Pyodermites Flashcards
Pyodermite (s.s.)
Affection suppurée de la peau
Pyodermite (sens restreint)
Infection pyogène bactérienne de la peau
Localisation de la flore cutanée normale
Couche cornée et couches superficielles du follicule pileux principalement
Un peu sur le poil
Jamais dans led glandes sébacées et sudoripare
Autre nom de la Flore résidente
= Flore banale
= microbiote de la peau
Flore résidente
A l’état normal sur un animal sain, flore constante, de nature variable selon la zone du corps, l’age, le sexe, les conditions d’environnement
Isolement facile
Flore cutanée résidente du chien
Staphylococcus epidermis/xylosus, Streptococcus groupe D, Micrococcus sp., Corynebacterium sp., Acinetobacter sp., Clostridium sp.
Levures : Malasseizia pachydermatis, Candida krusei/parakrusei/tropicalis
Flore transitoire
Occasionnelle, présente en temps limité et en quantité modérée chez l’animal sain. Toujours superficielle
Flore cutanée transitoire du chien
Staphylococcus aureus/hycius, Pseudomonas sp., Proteus sp., Escherichia coli
Flore nomade
Groupe intermédiaire entre résident et transitoire qui se déplace, vient contaminer temporairement des zones cutanées depuis les zones d’ensemencement (cavité buccale, conduit auditif, région anale…) —> flore normale mais agent principal des infections
Flore cutanée nomade du chien
Staphylococcus pseudintermedius
Flore pathogène
Associée au dvpt de maladies cutanées bactériennes
Bactéries pathogènes sont à la base des bactéries nomades dont les facteurs de virulence se sont accentués et/ou qui sont sur des zones prédisposées à l’infection (zones humides, plis…) et/ou qd une cause sous-jacente modifié le revêtement cutané
Flore cutanée pathogène du chien
Staphylococcus pseudintermedius (80-90%) provenant des narines S. Aureus/hyicus/schleiferi, Streptococcus bêta-hémolytiques, Pseudomonas sp (rare), Proteus sp (rare ++),
Agent essentiel des pyodermites chez le chien
Staphylococcus pseudintermedius
Types de classement des pyodermites
- selon la profondeur
- selon la localisation
- selon si c’est associée à une autre maladie ou non
- selon l’origine
- selon la distribution
Pyodermites classées selon la profondeur
— de surface : au dessus de la mb basale, en surface. Peu graves
BOG (bacterial overgrowth), intertrigos (pyodermite des plis)
— superficielles : au dessus de la mb basale et à l’intérieur de l’épiderme. Peu graves
Pyodermite superficielle centrifuge, impétigos, folliculite, pyodermite de jonctions muco-cutanées
— profondes : en dessous de la mb basale, dans le derme ou l’hypoderme. Toujours graves et difficiles à traiter
Folliculite profonde/furonculose, cellulite/panniculite
Pyodermites classées selon leur localisation
- non folliculaires
- folliculaires : les plus fréquentes
- superficielles : folliculite (murale, bulbite, périfolliculite ou luminale)
- profondes : furonculose
Pyodermites classées selon leur association à une autre maladie ou non
- primaires : rare
- secondaire : associée aux :
- hypersensibilités (atopie, alimentaire, DHPP, contact)
- dysendocrinies (hyperadénocorticisme, hypothyroïdie, diabète…)
- EKS (eux mêmes secondaires aux 2 précédents)
- ectoparasites (démodécie, gale sarcoptique…)
- dysplasies folliculaires (alopécie des robes diluées, alopécie saisonnière des flancs)
Pyodermites classées selon leur origine
- infectieuses
- immunologiques
- pseudo-pyodermites = stériles : non infectieuses —> pyotraumatiques, cellulite juvénile…
