SEX 1183 INTRA Flashcards

1
Q

Qu’est ce que le positivisme logique? Dans le temps

A

Renaissance jusque dans les années 1930 principal modèle scientifique était le modèle positivisme logique
Étude des phénomènes et des lois régissant les relations entre eux (limitait beaucoup la science à l’expérience donc excluait l’utilisation de concepts plus complexes)

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2
Q

Qu’est ce que la méthode vérificationniste (s’inscrit dans le pos. logique)

A

C’est la capacité des énoncés d’être confirmés empiriquement qui leur donne un statut scientifique en vérifiant s’ils correspondent ou non aux faits observés → donc considère comme non scientifique toutes les théories qui réfèrent au non tangible (pensées…)

de rassembler ces énoncés en des ensembles cohérents (en des théories)

Approche principalement inductive

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3
Q

LE MODÈLE RÉFUTATIONNISTE DE KARL POPPER (son principe)

A
  • Années 30
  • Approche très positiviste et empirique, mais s’oppose directement à l’approche vérificationniste

C’est la capacité des énoncés à être infirmés empiriquement qui permet de confirmer la validité

Limites de l’induction (formulation d’hypothèses selon observation) : impossible de confirmer la validité d’un énoncé, mais possible d’infirmer sa validité par l’observation d’un seul cas –> exemple des cygnes DONC méthode essais-erreurs
Pour lui difficile de faire expérimentations contrôlées en sciences humaines, voit pas full comme une science

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4
Q

LES CHANGEMENTS DE PARADIGMES (KUHN): MISE EN CONTEXTE

A

Critique principalement l’idée d’une progression linéaire des connaissances scientifiques

La recherche scientifique est périodiquement affectée par des bouleversements qui changent radicalement la façon de comprendre et définir le champ d’étude

Il décrit ces bouleversements comme un cycle par lequel une discipline passe d’une phase à l’autre.

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5
Q

Paradigme selon Khun &ce que ça implique

A

Un paradigme : ensemble des croyances, valeurs et techniques qui sont partagées par les membres d’une communauté scientifique, au cours d’une période de consensus théorique.

Implique un vision du monde, cadre qui définit les problèmes, langage commun, un ensemble d’observations

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6
Q

Les phases de la science dans les changements d paradigmes selon Khun

A
  • Science pré-paradigmatique
  • Science normale
  • Crise paradigmatique
  • Révolution scientifique (ou changement de paradigme)
  • Étape post-révolution (science normale)
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7
Q

Décrire la période pré-paradigmatique

A
  • Cette étape n’apparait qu’une seule fois
  • Pas de consensus sur les théories et méthodes à utiliser
  • Présence de plusieurs théories et approches incomplètes et incompatibles
  • Se termine lorsqu’émerge un consensus concernant les théories, le langage et les méthodes à utiliser dans le champ disciplinaire
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8
Q

Décrire la période de la science normale

A

L’émergence (acceptation) d’un paradigme dominant dans un champ disciplinaire permet une clarification au niveau –> acceptation du langage, des approches, questions importantes

progrès scientifique linéaire durant cette période de stabilité paradigmatique

Au fur et à mesure que la recherche progresse, certains résultats difficiles à expliquer à partir du paradigme dominant commencent à apparaître.

plus les anomalies non résolues s’accumulent, plus les lacunes du paradigme dominant commencent à apparaître

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9
Q

Décrire la période de crise ou rupture de paradigme

A

Perte de confiance graduelle en la capacité du paradigme à faire progresser les connaissances scientifiques.

les fondements du paradigme dominant sont remis en question;
* le besoin d’un meilleur paradigme se fait ressentir.

Exploration de nouvelles solutions et réactualisation d’anciennes approches

Dure jusqu’à ce qu’une solution (changement mineur, majeur ou reversement)
soit jugée valable par la majorité des membres de la communauté
scientifique

Nouveau paradigme = nouvelle vision du monde
Cette nouvelle vision est incompatible avec la précédente

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10
Q

Décrire période de changement de praradigme

A
  • À force d’explorer des approches alternatives, un nouveau paradigme peut émerger.
  • S’il s’avère capable d’expliquer une partie des anomalies non-résolues par le paradigme précédent
  • ce nouveau paradigme gagne des partisans;
  • les deux paradigmes s’affrontent par l’entremise de débats scientifiques

Popper: rejet des théories infirmées

Khun: tolérer les théories jusqu’à ce qu’elles n’ont plus à être remplacées

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11
Q

Décrire l’étape post-révolution (science normale)

A
  • Si le nouveau paradigme gagne la confrontation:
    • Il continue à gagner des partisans;
    • Et forme le nouveau consensus scientifique dans cette discipline.
  • Retour dans une phase de science normale où le nouveau paradigme sert maintenant de guide à la recherche scientifique.
  • Éventuellement, ce nouveau paradigme pourra aussi faire face à des anomalies, puis à une crise paradigmatique.
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12
Q

Khun et INCOMMENSURABILITÉ DES PARADIGMES

A

Selon Kuhn, les paradigmes qui se succèdent sont généralement incommensurables
* Incompatibles : théories non comparables (rupture)
* Le nouveau paradigme = changement dans:
* le vocabulaire utilisé
* les questions jugées valides;
* les règles pour déterminer la validité d’une théorie;

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13
Q

Nommer des exemples classiques de révolution scientifiques et de changement de paradigme en science naturelles

A
  • La transition du modèle newtonien de la gravité à la relativité générale d’Einstein
  • L’arrivée de la théorie de l’évolution de Darwin (sélection naturelle) qui supplanta le modèle de Lamarck (la transmission des adaptations individuelles à la descendance).
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14
Q

Paradigmes et sciences sociales, comment différent des sciences sociales (Khun)

A
  • Selon Kuhn :
  • Sciences naturelles = sont généralement occupé par un seul paradigme dominant par discipline
  • Sciences humaines et sociales = débats entre différents paradigmes, aucun ne réussit à faire consensus → le changement de paradigme quant à l’homosexualité prouve que parfois il peut y avoir consensus
  • Cela revient à considérer que la plupart des sciences sociales en seraient encore à l’étape pré-paradigmatique ou que le modèle de Kuhn ne s’y applique pas
  • Malgré cela, certains ont néanmoins appliqué la notion de révolution paradigmatique aux sciences sociales.
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15
Q

Exemples de paradigmes et sciences sociales

A
  • La psychanalyse et l’approche comportementale (ou béhavioriste) peuvent être vues comme des paradigmes radicalement différents (et incommensurables).
  • Par contre, on ne peut pas parler de révolution paradigmatique dans le sens classique du terme, puisque:
  • les deux approches coexistent encore;
  • et qu’aucune n’est clairement devenue le paradigme dominant consensuel de la discipline.
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16
Q

Paradigmes et la sexologie (un dominant possible? sont complets?)

