santé mentale Flashcards
Mots qui désignent la personne vivant avec un problème de santé mentale:
Malade, patient, bénéficiaire, client,usager, utilisateur de service, personne psychiatrisée, personne utilisatrice de services de santé mentale
La santé: une notion devant être contextualisée
- La santé se veut positive pure dit naturel, voire normal. C’est donc une notion normative, qui dépasse le seul état corporel.
- Par conséquent, il existe un volet moral à la santé (le bien de la santé versus le mal de la maladie)
Cependant:
- La notion de santé n’est ni fixe, ni stable.
- Elle est absolument rattachée à son contexte.
- C’est une notion hautement politique et donc truffée d’inégalités.
Réflexions sur la notion de santé selon Dejours
Affirme que la santé n’est pas un état pouvant être atteint, selon lui, c’est plutôt un idéal. Il ira jusqu’à dire que la santé n’existe pas.
Réflexion de Skrabanek sur la notion de santé
Affirme que la santé c’est le bonheur et que le bonheur c’est la santé.
Réflexion de l’OMS sur la santé
Affirme que la santé se traduit également en l’aptitude de contrôler son existence, à satisfaire ses besoins et à s’accomplir.
La maladie: expérience universelle, aux interprétations diverses:
- la maladie incarne la face négative de l’existence en opposition à la santé.
- Tout le monde fera l’expérience de la maladie.
- Nous expose à notre vérité organique, à notre inévitable finitude.
- Plus qu’un reprère biologique, elle occupe un rôle socialement défini. Elle est un état pourvu de signification sociale.
- Elle est rattachée à son contexte.
Critique de la notion de santé
- On dit que les causes d’une maladie doit être connu–> par contre dans maladie mentale, on ne connait pas vraiment la cause souvent, donc pourquoi dit-on maladie? On devrait dire trouble.
- Le savoir médical de la santé est individualisant et décontextualisé.
- La santé n’est pas équitablement répartie à travers la société, car elle dépend en grande partie de variables structurelles.
- L’individu contemporain doit porter le fardeau de sa santé.
Éléments de repères pour une compréhension de la norme
1) L’absence d’extériorité
2) Une grammaire commune, un langage commun
3) Des normes explicites mais aussi souvent implicites
4) Une contrainte
5) La production d’individu… et de comportements problématiques
6) Un comportement moyen (sens statistique)
7) Des normes non-absolues
L’absence d’extériorité (Norme)
Les normes n’ont pas d’extérieur. En ce sens, il n’y a pas d’existence possible en dehors de celles-ci, il y a plutôt des écarts.
Une grammaire commune, un langage commun (norme)
Il en résulte que tout est une question d’écart. Ainsi, nous pouvons prendre de la distance par rapport aux normes, mais en aucun cas nous ne pouvons y échapper ou encore se situer à côté d’elles.
Ainsi, si l’on ne peut éviter de se référer aux normes, celles-ci constituent des référents communs aux individus, le vocabulaire d’une société en quelque sorte.
Sans norme, il n’y aurait pas de langage ni de communication possible, pas de vivre ensemble.
Exemple: Code de la route
Des normes explicites mais aussi, souvent implicites (norme)
Le «dit», l’«écrit» sont les aspects formels ou évidents des normes, mais une grade part de celles-ci demeurent dans le «non-dit» et donc dans l’informel.
C’est en ce sens qu’il est parfois difficile d’expliciter les normes puisque nous les intériorisons, le plus souvent, à notre insu. Certaines sont tellement ancrées qu’elles sont presque perçues comme naturelles.
Une contrainte (norme)
Les normes sont bien entendu contraignantes. Il faut s’y plier sous peine de sanctions éventuelles
La production d’individu et de comportements problématiques (norme)
Les normes servent à:
«Fabriquer», à «produire» des individus: (par autrui ou par soi)
Définir certains comportements comme «non-conformes» ou «problématiques», autrement dit, les marges
Un comportement moyen (sens statistique) (norme)
Les deux sens du mot norme:
1) Est normal ce qui est tel qu’il doit être
2) Ce qui se rencontre dans la majorité des cas d’une espèce déterminée ou ce qui constitue la moyenne
- L’anormal se définit donc toujours par rapport à la norme
- Au cours du 19e siècle, une conception de la norme comme moyenne s’est imposée.