Pyodermites classées selon leur distribution
- localisées : otite, pododermatite, pyodermite anale, des points de pression…
Moins faciles à traiter - généralisées
Histologie des pyodermites superficielles
- bcp de PNN (sauf BOG)
- observation facile des bactéries et des figures de phagocytosis
- pas de macrophage
Histologie des pyodermites profondes
- bcp de PNN
- observation moins facile des bactéries et des figures de phagocytose
- macrophages nombreux
Tableau clinique des pyodermites superficielles
Érythème
- exsudat
- papule
- pustule
- folliculite
- collerettes épidermiques
- chute de poils (pelage mité)
- prurit (absent ou secondaire)
- croûtes
- hyperpigmentation (si chronique)
- +/- lichénification (peau souple)
Tableau clinique des pyodermites profondes
- pustules
- furoncles (destruction du follicule pileux)
- fistules (ouverture à la surface)
- ulcères
- épaississement (peau indurée —> lésion profonde)
- nodules
- abcès
- phlegmon
- pyogranulome
- fibrose (si chronique)
Diagnostic d’une pyodermite
Caractériser :
- la profondeur
- le type
- l’infection bactérienne : cytobactériologie (calque cutané), biopsie
- le germe
- l’antibiosensibilité du germe
rechercher des maladies sous-jacentes : hypersensibilité, puces, dysendocrinies, démodécie…
signification de BOG
Bacterial overgrowth = surpopulation bactérienne
Animaux les plus touchés par la BOG
Adultes
Races prédisposées à l’atopie (bouledogue fr ou anglais, berger allemand, westie, golden retriever, Labrador)
Pathogénie de la BOG
Multiplication et adhérence trio importante aux cornéocytes, sur les parties centrales et interdigitales
Tableau clinique de la BOG
- Érythème séborrhée
- odeur forte
- squamosis
Puis : - lichénification (épaississement uniquement de la couche cornée due à une hyperkératose)
- mélanose
- alopécie (par étouffement des follicules)
Forme aiguë : dermatite exsudative aiguë : exsudat collant voire prurigineux en plus
Diagnostic de la BOG
- signes cliniques
- cytologie : grandes plages de bactéries adhérentes aux cornéocytes
- aucune cellule inflammatoire
Diagnostic différentiel de la BOG
Dermatite à Malasseizia sp.
Traitement de la BOG
Antiseptique
Liste des pyodermites superficielles non folliculaires
- impétigos
- croûtes de lait
- intertrigos
- pyodermite des jonctions cutanéomuqueuses
2 types d’impetigos à différencier
- impétigos du jeune = pyodermite impétigineuse
- impétigos de l’adulte = impétigo «bulleux»
Causes favorisantes de la pyodermite impétigineuse
- environnement insalubre
- maladie de Carré
- parasitisme intestinal
- alimentation déséquilibrée
Animaux les plus atteints d’impétigo «bulleux»
Chiens de chasse ou courant dans des zones irritantes/fourrés
Tableau clinique de la pyodermite impétigineuse
Lésions sur :
- abdomen
- plis inguinaux
- parfois plis axillaires
Pustules non folliculaires intradermiques jaunes puis croûtes jaunes
Pas d’atteinte générale
Pas de prurit
Ct : tête, cou, dos
Tableau clinique de l’impétigo de l’adulte
Microtraumatismes sur partie centrale du corps apparaissant qqs heures à 1 journée après l’activité (chasse, promenade…)
Grandes pustules qui se rompent facilement
! Pas de bulles (malgré le nom)
Traitement de l’impétigo
- antiseptique 8-10 jours
- correction des causes sous-jacentes
- antibiothérapie systémique (10j) ssi évolution très rapide et généralisée
Animaux atteints par les croûtes de lait
Chiots de qqs j
Peut atteindre aussi bien 1 chiot que tte la portée
Tableau clinique des croûtes de lait
