Récidive et trajectoire criminelle Flashcards
Qu’est-ce que l’exercice sur l’échelle de gravité de Wolfgang nous apprend ?
Les crimes considérés comme les plus graves sont ceux dont le risque de récidive est le plus faible, tandis que les crimes considérés comme les moins graves sont ceux dont le risque de récidive est le plus élevé.
Dans quel contexte utilise-t-on la récidive comme indicateur ? (5)
- Détermination et gestion de la peine ;
- Sentences plus sévères
- Plan d’intervention - Évaluation du risque ;
- Le nombre de crimes a une incidence sur le risque que représente une personne, et donc sur sa cote de sécurité - Surveillance et supervision en communauté
- Recherche et évaluation de programme (est-ce que l’intervention thérapeutique permet de réduire le risque par exemple?) ;
- Est-ce que le programme fonctionne vraiment malgré les nombreuses récidives des participants ? - Recherche et construction d’outils actuariels.
- Quels facteurs mettent les personnes en situation de récidive ?
Le taux de récidive peut varier en fonction de quoi ?
Les taux de récidive varient en fonction de la question que l’on se pose …
Dépend de ce que l’on veut savoir par rapport à la persistance de l’agir
Qu’est-ce que le taux de base ?
Le taux de base fait référence à la proportion d’individus ayant commis un nouveau crime durant une période de suivi donnée.
Il n’y a pas un seul taux de base permettant de décrire la récidive criminelle, car il y a plusieurs types de récidives.
Le taux de base peut varier en fonction de quoi ?
Le taux de base varie en fonction de la question, de l’échantillon ainsi que de la durée moyenne du suivi (on parle de quel groupe d’individus, de quelle durée de suivi, de personnes ayant eu un programme ou un traitement?).
Qu’est-ce qu’une source d’information ?
Fait référence à la source d’information utilisée afin de déterminer s’il y a eu récidive ou non. Chacune des sources comporte des forces, mais aussi des limites.
Les recherches canadiennes sont habituellement basées sur les sources officielles
Quels sont les trois types de sources ?
- Sources officielles
- Auto-révélation
- Information collatérale
Qu’est-ce qu’une source officielle ?
meilleure source pour les chercheurs canadiens puisque les données sont CENTRALISÉES vers une seule et unique banque de données. Très objectif/ précis, par contre, les sources officielles n’incluent pas le chiffre noir. C’est souvent ce que l’on utilise pour déterminer nos taux de base et faire l’évaluation du risque.
Qu’est-ce que l’auto-révélation ?
Le délinquant se prononce par lui-même sur la récidive. Une limite importante est que les chercheurs sont souvent associés au SCC, ce qui limite les informations provenant des individus criminalisés. Nous donne davantage d’information sur le chiffre noir, mais peut être biaisée.
Qu’est-ce que les informations collatérale ?
(amis, voisins) Surveillance en communauté. Il s’agit du chiffre le moins précis.
Qu’est-ce que le chiffre noir ?
Le chiffre noir fait référence aux activités criminelles qui ne sont pas dénoncées ou qui ne sont pas connus des sources officielles.
Quels sont les facteurs explicatifs de l’écart entre criminalité totale et rapportée à la police ? (4)
Phénomène de tamisage : 1 Détection du crime 2 Signalement du crime 3 Mode d’enregistrement du crime 4 Modification des pratiques
À quoi fait référence la détection du crime ? (3)
Afin qu’un crime soit signalé, il doit d’abord être :
- Visible : Certaines victimes ne sont même pas au courant qu’un acte criminel fut commis à leur endroit (enfants, dépanneur qui ne tient pas d’inventaire serré de leur marchandise ou voyeurisme par exemple)
- Considéré comme un crime (ex.: 2 personnes qui se bagarrent et qui ne sont pas conscientes que les coups qu’ils se portent peuvent faire l’objet d’accusation au criminel)
- «Diagnostiqué» comme un crime (ex.: les crimes dissimulés tels que les homicides)
À quoi fait référence le signalement du crime ?
Pourquoi ne rapporte-t-on pas un crime (motifs)
Pourquoi ne rapporte-t-on pas un crime ? (7)
- Acte jugé peu important : «Les victimes omettent de signaler les crimes qu’elles considèrent peu graves alors qu’à l’inverse, les crimes ayant de graves conséquences sont les plus signalés». (Thomassin, 2000)
- Aucun gain au signalement : Les autorités ne pourront rien faire («il n’y a rien à faire»)
- C’est une affaire personnelle : On le règle nous-mêmes
- Lien avec l’agresseur : Violence conjugale
- La victime n’a pas intérêt à signaler l’acte aux autorités : Prostitution, vente de drogue
- Peur de représailles, honte, peur de ne pas être entendue : Agression sexuelle
- Méfiance à l’égard du système de justice
Quels sont les crimes qui ont les plus faibles taux de signalement ? (6)
- Crime sans victime
- Fraude
- Méfait et vandalisme
- Vol simple de faible valeur
- Agression sexuelle
- Violence conjugale
Quels sont les crimes qui ont les plus élevé taux de signalement ? (3)
- Homicide
- Vol de véhicule moteur (surtout pour les assurances)
- Vol qualifié et vol par effraction
À quoi fait référence le mode d’enregistrement du crime ? (3)
- Intervention policière
- Codification
- Comptabilisation des événements criminels
En quoi les enquêtes policières jouent un rôle dans le chiffre noir ? (4)
- Lorsque plainte : enquête vérifie si fondée ou non. Environ 3% des plaintes non fondées au Qc.
