Réflexions méthodologiques Flashcards

1
Q

Qui est l’auteur du livre Savoir dire, savoir faire? De quoi traite ce livre?

A

Il s’agit de Bruner.
Dans son livre, Bruner parle des interactions entre mère et enfant en initiant un nouveau concept, celui d’étayage. Par exemple, lorsque l’enfant commence à parler, la mère va exiger de lui qu’il commence à dire de nouveaux mots. Lorsque l’enfant commence à lire, on dit à l’enfant que c’est un grand et qu’il pourra lire tout seul, ce qui peut créer des blocages dans l’apprentissage de la lecture. L’âge de l’enfant est aussi important dans le blocage. Plus l’enfant a des blocages en étant âgé, plus il se sent responsable. La pathologisation d’un problème de lecture (en envoyant par exemple l’enfant chez un orthophoniste) ne fait qu’accentuer ce sentiment de responsabilité.

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2
Q

Quelle définition Bourdieu donne-t-il de la réflexivité?

A

Selon Bourdieu, la réflexivité est la capacité à expliquer les choses que l’on entreprend dans une action donnée.

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3
Q

En quoi consiste le principe d’incompétence mis en évidence par l’économiste américain Peter dans les années 1980?

A

Dans une organisation, les postes sont hiérarchisés. Un travailleur très compétent à un poste peut se retrouver avec une promotion afin d’être à un poste plus haut dans la hiérarchie. Cependant, à force de promotion, et en raison du fait que les missions entre les différents postes peuvent être très différentes, il se peux que l’employé compétent finisse par être incompétent dans les missions qu’on lui attribue.

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4
Q

Citer un exemple d’application du principe d’incompétence de Peter dans le domaine de l’éducation.

A

On peut être très compétent en tant qu’enseignant mais être un pieux formateur.

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5
Q

Quel est le premier stade de développement de l’enfant identifié par Piaget?

A

Le stade sensori-moteur entre 0 et 2 ans

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6
Q

Dans la période sensori-motrice, comment Piaget nomme les actions que les enfants effectuent pour obtenir de nouvelles connaissances? (ex : porter des objets à la bouche)

A

Les abstractions empiriques

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7
Q

A partir de deux ans, l’enfant est capable de fournir une interprétation aux connaissances obtenues durant la période sensori-motrice. Comment Piaget appelle-t-il cela?

A

Les abstractions réfléchissantes

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8
Q

Qui est l’auteur de La prise de conscience?

A

Bourdieu

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9
Q

Qui est l’auteur de Réussit et comprendre?

A

Piaget

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10
Q

A deux ans, l’enfant est capable de perception donc d’analyse des observables. Cependant, chez lui, que n’est-il pas encore capable de faire par rapport à ces observables?

A

Le jeune enfant n’est pas capable de les verbaliser.

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11
Q

Lorsque l’on a un entretien avec un très jeune enfant, quel constat doit-on garder à l’esprit pour ne pas faire d’écueil?

A

Il n’est pas capable de réflexivité.

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12
Q

Lorsque l’on s’intéresse à l’étude d’une notion (ex : incivilité), quels sont les deux premiers éléments fondamentaux auxquels la personne interrogée doit répondre?

A

Elle doit répondre à la définition qu’elle donne du mot et donner un exemple concret (préférentiellement de sa vie personnelle) de ce que cela lui évoque.

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13
Q

Quelle est l’étymologie du mot théorie? Quelle définition peut-on en donner?

A

Le mot théorie vient du grec theoros signifiant le compte-rendu d’une manifestation / d’un phénomène. Ce compte-rendu doit se faire à un instant t et selon un référentiel particulier (position scolastique)

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14
Q

En quoi peut-on dire que le travail de recherches est à la fois un travail individuel et collectif?

A

Si le travail de recherches reste personnel car nécessite de la solitude pour la lecture et l’écriture, il se base sur des travaux antérieurs qui ont été réalisés par une communauté. (collectif) A cet effet, l’usage du JE est proscrit dans les travaux universitaires.

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15
Q

Selon quel auteur le théoricien doit être celui qui se distancie et se détache de l’action, adoptant ainsi une position scolastique?

A

Bourdieu

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16
Q

Qu’est-ce que la doxa? En quoi doit-on y faire attention dans les travaux de recherches?