A
  • Comme la sexologie prend ses sources dans plusieurs disciplines sociales et naturelles, elle n’est pas caractérisée par un paradigme dominant qui fait consensus, mais par plusieurs paradigmes incomplets qui abordent différents aspects de la sexualité.
  • Par exemple, la maitrise en sexologie clinique reconnait quatre approches cliniques, qui peuvent être vues comme quatre paradigmes de l’intervention sexothérapeutique:
  • Cognitivo comportementale
  • Humaniste
    • Systémique
    • Psychodynamique
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17
Q

Exemples concret paradigme et sexologie (peu potentialité, mis de côté, révolutionnaire, concomittant)

A
  • Paradigmes peu potentialisés : approche féministe → quoi que de moins en moins vrai, reconnue par l’OPSQ
  • Paradigmes mis de côté : les causes de l’homosexualité
  • Paradigmes révolutionnaires : queer
  • Paradigmes concomitants : pro-sexe vs abolitionnistes, hypersexualisation vs. critique de l’hypersexualisation
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18
Q

Paradigmes contestataires en sexologie

A
  • Paradigme queer → remet en question la binarité du sexe et du genre
  • Éclatement de la binarité sexe/genre/ori sex et du principe de complémentarité
  • Certaines disciplines résistent au paradigme queer:
  • Ex: médecine et mutilations génitales sur enfants intersexes
  • Paradigme politique/structurel
  • Intersectionnalité
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19
Q

Définition de l’ontologie

A
  • Ontologie : image de la réalité sociale sur laquelle la théorie est basée; concerne la nature de la réalité, ou un phénomène; qu’est-ce que la réalité?

Qu’est-ce qu’un objet

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20
Q

Définition de l’épistémologie

A

étude des connaissances valables / valides; façon de produire / d’accéder à la connaissance; concerne la nature des connaissances de la réalité (et ses limites); comment peut-on étudier la réalité?

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21
Q

Posture ontologique objectiviste

A

Phénomènes ont une existence indépendante des acteurs sociaux, elle est autonome et objective. La réalité des faits réels de restent qu’à être découverts par la recherche

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22
Q

Posture ontologique constructiviste

A

phénomènes sociaux et leurs signification sont continuellement accomplis et construits par les acteurs sociaux. Implique que les phénomènes sociaux et les catégories sociales se produisent en interaction sociale. Il est question de réalité contextuelle.

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23
Q

Posture épistémologique positiviste / post-positiviste

A

Positiviste : objectivité et neutralité du chercheur, ils sont donc indépendants et pensent qu’ils ont peu d’impact sur leur sujet d’étude
le chercheur peut donc connaître le réel indépendamment de lui, existence d’un réel objectif et connaissable

Post-positiviste: on reconnnaît qu’on a accès partiellement à la réalité
certaines recherches peuvent être réfutées donc on reconnaît qu’on ne sait pas tout

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24
Q

Posture épistémologique interprétative

A

Rejette l’idée d’une seule réalité qui est connue, cherche une signification construite et non une seule réalité, on a pas accès à l’objet, mais à des représentation de l’objet, s’intéresse à la réalité tout en étant conscient est toujours médiatisé selon le regard qu’on a sur l’objet

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25
Q

LA SEXOLOGIE, UNE TERRE DE RENCONTRES (avec les postures)

A

La sexologie est principalement une science humaine et sociale, mais elle a aussi des composantes se rapprochant plus des sciences naturelles (biologie humaine/médecine [anatomie et physiologie], neurologie, santé publique, épidémiologie)

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26
Q

Deux angles morts dans la production des savoirs et des connaissances

A

la marginalisation herméneutique:
désigne le peu ou l’absence de points de repère des groupes opprimés pour comprendre la totalité ou une partie de leurs expériences et conditions d’existence
pas de langage existant, pas de mot créer pour expliquer un phénomène accentuait le désavantage de ces femmes qui ne pouvaient se rendre compte de leur réalité ex: microaggression

l’injustice testimoniale (relatif au témoignage): renvoi à un traitement différenciel et préjudiciable d’une personne en fonction de son statut social et ou de son genre, personne perçu moins crédible parce que c’est une personne marginalisée

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27
Q

Épistémologie de l’ignorance renvoi à quoi?

A

objectif d’étudier l’ignorance comprise comme une production et non simplement comme une absence de savoir ou un trou dans la connaissance

plans du savoir ont été mis de côté, importance accordée à la production de l’ignorance, il y arrive que l’ignorance soit fabriquée à des fins sociales et politiques et vont donc refléter les inégalités sociales
Exemple: la contraception masculine, l’endométriose, le clitoris

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28
Q

Humilité et responsabilité épidémique + en intervention et en recherche

A

Faire preuve d’humilité : ouverture à la critique et au scepticisme des modèles théoriques actuels et le type de normes qu’ils reproduisent
Il faut s’intéresser à une diversité de personnes et de points de vue pour produire de la science de meilleure qualité, toujours dans le respect des droits de la personne et de l’intégrité physique et psychique.