dos et face ventrale du corps (+ cou)
Croûtes épaisses jaunâtres agglomérant les poils
Traitement des croûtes de lait
Récession spontanée ou après antiseptique
Animaux les plus touchés par des intertrigos (= pyodermites des plis)
Animaux avec bcp de plis —> sharpeï, animaux obèses…
Pathogénie des intertrigos
Friction et macération de plis entraînant des microtraumatismes cutanés
Tableau clinique des intertrigos
- odeur nauséabonde
- prurit fréquent
- érythème intense
- exsudat +/- fluide
- pli labial (races à lèvres pendantes ++) : haleine fétide
- pli facial (= entre nez et yeux) (races brachycéphales ++) : ulcère cornéen fréquent
- pli caudal (races à queue en tire-bouchon ++)
- pli vulvaire (surtout femelles obèses) : dermatose érythémateuse et prurigineuse (car léchage)
- plis interdigités
- autres plis chez sharpeï et obèses
Diagnostic des intertrigos
Diagnostic aisé car plis
Cytologie : polynucléaires dégénérés (début de supputation)
Diagnostic différentiel des intertrigos
- démodécie
- levurose (candidose, dermatite à Malasseizia), BOG
Traitement des intertrigos
- antiseptique +++ (shampooing, rinçage, séchage)
- antibiotique systémique éventuellement
- si récidives fréquentes : chirurgie pour enlever les plis ou permettre qu’ils s’avèrent : +++ chez sharpeï, bouledogues…
Races les plus touchées par la pyodermite des jonctions cutanéomuqueuses
Toutes les races
++ chiens longilignes (berger allemand)
Tableau clinique de la pyodermite des jonctions cutanéomuqueuses
- pyodermite primaire
- lèvres, truffe, canthus (angle de l’œil), vulve, prépuce, anus
Lésions : - érythème
- érosion jusqu’à l’ulcère
- +/- dépigmentation
- odeur très forte
Examens complémentaires en cas de suspicion de pyodermite des jonctions cutanéomuqueuses
- Cytologie
- histopathologie +++ (certitude)
Diagnostic différentiel de la pyodermite des jonctions cutanéomuqueuses
- pyodermite du pli labial qui ne touche que le pli et non la muqueuse
- lupus cutané : pb immunitaire —> histopathologie différente
Traitement de la pyodermite des jonctions cutanéomuqueuses
antibiothérapie topique ou systémique et/ou immunomodulateurs
Autre nom de la folliculite
Pyodermite superficielle folliculaire
Types de folliculites existant
- folliculite primaire des jeunes chiens
- folliculite primaire des races à poils ras
- folliculite secondaire
Type de pyodermite la plus fréquente chez les carnivores
Folliculites
Tableau clinique de la folliculite primaire des jeunes chiens
- zones non velues : abdomen ++ :
- pustules/papules centrées sur follicule pileux, qui engendrent des croûtes/collerettes épidermiques
- prurit secondaire faible
- Amélioration spontanée avant ou à la puberté
Tableau clinique de la folliculite des races à poils ras
- zones velues : dos, thorax, face externe et racine des membres, tête
- pelage mité (petites zones alopéciques numulaires diffuses)
- touffes de poils dressés (papules/pustules non visibles à distance)
- pustule/papule folliculaire
- croûte/collerette épidermique
- prurit secondaire parfois intense (car innervation ++ du follicule)
- chronique : mélanose, fibrose voire complications (furonculoses)
Diagnostic différentiel des folliculites primaires
- démodécie
- dermatophytose
- teigne
Examen complémentaire en cas de suspicion de folliculites primaires
Cytologie : PNN, phagocytes
Traitement des folliculites primaires
Antiseptique +/- antibiotique (si antiseptiques insuffisants)
A quelles maladies sont associées les folliculites secondaires ?