- Dans le jeu d’opposition (conforme/non conforme; normal/non normal), la discontinuité devient obsolète. L’anormal est dans la norme pourrait-on dire.
Des normes non-absolues
Les normes ne sont pas absolues et s’inscrivent dans une société donnée et à époque donnée (rattachées à un contexte).
Pour être plus précis, elles varient, en fonction:
-Du décor social;
-Des variables sociodémographiques
L’individu normal
L’individu «normal» n’est pas une figure idéale à atteindre.
L’individu «normal» est avant tout le résultat du produit des différentes normes sociales.
Pour être qualifié de «normal», il lui faut présenter une caractéristique additionnelle, celle de se conformer aux normes sociales en vigueur dans la société dans laquelle il vit.
Il lui faut donc être conforme.Se conformer aux normes sociales consiste en l’adoption de conduites, de manières de penser et de comportements les plus fréquents et les plus répandus au sein d’une société donnée.
L’individu «normal» ne présente donc pas de traits exagérés, mais adopterait les comportements les plus communs.
Les deux caractéristiques de l’individu normal
L’individu «normal» comprend donc, dans notre perspective, deux modalités inséparables:
1) La première est que cet individu, en tant qu’être socialisé, demeure le produit des normes sociales en vigueur dans la société.
2) La seconde est à saisir dans la conformité à ces différentes règles.
Des degrés de normalité
Bien entendu, l’individu peut prendre de la distance par rapport aux normes sociales environnantes.
En ce sens, nous sommes plus ou moins «normaux» selon notre écart vis-à-vis des normes.
Il n’existe donc pas un seul et unique individu «normal».
En effet, il y a différents degrés dans le fait d’être «normal», comme il existe différents stades de conformité.
La normalité: un processus dynamique
L’individu «normal» ne constitue pas un état latent, mais résulte d’un processus dynamique de va-et-vient constant de l’individu avec les normes sociales.
C’est ce jeu de «conformité» ou de «non-conformité» de l’individu avec les normes sociales qui l’entourent qui définissent sa position relative face au «normal».
Règles de l’individualité contemporaine
Un individu ne se bâtit pas de lui-même, on ne peut faire abstraction du social. Il est un produit de l’histoire, de la société et des inégalités sociales. Il est façonné par son environnement.
Nous ne sommes pas tous nés égaux! Nous n’avons pas toutes les même occasions (notion de capital social)
L’individu devient responsable de tout, même de ce qui n’est pas de son ressort, ce qui crée chez lui un malaise profond et sans visage.
Ce qui s’exprime à travers le langage de la souffrance.
La souffrance
Constat sociologique: Montée du langage de la souffrance; envahissement de notre quotidien, multiplication des «lieux d’écoute de la souffrance» (Fassin, 2006)
La souffrance = grammaire commune dans les sociétés contemporaines
La souffrance, et par ailleurs ce qui la cause, sont des faits de culture, ils doivent être socialement désignés et représentés, afin que la compassion puisse s’exercer. (Fassin, 2007)
C’est donc le discours qui l’entoure et la reconnaît, qui se transforme (souffrance donc réalité historique, lié à un contexte, construction sociale)
Quelques exemples…..
Conflits du travail (harcèlement psychologique/burnout)
Conflits de guerre (stress post-traumatique)
Souffrance sociale (souffrances découlant des inégalités socioéconomiques)
Chobeaux (2009, p. 38) parlera d’une «souffrance originelle, constitutive de l’humain, faite de l’obligation de l’acceptation des inédits symboliques et sociaux, plus largement de l’acceptation du report de la satisfaction des désirs.»
Souffrance et individu contemporain
L’individu contemporain (autonome et responsable), n’a d’autre choix que de s’auto-flageller devant ses fautes, ses échecs, ses malheurs et ses maladies: il porte le blâme d’être si imparfait.
Il souffre d’être lui-même, de sa personnalité, de son corps. Il souffre psychiquement, d’avoir à transporter seul un fardeau collectivement constitué (en lien avec les règles de la normativité sociale).
Ainsi, la souffrance a toujours un composante sociale (Blais, 2008).
