Santé Maladie Flashcards
De l’ancienne médecine, Hippocrate
La santé parait consister en un équilibre du corps. La philosophie médicale antique affirme que la santé repose sur un équilibre physiologique formé de 4 humeurs, le phlegme, le sang, la bile noire et la bile jaune qui correspondent aux 4 éléments fondamentaux que sont le feu, la terre, l’eau et l’air. La maladie apparaitrait alors lorsque l’équilibre de ces humeurs est rompu : “Quand l’une d’entre elles se sépare et s’isole, explique Hippocrate, alors elle devient manifeste et fait souffrir l’homme” (De l’ancienne médecine) Le role du médecin est dès lors de rétablir l’équilibre intérieur invisible en s’appuyant sur des symptômes extérieurs visibles comme l’excès ou la carence d’une humeur donnée, car “il y a une santé parfaite quand ces humeurs sont dans une juste proportion entre elles tant du point de vue de la qualité que de la quantité et quand leur mariage est parfait” La saignée doit par exemple se comprendre sous ce prisme : elle vise à purgez l’excès de sang afin de restaurer l’harmonie corporelle. La santé reposerait donc sur un équilibre interne.
La faim, Kunt Hamsun
La dégradation du corps humain aurait des conséquences sur l’esprit. Comme l’affirme l’adage de Juvénal “Mens sana in corpore sano” la santé du corps et celle de l’esprit semblent interdépendantes. Les maux qui touchent le corps affectent également l’esprit. Ce phénomène se produit par exemple dans la sous alimentation, comme le décrit Knut Hamsun dans La faim. Le romancier y donne à voir le lamentable spectacle d’un jeune homme si pauvre qu’il est sur le point de mourir de faim. Le protagoniste peut en effet passer plusieurs jours sans rien avaler. C’est alors que les symptômes de la sous-alimentation deviennent mentaux et spirituels. “Toute mon ame subissait une transformation, décrit le protagoniste, comme si au fond de mon etre un rideau s’était écarté, comme si un tissu s’était déchiré dans mon cerveau”. Constamment obsédé par la nourriture le jeune homme est prisonnier d’une cyclothymie exacerbée : sa profonde déprime est entrecoupé de fantasmes et de visions d’une nourriture luxuriante. Au niveau intellectuel, il peine à se concentrer pour travailler, car son esprit divague est n’est plus capable que d’associer les idées. Ainsi la négligence du corps entraine la dégénérescence de l’esprit.
Principe de médecine expérimentale, Claude Bernard
Le corps malade ne serait pas totatelemnt différent du corps sain. L’opinion public défend l’idée qu’il y aurait une différence de nature entre la maladie et la santé. Cette conception propre à la médecine née avec Hippocrate tend à faire de la maldie une idée abstraite. Or pour Claude Bernanrd la maladie et la santé relèvent toutes deux de la physiologie : ce sont les memes mécanisme qui dirigent l’une comme l’autre. La maladie n’est qu’une variation d’un état normal. La différence entre la maladie et la santé est une question de degrés. La diabète par exemple ne constitue qu’une élévation anormale du taux de sucre normalement présent dans l’organisme. Dans cette perspective, toute maladie est comparable à un empoisonnement . “ Tout cela (les entités morbides identifié par les médecins) ne sont en réalité que des sortes d’empoisonnement évolutifs rapides ou lents” (Principes de médecine expérimentale) . Les mots “santé” et “maladie” peuvent dès lors etre arbitraires. Le médecin prédit qu’ils deviendront inutiles avec les progrès de la physiologie, qui révéleront la maladie comme une altération quantitative du corps sain.
Quand le sport dope le mental, Delphine Chayet
Une activité physique régulière serait bénéfique pour le mental. Selon une étude française publiée dans la revue PLos One, l’anxiété généralisée affecte 6 % des sportifs de haut niveau, contre 14 % de la population française. « L’activité physique joue un rôle préventif, en limitant le risque de survenue de la maladie mentale, souligne le Dr Pierre Lavaud, psychiatre. Mais elle améliore aussi les symptômes après l’apparition de la pathologie et réduit le risque de rechute. » Toutes les disciplines qui entraînent une dépense d’énergie jouent ce rôle protecteur, notamment l’endurance - course, nage, marche rapide. On remarque que le gain thérapeutique est optimal en cas de pratique d’une activité d’intensité modérée, trente minutes par jour, cinq fois par semaine. De plus, la pratique d’une activité sportive, en procurant un sentiment d’accomplissement, renfoncerait la confiance en soi. Comme l’a souligné Boris Cyrulnik, lors d’une émission sur la résilience par le sport organisé par Eurosport, « relier les cinq continents à la nage, faire gagner l’équipe de France ou simplement participer à un marathon sont des projets d’existence qui relancent l’élan vital ».Donc, l’activité physique régulière permet de protéger l’esprit.
