Semaine 12 - l'hypersexualisation Flashcards
Article conduites sursexualisées : À quoi est associée l’émergence de l’hypersexualisation
-Augmentation du contenu sexualisé dans les médias et l’Internet
-Omniprésence de standards de beauté idéalisés et érotisés
-Contamination de la culture populaire par les stéréotypes pornographiques
Article conduites sursexualisées : Vrai ou faux : L’étude PIXEL rapporte que la sexualité précoce est majoritairement répandue chez les jeunes québécois?
Faux
Article conduites sursexualisées : Qu’est-ce que la sursexualisation?
Le fait d’adhérer au système de croyances véhiculé par la société qui se traduit par l’utilisation de son corps comme un objet dans le but de plaire, et ce, en sexualisant ses relations à autrui via des comportements de séduction, un discours sexualisé et un large répertoire de pratiques sexuelles.
Article conduites sursexualisées : Quelles sont les six dimensions de la sursexualisation?
1) le surinvestissement de l’apparence sexualisée (intériorisation des normes sexualisées et efforts pour y correspondre)
2) l’objectification sexuelle (instrumentalisation de son corps pour plaire)
3) le discours sexualisé (ouverture à divulguer les détails intimes de sa sexualité)
4) la sexualité axée sur la performance (sexualité calquée sur la pornographie et visant la performance)
5) l’attitude séductrice (relations régies par le désir de charmer)
6) le sens intime accordé à la sexualité (échelle inversée ; perception de la sexualité comme empreinte de respect, de sens et d’intimité relationnelle, au contraire de la sexualité sans engagement)
Article conduites sursexualisées : Vrai ou faux : les jeunes femmes adultes rapportent davantage de surinvestissement de l’apparence sexuelle et de sens intime accordé à la sexualité que les hommes?
Vrai
Article conduites sursexualisées : De quelle façon les résultats de l’étude peuvent-ils êtres repris par les intervenants dans une visée de promotion du bien-être sexuel?
-Sensibiliser les jeunes adultes aux conduites de sursexualisation en leur permettant de mieux les identifier et les comprendre.
-Susciter chez ces derniers une réflexion plus critique sur le sujet et sur la sexualité en général, tout en faisant la promotion des valeurs de respect de soi et de l’autre dans les relations intimes et amoureuses
-Permettre aux intervenants en suivi individualisé d’identifier plus clairement certains facteurs de risque et de protection relativement aux difficultés sexuelles vécues par les jeunes adultes
-Encourager et soutenir chez les jeunes adultes en consultation le développement d’un regard critique à l’égard de leur sexualité, des stratégies personnelles pour contrer la pression de vivre des relations sexuelles sans engagement, et de meilleures capacités de communication sexuelle avec leur partenaire, le tout dans une optique de bienêtre et d’épanouissement sexuel
Dysmorphie Snapchat
Une personne développe une insatisfaction corporelle obsessive après s’être vu en version améliorée
Définition hypersexualisation
Sexualisation très accentuée, voire à l’extrême, d’une personne ou de quelque chose.
Définition hypersexualisation (de personnes)
: aussi appelée sexualisation précoce, il s’agirait d’un
phénomène de société selon lequel de jeunes adolescentes et adolescents adoptent des
attitudes et des comportements sexuels jugés trop précoces . Elle se caractérise par un
usage excessif de stratégies axées sur le corps dans le but de séduire et apparaît comme
un modèle de sexualité réducteur, diffusé par les industries à travers les médias, qui s’inspire des stéréotypes véhiculés par la pornographie : homme dominateur, femme objetséductrice et soumise ».
Définition hypersexualisation (de la société)
phénomène qui survient lorsque la surenchère de la
sexualité envahit tous les aspects de notre quotidien et que les références à la sexualité
deviennent omniprésentes dans l’espace public : à la télévision, à la radio, sur Internet,
dans les cours offerts, les objets achetés, les attitudes et comportements de nos pairs, etc.