L’individu martyr crie à tue-tête ce mal qui le secoue et dont les sources semblent jaillir de toute part: corps, travail, image, santé mentale, école, etc.
Souffrance psychique/souffrance sociale
Dès lors, la souffrance intime, ne pouvant être considérée du registre des comportements socialement rentables, devient une menace à la performance et doit être traitée comme un enjeu de santé publique.
Elle prend alors le statut d’une «maladie» et les moyens pour l’apaiser, la soulager prolifèrent (thérapies, médicaments, spiritualité, sport…)
Par contre: «La souffrance psychique n’est pas une maladie. La soulager, ce n’est pas donner un traitement».
(Zarifian, 2007, p. 110)
La souffrance psychique (donc individuelle), est socialement générée, elle se situe dans une rupture de communication, une impossibilité à mettre en mot, au sein de son propre discourssur elle-même = Parler de la souffrance, n’est pas LA souffrance en elle-même.
Elle est placée dans une contradiction qui force l’individu à inventer, réécrire rétrospectivement l’histoire de sa vie ( raconter le récit de ses malheurs) afin d’y découvrir des indices. Pourquoi ai-je «mal»?
Souffrance sociale
En 1995, Lazarus et Strohl donnaient une reconnaissance scientifique au concept de souffrance sociale dans un rapport public commandé par le gouvernement Français nommé: «Cette souffrance qu’on ne peut plus cacher».
Le concept de souffrance sociale fut également popularisé par Bourdieu, Dejours et Paugam à la fin des années 80 et au début des années 90.
Cependant, la souffrance sociale n’est pas le propre de la postmodernité, elle est intrinsèque au fait de vivre en société (Soulet 2007).
Freud (1929) faisait d’ailleurs référence à une souffrance d’origine sociale dans son livre Malaise dans la civilisation.
Cette forme de souffrance est liée au type d’organisation de la société et est éprouvée singulièrement par les individus.
Souffrance sociale et l’angoisse
L’intérêt est donc de déterminer les contours qu’elle prend dans un contexte donné, afin d’identifier les tensions qui la sous-tendent.
Dans une société traversée par de puissante dynamique d’individuation telle que la nôtre, occasionnant des exigences grandissantes d’autonomie et d’affirmation du sujet personnel, l’angoisse devient par le fait même l’un des aspects centraux de la souffrance.
Cette angoisse dépasse le sentiment de la peur, n’ayant aucun point d’ancrage spécifique, et ne pouvant être fuit directement.
Elle est donc diffuse et s’arrime à l’altérité du monde, stimulant le «souci de soi» et rendant la relation avec autrui tendue par la défiance.
L’angoisse isole, sépare et laisse l’individu vulnérable, pathologique.
Le paradoxe de la souffrance
Souffrance sociale et souffrance psychique sont donc nouées entre-elles.
Selon Fassin (2004, p. 9) la souffrance psychique désigne: « une manière particulière de souffrir par le social, d’être affecté dans son être psychique par son être en société»
Bajoit (2007, p. 24) soutient que: «nous entrons dans une époque qui bannit la souffrance: que ce soit pour naître, pour apprendre, pour vivre ensemble, pour travailler, pour affronter la maladie ou la mort, nous ne voulons plus souffrir.»
Comment adresser ce paradoxe???? La souffrance est nécessaire, humaine et normale, tout en étant l’incarnation du mal, de la maladie, de la faute, de l’erreur et de la marge.
Hiérarchisation de la souffrance
La bonne et la mauvaise souffrance :
la première est vécue comme une épreuve, utile, nécessaire, temporaire, valorisée ou discrètement endurée.
la seconde, dérange, perdure et doit être cachée ou étouffée, traitée.
La seconde est celle ayant été médicalisée, pathologisée.
Mais rappelons que ce sont les exigences normatives contemporaines qui participent à produire l’individu souffrant, celui dont la santé mentale fait l’objet d’un investissement public considérable.
Il existe donc tout un arsenal de mécanismes et de services visant la régulation des souffrances et l’homogénéisation de l’expérience humaine.