Que notre savoir soit « expert » ou « profane » chaque type de savoir comporte des biais

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29
Q

Quelles sont les 2 principales perspectives théoriques qui ont grandement influencé la façon de concevoir et d’étudier la sexualité en Occident

A

Essentialisme (nativisme)
Constructivisme social ou socioconstructivisme

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30
Q

Explication de ce qu’est l’essentialisme

A

« L’essentialisme est défini de manière classique comme une croyance en une vraie essence, qui est en fait ce qu’il y a de plus irréductible, inchangeable et ainsi constitutive d’une personne ou d’une chose donnée ». (Fuss 1989)
Essence : « La nature intime d’un être ou d’une chose ». (Fuss 1989) → qui n’est pas influencé par l’extérieur

La conviction que le comportement humain est « naturel», prédéterminé par la génétique, non sujet au changement

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31
Q

Essentialisme et sexualité: 5 postulats

A

1) La sexualité est inhérente et naturelle chez tous les individus
2) L’instinct et la pulsion sexuelle sont biologiques (en nous, en notre essence même) et ne sont pas culturellement ou socialement influencés
3) La pulsion sexuelle est comparée à d’autres besoins physiologiques liés à la survie (boire, dormir, manger)
4) Il existe des différences fondamentales (par essence) entre la sexualité de l’homme et celle de la femme
* Genre: Masculinité et féminité (il existe une seule façon d’être un homme ou une femme)

5) La sexualité est une donnée stable et ne change pas en fonction de l’histoire ou de la culture (réductionnisme biologique ou déterminisme biologique)

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32
Q

Critiques de l’essentialisation de la sexualité

A
  1. La pulsion sexuelle comme ancrée dans la biologie → remis en question parce que être privé de sexualité n’entraîne pas une perte au niveau de la santé
    1.1 Être privé de sexualité n’entraine pas de dépérissement ou détérioration
    1.2 Évitement de la sexualité n’entraine pas de maladies\maux
    1.3 Être actif sexuellement n’engendre pas automatiquement un état de santé favorable

​​2. Le comportement sexuel comme instinctif
* Sexualité = apprentissage: décoder la sexualité, ses significations,comment se comporter sexuellement selon le contexte, etc.
* Les sensations sexuelles ne veulent rien dire en elles-mêmes…

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33
Q

CRITIQUE DE L’ESSENTIALISATION DES RÔLES DE GENRE

A

on critique l’universalisme des rôles de genre
* Les différences ne sont pas naturelles, mais construites à travers l’histoire, la culture, l’éducation, le social
* Pas de nature intrinsèque

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34
Q

CONSTRUCTIVISME SOCIAL (4 POSTULATS)

A

1) Notre expérience du monde ne détermine pas comment le monde est compris et vu
2) Les concepts, significations et catégories que nous utilisons pour comprendre le monde diffèrent d’une culture à une autre et d’une époque à une autre
3) Les idées qui persistent comme certains thèmes ne sont pas automatiquement liées à leur valeur/teneur empirique mais plus aux groupes/individus qui ont un intérêt à ce qu’elles perdurent
4) Les descriptions et explications du monde sont en elles-mêmes des actions sociales qui produisent un effet social

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35
Q

CONSTRUCTIVISME SOCIAL ET SEXUALITÉ

A

Rejet des grandes idées universelles en ce qui concerne la sexualité
Ce qui est considéré comme sexuel et ce que signifie la sexualité varie selon les cultures et les époques
Rien en soi n’est sexuel, il faut d’abord le nommer et le définir comme tel
Tenir compte du contexte de l’individu

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36
Q

exemplification de la posture socio-constructiviste (qui? inspiration? Théorie?)

A

William Simon et John Gagnon (1973)
Inspiré de l’interactionnisme symbolique
Adaptation de la théorie des scripts sociaux issue de la psychologie cognitive
Le monde social = un théâtre

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37
Q

Qu’est-ce qu’un script?

A

Script: Représentation schématique de situations consistant en une organisation de séquences stéréotypées d’actions
Toutes nos expériences sexuelles sont construites comme des scripts

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38
Q

Quelles sont les 4 prémisses des scripts sexuels

A

1) Les modèles de conduite sexuelle varient selon les cultures
2) Aucune programmation génétique structurant l’interaction sexuelle ne supplante les effets des scénarios sexuels
3) Les modèles de conduites propre à une culture/ à une époque, s’acquièrent à travers la socialisation et l’enculturation
4) Variabilité dans l’appropriation individuelle des scénarios sexuels prescrits par la culture

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39
Q

Les scripts sexuels: quel type d’apprentissage?

A

Apprentissages sociaux
Pas nécessairement sous formes de règles et d’interdits explicites
Imprégnation d’une multitude de récits
Intériorisation des modes de fonctionnement : Quoi faire, quand, avec qui et dans quel cadre?

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40
Q

Trois niveau de script + explication

A

Scripts intrapsychiques
*Correspondent au contenu de la vie mentale
Scénarios culturels
Éléments d’expérience personnelle
Kinks / fantasmes qu’on entretient

Scripts interpersonnels
Sont présents lors d’interactions entre partenaires
Se composent de séquences ritualisées d’actes (comment on aime le déroulement de l’acte)

Scripts culturels
« une très grande variété d’indices sociaux qui informent les lecteurs et les spectateurs qu’ils sont “autorisés” à être excités »
Se forgent à travers les médias sociaux, cinémas, romans, culture populaire

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41
Q

Les trois niveaux de scripts : toujours interreliés : comment?

A
  • Les scripts intrapsychiques reformulent les scénarios culturels
  • Les scripts interpersonnels intègrent les scripts intrapsychiques et culturels
  • Les scénarios culturels doivent être interprétés au plan intrapsychique puis interpersonnel au moment des négociations
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42
Q

Les scripts évoluent dans le temps et les cultures
* Contextes traditionnels:

A

Scénarios culturels limités → pas de sexe avant le mariage donc pas de place aux scripts interpsychiques parce que mène à des conséquences, donne moins de place à l’improvisation
Improvisation individuelle limitée → plus de place à l’improvisation, scritps dominants sont des formes de recommendations et guidelines, plus que comme des directions
Importantes sanctions sociales si les scripts ne sont pas respectés

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43
Q

Les scripts évoluent dans le temps et les cultures
Contextes plus modernes (scripts post-paradigmatiques) :

A

Diversité de scénarios
Part plus importante de l’improvisation et des scripts intrapsychiques
Sanctions sociales moins importantes si les scripts ne sont pas respectés