A

La doxa est l’opinion, le point-de-vue du théoricien. C’est donc un ensemble de croyances sans fondements scientifiques auquel il faut faire très attention. A cet effet, “l’opinion scientifique se construit toujours contre l’opinion.” selon Bachelard.

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17
Q

Qu’est-ce que la méthodologie dans les travaux de recherches?

A

La méthodologie est une explicitation constante des choix opérés pour décrire un phénomène. Ces choix participent à la construction d’un objet de recherches qui pourrait être différent pour un autre théoricien.

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18
Q

Qui est l’auteur de la citation “Les risques de faire taire sont cela même qu’on interroge.”? Qu’est-ce que cela signifie? Donner deux exemples.

A

Il s’agit de Stengers.
Dans son jeu de l’isolation, Stengers isole les variables pour faire ressortir de potentiels biais qui devront être interrogés.
Par exemple, dans un journal d’extrême droite, on trouve un tableau du ministère de l’Intérieur qui montre que la délinquance est beaucoup plus forte chez les immigrés que dans le reste de la population. Cependant, il ne mentionne pas la CSP des individus et le fait que l’on interpelle plus facilement les personnes de couleur que les autres personnes.
Autre exemple, une enquête PISA montre la supériorité de la Finlande sur la France au niveau éducatif pour un même âge. On explique cela par les méthodes éducatives mais la France, contrairement à la Finlande, autorise le redoublement donc un élève de 14 ans peut par exemple être en 5ème comme en 3ème en France mais sera toujours en 3ème en Finlande.

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19
Q

A quel courant de pensée la recherche scientifique est-elle formellement opposée?

A

Le naturalisme

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20
Q

A l’origine quel type d’analyse fait-on sur les inégalités scolaires?

A

A l’origine, on s’intéresse aux processus qui permettent de montrer que les classes supérieures réussissent mieux à l’école. (ex : les capitaux de Bourdieu)

21
Q

A partir des années 1980, quel type d’analyse fait-on sur les inégalités scolaires?

A

On s’intéresse alors aux résultats. On va ainsi chercher les besoins particuliers dont doivent bénéficier les élèves en difficulté.

22
Q

Comment Boudon analyse les inégalités scolaires?

A

Boudon part de l’individu qui pour lui est central. Il se base sur le modèle économique de Jencks qui postule que tout acte est rationnel selon la triade coûts / bénéfices / risques. Pour le scolaire : coût d’investir dans une formation, bénéfice que l’on peut en tirer et risque très élevé. Les individus étant rationnels, ils ne vont pas poursuivre les études car le risque est trop élevé pour eux malgré le bénéfice élevé.
Pour Boudon, les inégalités scolaires ne sont pas régulables car non sensibles aux réformes éducatives. On ne peux jamais se substituer aux décisions des familles qui décident. De ce fait, Boudon développe l’idée d’un individu qui connait ses déterminants sociaux.

23
Q

Quelle est la vision de Bourdieu sur les inégalités scolaires? Illustrer.

A

Pour Bourdieu, l’école ajuste les compétences sociales aux compétences scolaires. Ainsi, l’école adopte des codes que l’on retrouve davantage dans les classes supérieures.
Par exemple, les manières de s’exprimer, d’être, d’agir et de pensée sont davantage concordantes entre le milieu scolaire et celui de la classe supérieure. De plus, l’élève s’inscrit dans un champ interactif où il n’a pas conscience de ce qui pèse sur ses décisions. On agit par habitude sans chercher à transcender notre statut. On incorpore les valeurs inhérentes à notre propre position sociale, celle de classe dominée pour la classe populaire.

24
Q

Une théorie est-elle une construction a posteriori ou priori? Expliquer.

A

Une théorie est une construction a priori. En effet, il s’agit de l’organisation de concepts dont le but est de produire de l’intelligibilité. C’est aussi un point-de-vue qui permet la construction d’un objet mais qui a une durée limitée dans le temps. (jusqu’à ce que l’on trouve une théorie qui détruit les faiblesses de la théorie précédente)

25
Q

Qu’est-ce qu’un concept?

A

Un concept permet de relier ensemble des idées différentes. (ex : concept d’habitus montre comment on se tient dans l’espace, le choix de notre conjoint, notre rapport aux choses comme la santé par exemple, etc)

26
Q

Selon la théorie piagétienne, quelles sont les deux dimensions du mensonge?