- hypersensibilités (DHPP)
- ectoparasitoses (puces)
- dysendocrinies
- EKS
…
Types de pyodermites profondes
- furonculose/cellulite du BA
- plaies/dermatite/granule de léchage
- dermatite pyotraumatique bactérienne = hot spot bactérien
- acné
- pododermatite
- pyodermite bactérienne profonde en région anale
- abcès sous-cutané
- pyodermite des points de pression
Animaux touchés par la furonculose
Berger allemand, souvent d’âge moyen
(Possible chez d’autres races)
Certaines lignées sont prédisposées
Tableau clinique de la furonculose
- localisation : arrière train puis avec le temps : thorax, dos et face
- lésions profondes : papules, pustules, ulcères, fistules, melanose, alopécie, souvent en plaques recouvertes de croûtes qui agglomèrent les poils
- démangeaisons très intenses
- souffrance —> chien agressif
Traitement de la furonculose
- antiseptique (shampooing)
- antibiothérapie longue après antibiogramme (continuer 4 semaines après disparition des signes cliniques)
Pronostic de la furonculose
Mauvais car pas de traitement qui marche bien
Animaux touchés par la dermatite de léchage
Âge moyen : 4-8 ans
Souvent races de grandes taille (labrador ++)
Causes sous-jacentes de la dermatite de léchage
- prurit
- comportement (léchage)
- dysendocrinies
- douleurs (articulaires, nerveuses ou osseuses)
- hypersensibilités
- bactéries
Souvent Une combinaison de ces causes
Pathogénie de la dermatite de léchage
Érosion —> inoculation de germes d’origine buccale —> insertion profonde —> inflammation chronique —> fibrose emprisonnant les germes
Tableau clinique de la dermatite de léchage
Localisations : carpes, tarses, métacarpes, métatarses. Le plus souvent une seule zone
Lésions fermes, épaissies (fibrose), alopéciques, érythémateuses, ulcérées, +/- hyperpigmentation périphérique
Traitement de la dermatite de léchage
- gestion des causes
- antibiothérapie systémique longue
- soins topiques
Difficile à gérer car comportement acquis de léchage —> cercle vicieux dur à rompre
Pronostic de la dermatite de léchage
Réservé cet chronicité
Types de pyodermites profondes secondaires
- dermatite pyotraumatique bactérienne = hot spot bactérien
- acné
- pododermatite
- pyodermite bactérienne profonde en région anale
- abcès sous-cutané
- pyodermite des points de pression
Types de pyodermites profondes primaires
- furonculose/cellulite du BA
- plaies/dermatite/granule de léchage
Autre nom de la dermatite pyotraumatique bactérienne
Hot spot bactérien
Autre nom de la dermatite de léchage
= Plaies de léchage
= granule de léchage
Autre nom de la furonculose
Cellulite du BA
Animaux touchés par la dermatite pyotraumatique bactérienne
Que le chien
Jeunes adultes 3-6 ans, au pelage dense, long, humide
Golden, St Bernard, BA, labrador, terre neuve +++ mais autres races possibles
Causes de la dermatite pyotraumatique bactérienne
- température élevée (été, automne)
- facteurs prurigineux (atopie, DHPP, otite, puces…)
- mal connues
Multifactorielle
Tableau clinique de la dermatite pyotraumatique bactérienne
- joues et cou +++ mais peut être partout (lésions satellitaires)
- prurit ++
- poils agglomérés par un exsudat
- alopécie
- après tonte : zone suintante, érosive +/- circulaire (bords assez nets), érythémateuse, parfois suppurée —> hot spot
- papules/furoncles satellites
Diagnostic différentiel de la dermatite pyotraumatique bactérienne
- «dermatite pyotraumatique vraie» : idem mais non bactérienne
- hypersensibilités
- dermatites de contact
Examen complémentaire en cas de suspicion de dermatite pyotraumatique bactérienne
Cytologie
Pronostic de la dermatite pyotraumatique bactérienne
Bon
Traitement de la dermatite pyotraumatique bactérienne
- Antibiotique systémique
- traitement des facteurs de démangeaison
- spins topiques
Animaux touchés par l’acné
Chien ++ : entre 2-3 mois et 1 an, races à poils ras surtout
Chat : adultes
Pronostic de l’acné
Plus c’est étendu, plus c’est grave
Cause de l’acné
- anomalie de fonctionnement des follicules pilo-sébacés
- obturation des follicules pileux
Tableau clinique de l’acné
- localisation : menton ou partie inférieure des lèvres supérieures, parfois remonte jusqu’au museau, face et dessus du crâne
- papules
- furoncles
- +/- comédons
- +/- lichénification
- lésions peu extensives, peu prurigineuses
- peut se compliquer de furonculose ou rester très discrète