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44
Q

Dr Tissot description

A

Médecin suisse
Traité vu comme la première étude scientifique de la masturbation et donc initiateur de la lutte contre la masturbation car elle allait à l’encontre de la préservation de la vie, il s’agit d’un acte anti hygiénique
Passage d’un pêché à une maladie traitable –> forme de laïcisation de celle-ci où les discours médicaux sont dominants

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45
Q

Quelle époque la sexologie a commencé à être plus reconnue

A

Au 18e siècle pendant les Lumières contre les courants religieux

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46
Q

L’onanisme selon Tissot,Expliquer la nocivité de l’onanisme

A
  • perte de sperme = perte qui appauvrit le corps
  • mécanisme d’évacuation sollicite brutalement le système nerveux (s’affaiblit à la longue)
  • pas d’échange d’humeur par la transpiration à deux (coÏt c’est correct)
  • masturbation = émission de semence non sollicité par la nature donc une perte
    Comment : histoire d’horreur de personnes qui « en sont mortes »
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47
Q

L’onanisme : principes généraux et impacts

A
  1. conséquences de la masturbation /de la perte de semence excessive qui affaiblit le système nerveux
    • Guide la prévention des maladies et « l’éducation sexuelle » des jeunes
      * À l’origine d’interventions médicales, thérapeutiques, physiques, etc. visant la prévention de la masturbation
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48
Q

Apports de Tissot dans ses travaux

A
  • Introduit la sexualité comme une question de santé publique (Dupras, 1993)
  • Ébauche d’un projet social de promotion de la « santé sexuelle »
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49
Q

Critiques de Tissot et ses travaux

A
  • Utilisation d’une terminologie médicale dans l’objectif d’en faire une théorie scientifique MAIS telle que présentée, la masturbation demeure un CRIME MORAL contre Dieu et la nature (Davidson, 2001)
  • « se trouvent coupables d’un crime dont la justice divine ne voulut par surseoir la punition » (Tissot, p. 103)
  • Propagation d’idées erronées ayant suscité une ÉROTOPHOBIE
50
Q

Thomas Malthus
Thèse générale

A

Économiste britannique constate une AUGM. DE LA POP ET LA MISÈRE DES PAUVRES qui semble en résulter
* S’oppose à l’optimisme de l’époque concernant l’amélioration future des conditions de vie qui découleraient des progrès scientifiques et techniques

51
Q

Théorie de Maltus sur la population

A

SANS FREINS LA POP AUGMENTE de façon exponentielle ou géométrique et doublerait tous les 25 ans
LES RESSOURCES ALIMENTAIRES ne croissent que de façon arithmétique
Ce qui laisse poindre une inéluctable CATASTROPHE DÉMOGRAPHIQUES

52
Q

Théorie de Maltus sur la population : conséquences théoriques

A
  • La production alimentaire ne peut pas soutenir la croissance de la population à long- terme
  • La croissance de la population empêche tout progrès possible vers une société utopique de bonheur pour tous
  • Lorsque la population dépasse la capacité de production alimentaire, les plus pauvres sont affectés par la misère
  • Seule l’implémentation de FREINS PRÉVENTIFS permet d’éviter cette catastrophe démographique
  • Par ex. l’avortement, la contraception, la prostitution, l’augmentation du délai avant le mariage, le célibat
53
Q

Solutions proposées par Maltus

A
  • Régulation des naissances par contrainte morale
  • Retarder le mariage, chasteté avant le mariage
  • Les personnes pauvres manquent de retenue en ayant plus d’enfants que leur capacité à les nourrir
  • Fin de l’aide aux pauvres par l’État * Régulation étatique des naissances
  • Récompenser les couples sans enfants, impôt sur les enfants

*Malthus est contre la contraception, mais ses idées ont amené plusieurs à promouvoir cette solution

54
Q

Impact social des idées de Maltus

A
  • Régulation des naissances au cœur des préoccupations sociales et étatiques;
  • Émergence de la démographie et établissement de recensements de la population;
  • Émergence de la morale puritaine de l’époque victorienne qui suivra quelques décennies plus tard;
  • Influence grandement Darwin et les mouvements pour le contrôle des naissance (dont l’eugénisme)
55
Q

Malthusianisme

A

politique de natalité, par exemple, qui emprunte des idées ou principes à Malthus
Exemple
* Politique de l’enfant unique (Chine)

56
Q

Époque de la naturalisation de la diversité sexuelle : contexte

A
  • 19e siècle : révolution industrielle
  • Deuxième moitié du 19e siècle : courant d’explications naturalistes de la sexualité
    humaine
  • Émergence de la médicalisation de l’homosexualité ET celle de la défense des droits des personnes homosexuelles en même temps
  • Passage de la vision religieuse à une vision identitaire
57
Q

La naturalisation de la diversité sexuelle : auteurs de l’époque et leur vision de l’homosexualité

A
  • Kertbeny et Ulrichs : attirances naturelles et normales
  • Krafft-Ebing : attirances naturelles, mais problématiques, au même titre que les
    autres « maladies mentales »
58
Q

Kertbeny : général / point marquant

A

Journaliste, écrivain
Première mention du terme « homosexuel », hétéroisexuel et monosexuel

59
Q

Pour Kertbeny l”homosexualité est innée ou acquis

A

Les relations sexuelles entre hommes sont le résultat de prédispositions innées et non d’une perversion ou d’un vice, ne peuvent donc pas être criminalisées

60
Q

Karl Heinrich ULRICHS

A

Juriste écrivain, ouvert sur son désir pour les hommes, Développe une théorie et un langage pour expliquer la diversité sexuelle (vision positive de l’homo.)
Fait la promotion de la décriminalisation du « style de vie uranien »
Correspondance avec Kertbeny

61
Q

La taxonomie de base d’Ulrichs décrit les « sexes » suivants

A
  • Urning (Uranien) : corps d’homme + psyché d’une femme, ou l’inverse
  • Dioning (Dionysien) : corps d’homme + psyché d’un homme, ou l’inverse * Uranodioning (Urano-dionysien): bisexuel
  • Zwitter (Hermaphrodite) : intersexe
62
Q