Qu’est ce que la médicalisation
La médicalisation, selon Peter Conrad, est le processus par lequel des problèmes non-médicaux sont traités par le filtre de la maladie ou du trouble, elle prend la forme:
1) D’un investissement toujours plus poussé du «corps-objet»;
2) D’un élargissement de la catégorie du pathologique qui devient une potentialité contre laquelle il convient de s’outiller.
Ce «corps-objet» dont s’emparent le discours et la pratique médicale s’inscrit dans une conception de plus en plus idéologique de la santé, où la pathologie est conçue comme la punition d’un écart par rapport aux normes en vigueur, normes biologiques, socioculturelles, voire morales.
Dorénavant, «peu de dimension et de paramètre de la vie sont à l’abri de la logique d’une norme de la santé» (Blais 2006 : 151). En effet, on constate une diminution de ce qui est considéré normal, si bien qu’il est plus simple de négliger la source des problèmes (individualisation des maux). Il se manifeste alors une multiplicité de «marginaux», de malades qu’il faut guérir.
La médecine (discours et pratique) s’est emparée de ce «corps-objet» avec sa conception idéologique de la santé.
Tout se passe comme si le moindre aspect de notre vie quotidienne était susceptible de nous aider dans notre quête de santé;
Les activités sociales trouvent souvent une légitimation (au moins dans le discours marketing) lorsqu’elles participent au bien-être physique, social et psychologique de l’individu et lorsqu’elles s’inscrivent dans un objectif «thérapeutique».
Nous sommes devenus des êtres potentiellement malades; c’est pourquoi chacun de nos actes quotidiens, de nos temps morts, doit être utilisé pour améliorer notre «bien-être».
Une santé conçue de plus en plus de manière totale et totalisante nous amène à penser l’ensemble des actes quotidiens dans un rapport coût-bénéfice pour notre santé, l’inflation du terme de «thérapeutique» venant témoigner de cette quête de santé parfaite.
Mise en contexte de la médicalisation
La thématique de la médicalisation de la vie et de la société remonte au début du siècle passé. On reconnait au docteur Knock (1923) l’affirmation suivante : «les biens portants ne sont que des malades qui s‘ignorent».
Successivement en 1976, lors d‘un interview à la revue économique Fortune, Henry Gadsen, directeur exécutif de MSD (compagnie pharmaceutique), déclara que son rêve était de produire des médicaments pour les biens portants.
Plus récemment, un «incipit» d‘un article paru sur le British Medical Journal le 13 avril 2002, nous rappelait qu‘«on peut faire beaucoup d‘argent si l‘on arrive a convaincre les biens portants qu‘en réalité ils sont des malades».
Exemples des «nouvelles» expertises médicales:
Psychopathologisation des difficultés relationnelles; explication des difficultés conjugales; expertise dans le domaine judiciaire; domaine assurantiel et bancaire; prise en charge des personnes âgées, des enfants, des adolescents, de la ménopause, de la douleur et de toutes souffrances possibles; intervention dans le domaine du sport, mise en forme, recherche d’équilibre et d’énergie, etc.
médicalisation et médicamentation
La médecine et la psychiatrie participent (au nom de la santé publique) à la définition de normes de comportements dans tous les aspects de l’existence - (exemple du DSM).
On peut lier médicalisation à médicamentation, donc au recours aux médicaments dans la gestion des problèmes sociaux.
L’utilisation des médicaments débordent largement le champs médical : cosmétique, productivité, etc.
Exemple:
Une enquête a montré qu’aux États-Unis, en 1987, 37,3% des individus diagnostiqués comme dépressifs consommaient des antidépresseurs.
Dix ans plus tard, c’est 74,5% des individus «dépressifs» qui consommaient des antidépresseurs Olfson, M. et al. 2002. National Trends in the Outpatient Treatment of Depression. Journal of the American Medical Association, vol. 287, n°2, p.203.
Santéisation de la société
Pierret va encore plus loin et estime que nous sommes passé de la médicalisation de la société à une santéisation de celle-ci.
L’idéologie totalisation de la santé va au-delà du biologique, elle s’incère dans les comportements à adopter, à proscrire pour se maintenir «en santé». Et de ce fait, la santé devient individuelle et non socialement dépendante et constituée.
Santé mentale
Un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions de la vie, accomplir un travail productif, contribuer à la vie de sa communauté–> santé physique et mentale sont intimement liées.