A

Travestissement de la réalité

Intention de tromper autrui

27
Q

Quel concept de la théorie piagétienne justifie un poids plus important du travestissement de la réalité que de la volonté de tromper l’autre chez les enfants de moins de cinq ans?

A

L’égocentrisme, c’est-à-dire la centration sur le point-de-vue individuel.

28
Q

Qui est l’auteur de l’article Savoirs théoriques et savoirs d’action? Sous la direction de qui?

A

Bruno Latour sous la direction de Latier.

29
Q

Quel lien peut-on faire entre théorie et pratique?

A

Les deux sont indissociables en sciences. La théorie se base sur des observables, donc sur la pratique, et ne peux donc se construire indépendamment de cette dernière.

30
Q

Quelle vision de la théorie Wittgenstein dégage-t-il?

A

Pour Wittgenstein, la théorie est une “tâche noire” sur laquelle on peut tisser différentes formes (ex : carré, triangle, etc de différentes couleurs et de différentes tailles) La métaphore du choix de la forme et de sa couleur permet d’expliquer la méthodologie d’étude sur la tâche noire (le phénomène)

31
Q

Quel est l’objectif des groupes d’intervention sociologique auxquels participe Dubet?

A

S’interroger sur le statut des données recueillies (discours, représentations, etc) en sociologie est primordial.

32
Q

Citer un exemple d’apprentissage avec un fort taux d’échec en CM2 et dire pourquoi cela a amené à ce taux d’échec. Quelle expérience est mise en place pour améliorer les performances? Quels résultats obtient-on?

A

On organise un problème sur les entiers naturels inférieurs à 10 avec des billes pour des élèves de CM2. 90% échouent à cause d’un manque de connaissances. Les professeurs organisent alors des cours de deux ou de quatre heures sur la numération. On n’observe pas de différences en fonction de la durée des cours mais on observe des différences selon la pédagogie du professeur. Les professeurs ayant donné des problèmes très contrastés au niveau de la difficulté ont de moins bons résultats que ceux ayant une vision claire de ce qu’ils peuvent exiger de leurs élèves.

33
Q

Donner un exemple illustratif de la nécessité de mettre en avant le point-de-vue subjectif de l’individu étudié dans le recueil objectif des données en sociologie. Comment Bourdieu nomme-t-il ce phénomène?

A

Une personne qui a un cancer du poumon va l’attribuer à sa consommation de tabac. C’est donc pour lui cela qui a de l’importance. D’autres causes peuvent en être à l’origine mais le sujet n’en a pas conscience. Ce qui a fait le cancer du poumon peut en réalité être un ensemble de causes qui s’inscrivent dans l’individu tout entier (statut social, métier, vulnérabilité personnelle, etc) C’est au chercheur de mettre en avant cela a posteriori.
Bourdieu nomme ce phénomène “apprentissage par corps”.

34
Q

A qui doit-on la citation “La connaissance du réel est une lumière qui projette toujours quelque part des ombres.”

A

Bachelard

35
Q

Quelles sont les conditions de base en recherches pour pouvoir généraliser à partir de cas individuels? Quelle limite peut-on y mettre?

A

Le chercheur doit se baser sur un échantillon représentatif du phénomène étudié et ce que je veux dire ou voir. Il faut aussi une certaine anticipation des réponses que je souhaite obtenir.
Cependant, plus la généralisation est fiable (échantillon grand), plus le coût de l’étude sera important.

36
Q

En quoi consiste la théorie de l’équilibration de Piaget?

A

A partir de l’observation de ses deux enfants, Piaget cherche à savoir comment naît l’intelligence. On est ici dans un paradigme qualitatif où la généralisation est possible malgré le faible nombre d’individus observés car Piaget s’appuie sur le modèle théorique de l’égocentrisme (conservation du volume, morale, etc)

37
Q

Quelles précautions méthodologiques doivent être prises avant la passation d’un entretien?

A

Il faut avoir préalablement noué des liens de confiance avec l’interviewé. Au moment de la prise de rendez-vous, il faut se trouver dans un endroit calme et il est important que ce soit l’interviewé qui choisisse où se déroulera l’entretien pour éviter le côté officiel.