- chat : peut s’accompagner d’une séborrhée généralisée
Diagnostic différentiel de l’acné
- démodécie
- folliculite
- plaque inflammatoire
- debut d’une pyodermite juvénile
- dermatophytose
Traitement de l’acné
- Chien : souvent amélioration/guérison spontanée à l’âge adulte
- antibiothérapie systémique
- soins topiques
- antiseptique local
- traiter causes favorisantes
Animaux touchés par la pododermatite
Souvent animal vieillissant
Causes de la pododermatite
- souvent due à la pénétration traumatique dans le derme de fragments de poils
- poids excessif
- microtraumatismes
- hypersensibilités
- dysendocrinies
- dermatites de contact
Tableau clinique de la pododermatite
Lésions pyogranulomateuses voire pseudokystes chroniques, jusqu’à 3-5 cm de diamètre
Diagnostic différentiel de la pododermatite
Métastases digitées des processus tumoraux au moins en début d’évolution
Traitement de la pododermatite
Correction des facteurs favorisants permet un contrôle satisfaisant
Affections possibles des sacs anaux
- engorgement
- infection
- abcès
- fistule
Souvent unilatéral
Facteurs favorisants les affections des sacs anaux
- diarrhées
- obstruction par malformation ou irritation par des cestodes
Animaux les plus touchés par les fistules périanales
Animaux âgés
Races prédisposées : BA (80%), setters…
Lésions lors de fistules périanales
Fistules sur 360° autour de l’anus, isolées ou multiples
Traitement lors de fistules périanales
Traitement très difficile (chronique) : antibiotiques et immunomodulateurs (cyclosporine)
Diagnostic différentiel des fistules périanales
Tumeurs
Symptômes communs à toutes les affections des sacs anaux (pyodermites bactériennes profondes en région anale)
- léchage/mordillement
- signe du traîneau : évacuation des sécrétions des sacs anaux
- mouvements en cercle avant de se coucher
- agressivité
- difficultés de défécation
- forte odeur
- hémorragies anales
Animaux touchés par les abcès sous cutanés
Chat mâle entier, qui sort, de bat
Cause de l’abcès sous cutané
- AP transmis lors de morsure (chat : pasteurelles)
- corps étrangers (staph, strepto)
Tableau clinique des abcès sous cutanés
- localisations : face, cou, base de la queue, membres…
- lésion fermée dans l’hypoderme avec une coque fibreuse qui peut finir par se déverser
Pronostic de l’abcès sous cutané
Récidives !
Castration diminue de 80 %
Traitement des abcès sous cutanés
- chirurgie
- parage
- flushing
- antibiothérapie systémique
- si échec : traiter les causes —>
- immunosuppression (FeLV, FIV)
- autres agents (actinomycètes ou fongiques)
- mycoses
- carence en vitamine E
Animaux touchés par la pyodermite des points de pression
Grands animaux ++
Tableau clinique de la pyodermite des points de pression
- callosités au coude, sternum…
- callosités peuvent devenir de + en + dures et se fissurer —> entrée des bactéries = complication infectieuse —> pyodermite
Traitement de la pyodermite des points de pression
Conseil avant la pyodermite : vérifier le lieu de couchage (gros matelas évite les callosités) et mettre des émollients
Enlever chirurgicalement les callosités
Liste des pseudo-pyodermites = pyodermites stériles
- dermatite pyotraumatique vraie («hot spot»)
- cellulite juvénile = anasarcoïde juvénile
- panniculite nodulaire stérile
Animaux touchés par la dermatite pyotraumatique vraie
Races à pouls complets ou très denses —> bergers, Retrievers, st-Bernard…
Causes de la dermatite pyotraumatique vraie
traumas que l’animal s’inflige pour soulager une douleur/démangeaison (ectoparasitoses, allergies, otites externes …)
Facteurs favorisants :
- pelage dense
- humidité
- chaleur
- facteurs prurigineux
Tableau clinique de la dermatite pyotraumatique vraie
- survenue soudaine
- localisations postérieures : lombes, base de la queue, face latérale des cuisses
- prurit ++
- poils agglomérés par un exsudat
- alopécie
- après tonte : zone suintante, érosive +/- circulaire (bords assez nets), érythémateuse, parfois suppurée —> hot spot
Traitement de la dermatite pyotraumatique vraie
- tonte, antisepsie locale et corticothérapie locale
- PAS d’antibiotiques
- traiter les causes
Diagnostic différentiel de la dermatite pyotraumatique vraie
dermatite pyotraumatique Bactérienne
Animaux touchés par l’anasarcoïde juvénile
Chiots entre 1 et 3 mois Race pure (griffons, springer...)