Sa taxonomie se complexifiera plus tard en précisant trois axes

A
  1. L’orientation sexuelle (attirance envers les H, les F ou les deux)
  2. Le comportement sexuel préféré (passif, actif ou aucune préférence)
  3. Les caractéristiques de son genre (féminin, masculin ou intermédiaire)
63
Q

Sexualité féminine : ce qui se passe au milleu et fin du XIXe siècle

A
  • Révolution industrielle (19e siècle)
  • Modèle « deux sexes »
  • Sexualité des femmes dirigée par les hommes
    o Femme = passive, asexuée, fragile / Homme = énergie sexuelle
    o On doit protéger la femme contre les désirs brutaux des hommes
    o Gardienne de la morale et la vertu
  • Pathologie masculine : impuissance
  • Pathologies féminines : la frigidité et le vaginisme
  • Thérapies mises en place : «régimes alimentaires, changement de mode de vie, actions sur le moral»
64
Q

Début du 20e siècle et sexualité

A
  • Science de la sexualité se développe
  • Certaines perceptions demeurent : « La femme, faite pour procréer, est un être
    inférieur physiologiquement »
  • Normalité sexuelle : cadre conjugal et hétérosexuel
  • Impossibilité de dissocier l’orgasme du coït, malgré les pratiques sexuelles diverses des femmes
  • Peu de place dans les recherches pour l’« homosexualité féminine »
  • Début des luttes pour l’émancipation des femmes
65
Q

Dr. Krefft-Ebing

A
  • Psychiatre Austro-Hongrois de l’époque victorienne
  • Premier psychiatre à avoir classifié les comportements sexuels anormaux (pathologies sexuelles), ce qui s’éloigne de l’instinct sexuel « normal »
66
Q

Dr. Krefft Ebing et son livre reconnu

A
  • Classification des pathologies sexuelles
  • Interprétation : affection des potentialités du cerveau
    (Davidson, 2001)
    Instinct sexuel : fonction du cortex cérébral
  • Sens génésique (sixième sens)
    Objectif de protection de la société par la reconnaissance et le traitement de ces pathologies (Bullough, 1994)
67
Q

Principes généraux selon kraft-Ebing, ses découvertes

A
  • Anomalies de l’instinct sexuel (Davidson, 2001) :
  • Absence de libido (anesthésie)
  • Libido normalement accrue (hyperesthésie)
  • Expression arrive trop tôt dans l’enfance ou trop tard dans la vie (paradoxie)
  • Expression perverse (paresthésie)

4 perversions étudiées
* Sadisme: intensification pathologique du caractère masculin
* Masochisme : dégénérescence pathologique du caractère féminin
* Fétichisme
* Inversion : instinct sexuel contraire

68
Q

Kraft-Ebing apports et critiques

A

Appor ts
* Les perversions sexuelles ne sont plus des péchés ou des crimes, mais des maladies (décriminalisation de la sexualité).
* Introduction d’une variété de pratiques sexuelles jusqu’à lors absentes des discours sur la sexualité

Critiques
* Aucune précision pour déterminer les fondements anatomiques de l’instinct sexuel (Davidson, 2001)
* Rapport trouble à l’homosexualité

69
Q

1895 le procès d’Oscar Wilde

A
  • Personnage publique important, artiste littéraire en Grande Bretagne.
  • Vie personnelle hors-normes (incluant sexualité)
  • Condamné à 2 ans de travaux forcés (suite à une
    série de trois procès);
  • Procès hautement médiatisés.
70
Q

Les deux fonctions du procès d’Oscar Wilde

A
  • Servir de rappel que ces comportements ne sont pas moralement tolérés
  • Faciliter l’auto-identification

**un des événements catalyseurs de l’émergence de l’identité sexuelle

71
Q

Dr. Henri Havelock ELLIS - description

A
  • Médecin et psychologue Anglais
  • Fin de l’époque victorienne au début de la 2e guerre
    mondiale
  • Un des fondateurs de la sexologie
  • Fait de la sexualité humaine son objet de recherche scientifique
  • Influence importante en sexologie, notamment sur les travaux de Freud
72
Q

Ellis - principes généraux

A

Déterminisme biologique

Masculinité et féminité reposant sur de profondes différences biologiques
* Sexualité masculine active VS sexualité féminine passive

Sexualité = influencée par des facteurs externes

73
Q

Ellis - principes généraux : Homosexualité

A

Homosexualité innée VS acquise
* Innée = socialement acceptable → origine congénitale (héréditaire)
* Acquise = socialement inacceptable

Intérêt scientifique pour le lesbianisme

Suggère une réponse modérée à l’homosexualité
* Refus de classer l’homosexualité comme une maladie
* Refus de la criminalisation
* Abstinence sexuelle

74
Q

Ellis - principes généraux: la masturbation

A

Inventeur de la notion d’ « autoérotisme »

Certaines conséquences néfastes, mais dépathologisation

75
Q

Ellis - critiques

A
  • Sur le plan idéologique: Eugénisme social « modéré » (contrôle des naissances)
  • Sur le plan méthodologique: Biais dans la collecte de données (personnes proches de lui majoritairement = biais)
76
Q

Ellis - apporte et contributions

A

Lutte pour le mouvement des femmes, la liberté sexuelle entre adultes consentants et l’éducation sexuelle
* Présentation de l’idée que les déviations de la norme sont parfois sans conséquences et peuvent même avoir une certaine valeur (documenté l’apport des personnes homo dans l’histoire et la culture)
* Intérêt pour le lesbianisme (sa femme l’était)
* Reconnaissance d’une forme d’intersexualité
* Retrait de la masturbation comme déviance / maladie
* Mise en lumière du concept de relativisme individuel et culturel en matière de sexualité
* Scientificité: Neutralité du vocabulaire

77
Q

Hirshfeld description

A
  • Psychiatre Allemand
  • Homosexualité affirmée, pratique travestisme
  • Pionnier dans les droits des personnes homosexuelles
  • À l’origine de la fondation de…
  • La Société pour la défense des homosexuels et
    pour la décriminalisation de l’homosexualité
  • L’Institut de sexologie de Berlin
78
Q

