est l’horizon possible de l’homme en supposant qu’il ait instinctivement le réflexe de faire communauté avec les autres ?

A

La communauté humaine, l’humanité est-elle l’horizon de l’homme ?

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20
Q

Si l’on est pas voué à faire communauté, que peut-on penser comme cause des communautés ?

A

Par besoin, on est avec des hommes par peur de ceux avec qui on est pas.

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21
Q

Si l’homme n’est pas instinctivement voué à la communauté, comme expliquer le sentiment de communauté humaine ?

A

Comme un fait culturel, une valeur (donc apportée par la religion et/ou la philosophie)

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22
Q

Si l’homme a une tendance naturelle à la communauté, comment expliquer qu’il n’y ait pas de communauté humaine ?

A

Car la culture et les valeurs freinent la tendance naturelle à faire communauté

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23
Q

Quelle preuve simple y a-t-il, à première vue, chez l’homme que sa finalité est de faire communauté ?

A

Il dispose du logos, qui est un moyen d’échange social et qui est donné par la nature, donc a une raison d’être

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24
Q

Que peut-on objecter à l’argument disant que le logos est une preuve du caractère social de l’homme, qui a instinctivement une tendance à la communauté ?

A

Le logos est-il donné ou acquis ? Dispose-t-on en réalité initialement d’un langage ou d’une possibilité de langage ?

En effet, la langue est une construction (qui suit d’ailleurs la formation d’une communauté), on en veut pour preuve la diversité des langues dans le monde.

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25
Q

Quel projet la communauté permet-elle à l’individu d’accomplir ? Comment ?

A

Elle lui permet d’exploiter sa capacité de dépassement de soi, en mettant en ordre le réel en un monde propice à cela. Elle n’est pas seulement un moment d’être lui-même en mieux mais lui offre la possibilité d’advenir, de rester lui-même tout en devenant autre.

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26
Q

En quoi la communauté est-elle une totalité, donc différente d’une simple somme d’individus ? Comment Durkheim la décrit-elle ?

A

La communauté est une totalité qui donne sens à l’individu, à son rôle et à son existence. Elle forme une «réalité spécifique» comme le décrit Durkheim, elle est différente d’une simple agglomération d’individus.

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27
Q

Qu’appelle-t-on «valeurs communautaires» ?

A

C’est le patrimoine produit et/ou conservé par une communauté

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28
Q

Quelle est la question qui se pose quant à la situation du naturel en communauté ?

A

A partir du moment ou nous formons une communauté, ne produit-on plus que du culturel ou encore du naturel ?

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29
Q

En quoi différencie-t-on la pitié naturelle et les autres sentiments, pourquoi a-t-on l’un et pas les autres au début ?

A

La pitié naturelle est la cause de la formation de la communauté. Une fois cette communauté formée, la sécurité établie ainsi que la culture formée permettent l’émergence d’autres sentiments, dont la philia

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30
Q

Qu’est-ce que la philia et en quoi est-elle différente de la pitié naturelle ?

A

La philia est la reconnaissance d’une nature commune, la reconnaissance de légitimité de sujet chez l’autre homme. Elle est différente de la pitié naturelle car elle est culturelle, provient de la communauté.

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31
Q

En quoi l’amitié est-elle une communauté libératrice ?

A

C’est un pur mouvement vers autrui, dans la conscience qu’il est différent et pourtant notre égal, on attend rien de lui. On découvre un pouvoir être-autre, la possibilité d’être soi ailleurs que soi, l’ami est un modèle différent de soi-même

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32
Q

Quelle est la principale question lorsqu’on considère les valeurs vis à vis de la communauté ?

A

La communauté hérite-t-elle de valeurs ou les produit-elle ? Sont-elles un donné ou un construit ?

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33
Q

En quoi les valeurs sont-elles héritées ?

A

Il y a bien un patrimoine de la communauté dont elle est dépositaire et l’individu, dans une communauté constituée, nait dans un milieu qui dispose de ces valeurs. La communauté communique ses valeurs à l’individu qui en fait partie, ce sont des marques d’appartenance.

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34
Q

Les valeurs héritées de la communauté sont-elles matérielles ?

A

Oui et non, on a les deux

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35
Q

Analyser le tatouage comme pratique culturelle

A

Le tatouage, comme pratique culturelle, manifeste l’appartenance d’un individu à une société à un rang spécifique mais le distingue aussi de ceux qui n’y appartiennent pas, c’est à la fois une reconnaissance et une distinction

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36
Q

Donner un exemple de valeur immatérielle reçue de la communauté

A

On peut assimiler le langage à une valeur immatérielle d’une communauté. C’est un système complexe dont disposent en commun tous les membres d’une communauté donnée.