Pathogénie de l’anasarcoïde juvénile
Réaction inflammatoire profonde suppurée stérile au début, mais peut se compliquer par bactéries
Tableau clinique de l’anasarcoïde juvénile
- évolution rapide
- œdème de la tête : faciès d’hippopotame, peau tendue enflammée et très remaniée avec pus, parfois anus et prépuce touchés
- chute des poils
- papules
- pustules
- croûtes
- ulcères
- fistules
- otite suppurée
- douleur
- parfois associée à Une pannicule stérile
- ganglions mandibulaires énormes
- fièvre/animal ne peut plus manger
Examens complémentaires en cas de suspicion d’anasarcoïde juvénile
- calque cutané
- cytologie : pyogranulomateux avec macrophage +++, parfois lymphocytes
Diagnostic différentiel de l’anasarcoïde juvénile
- pyodémodécie
- teigne inflammatoire
- otites
Pronostic de l’anasarcoïde juvénile
Bon mais il peut rester des cicatrices définitivement dépilées
Traitement de l’anasarcoïde juvénile
- corticothérapie a dose élevée locale ou systémique
- antibiothérapie complémentaire par sécurité (inutile le + souvent) —> cyclosporines
Animaux touchés par la paniculite nodulaire stériles
Chien»_space; chat
Jeune adulte
Teckel, caniche ++
Causes de la paniculite nodulaire stérile
Idiopathique ou associée à des disimmunités comme :
- atteinte du pancréas
- lupus
- polyarthrite
- maladies hépatique
- leishmaniose
Tableau clinique de la paniculite nodulaire stérile
- Reaction immunitaire suppurée fulgurante pyogranulomateuse du tissu adipeux sous cutané au niveau du cou, tronc, région périanale, racine des membres
- animaux en bon état, pas de douleur, absence de prurit
- adénomégalies, nodules SC (dans derme) durs puis fluctuants avec pus particulier : très collant, translucide, visqueux —> se percent —> croûtes —> cicatrices disgracieuses
Diagnostic différentiel de la paniculite nodulaire stérile
- abcès banals
- pyodermite juvénile
Traitement de la paniculite nodulaire stérile
- corticothérapie systémique à forte dose
- antibiothérapie pour traiter les surinfections (cyclosporine)
Animaux touchés par la dermatophilose
Surtout Équidés, régions chaudes et humides ++
Cause de la dermatophilose
L’actinomycète Dermatophilus Congolensis se développant sur des lésions
Causes favorisantes :
- humidité
- température
- malnutrition
- mauvaise hygiène
- espèce, race, individu
Tableau clinique de la dermatophilose
- Cv : croupe, dos, selle, garrot, face, encolure : lésions croûteuses
- extrémités (surtout des postérieurs) : œdème, douleur, boiterie
- zones de pigmentées : érythème marqué
- croûtes
- papules/pustules
- exsudation
- lésions sèches et zones alopéciques avec chronicité
- pas de prurit
- signes généraux chez les + atteints : prostration, amaigrissement, hyperthermie, adénopathie
Examens complémentaires en cas de suspicion de dermatophilose
- bactérioscopie
- histopathologie
- cultures
- immunofluorescence indirecte
Diagnostic différentiel de la dermatophilose
- dermatophytose
- folliculite bactérienne
- furonculose bactérienne
- pemphigus foliacé
- dermatoses répondant au zinc
- Bv : besnoitose, gale chorioptique, démodécie, peste bovine, lumpy skin disease, actinobacillose, photosensibilisations, parakératose héréditaire
- petits ruminants : echtyma contagieux, gales
Traitement de la dermatophilose
- traitement topique : enlever croûtes, lotions sur tout le corps jusqu’à guérison
- traitement systémique : association pénicilline-streptomycine (impératif dans les formes graves)