Hirshfeld - recherches et travaux

A

Premier à faire de grandes enquêtes sexologues en Allemagne : 3000 étudiants en Allemagne

Auteur de multiples ouvrages

79
Q

Principes généraux : homosexualité selon Hirschfeld

A
  • Remet en question la dichotomie homme / femme
  • Considère l’homosexualité comme innée : « what is natural cannot be immoral » * Plus intéressé à décrire qu’à condamner les pratiques sexuelles diversifiées
  • Reprend les travaux d’Ulrichs sur le « troisième sexe » et distingue 4 catégories
80
Q

Principes généraux : masturbation selon Hirschfeld

A

Remise en question des conclusions de ses prédécesseurs sur les effets de la masturbation
* 96 % des personnes interrogées se sont déjà masturbé
* Peur des conséquences de la masturbation > Nocivité réelle
* Autogratification hyperactive → Stérilisation et clitoridectomie

81
Q

Critiques envers Hirschfeld

A

Remise en question et critiques quant à son objectivité de chercheur en raison de son implication pour les droits homosexuels

82
Q

Apports et contributions - Hirschfeld

A

Étude objective de la sexualité
* Quantité importante de données empiriques (homosexualité et travestisme)
Lutte pour…
* l’égalité sexuelle et les droits égaux entre les hommes et les femmes
*la contraception et la régulation des naissances (réforme des lois sur
l’avortement)
* le droit au divorce
* la tolérance envers les homosexuels et leurs droits * Une éducation sexuelle

83
Q

Sigmund Freud - caractéristiques générales

A
  • Médecin spécialiste des maladies nerveuses (névroses)
  • Fondateur de la psychanalyse
  • Théoricien de la sexualité le plus influent en
    Occident
84
Q

La psychanalyse et la sexualité : les prémisses

A
  • Libido = processus psychique accompagnant la pulsion sexuelle d’une personne (désir); ensemble de l’énergie vitale humaine (conçoit la sexualité comme plaisante)
  • Névrose = étiologie sexuelle
  • Déviances = pulsions mal dirigées; cause dans le système
    nerveux et l’esprit (dans psyché)
85
Q

1représentation de l’appareil psychique: 3 niveaux de conscience

A

Conscient
* phénomènes psychiques immédiatement présents à l’esprit (celles qu’on a accès ; les pensées)

Préconscient
*phénomènes psychiques qui ont déjà été présents, mais
présentement absents → siège du « moi » (souvenirs)

Inconscient
* phénomènes psychiques qui nous habitent réellement, mais qui ne sont pas présents à notre esprit (ne l’ont jamais été)
* accès possible seulement avec hypnose, rêves, lapsus, actes manqués (ex: oubli, est un moyen de repérer les manques inconscientes)

86
Q

2e représentation de l’appareil psychique : 3 instances de l’appareil psychique

A

ÇA
* inaccessible à la conscience
* présent dès la naissance
* suit le principe de plaisir : satisfaction immédiate
* siège des pulsions primitives (éros et thanatos

MOI
* presque entièrement conscient
(se développe avec la conscience, vers 1 an)
* suit le principe de réalité (prend les décisions)
* instance tampon entre les deux autres

SURMOI (morale, normes)
* Inconscient
* présent dès la naissance, se développe avec la résolution du complexe d’Œdipe (ex: culpabilité de succomber à la tentation du ça)
* suit le principe de l’idéal

87
Q

La sublimation et le refoulement

A
  • Désirs socialement acceptables → Satisfaits
  • Désirs socialement inacceptables → 2 solutions
    Sublimation: mécanisme de transformation de l’énergie
    sexuelle (déplacement vers d’autres domaines ex: dans le sport)
    Refoulement: mécanisme de censure qui consiste à repousser dans l’inconscient les représentations liées à ses pulsions
  • Conscientisation du traumatisme → Guérison des névroses
88
Q

Sexualité féminine selon les stades de développement

A

Sexualité passive qui passe par la pénétration, la zone érogène doit passer du clitoris au vagin pour devenir mature

89
Q

Homosexualité et psychanalyse

A
  • Trois essais sur la sexualité (1905) : inversion
  • Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci (1910) :
    homosexualité
  • Rejette le troisième sexe de Hirschfeld et Ulrich → Bisexualité psychique
  • Facteurs biologiques et psychiques
  • caractéristiques innées VS acquises
    DONC on a une prédisposition à la bisexualité ex: lesbienne cherche femme avec attributs masculin, dépend selon notre choix d’objet

**pas une maladie

90
Q

Apport et critiques Freud

A

APPORTS
* Reconnaissance du plaisir et d’une variété de comportements considérés comme sexuels et normaux
* Reconnaissance de facteurs sociaux (même si partie de la sexualité est fixée à l’enfance)
* Reconnaissance de la sexualité infantile et du développement
par stades
* Deux topiques de l’appareil psychique (incl. inconscient)
CRITIQUES
* Contradictions
* Non-reconnaissance des apports d’autrui
* Généralisations

91
Q

Critique féministe : Karen Horney - Néofreudienne

A

Critique du déterminisme biologique
* Tenir compte des expériences des femmes
* Tenir compte des influences culturelles

Castration symbolique
* Pénis comme symbole de pouvoir (ramène au patriarcat qui impose cette subordination aux femmes)

Complexe de masculinité
* Le pouvoir est masculin (ce pk les femmes veulent être plus masculines)

92
Q

Critique féministe : Betty Friedan - féministe libérale

A

Critique le déterminisme biologique et l’emphase sur la sexualité
* Trop d’importance à l’envie du pénis (femme représentée comme passive)

De quoi les femmes ont-elles besoin? Libération globale > libération sexuelle

Critique la vision des femmes comme défectueuses (pcq elles n’ont pas de pénis)

93
Q

Critique féministe : Kate Millett - Féministe radicale

A

Critique le déterminisme biologique

L’envie du pénis exprime un égocentrisme masculin
(convertir la naissance en chasse à l’organe mâle)

94
Q

Wilhelm Reich (étudiant de Freud + théories révolutionnaires)- ses trois grandes périodes

