Remarques Épistémologiques Sur IRM Et EEG Flashcards

1
Q

4 techniques de l’exploration cérébrale

A

1/ Enregistrement des variations de courant électrique: EEG
2/ Mesure de densité d’électrons atténuant les rayons X traversant la matière: radiographie ou tomodensitométrie aux rayons X
3/ Détection des modifications d’un champ magnétique oscillant: IRM
4/ Détection d’un rayonnement électromagnétique ionisant: SPECT, tomographie par émission de positons

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2
Q

Truisme sur l’IRM et l’EEG

A
EEG = résolution temporelle ++ et résolution spatiale -
IRM = résolution temporelle - et résolution spatiale ++
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3
Q

Comment choisit-on entre IRM et EEG?

A

EN fonction de ce que l’on veut objectiver: lieu ou moment

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4
Q

Critique du truisme

A

Conception pragmatique mais assez superficielle

Conception assez engagé de la réalité et très fortement associé à une certaine approche du monde

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5
Q

Que produisent au final les instruments de mesure contemporains?

A

Des artefacts = objet artificiel
Numérisation implique toujours un échantillonnage, donc une discrétisation et un moyennage
Les résultats des mesures ne sont que des simplifications de la réalité: elle n’en explore qu’un niveau

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6
Q

Quelle est la limite des moyens d’exploration?

A

Obligation de rester en superficie de l’objet que nous explorons
Ne ressemble en rien à quelque chose qui a à voir avec l’objet encéphalique.

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7
Q

Que doit-on forcément faire face aux résultats des explorations?

A

Comme résultats = superficie du phénomène, il faut tente d’interpréter pour comprendre les mécanismes sous-jacents.
Interprétation = tentative de connexion entre une image/tracé et un imaginaire fourni par la culture scientifique/médical de l’interprète.
«Vérité de l’image» reste relative

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8
Q

De quelle conception relève l’exploration du cerveau par IRM?

A

D’une conception visuelle et spatiale de notre rapport au monde
Provient du visualisme hérité des Grecs: soutient un type de vérité ou ce qui est vrai, c’est ce que l’on voit et donc ce que l’on sait.

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9
Q

Quel est donc le fondement de l’IRM?

A

Une exploration du lieu: conception localiste des processus cérébraux
La ou on voit quelque chose (phénomènes lumineux évoquant des processus biologiques), il se passe quelque chose.
Conception plutôt matérialiste et fixiste du fonctionnement cérébral

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10
Q

Autour de quel principe se fonde l’EEG?

A

Dans la temporalité
C’est un moyen d’exploration qui montre la vie: mouvements
On cherche à «lire» un tracé d’EEG: recherche de rythmes, phrases, rupture d’harmonie
Rapport à la vérité plus souple, plus flou
Expérience de plasticité et d’altération: évolution du processus dans le temps et sous l’effet de certains événements particuliers
Aussi unique moyen démonstration de la souffrance et de diagnostic de la mort cérébral: nous ramène +/- consciemment vers une certaine angoisse de notre mort

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11
Q

1er problème épistémologique sur l’exploration cérébrale

A

Aujourd’hui: si résultat anormal = signe d’une pathologie en lien avec les modifications observées
Or lien = corrélations anatomocliniques ou anatomoradiologiques
Mais corrélations anatomocliniques sont faibles dans la représentation de l’histoire naturelle de la maladie chez l’ensemble des sujets et surtout sur le patient en particulier.

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12
Q

2nd problème épistémologique sur l’exploration cérébrale

A

Distorsion entre l’image/tracé normal et la présence d’une anomalie psychiatrique/neurologique ressentie par le patient
Normalement: pas de signe à l’examen = absence d’organicité des troubles
Mais résultats d’examens sont basés sur des moyennes et appareils sont de faible résolution
➡️ On peut avoir une altération métabolique significative avec examen normal ➡️ dangerosité de l’examen normal qui peut rassurer à tort le praticien et le démobiliser en l’amenant à croire les images

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13
Q

3ème problème épistémologique sur l’exploration cérébrale

A

Ne pas oublier de prendre en compte l’être en lui même.

Ne pas laisser de côté ce qui révèle de l’expérience du temps et de la pensée

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14
Q

Problèmes des moyens technologiques

A

Ne donnent accès qu’à des corrélants des processus cérébraux et pas aux processus eux mêmes
Attention à ne pas prendre les traces des processus pour les processus et les corrélations pour des causes

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15
Q

Intérêt de ces méthodes d’examens

A

Mise en évidence d’une lésion ou une souffrance cérébrales

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16
Q

Intérêt en psychiatrie

A

Moindre
Résultats contradictoires des études associant modifications (anatomiques, fonctionnelles, etc…) et pathologies psy
N’amène aucune conséquence quotidienne tangible pour le malade
Complexité et cout des enregistrements, structure et composition des stimuli, analyse par seuillage: rend IRM impropre à analyser finement et de façon adaptée la conscience normale et pathologique

17
Q

A quoi faut-il faire attention lorsque l’on étudie la conscience?

A

Il ne faut pas retenir comme pertinent uniquement ce qui est objectif:
Grande versatilité temporelle des contenus de conscience et des états de conscience
Conscience n’est pas une chose, n’est pas objectivable
Nécessité d’approfondir les corrélats entre les observables du fonctionnement cérébral et avec les vécus «subjectifs» dans un état de conscience donné
Approfondir une sorte de typologie des états de conscience normaux et pathologiques
Prise en compte de la subjectivité dans la procédure paraclinique