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37
Q

Comment la valeur peut elle être positive à l’individu, à quelle condition ?

A

Une valeur est un élément de la communauté qui peut être mis au service de l’individu, à condition qu’il se l’approprie à travers son «style». La valeur peut donc être un donné dynamique à travers un phénomène d’appropriation.

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38
Q

En quoi le langage est-il un exemple de valeur qui se met au service de l’individu ?

A

Le langage peut être assimilé à une valeur immatérielle d’une communauté. C’est un système complexe dont disposent en commun tous les membres d’une communauté donnée. De plus, le langage permet à l’individu de s’efforcer d’exprimer une pensée qui lui est propre, à travers un système commun. Chacun dispose du même outil pour exprimer ce qui lui est spécifique, c’est le commun au service du singulier. Cependant cela nécessite que l’individu s’approprie cet héritage, à travers un «style» qui lui est propre.

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39
Q

En quoi l’appropriation d’une valeur est-elle un effort ? A quelle condition cette appropriation est-elle rendue possible ?

A

Il faut aller à la recherche de l’individuel dans l’outil commun, c’est un effort, une tentative. C’est l’approximation qui fait tout : la valeur est assez adaptée à tous, sans l’être trop à quiconque, afin de pouvoir l’être parfaitement à chacun qui fait l’effort de s’en emparer.

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40
Q

Une valeur communautaire est-elle figée ?

A

Non, chacun se l’approprie en permanence, fait un travail de transformation, elle est à l’inverse constamment en mouvement.

41
Q

Étymologiquement, que signifie «tradition» ?

A

Ce mot vient du verbe latin «tradere», qui signifie «faire passer à un autre», «livrer»…

42
Q

Quel est le risque d’une «tradition» qui se transmet sans que l’on puisse se l’approprier ?

A

C’est un reçu qui enferme l’esprit : on ne peut pas se l’approprier et on doit plier notre individualité à la société. C’est ce à quoi on doit se soumettre, ce qui nous enferme en nous situant.

43
Q

En quoi l’appropriation d’une valeur libère l’individu ?

A

C’est un travail de fertilisation de l’esprit, cette valeur qui a été façonnée par chacun précédemment nous met en capacité de produire à notre tour, c’est en ça qu’elle est libératrice : elle dispose à produire la pensée. De plus, une fois que le communautaire est passé au rang de l’individuel (par l’appropriation), il repasse au rang communautaire car la valeur est ainsi modifiée pour tous. Elle est une passerelle entre l’universel et le singulier. Ainsi, l’inconnu peut de reconnaître dans ce qui est autre que lui, il se libère ainsi car il n’est pas obligé de rester dans l’identité qui le définit à priori.

44
Q

En quoi alors, les valeurs sont-elles à la fois reçues et produites ?

A

La communauté dispose en permanence d’un ensemble de valeurs, qui la définissent, et qui sont donc initialement un reçu. Cependant, en chaque instant, les individus qui la composent, les modifient ou en apportent, cet ensemble de valeurs est donc constamment en mouvement et les valeurs sont à la fois reçues et produites.

45
Q

Quel est l’intérêt de se «libérer» de notre individualité ?

A

Si l’humanité de l’homme est en avant de celui-ci, que l’homme est un être d’évolution, alors il doit constamment se libérer de sa situation latente et aller «chercher» en soi une sagesse dont il dispose de manière latente.

46
Q

Quelle est l’interprétation que l’on peut faire de la pratique religieuse, au delà de l’expression d’un sentiment personnel ?

A

Le pratique religieuse n’aurait pas pour fonction l’expression d’un sentiment personnel (qui relèverait de l’opinion) mais la consolidation de l’objet moral, du tout, que constitue la communauté.

47
Q

Qu’est-ce qu’une orthopraxie ?

A

Une orthopraxie, par opposition à l’orthodoxie, impose des pratiques plutôt que des croyances.

48
Q

En quoi la religion romaine est-elle un exemple de religion qui a pour objectif de consolider la communauté ?

A

Cicéron a été un augure romain et a pourtant écrit des livres contre l’existence d’aucun dieu. La religion romaine, qui est une orthopraxie, a plus pour objectif d’unir qu’autre chose. La religion orthopraxe dicte des gestes qui sont accomplis aux yeux de la communauté, comme un signe de reconnaissance ; c’est une valeur qui constitue et consolide la communauté.

