SMV Flashcards
La planification ORSEC a été créée en 19521
« en prévision d’un événement grave, susceptible de mettre en
péril de nombreuses vies humaines ». Dès l’origine, cette planification comportait des principes à appliquer pour
l’efficacité des secours encore valables aujourd’hui :
► « coordination des services »
► « rapidité »
► « stricte organisation du commandement »
► « emploi judicieux de moyens suffisants»
► « souplesse » du plan : « telle qu’il puisse être appliqué, en totalité ou en partie, suivant l’importance de l’événement »
► « direction des opérations confiée au préfet »
En 1987, pour mieux cibler les risques et prendre en compte leur analyse, la planification ORSEC a intégré plusieurs catégories de plans d’urgence :
► plans particuliers d’intervention (PPI) pour les installations dangereuses
► plans de secours spécialisés (PSS) pour les risques naturels et les autres risques technologiques
► plan rouge pour les accidents avec de nombreuses victimes
En 2004, la loi de modernisation de la sécurité civile a fait évoluer ORSEC en « Organisation de la Réponse de la Sécurité Civile » qui constitue la synthèse des deux approches précédentes :
une planification unique comprenant des dispositions générales complétées par des dispositions spécifiques appliquées à des risques particuliers.
Ces 2 plans sont déclinés en version dite « Alpha » qui permet d’adapter la réponse opérationnelle à des événements multi-sites.
Ces événements à nombreuses victimes peuvent être d’origines diverses : naturelle, technologique, sanitaire,
humaine, sociale ou malveillante.
Des principes communs à ces concepts justifient de les regrouper dans un même BSP :
► anticipation ► évaluation rapide du risque ou de la menace ► adaptabilité ► progressivité ► modularité ► organisation du commandement et zonage ► coordination interservices ► appui mutuel (au niveau zonal VOIRE national)
Sinus
En cas d’évènement grave comportant de
nombreuses victimes, 3 besoins apparaissent clairement :
► l’aide aux enquêtes de police judiciaire
► l’information du public et notamment des proches des victimes
► l’information des autorités pour une gestion de crise et une communication de qualité
Le dispositif SINUS (Système d’Information NUmérique Standardisé) répond à ces besoins en fiabilisant la remontée et le traitement des informations indispensables au suivi des victimes.
En effet, SINUS permet :
► d’établir rapidement un bilan chiffré très proche de la réalité
► d’établir en interservices une liste globale consolidée quelle que soit la dispersion des patients
► de rectifier ou d’enrichir des données initialement saisies
► de faciliter l’exploitation de ces données en fonction des paramètres requis : tranches d’âge, sexes, nationalités, lieu d’hospitalisation…
► d’extraire simplement et rapidement les données susceptibles de servir de support à la communication, et d’en offrir l’accès à tout organisme approprié
Sa mise en œuvre ne doit jamais retarder les évacuations. Elle comprend :
► la pose systématique de bracelets et FMA SINUS à chaque victime par les premiers intervenants
► l’utilisation immédiate d’une liste papier unique par site avec étiquettes SINUS en remplissant au minimum catégorisation, destination et vecteur d’évacuation
► la saisie informatique des informations de la liste papier
La police judiciaire s’appuie sur le dispositif SINUS pour avoir connaissance des données centralisées concernant
les blessés, leur identité, leur lieu d’hospitalisation et la gravité de leur état vital. Un officier « évacuation » de la
PJ
revêtu d’une chasuble bleue de la même couleur que celle de l’officier « évacuation » de la BSPP est désigné à cet effet et se tient au point de rassemblement des victimesLe COS est le seul habilité à valider la liste
SINUS.
Bilan définitif
Sous l’autorité du préfet de police, le bilan définitif des opérations de secours est établi par le COS à l’issue d’une réunion de synthèse tenue sur les lieux de l’événement.
Le COS provoque et préside cette réunion, à laquelle participent le représentant du préfet de police ou du département concerné lorsque l’accident s’est produit dans les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis ou le Val-de-Marne, le DSM, l’officier CMOSAN, le DSIS, le médecin responsable du SAMU et un représentant de la
Police Judiciaire.
COPJ
Le Commandant des Opérations de Police Judiciaire
COPC
Le commandant des opérations de police et de circulation
L’objectif du PRA est double :
► extraire et regrouper les victimes pour effectuer un triage médical permettant la réalisationdes seuls gestes nécessaires à la survie du patient
► débuter le plus rapidement possible les évacuations par un vecteur approprié vers un hôpital adapté
Le PRA est déclenché par l’EMO :
► à la prise d’appel en fonction des éléments recueillis
► à la demande de tout chef d’agrès, médecin du SAMU, chef de bord de véhicule police
► sous la forme synthétique suivante :
« Je demande plan rouge alpha, telle adresse, accès des secours par tel itinéraire, nature de l’évènement, bilan approximatif… ».
Les urgences absolues regroupent les victimes dont le pronostic vital est engagé. Elles se subdivisent en extrêmes urgences (EU) et en premières urgences (U1)
Les Extrêmes Urgences (EU)
Il s’agit de victimes à l’état critique, dont le pronostic vital est immédiatement engagé. Elles doivent être médicalement prises en charge sur site par les équipes
de réanimation pré-hospitalières (BSPP et/ou SAMU) et bénéficier d’une évacuation médicalisée rapide vers des structures hospitalières pouvant accueillir, après
régulation, ce type de patient (trauma-center).
Les premières urgences (U1)
Il s’agit de victimes à l’état grave, dont le pronostic vital est potentiellement engagé. Elles doivent bénéficier des gestes médicaux nécessaires puis d’une évacuation rapide, médicalisée ou non, vers des structures hospitalières pouvant accueillir, après
régulation, ce type de patient.
Les urgences relatives regroupent les victimes dont le pronostic vital n’est pas engagé mais qui doivent être rapidement évacuées, de manière non médicalisée, après régulation vers les structures hospitalières, le plus souvent à distance de l’évènement
Les deuxièmes urgences (U2)
Ces victimes ne sont pas valides et nécessitent un transport couché, si possible, par moyen de transport non médicalisé.
Les troisièmes urgences (U3)
Ces victimes sont valides et peuvent être évacuées au moyen de transports collectifs (RATP, BSPP…).