- Plainte jugée non fondée (après enquête de base, fermeture du dossier peu après son signalement)
- Plainte jugée fondée
Erreurs ou ambiguïtés au moment de la classification
Exemple de faux enregistrement : Déclarer un vol quand on a perdu quelque chose. - Possibilité que des évènements non criminels soient enregistrés en tant que crimes (erreur ou fausse accusation)
Note: la surestimation de la criminalité est tout de même moins présente que la sous-estimation.
En quoi la codification d’un acte criminel jouent un rôle dans la chiffre noir ?
À l’heure actuelle, les méthodes de compilation sont différentes (ou font l’objet d’une interprétation diversifiée) entre les instances du système judiciaire.
- Faible coordination entre le corps policier et le système de justice (adulte ou mineur)
- Selon les années, comptabilisation différente des données policières entre les provinces
En quoi la comptabilisation des événements criminels jouent un rôle dans le chiffre noir ?
Seule l’infraction la plus grave est comptabilisée. Par exemple, si dans un même délit il y a homicide, agression sexuelle et entrée par infraction, on codifie souvent seulement le meurtre
Qu’est-ce qu’un indicateurs de récidive ?
- Fait référence aux critères utilisés afin de déterminer s’il y a eu récidive. L’indicateur choisi va influencer le taux de récidive observé. Le bris de probation va faire augmenter le taux de récidive
- Fait également référence au type de récidive auquel l’évaluateur doit se prononcer quant à la problématique de l’individu évalué
Quels sont les indicateurs de récidive ? (8)
- Nouvelle arrestation
- Nouvelle condamnation
- Nouvelle sentence de prison
- Bris de probation (couvre-feu, consommer de l’alcool…)
- Hospitalisation (cas de santé mentale)
- Récidive générale
- Récidive violente
- Récidive sexuelle
Durée du suivi post-libération ? (4)
- Fait référence à la durée (temps) pour laquelle les délinquants étaient à risque d’une récidive
- La durée du suivi débute généralement au moment où l’individu est libéré (prison, supervision…)
- Le suivi se termine généralement à la fin de l’étude ou au moment que l’individu récidive.
- Le suivi moyen varie entre 3 et 5 ans… (très court!!!)
En quoi la durée du suivi post-libération peut influencer le taux de récidive ?
Plus la durée est courte, moins il y a de récidives. Au contraire, une durée plus longue est associée à des taux de récidive plus élevés.
Vrai ou faux. Lors d’une étude sur le risque de récidive, les résultats d’un groupe ne s’appliquent pas nécessairement à un autre groupe.
Vrai.
- Délinquants en probation VS incarcérés
- Délinquants incarcérés en prison VS incarcérés en pénitencier
- Délinquants incarcérés VS hospitalisation psychiatrique
- Délinquant ayant complété un traitement VS pas de traitement
En fonction de quels facteurs les taux de récidive observés fluctuent de façon significative ? (3)
- Âge du délinquant (plus on vieillit et moins on est à risque de récidive)
- Stade de la carrière criminelle
- Nature de la récidive
Qu’est-ce que l’étude de Langan and Levin (2002) ? (5)
- Important rapport américain sur la récidive suivant la libération de prison
- Large échantillon (n = 272111 détenus) représentatif des détenus libérés en 1994 aux USA.
- Hommes, femmes, adultes, juvéniles
- Suivi de 3 ans post-libération (informe sur la récidive à court terme)
- Différentes mesures de récidive
Quels furent les résultats de l’étude de Langan et Levin (2002)?
Plus on avance dans le temps, plus les taux de récidive augmente
- Nouvelle arrestation
- 6 mois : 29,9 %
- 3 ans : 67,5% - Nouvelle condamnation
- 6 mois : 10,6 %
- 3 ans : 46,9 % - Nouvelle peine d’emprisonnement
- 6 mois : 5,0%
- 3 ans : 25,4%
En quoi le stade de la carrière criminelle d’un individu influence ses probabilités de récidive ? (2)
- Plus le nombre d’arrestations (antécédents judiciaires) est élevé plus le taux de récidive augmente. Le meilleur prédicteur du comportement futur est le comportement passé.
- Le taux de récidive tend à se stabiliser après 6 arrestations (critère souvent utilisé pour identifier les délinquants chroniques)
Qu’est-ce qu’un délinquant super-chronique ?
Délinquants super-chroniques (20 arrestations minimum par année). Crimes mineurs, souvent associés à la toxicomanie ou à leur besoin primaire
Définition opérationnelle de la police de Vancouver = Itinérance + toxicomanie + problèmes santé mentale + quartier criminogène.
En quoi l’âge d’un individu influence ses probabilités de récidive ? (3)
- L’âge est un des premiers facteurs à tenir en compte lors de l’évaluation de la récidive.
- Les adolescents (82,0%) et jeunes adultes sont les plus récidivistes (75.4%)
- Plus l’individu vieillit, habituellement plus son agir criminel régresse. À 45 ans, le taux de récidive est de 45.3%
Pourquoi le taux de récidive augmente plus le suivi suivant la libération est long ?
Parce qu’une longue période d’observation donne plus d’opportunités d’observer des crimes opportunistes
En quoi l’âge peut être un prédicteur du
comportement délinquant (tendance) ? (5)
- Au Canada, avant 12 ans
Pas de responsabilité pénale… les comportements «délinquants» ne sont donc pas considérés comme des crimes - Préadolescence (11-13 ans)
Période d’exploration de la petite délinquance chez plusieurs jeunes - Adolescence
Une majorité commet quelques méfaits alors qu’une minorité s’en donne à coeur joie - Adulte
Très grande majorité ne commet pas de crimes sérieux (exception des délits comme la conduite avec facultés affaiblies) - Troisième âge (65 ans et plus)
Rare
Que se passe-t-il lorsqu’un individu non à risque est compétent et outillé ?
Adaptation
Que se passe-t-il lorsqu’un individu à risque est vulnérable ?
Inadaptation