49
Q

Comment définir un rituel dans une communauté ?

A

C’est le moment où, sous le regard de l’ensemble de la communauté, celle-ci se redéfinit dans ses cadres.

50
Q

Comment positionner les valeurs par rapport à la communauté ?

A

Les valeurs produisent, sont produites et reçue par la communauté. Elle la font aussi exister : la communauté est destinataire de ces valeurs, en particulier des rituels.

51
Q

En quoi la description de l’homme comme un «animal politique» est-elle un paradoxe ?

A

L’homme est politique bien qu’animal : les autres animaux ne forment pas de cités (ce ne sont que des images, leur travail ne travaille pas le travailleur).

52
Q

En quoi l’homme est-il un «animal politique» ?

A

L’homme est un animal mais son caractère communautaire, c’est-à-dire son appartenance à des groupes qui imposent des valeurs, l’humanise. En d’autres termes, l’humanité de l’homme est l’effet du caractère politique de l’animal.

53
Q

En quoi la communauté est d’abord un renoncement selon Rousseau

A

En société, les hommes sont «contraints de déléguer tout leur pouvoir et toute leur force à un seul homme», selon Rousseau. La société nécessite une délégation d’autorité. Elle est en effet d’abord un renoncement.

54
Q

A quoi renoncent les individus qui se regroupent en communauté ?

A

A de la liberté. La communauté est une dénaturation : un moyen de d’échapper aux menaces de la nature mais aussi une perte de sa nature.

55
Q

Quelle est la question à se poser si on nous affirme que la communauté libère de l’état de nature ?

A

L’homme s’émancipe-t-il des contraintes de la nature pour mieux s’enfermer dans la communauté ?

56
Q

Que se passe-t-il si l’homme quitte son état de nature pour s’enfermer dans une communauté ?

A

La «persévérance dans l’être» que décrit Spinoza comme ce qu’il faut rechercher dans une communauté n’est pas rendue possible

57
Q

Quelle est la solution pour quitter son état de nature en allant dans une communauté, sans pour autant s’enfermer ?

A

Le contrat, Hobbes et Rousseau sont représentant du courant contractualiste : il y a une condition pour accepter de quitter son état état de nature et d’entrer dans la communauté politique.

58
Q

Que propose Hobbes comme contrat communautaire pour éviter de s’enfermer dans la communauté ?

A

Une égalité face à la souveraineté : si l’homme s’aliène à la souveraineté d’un homme ou d’une assemblée, tous les autres sujets le font aussi et tous sont ainsi égaux.

59
Q

Que propose Rousseau comme contrat communautaire pour éviter de s’enfermer dans la communauté ?

A

Il introduit une notion de volonté générale à travers laquelle «chacun se donnait à tous ne se donne à personne», comme si toutes les individualités se fondaient en un seul et unique corps social. Ainsi la volonté de tous, à laquelle on doit se plier, est aussi la nôtre.

60
Q

Comment est perçu l’individu dans la vision contractualiste ?

A

Dans la perspective contractualiste, l’individu est effectivement un sujet mais il n’est pas assujetti, pas réduit en esclavage. Il est plutôt un sujet de droit, un individu membre de la communauté, reconnu dans sa personne.

61
Q

Quelle est la limite à la proposition de communauté contractualisée ?

A

Personne n’a réellement signé de contrat.

62
Q

En quoi l’éloignement de la communauté est un moyen d’accomplissement de soi ?

A

La communauté ne fait pas pression sur l’individu mais est suffisamment constituée pour qu’on y «persévère dans notre être». C’est un cas limite intéressant.

63
Q

En quoi Descartes illustre-t-il que l’éloignement de la communauté peut être un moyen d’accomplissement de soi ?

A

Descartes est à Amsterdam, de passage dans une communauté étrangère qu’il décrit comme un paysage. Ce paysage est un arrière-plan, un décor auquel il est presque indifférent, comme la ville est indifférente à sa personne. Il est à la fois absent et présent à cette communauté. Cet éloignement le laisse exister dans sa singularité.

64
Q

En quoi l’individu ne se définit-il qu’en rapport avec la communauté ?

A

On se définit d’abord à partir de la communauté à laquelle on appartient et c’est ensuite à partir de cette identité que le sujet peut se constituer. L’individu a besoin de la communauté pour se réaliser dans son individualité, pour s’humaniser.

65
Q

Quelles sont les deux visions possibles de l’éducation ?

A

Éduquer est-ce donner les instruments pour se libérer ou assigner à une norme ?