Appréciation de l’état de santé mentale avec trois facteurs
1) affectif: utiliser ses émotions de façon appropriée
2) Cognitifs: Capacité d’une personne d’établir des raisonnements
3) Relationnels: capacité de la personne à composer de manière significative avec son environnement
État de santé mentale
Peut être évaluer en tenant compte de 2 continuums
1) Celui de la santé mentale (minimale à optimale)
2) Celui du trouble mental (présence ou absence)
AVANTAGES du continuum
unis 2 notions souvent mis en opposition
- rappel du caractère universel de la notion de santé mentale
Santé mentale globale
peut être mesurée en tenant compte de l’état de bien-être émotionnel, psychologique et social
3 niveau de description:
1) florissante
2) modérée
3) languissante
Problème de santé mentale (PSM)
- Ensemble de différences qui résultent d’une perturbation des rapports personne/environnement.
- Découlent de conditions de vie différentes–> entraîne différences d’adaptation sur le plan social.
- fonctionnement social altéré.
Trouble =s mentaux modérés (TMM)
- Doit répondre à certains critères diagnostics
- Entrave le fonctionnement habituel d’un individu, nécessite un traitement
EX: trouble de l’humeur, troubles anxieux
Troubles mentaux graves
Diagnostic avec observation de symptômes classifiés dans DSM
Détérioration et marquée du fonctionnement social et des capacités cognitives affectives et relationnelles
Termes: troubles ou maladies mentales se font en considérant qu’ils renvoient à des affectations reconnues cliniquement caractérisé par des allitérations de la pensée/ humeur/ comportement
EX: schizophrénie, trouble dépressif majeur, bipolaire
Terme maladie mentale
Par opposition à la maladie physique
Aspect bio et médical
sens biologique
Terme trouble mental
- Renvoie à l’expérience de la maladie
- Plus large et à privilégier
- Fonctionnement biopsychosocial
Le sens des mots
Malade
Renvoit à une expérience intime et solitaire de la vie du malade
Le sens des mots
Patient
Personne qui consulte un soignant. Situation de dépendance vis-vis d’un professionnel. Remise en question par les personnes qui vivent un problème de santé mentale.
Le sens des mots
Personne psychiatrisée
Défini la personne par sa maladie
Le sens des mots
Bénéficiaire
Personne qui doit d’avantages qui lui sont concédés.
Le sens des mots
Usager
Qui a recours à un service public/ sujet + actif et volontaire.
Bénéfices de la collabo interprofessionnel
- Accroissement des connaissances de la personne à son propos, amélioration de sa qualité de vie ainsi que de son état de santé.
- Moins de visite chez le médecin, à l’urgence et plus grand accès aux soins de 1ere ligne.
5 types de CIP
Indépendante, en parallèle, par consultation/ références/ pratique de concertation/ services partagés
3 formes de CIP
Multidisciplinaire, interdisciplinaire, transdisciplinaire
3 niveaux d’offre de service en SM dans la communauté
- Soutien de base non intensif (SBNI)
- Soutien d’intensité variable (SIV)
- Suivi intensif dans le milieu (SIM)
Soutien de base non intensif
- Travail multidisciplinaire
- Consultation de collègues au besoin
- PI disciplinaire/ TS
Soutien d’intensité variable
- Vise personne avec troubles mentaux graves avec fonctionnement social perturbé
- Fréquence accrue de services
- Travail multidisciplinaire, pourrait être interdisciplinaire
Soutien intensif dans le milieu
- Contrer le phénomène de la porte tournante
- Aller joindre les personnes dans leur milieu
- Auprès des personne avec hospitalisation répétée, adhérant plus ou moins au traitement et dysfonctionnement majeur du fonctionnement
- CIP inter et trans
- Partage des tâches et des responsabilités
- Baisse du risque d’épuisement professionnelle dû à la division du travail
Compétences requises
1- Approche centrée sur la personne, ses proches et la communauté 2- Communication 3_ prévention/ résolution de conflits 4- travail d'équipe 5- clarification des rôles 6- leadership
Les différentes périodes historiques de reconnaissance et de «gestion» de la souffrance psychique et sociale
1) Moyen Âge (500 - 1500) et Renaissance (1500 – 1600);
2) Hôpital général (17ème et 18ème siècle);
3) Période asilaire (19ème siècle – milieu du 20ème siècle);
4) Désinstitutionalisation (de 1950 à nos jours).
