Questions d'archives Flashcards
Dans son livre Comment on écrit l’histoire, quel est le positionnement de Wein sur les méthodes en histoire?
Selon Wein, il n’y a pas de méthodes en histoire. On est plus sur un travail d’archives. (authenticité, analyses des textes et images, entretiens avec divers acteurs, observations, etc)
Quelle dichotomie rend la définition de l’histoire ambiguë?
Dans l’histoire, il coexiste deux réalités.
D’abord, l’histoire est un récit construit et demeure une sorte de “roman national” (rois de France, dates, etc)
Mais l’histoire peut aussi être abordée comme pratique de l’historien, c’est-à-dire comme discipline scientifique nécessitant un travail de recherches avec méthode, rigueur et réfutabilité des résultats.
Comment peut-on tenter de définir l’histoire?
L’histoire est la science humaine qui étudie le passé des hommes vivant en société. On n’explique pas le social par des lois ou des formules mais par des corps de faits qui ne se reproduisent jamais, soulignant ainsi la singularité des événements. L’histoire part des faits pour remonter vers les causes de ces faits. Enfin, l’histoire porte sur des mondes disparus et peut utiliser des sources autres que le papier (poteries, médailles, etc)
Quel rôle citoyen et politique joué par l’histoire?
L’histoire permet de se situer dans le moment présent par rapport au passé. Pour la politique, la manipulation de l’histoire revêt une dimension importante. Par exemple, un politicien a tout intérêt à arrondir les angles sur le récit de l’histoire pour que ce récit aille dans le sens de sa campagne.
Dans son livre 1984, que dénonce George Orwell? Quel parallèle peut-on faire avec l’histoire?
Ce dernier dénonce la surveillance de tous par tous. Cette surveillance se fait en premier lieu par la manipulation de l’histoire au service du pouvoir politique, par exemple dans un régime totalitaire.
Quel posture doit adopter l’historien dans son travail?
Il doit avoir une posture scientifique en utilisant des ressources fiables et en faisant preuve de sincérité par exemple.
Quelle démarche scientifique peut-on utiliser en histoire?
On peut utiliser la démarche hypothético-déductive (en référence aux recherches passées) ou la démarche inductive = grounded theory (construire de nouvelles connaissances sur la base de l’étude d’archives)
Sur quoi se base-t-on pour s’assurer de la faisabilité d’éventuelles recherches?
On se base sur la disponibilité des sources. Il arrive qu’elles ne soient pas disponibles ou que leur obtention soit très difficile sur le terrain. Or, sans ces sources, on ne peut pas faire de l’histoire.
Citer les quatre enjeux inhérents à la recherche en histoire. Expliquer brièvement.
Construction de connaissances historiques : publication de résultats servant à expliquer et comprendre
Méthodologie rigoureuse : historien doit se mettre dans la peau des acteurs d’une époque et comprendre leurs représentations
Ne pas juger : Il faut être objectif et ne pas adopter de posture morale
Science : Publication des résultats et discussion de ces derniers + réfutabilité (au sens de Popper)
Quels procédés permettent l’authentification des documents historiques?
Critiques interne et externe des documents : critique externe (est-ce que mon document est fiable?) + interne (voir d’éventuelles erreurs reproduites en cas de non vérification de la source depuis une logue période)
Croisement des sources (écrites, iconographiques, sonores, orales, etc)
Quel est le statut de la mémoire dans le travail de l’historien?
La mémoire est une source d’archive selon l’historien. Cependant, s’il s’agit d’une source de souvenirs, il s’agit aussi d’une source d’oublis d’où il faut prendre des précautions.
Quels sont les deux types de récits auxquels se retrouve confrontée l’histoire?
Le récit froid, tiré des archives
Le récit provenant de la mémoire des acteurs qui peuvent construire un récit différent de celui des archives, en valorisant notamment certains événements par rapport à d’autres
Montrer en quoi il est nécessaire de confronter histoire et mémoire?
L’histoire permet un discours objectif tandis que la mémoire élabore une histoire plus subjective traversée par des enjeux identitaires et victimaires qui nourrissent les débats de société. (ex : traite des noirs)
En quoi la posture de l’historien en tant que posture scientifique est parfois remise en cause?
La vérité historique peut être dérangeante et mettre en péril des souvenirs issus de la mémoire.
Commenter la citation ‘La mémoire est chaude, l’histoire est froide.”
L’histoire, en se contentant de décrire des faits sans y soumettre la vision des acteurs ayant participé à ces faits, ne se base que sur du matériel et demeure dépourvue d’âme alors que cette dernière fait le ciment de la mémoire. Histoire et mémoire sont des processus disjoints mais qui mériteraient de se lire ensemble.
Selon Robène, quelle condition sine qua non doit être remplie pour parler d’objectivité de l’historien?
On doit penser l’histoire en se replaçant dans le contexte historique en jeu et non en analysant les données avec une vision plus actuelle. Par exemple, il est nécessaire de replacer l’étude de la chevalerie dans un contexte où les valeurs de fidélité et de loyauté comptaient plus que tout le reste.