A
  1. Période autrichienne : 1918-1930
  2. Période euro-migratoire : 1930-1939 3. Vie aux États-Unis : 1939-1957
95
Q

Reich -théorisations sexe-psychanalytiques, période autrichienne : 2 concepts importants

A

Le potentiel orgasmatique
* Équivalent de la libido
* Rôle plus central comme origine des névroses (en raison de la stase sexuelle, c’-à-d l’accumulation de tensions sexuelles génitales non libérées)
* Nécessité de libérer le potentiel orgasmatique

L’armure ou cuirasse caractérielle
* Armure musculaire (tensions musculaires, rigidité de posture)
* En réponse aux expériences de vie, à l’environnement (donc social)
* Vise à maintenir la stase sexuelle

96
Q

Reich -théorisations sexe-psychanalytiques, période autrichienne sociopsychanalyse

A
  • Synthèse de la psychanalyse et de la théorie marxiste du capital social et de la lutte des classes
  • Névroses : causées par des blocages intrapsychiques de
    l’énergie sexuelle (ou potentiel orgasmatique)
  • causés par des conditions environnementales hostiles (ex: pauvreté, abus durant l’enfance)
  • Révolution sociopolitique = abolition de toute morale répressive

*critique les réformistes et veut aller plus loin dans la révolution du système

97
Q

Reich -théorisations sexe-psychanalytiques, période autrichienne - action sociale

A
  • Témoin d’une manifestation d’ouvriers qui tourne mal à Vienne
  • Désir de transformer la société et de s’opposer à la répression (sociale et sexuelle)
  • Ouverture de 6 cliniques « sexopolitiques » en 1927
  • Gratuites pour la classe ouvrière
  • Counseling psychanalytique, conseils marxistes, éducation sexuelle, contraceptifs
98
Q

Reich - période euro-migratoire général

A
  • Création de SEXPOL (centre de recherche)
  • Promotion de l’accès à l’avortement et à la contraception
  • Critique de la famille (essentielle à l’établissement d’un régime autoritaire comme le nazisme)
  • Encourage la sexualité entre adolescent.es
    *La répression sexuelle des adolescent.es amène la délinquance juvénile, les névroses, la perversion et l’apathie politique
    *L’homosexualité et les autres « perversions sexuelles » disparaitraient de la société suite à une révolution sexuelle (névroses liées à une répression de la sexualité)
  • Thérapie psychocorporelle
99
Q

Reich - période euro-migratoire - l’énergie sexuelle et l’orgasme (4)

A
  • Compréhension de l’énergie sexuelle (et potentiel orgastique) de plus en plus biologique : énergie bioélectrique

*Modèle de l’orgasme en 4 étapes :
1) Tension mécanique
2) Charge bioélectrique
3) Décharge bioélectrique
4) Relâchement mécanique

100
Q

Reich - période euro-migratoire - bons source de la vie

A

« Découverte » des bions en 1934 :
* Êtres / substances élémentaires à mi-chemin entre le vivant et le minéral
* Bons bions amènent la vie (et la libération sexuelle lorsque libérés) / Mauvais bions amènent la mort
* Théorie des bions à l’origine de la théorie de l’orgone

101
Q

Reich- période états-unienne - général

A
  • « Découverte » de l’orgone
  • « Énergie cosmique fondamentalement nouvelle, obéissant à
    des lois fonctionnelles et non mécaniques, omniprésente »
  • À la fois énergie sexuelle, source de la vie, et cause des aurores boréales!
  • Développement des accumulateurs d’orgone comme traitement pour plusieurs problèmes médicaux (par ex. cancers et schizophrénie)
102
Q

Reich - période états-unienne réponse à son invention

A

Lui et ses collaborateurs se feront fortement critiquer jusqu’à sa mort
* Rumeurs de scandales sexuels
* Accusations de pratique de la médecine sans permis * Procès pour fraude fiscale (prison)
* Accusations de délire psychotique

103
Q

Héritage de Wilhem Reich

A
  • Cuirasse caractérielle : contribuera au développement de la thérapie Gestaltiste et de psychothérapies corporelles
  • Modèle biomécanique de l’orgasme en 4 étapes de Master et Johnson
  • Étude interdisciplinaire de la sexualité * Conception politique de la sexualité
104
Q

Le projet freudo-marxiste

A

Reich et le politique
* Reich (également Marcuse et plusieurs autres) a cherché à fusionner
la psychanalyse et le marxisme.
* Interactions entre conditions socio-économiques et inconscients
individuels

L’héritage de ce projet
* La sexualité, c’est social et politique.
* Les formes d’expression de la sexualité et de l’intimité sont contraintes par les institutions de nos société contemporaines occidentales (le mariage, le code criminel, le système capitaliste, etc.).

105
Q

Albert Kinsey - général

A

Professeur américain d’entomologie et de zoologie

Fondateur de l’Institut for Sex Research en 1947 (devenu The Kinsey Institute [for Research in Sex, Gender and Reproduction])

Un des précurseur de la révolution sexuelle surtout grâce à ses ouvrages

106
Q

Contexte américain à l’époque de Kinsey

A
  • Peu de connaissances sur les comportements sexuels des individus
  • Ère conservatrice et de censure, mais intérêt d’organismes pour des recherches sur la sexualité
    → Committee for Research in the Problems of Sex (CRPS) financé par la Fondation Rockfeller (program scientifique)
107
Q

Parcours académique Kinsey

A
  • 1930 : début des recherches préliminaires (développement de l’échelle)
  • 1935 : conférence publique
  • 1938 : début de sa carrière d’enseignement dans le champ de la
    sexualité humaine (Université d’Indiana)
  • 1940 : début des recherches plus officielles (demande de financement auprès de la CRPS)
  • 1947 : fondation de l’Institute for sex research
  • 1948 : Sexual Behavior in the Human Male
  • 1953 : Sexual Behavior in the Human Female
108
Q

Principes véhiculés dans les travaux de Kinsey

A

remet en question la sexo médicale
A recours aux statistiques et aux facteurs sociologiques (background de taxidermie, classification)
Reconnaissance du caractère positif de la sexualité, contribution à la libération de certains tabous
connaissances à visée descriptive sans connotation morale et libre de jugement