Les ados d’aujourd’hui ont-ils vraiment une sexualité débridée?
Malgré une sexualisation grandissante de l’espace médiatique, les jeunes ont une sexualité plutôt conventionnelle. Ils accordent de l’importance à l’amour et à la famille
Contexte sociohistorique
1960 : essor de la tendance à la
commercialisation et à la médiatisation de la
sexualité. (essor sexuel, but de vendre, objectivation du corps féminin, + en + dénudé et sexualisé -> intérêt marketing)
Apparition du concept d’hypersexualisation dans
les années 90. (intensification du recours à la sexualisation,
image stéréotypé de la femme et des recours homme-femme
femme sexy pour vendre : mode, beauté, musique, compétitions sportives)
2007 : Parution du documentaire Sexy Inc. Nos enfants sous influence. (dénonce l’hypersexualisation
surtout celle des jeunes filles et jeunes femmes qui aurait entrainé une sexualisation précoce
—réalité banalisée : exposition d’enfants à du contenu de plus en plus sexualisé, promotion rapports sexistes)
2009 : Le magazine Vogue fait scandale avec une série de clichés présentant Thylane Blondeau, alors âgée d’à peine 9 ans, vêtue de façon sexy
et posant comme une femme adulte.
2010 : hypersexualisation
sexualisation précoce d’ado qui passe par une diminution de l’âge de la première relation sexuelle et des comportements de promiscuité sexuelle
Hypersexualisation : réalité ou fiction? Panique morale ou véritable problème social?
*L’âge de la première relation sexuelle n’a pas diminué entre
1999 et 2009.
*Il n’y a pas d’exacerbation des activités sexuelles chez les
jeunes.
*Il n’y a pas de déclin de la morale et des valeurs sexuelles.
*Toutefois, on reconnaît que les adolescents sont exposés de
façon grandissante à des contenus plus explicitement
sexuels dans les médias .
*Hypersexualisation de surface (recours ou projeter image de soi sexualisé mais qui n’est pas garant d’une sexualité effective,
discours hautement sexualisé ou porte lingerie mais pas actif sexuellement )
*Les jeunes québécois ne sont pas plus hypersexualisés en
termes de conduites sexuelles que les générations précédentes. Toutefois, la société dans laquelle ils évoluent l’est.
Effets de l’hypersexualisation
L’hypersexualisation est liée à une meilleure affirmation
sexuelle et une meilleure estime de soi sexuelle , mais
également à plus de préoccupations à l’égard de la
sexualité
Il existe des différences ♀ ♂ dans la façon dont est
véhiculée l’hypersexualisation
(F: surinvestir apparence sexualisée et donner sens intime à la sexualité dans cadre relation
H: sexualité sur performance et relation sur séduction)
Avoir un discours hautement sexualisé est vu comme
quelque chose de positif chez les jeunes adultes , car cela faciliterait la communication sur les besoins et les préférences sexuels dans un contexte intime
—Suggère que l’on délaisse l’expression
« hypersexualisation », pour plutôt utiliser l’expression
« d’attitudes sexualisées » qui peuvent être à la fois
positives et négatives. (nuancer davantage le contexte d’hypersexualisation)
Sexualisation de l’espace public
Attribuer un caractère sexuel à un produit ou à un comportement
qui n’a rien de sexuel en soi afin de stimuler la demande, de vendre un produit ou encore de
communiquer un message
EX. marchandisation du corps de la femme, banalisation de la pornographie, émancipation sexuelle des jeunes femmes, remise en question des doubles
standards à l’égard de rapports hommes femmes, etc
Principale cause de maintien du phénomène de la sexualisation aujourd’hui = la cyberpornographie (pornographisation de la sexualité, avant plus encadré, maintenant accès enfants et ados (préjudiciable) -> bas âge, à l’insu des parents, sur-expose les jeunes à du contenu sexualisé qui peut leur apparaitre banal au fil des années)
Pornographisation de la société