38
Q

Quelles précautions méthodologiques doivent être prises pendant la passation d’un entretien?

A

Il faut éviter les silences et les mots qui font peur (laboratoire, université, etc) et parler de soi faire d’entrée de jeu. Ceci évite les angoisses. Il faut ensuite préciser l’anonymat et entrer dans le vif du sujet.
Il faut commencer par des questions légères, n’impliquant pas directement le sujet (ex : itinéraires, parcours, trajectoires) Ensuite, on utilise la technique de l’entonnoir avec des questions larges au début puis des questions beaucoup plus précises sur notre sujet ensuite.

39
Q

Qui conceptualise l’entretien d’explicitation? Quel est son principe?

A

Il s’agit de Vermersh. L’entretien d’explicitation permet d’illustrer le discours par des exemples comme se remémorer la dernière fois où tel phénomène a eu lieu.

40
Q

Quels sont les deux usages de l’entretien?

A

Usage illustratif : illustrer un point-de-vue
Usage nécessitant de l’analyse de contenu : regrouper les informations en différentes catégories et comptabiliser les occurrences pour chaque catégorie puis transformation des occurrences en pourcentages pour déterminer un profil

41
Q

Comment analyse-t-on les données qualitatives issues d’un entretien?

A

Les mots utilisées dans l’entretien doivent s’apprécier en fonction du contexte dans lequel ils s’insèrent.
On regarde à quelle fréquence des mots et expressions sont utilisées et on repère des régularités et éventuellement des irrégularités.
On cherche dans le discours, sa structure, les lignes de force, les thématiques et rationalités pratiques

42
Q

Quel questionnement épistémologique peut-on poser sur le statut des règles pendant un entretien?

A

On peut se demander si les règles provoquent la conduite ou si les règles permettent de rendre compte de la conduite.
Cela pose la question de la réflexivité : le sujet est-il conscient de ce qui le détermine?
On observe une corrélation entre des faits descriptifs et des conduites mais pas de causalité. –> Je suis les règles mais j’en ai conscience ou non?

43
Q

Quelle prudence méthodologique doit impérativement être gardée à l’esprit du chercheur lorsqu’il établit des règles à partir d’un entretien?

A

Il faut garder à l’esprit que les régularités observées dans l’entretien ne doivent pas être extrapolées à la population. On ne construit des statistiques qu’à partir d’une population et non d’un cas individuel.

44
Q

Qui est l’auteur de la citation : “La connaissance scientifique, c’est voir la lumière mais la lumière rejette toujours des ombres.”

A

Bachelard

45
Q

En quoi consiste le principe d’incertitude dans l’épistémologie des sciences? Donner une exemple.

A

Le fait de savoir quelque chose sur un phénomène observable sur un élément nous prive de connaissances d’autres phénomènes sur ce même élément.

46
Q

Qui est l’auteur de Introduction à la médecine expérimentale? Quel principe met-il en avant dans ce livre?

A

Il s’agit de Claude Bernard. Il met en avant le principe de déterminisme qui postule que tout phénomène a une cause et donc que tout est explicable par la connaissance. Le réel n’est pas connaissable car chacun dispose de filtres pour analyser le réel. On objective donc la situation même sans le vouloir, d’où la nécessité d’adopter une méthodologie.

47
Q

Quel est l’objectif de la science en général?

A

Il s’agit de lutter contre l’obscurantisme, c’est-à-dire contre des théories sans fondement voire farfelues.

48
Q

Quels sont les deux termes qui désignent la vérité en grec? Les décrire.

A

Le premier terme est alétheïa qui vient de léthé, fleuve qui séparait le monde des vivants et le monde des morts. On peut faire un parallèle avec la théorie de la réminiscence de Platon où l’objectif est d’utiliser la maïeutique pour faire accoucher les esprits. Le pédagogue constitue ainsi celui qui accouche l’esprit de l’apprenant, lui permet de voir de façon plus claire un phénomène. L’alétheïa s’oppose à l’oubli.
Le deuxième terme est omoïsis qui désigne une vérité entre le discours et la contingence. Ce qui est trouvé dans la communauté scientifique n’est pas trait pour trait ce qui est communiqué à la population, ce dernier étant le discours scientifique.