109
Q

Techniques de recherche de Kinsey

A

But: d’analyser et classifier
* 18 000 entrevues sur l’historique sexuel
* Couverture d’environ 350 éléments : questions sociodémographiques, vie sexuelle, homosexualité, etc.
* Durée : 1h30-2h
* Questions nombreuses, redondantes, vérifications et contre- vérifications, relances
* 4 interviewers
* Accord interjuge de la codification
* Échantillonnage non aléatoire de volontaires (pas le choix que se soit volontaire)

110
Q

Kinsey - données sur l’homosexualité

A
  • Définition basée sur les actes / comportements (orgasme)
  • Rejette certains stéréotypes : variations dans l’homosexualité
  • Relations homosexuelles : instabilité et promiscuité (à cause climat social hostile)
  • Différences entre les hommes et les femmes dans leurs comportements
  • Exclusivement homosexuel.le :
  • Hommes : 4-5%
  • Femmes : moins de 3%
  • Échelle basée sur une vision bipolaire de la sexualité * 0 (exclusivement hétérosexuel) à 6 (exclusivement homosexuel)
  • Pas nécessairement stable dans le temps
111
Q

Kinsey - données sur la sexualité des femmes (orgasme et prédicteurs)

A

Orgasme
* Frigidité est un mythe
* Sources variées
* Très grandes variations entre les femmes
* Orgasmes multiples

  • Prédicteurs
  • Décennie de naissance = monte
    • Éducation = + orgasmes
    • Religion = -
    • Orgasme avant le mariage = +
112
Q

Kinsey - données sur la sexualité des femmes : masturbation et infidélité

A
  • Masturbation
  • 62% femmes (vs 92% hommes)
  • Techniques féminines
  • 84% stimulation clitoridienne
    et labiale
  • 20% insertion vaginale
  • 11% stimulation des seins
  • 10% pression des cuisses
  • 5% tension musculaire
  • 2% fantasme seulement
  • Infidélité
  • 26% des femmes : sexe
    extraconjugal
  • Nombre de partenaires extraconjugaux
  • 79% aucun
  • 15.7% : 1-3 partenaires
  • 2.4 % : 4-6 partenaires
  • 2.7 % : 7 partenaires ou plus
113
Q

Kinsey contributions

A
  • Description du comportement sexuel sans jugement
  • Importance accordée à la sexualité dans le parcours de vie
  • À l’origine du concept de comportement sexuel
  • Orgasme comme finalité de l’activité sexuelle
  • Reconnaissance de l’impact de plusieurs facteurs sur les cpts sexuels
  • Orgasme chez les femmes : centralité du clitoris
  • L’idée que les relations coïtales avant le mariage : contribuent au
    succès dans le mariage
  • Normalité des comportements homosexuels
    **contribue à un changement d’attitudes, ouverture, discussions, reconstructions de mythes
114
Q

Kinsey - ses critiques

A
  • Échantillonnage non représentatif
  • Non aléatoire
  • Volontaires : plus ouverts?
  • Surreprésentation de certaines populations
  • Orgasme comme finalité de l’activité sexuelle
  • Moralistes et clergé
  • Critiqué pour des motifs de moralisme et « prudery » par
    ses détracteurs
  • Vie personnelle : bisexuel, couple ouvert, sodurètre,
    pédophile?
115
Q

Masters & Johnson

A

William Masters :
* Gynécologue et professeur associé à l’Université Washington de Saint-Louis
* Intérêt pour la recherche médicale et la recherche sur la sexualité

Virginia Johnson:
* Études en sociologie
* Sexologue
* Engagée par Masters

116
Q

Masters et Johnson - repères historiques

A
  • 1954 : (Masters) Études en laboratoire sur un groupe de 145 personnes
  • 1957 : Embauche de Virginia Johnson
  • 1959-1968 : Programme de recherche – 694 participant.es
    âgé.es de 18 à 89 ans
  • 1964 : Fondation de la Reproductive Biology Research Foundation (ferme en 1994)
  • 1966 : Publication de Human Sexual Response
  • 1970 : Publication de Human Sexual Inadequacy
  • 1974 : Publication de The Pleasure Bond
  • 1979 : Publication de Homosexuality in perspective
117
Q

Maters et Johnson - leurs recherches méthodes et mesures

A

Outils de mesure
* Rythme cardiaque
* Fonctions respiratoires
* Tension musculaire
* Souffle

Méthodes
* Masturbation à la main, doigts ou vibrateur mécanique
* Pénétration phallo-vaginale dans différentes positions

118
Q

Masters et Johnson - le cycle de la réponse sexuelle + leurs constats

A
  1. L’excitation
  2. Le plateau
  3. L’orgasme
  4. La résolution (période réfractaire)
  • Organe sexuel le plus sensible chez la femme : clitoris
  • Système clitoridien = cause de tous les orgasmes féminins
  • Accent sur ressemblances plutôt que sur différences hommes/ femmes: Réponse sexuelle similaire, mais 2 grandes différences
  • Orgasmes multiples chez la femme
  • Éjaculation chez l’homme
119
Q

Masters et Johnson - thérapie sexuelle

A
  • Développement d’une nouvelle profession « sex therapist »
  • Inspirée des psychologues behavioristes
  • Importance de l’éducation sexuelle
  • Développement d’une équipe de recherche « sex team » formé d’un homme et d’une femme, ainsi qu’une méthodologie
  • Orientation: « traiter le mariage » - salutaire pour eux et se faire accepter

Thérapies de conversion (peu de traces de leurs travaux)

120
Q

Master et Johnson - contributions

A
  • Émergence d’une nouvelle profession : « sex therapist » * Applications thérapeutiques : approche qui travaille
    directement sur les problèmes sexuels
  • Avancement des recherches sur la réponse sexuelle et l’orgasme et sur la sexualité féminine
  • Capacité multi-orgasmique des femmes
  • Pas de différence entre orgasme vaginal et clitoridien
  • Données sur sexualité et vieillissement
121
Q
A