Intégration de l’esthétisme et des codes de la pornographie dans les sociétés
occidentales
Se décline sous plusieurs formes : cours de pole dancing, de heels, partage de photos dénudées/ sexys sur des plateformes grand
public (Instagram, Facebook, etc)
Montée en popularité de la « porno chic » (pas critères précis)
en tant que norme culturelle
L’élément central de la porno chic est de faire en sorte que la
femme apparaisse comme
« baisable » (attitude, mise en scène, sexuellement disponible)
Trois stratégies en marketing sexualisé
- Le travail affectif
(expressions faciales et non verbal pour communiquer des émotions d’ouverture, de disponibilité sexuelle et de lubricité -> vendre, valeur marchande) - Le recours à l’esthétisme
(utilisation d’attributs physiques, environnementaux, contextuels dans le but de créer un effet sensoriel positif chez le consommateur et de générer des profits pour les organisations
—beau, bon, bien (instagramable) -> apparait inoffensif : valeurs d’autonomie, émancipation, style de vie sain, égalité, prise de pouvoir et de remise en question des doubles standards
-sexualisation positive- MAIS industrie derrière veut nous faire croire que bonne chose à faire et à voir) - La sexualisation (le « sex appeal »)
(comportement, habillement et la façon de parler (inclus slogans) qui vont faire appel à la sexualité et suciter le désir sexuel chez le consommateur
EX. double sens, jeu de mots -> marque l’imaginaire collectif -> marketing
dépasser le fait que c’est juste beau, provoquer le désir chez le consommateur)
Économie de l’attention
Nouvelle branche des sciences économiques qui
traite l’attention et le temps des consommateurs comme une ressource rare.
(attention qu’a un objet est source de valorisation,
surabondance de l’offre (numérique), donc ce qui attire l’attention prend de la valeur )
Sexualisation pour attirer davantage l’attention
des consommateurs.
«L’attention d’autrui est la plus irrésistible des drogues. Son acquisition éclipse toute autre sorte de revenus. »
La conformité aux prescriptions hétéronormatives
de l’attractivité et la démonstration de féminité
sont fondamentales pour attirer l’attention
(pression culturelle plus large qui enmène les femmes à avoir recours au sex-appeal comme moyen de valorisation et d’attirer l’attention)
Influenceurs
Limites de plus en plus floues entre l’industrie du sexe et le marketing sexualisé.
Tous les deux ont recours à la sexualité ainsi qu’au plaisir et au désir sexuels pour attirer l’attention.
5 types d’influenceurs qui utilisent la sexualité :
- Les aspirants (« Hopefuls »)
(sexualité pour attirer l’attention d’autres utilisateurs et de compagnies pour devenir influenceur) - Les bluffeurs (« Boasters »)
(combine sexualisation de son corps à la vente de produits,
corps sexualisé davantage présent) - Les employés (« Engagers »)
(jouissent d’une certaine popularité sur médias, utilise notoriété + sexualisation du corps pour vendre un style de vie et recevoir argent de leur intéraction sur les réseaux) - Les promoteurs (« Boosters »)
(semblable aux employés
mais utilise sexualité pour promouvoir leur propre entreprise
EX. MP Morin, son corps sexualisé pour vendre sa collection de sous-vêtements) - Les performeurs (« Performers»)
(travailleurs du sexe qui utilisent la sexualisation pour attirer l’attention sur eux-même, tirer profit de partenariats et amener les utilisateurs à surfer vers d’autres plateformes de contenu sexuel pour consommer davantage
sexualise tout : émoji, slogan, images sexualisées -> pornographique)
Conséquences du marketing sexualisé
*Confusion du privé et du public
*Remise en question de la sexualité dite normative (intime dans le cadre d’une relation) à l’adolescence et de la transmission de valeur et de savoirs des parents à l’enfant.