Le statut du fou au Moyen Âge et à la Renaissance
Le fou, le malade mental avait une liberté d’existence et une liberté de circulation;
Liberté d’existence : les sociétés médiévales toléraient le fou même si celui-ci demeurait marginalisé et stigmatisé (cf. idiot de village);
Liberté de circulation : le fou pouvait circuler de ville en ville. Si ce dernier dépassait les limites (comportement trop agité), on l’enfermait provisoirement dans une petite cellule à la frontière des villes.
Le Moyen Âge et la Renaissance: l’âge de la tolérance
Les troubles mentaux sont donc ici des comportements non-conformes mais non-problématiques;
Ils ne font pas l’objet d’interventions spécifiques (sauf dans de rares cas);
Rapport à l’espace: pas de restriction spécifique. On peut parler d’espace ouvert.
Le 17ème siècle: l’enfermement de tous les comportements problématiques dans un même lieu
Période d’intolérance importante à l’égard de la folie;
La présence du fou dans les familles et dans les villes devient intolérable.
Les causes ?
Début du 17ème siècle (en Europe et, plus particulièrement en France et en Angleterre), on assiste à l’édification de «l’organisation sociale, politique, étatique des sociétés capitalistes» (Foucault, 2001, p. 494) ;
Dans cette perspective, l’oisiveté, la flânerie, et les autres comportements non-productifs propre aux fous deviennent impossibles, intolérables, inconcevables.
Le 17ème siècle et la naissance de l’hôpital général
Période d’intolérance importante à l’égard de la folie;
La présence du fou dans les familles et dans les villes devient intolérable.
Les causes ?
Début du 17ème siècle (en Europe et, plus particulièrement en France et en Angleterre), on assiste à l’édification de «l’organisation sociale, politique, étatique des sociétés capitalistes» (Foucault, 2001, p. 494) ;
Dans cette perspective, l’oisiveté, la flânerie, et les autres comportements non-productifs propre aux fous deviennent impossibles, intolérables, inconcevables.
Le 17ème siècle et la naissance de l’hôpital général
Désormais, l’existence sociale, le statut social, va se définir presque exclusivement autour de l’organisation du travail;
Le fou - ne travaillant pas - n’a plus sa place dans la société, il n’est donc plus toléré, car il pose «problème»;
Parallèlement au milieu du 17ème siècle, on voit apparaître un certain nombre d’établissements…
L’hôpital général : un enfermement économique
- La fonction de ces établissements étaient d’enfermer les fous, mais aussi les oisifs, les «chômeurs», les infirmes, les pères de familles «irresponsables», les mendiants, les prostituées, etc.;
- Autrement dit, des individus posant problèmes «par rapport à l’organisation de la société selon les normes économiques formulées à cette époque» (Foucault, 2001, p. 495);
- On assiste donc à la naissance d’un enferment, non pas pour des raisons médicales, mais principalement pour des considérations économiques.
L’hôpital général et le nouveau statut des troubles mentaux
- Le fou est donc ici enfermé non pas en raison de ses troubles mentaux spécifiques, mais simplement (et au même titre) que d’autres individus marginaux parce qu’il pose problème vis-à-vis du système social et économique en place;
Les troubles mentaux, en tant que comportements non-conformes, deviennent à présent problématiques;
- Ce passage au problématique s’expliquent par les nouvelles normes économiques en vigueur;
- Rapport à l’espace: restriction importante (espace clos). On peut parler d’espace fermé.
L’hôpital général comme lieu non médical
L’enfermement n’était donc pas médical:
Pas de médecins présent sur les lieux (sauf pour les maladies courantes, les maladies somatiques classiques comme les problèmes d’hygiène, etc.);
Les individus étaient traités comme des personnes incapables de s’intégrer à la société.
Les troubles mentaux ne faisaient pas l’objet d’un savoir spécifique;
Ces derniers étaient simplement considérés, comme d’autres formes de déviance, comme des comportements problématiques.