66
Q

Justifier la vision selon laquelle l’éducation assigne des normes

A

Elle peut être vue comme celle qui installe des habitus, c’est-à-dire un ensemble de caractéristiques du groupe, que les membres acquièrent comme des marqueurs d’appartenance. Alors, la communauté éduque l’individu, le charge de faits sociaux au plus profond de son être. L’individu est profondément façonné par son éducation.

67
Q

Qu’est-ce que Alias appelle «effet de retardement» ?

A

Les valeurs enseignées à une génération sont en retard par rapport à la situation historique dans laquelle elles vont être employées.

68
Q

Que peut-on déduire de l’«effet de retardement» décrit par Elias ?

A

Les valeurs ne sont pas forcément libératrice et la communauté et conservatrice : elle s’efforce de se maintenir dans la forme qui est déjà la sienne.

69
Q

Quel est le défaut d’une société conservatrice ?

A

Elle résiste à ce titre à des puissances d’innovation, qu’elle ressent comme menaçantes mais qui lui serait en réalité bénéfique.

70
Q

Quelle est la cause de la «crise» de la société ?

A

C’est le paradoxe entre l’aspiration conservatrice de la société et son caractère historique

71
Q

Qu’appelle-t-on «autonomie» d’un individu ? Quel est le positionnement de la communauté par rapport à cette autonomie au premier abord ?

A

«autonomie» : auto - nomos, la capacité de choisir ses propres normes.

La communauté, au premier abord, contrarie la tendance de l’individu à l’autonomie

72
Q

Quel est le risque lorsqu’on pousse à l’extrême la théorie selon laquelle l’individu peut vivre dans la société en s’effaçant, en se relativisant et en continuant à vivre comme un tout ? Comment illustrer ?

A

Le totalitarisme, qui est le surnégation de l’individu par la communauté, pour s’en nourrir.

On observe que du XVII au XIX siècle, la société est de plus en plus considérée comme un tout d’individus qui vivent à travers elle. Cela conduit à XX siècle à l’avénement des régimes totalitaires.

73
Q

Comment l’individu peut-il ressurgir dans la communauté totalitaire ?

A

Il y a un choc lors de la présence du transcendant (créé par la communautaire) dans l’immanent (nous mêmes). L’individu résiste à la communauté et accède à soi dans la distinction.

74
Q

Selon Arendt, en quoi l’éducation qui impose des normes est positive à l’individu ?

A

L’éducation consiste à imposer des normes, à produire une disposition à la tradition. Alors, la confrontation à l’histoire est de la responsabilité de l’individu, qui s’opère contre la communauté et s’affirme ainsi comme un «je»

75
Q

Expliquer dans quelles mesures et selon quelles limites la communauté et l’individu peuvent subsister durablement

A

La communauté n’est pas contradictoire de l’individu, elle peut lui faire place, on peut trouver un équilibre des notions. Néanmoins, cet équilibre est fragile, du fait de la tendance de la communauté à absorber l’individu.

76
Q

Quel est le point de vue de Schopenhauer sur la communauté ?

A

Schopenhauer propose une vision de la communauté comme une distance. L’homme est pour lui fait pour vivre seul, à distance des autres et la communauté est pensée comme le risque d’une gêne.

77
Q

Commenter l’“associable sociabilité” que décrit Kant

A

Cet oxymore expose une vision de l’homme qui a une tendance contradictoire à la fois à se regrouper et s’isoler, selon laquelle donc la communauté serait agglomérat chargé de tension, présentant toujours un risque de rupture.

78
Q

En quoi l’“associable sociabilité” serait-elle positive ?

A

Ce serait un facteur de progrès par la rivalité, par la concurrence : la tendance à s’isoler deviendrait en société une tendance à la distinction, un refus d’une totalité anonymisante.

79
Q

Qu’est-ce que le “désir triangulaire” que décrit par René Girard

A

On ne désire pas ce qui nous attire mais ce qui attire un autre. Cela implique qu’on vive par rapport à l’autre, entre jalousie, rivalité et domination.

80
Q

Qui pointe le tension entre le “nous” et le “jeu”

A

La tension entre le “nous” et le “je” dans les démocraties des états européens et américains est pointée par de grands états, comme la Chine ou la Russie, qui ne se reconnaissent pas dans les modèles occidentaux et les rejettent.

81
Q

Quelle est la vision de Tocqueville par rapport à la démocratie ?

A

Les démocraties seraient l’aboutissement d’un processus qui aurait vu la communauté grandir à l’échelle de l’état, si bien que ses limites sont lointaines et que l’individu à tendance à oublier qu’il appartient à cette communauté.