(offre sexuelle qui dépasse le cadre d’une sexualité romantique, c’est plutôt cru et affirmé et accentue l’impression que leurs parents sont pas à jour)
*Aliénation issue des stratégies marketing visant à vendre le corps et à légitimer la nudité et la
sexualité.
(industrie nous fait croire que visionner du contenu sexualisé c’est bon pour nous, parce que pour eux c’est très profitable)
*Chez les femmes, l’exposition aux médias traditionnels (magazines, télévision) et aux
nouveaux médias seraient liés à trois principales :
1. L’internalisation de l’idéal de la minceur
2. La perception d’une pression sociale à atteindre cet idéal de minceur
3. L’auto objectivation sexuelle
L’auto-sexualisation (Claudie Mercier)
*Participation consentie à des activités expressément utilisées afin de paraître sexuellement épanoui; attrayant. (hypersexualisation de surface,
bien que vient de la pornographisation de la société c’est post metoo -> reprise du controle de son corps et de sa sexualité,
droit de me sexualiser moi-même selon mes propres règles,
réplique à l’hypersexualisation qui les mettait comme victimes de la société) SEXPOSITIVE
*Plusieurs formes : égoportrait sexy, discours sexualisé, attitudes d’ouverture sexuelle, etc.
*Concept qui serait hautement genré (DOUBLE-STANDARD)
(études savent pas ce que les homme font pour être sexy, pour s’auto-objectifier comme object sexuel -> car leur comportement est plus jugé normatif (chest = banal))
Débat autour de l’auto-sexualisation : libre choix VS pression sociale
+
Libre choix :
s’émanciper
- préjugés sexuels et doubles standards
bonnes : discrètes, aiment pas le sexe (pas vrai)
pas psk image de nudité que sexuel
dénonce que sexualisation est de celui qui regarde et la sexualise (pas de celle qui la produit)
- Pression sociale :
réponse aux attente de la société (+ ou - conscient)
double contrainte à l’égard des standards de beauté féminins dictés par la société (bravo quand se conforme aux standards [compliments, attention] VS conséquences personnelles de cette recherche [complexé, inadéquate]
cercle vicieux d’un soi idéal qui sera jamais atteint?
La raunch culture
« Raunch culture » fait référence à une culture dans laquelle les représentations sexualisées des femmes sont ouvertement acceptées, voire même encouragées, par les
femmes elles mêmes
(péjoratif, culture du cru et du vulguère, parfois dit néfaste)
Acceptation de la pornographie, du travail du sexe, de la nudité dans la publicité et de la sexualisation de contenu médiatique
À la source de débats importants
*Sentiment d’ empowerment ou un autre mensonge qu’on tente de faire croire aux femmes aujourd’hui?
*Est ce que s’auto sexualiser de façon consentie est une démonstration de féminisme ou est ce une démonstration de l’adhésion à l’idée qu’une femme n’est digne d’intérêt pour les hommes que lorsqu’elle se sexualise?
Hypersexualisation : concept genré?
Photo homme en chest boxer sur table avec spaghetti
*Le phénomène cible davantage
les femmes :
(+ sexualisées dans sphère publique et plus nombreuses à souffrir de troubles connexes à l’hypersexualisation)
* Corps = tabou et sexualisé
(mamelons h vs femme)
* Préoccupations au niveau intime et recherche de désirabilité (+ vulnérable au phénomène de sexualisation)
Hommes :
* Accent mis sur la musculature et laforme physique.
* Les hommes représentent environ 10% des personnes qui consultent en lien avec des problématiques connexes à l’hypersexualisation
(préoccupation et surveillance excessive du corps, trouble alimentaire, bigorexie, complexe intime et stress de performance
sexualisation et pornographisation moins systématique, moins vus comme objet sexuel
* Positionnés dans une masculinité stéréotypée
(H = bourreau qui consomme et produit l’industrie de la sexualisation) (contrôle, pouvoir, succès) -> moins érotisation du corps, plus rôle de genre inégalitaire -> - dénoncé car - préjudiciable à l’identité sexuelle masculine)