82
Q

Qu’appelle-t-on historicité de la communauté

A

Comme l’individu, la communauté est une notion historique : sa structure change dans le temps.

83
Q

Comment s’organisent les différentes communautés dans l’ère contemporaine ?

A

Aujourd’hui, les communautés forment des constellations, des archipels, auxquelles il serait possible d’appartenir de manière contemporaine et qui sont caractéristiques de la complexité (voire de l’incertitude) de l’identité de l’individu.

84
Q

Qu’opposent Hobbes et Rousseau à l’existence de différentes communautés au sein de l’Etat ?

A

Hobbes et Rousseau se méfient de l’existence de différentes communautés au sein de l’Etat car elles empêcheraient la constitution d’une volonté générale.

85
Q

Quelle illustration retrouve-t-on chez Eschyle des différentes communautés qui empêchent la constitution d’une volonté générale ?

A

Chez Eschyle, le personnage d’Antigone illustre un conflit de loyauté entre les communautés différentes : le respect dû au frère s’oppose au respect de la loi.

86
Q

Comment comprendre de manière contemporaine la notion de communautarisme ?

A

Dans notre monde contemporain, la notion de communautarisme illustre la crainte du repli des individus sur des communautés de choix, au risque du conflit entre celles-ci.

87
Q

Quelles sont les 8 notions en (a,b,c) à connaitre ?

A
  • Amour de soi / Amour propre (Rousseau)
  • Autonomie / Hétéronomie
  • Bouc émissaire
  • Civilisation (processus de)
  • Communautarisme
  • Contractualisme
  • Crise
  • Culture
88
Q

Quelles sont les 7 notions en (d, e) à connaitre ?

A
  • Démocratie
  • Dénaturation
  • Despotisme démocratique (Tocqueville)
  • Education
  • Effet de retardement
  • Emancipation, affanchissement
  • Etat de nature
89
Q

Quelles sont les 6 notions en (h, i) à connaitre ?

A
  • Habitus (Elias)
  • Historicité
  • Holisme
  • Humanité
  • Idiosyncrasie
  • Individualisme
90
Q

Quelles sont les 8 notions en (l, m, o, p, r) à connaitre ?

A
  • Logos
  • Modernité
  • Orthopraxie (Scheid)
  • Patrimoine
  • Persévérance dans l’être, conatus (Spinoza)
  • Philia (Aristote)
  • Pitié (Rousseau)
  • Rituel
91
Q

Quelles sont les 7 notions en (s, t, u, v, z) à connaitre ?

A
  • Société
  • Totalitarisme
  • Tradition
  • Tyrannie de la majorité (Tocqueville)
  • Universel
  • Volonté générale (Rousseau)
  • Zôon politikon (Aristote)
92
Q

Qu’est-ce que Tocqueville appelle « despotisme démocratique» ?

A

Les individus, trop intéressés par leurs libertés et leur bien être, délaisse toujours le pouvoir de gestion publique aux dirigeants, la démocratie tendant alors au despotisme

93
Q

Qu’est-ce que la notion d’amour de soi/amour propre selon Rousseau, en quoi cela nous intéresse-t-il ?

A

L’amour de soi désigne la recherche de ce qui nous plait, qui disparaît, selon Rousseau, lors de l’entrée en société, au profit de l’amour propre, c’est-à-dire la recherche d’être aimé de tous. La société nous fait donc perdre la recherche de ce qui nous importe réellement.

94
Q

Qu’appelle-t-on «holisme» ?

A

C’est une doctrine qui consiste à considérer les phénomènes du point de vue de la totalité

95
Q

Qu’est-ce que Elias appelle «habitus» ?

A

C’est le savoir social incorporé, l’empreinte de la société profondément ancrée dans l’individu

96
Q

Définir le terme «idiosyncrasie»

A

C’est le caractère, le comportement, qui est propre à chacun

97
Q

Qu’est-ce que Tocqueville appelle «tyrannie de la majorité» ?

A

La démocratie revient à donner la toute-puissance à la majorité, il y a donc un risque de tyrannie. La majorité dispose alors d’une emprise sur les actes et les pensées des individus et ceux qui sont en contradiction avec elle sont pénalisés.

98
Q

Qu’est-ce que Rousseau appelle «volonté générale» ?

A

C’est le fait que la volonté de la communauté soit la volonté de chaque individu qui la constitue, de sorte qu’en se donnant à la communauté il se donne en fait à lui même.

99
Q
A