Psychotraumatisme Flashcards

1
Q

Définir le traumatisme psychologique.

A

Le traumatisme psychologique est “la transmission d’un choc psychologique exercé par un agent psychologique sur le psychisme, y provoquant des perturbations psychopathologiques transitoires ou définitives.” (Crocq, 2007)
C’est un choc psychologique important généralement lié à une situation où une personne a été confrontée à :
-la mort ou la menace de mort
-des blessures graves ou au péril de tels dommages
-des violences sexuelles ou au risque de telles agressions.

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2
Q

Que peut-on dire de l’épidémiologie des psycho traumatismes ?

A

Aujourd’hui, l’épidémiologie ne permet pas de mesurer l’ampleur de phénomène du trauma psychologique (fonction des méthode, type d’évènements, population, délai…)

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3
Q

Donner 3 évènements traumatogènes.

A

La personne peut :

  • avoir été sujet, témoin ou auteur de l’événement traumatisant
  • être concernée par l’évènement ou ses conséquences du fait de sa proximité émotionnelle avec la victime directe
  • avoir été confrontée de manière extrême ou répétée à des détails sordides sur des faits traumatisants
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4
Q

Décrire le trouble du stress post-traumatique décrit dans le DSM-5.

A

Le DSM-5 décrit le trouble du stress post-traumatique comme le fait que le sujet a été exposé à la mort ou à la menace de mort, aux blessures graves ou à la menace de telles blessures, à la violence sexuelle ou à la menace d’une telle violence, de l’une ou de plusieurs façons suivantes :

  • avoir été exposé directement à un ou des événements traumatiques
  • avoir été témoin direct du ou des événements survenus à d’autres
  • avoir appris qu’un ou des événements traumatiques sont survenus à un membre proche de la famille ou à un ami proche
  • avoir été exposé de façon répétée ou extrême aux détails aversifs du ou des événements traumatiques.
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5
Q

Quelles sont les caractéristiques de l’évènement traumatique ? Quel terme emploie-t-on avant que l’impact du trauma ait été constaté chez l’individu ?

A

L’évènement traumatique :
-constitue une menace pour la vie, l’intégrité physique et/ou mental
-produit une peur intense, un sentiment d’impuissance d’horreur, de honte
-remet en cause les valeurs essentielles de l’existence (sécurité, respect de la vie, paix, morale…)
Cet évènement traumatogène peut être le rappel d’un évènement ancien aux potentialités traumatogène : un stress important ou une situation rappelant directement ou symboliquement un incident ancien active les charges traumatiques d’un événement qui n’aurait pas produit de symptomatologie évidente au moment de son occurrence.
On emploie le terme de “potentiellement traumatique” avant que l’impact du trauma ait été constaté chez l’individu.

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6
Q

Décrire les 2 types d’évènement traumatique.

A
  • L’évènement majeur massif survient brusquement, massivement. Il est hors du commun, exceptionnellement grave. La situation happe l’individu dans un tourbillon de violence. (attentats terroristes)
  • L’accumulation d’évènements d’importance diverse peut être un épisode mineur qui fait passer la personne au-delà de son seuil de tolérance. Il s’additionne à une charge, comme une accumulation de facteurs stressants, parfois mineurs, prévisibles, répétitifs, ou à une série d’événements difficiles (violence conjugale)
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7
Q

Expliquer la typologie de Lenore Terr (1991) concernant les types de trauma.
Quel type de trauma y ajoute Salomon et Heide (1999) ?

A

La typologie de Lenore Terr (1991) différencie 2 types de trauma :
-Type 1 : évènement unique, limité dans le temps, présentant un commencement net et une fin claire, représentant généralement des événements soudains, inattendus et d’une durée limitée. (accidents, attentats…)
-Type 2 : événement à l’origine de trouble répétés, lorsqu’il a été présent constamment ou qu’il a menacé de se reproduire à tout instant durant une longue période ; habituellement de longue durée, répétitif, cumulatif, souvent infligé volontairement, par un être humain et pouvant davantage être anticipé par la victime. (abus physique/sexuel, torture…)
Salomon et Heide (1999) y ajoute un Type 3 : conséquences d’événements multiples, envahissants et violents débutant à un âge précoce et présent durant une longue période (maltraitance à enfant)

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8
Q

Comment Hermann classe-t-il les traumatismes ?

A

Hermann (1997) classe les traumatismes en 2 catégories :

  • trauma simple (=type 1) : suite à un événement ponctuel dans la vie du sujet
  • trauma complexe (types 2 et 3) : résultat d’une victimisation chronique où la victime est généralement captive pendant une longue période, sous le contrôle de l’auteur des actes traumatogènes et incapable de lui échapper.
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9
Q

Comment différencie-t-on le trauma direct du trauma indirect ?

A

On différencie le trauma direct du trauma indirect en fonction de la victime.

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10
Q

Qu’est-ce que le trauma direct ?

A

La victime souffre d’un trauma direct après avoir été confronté au sentiment de mort imminente, à l’horreur, au chaos. Elle peut avoir été victime-sujet (subit l’évènement), victime-acteur (facilite ou provoque (in)volontairement l’incidents par des actes (in)volontaires) ou victime-témoin (assiste de manière directe ou indirecte au déroulement d’un événement traumatique frappant un tiers ; se sent victime ou auteur et peut généralement contrôler sa propre activité pendant l’incident et souvent en mesure d’observer plusieurs rôles (agresseur, victime, sauveur) auxquels elle s’identifie ; peut éprouver une culpabilité post-traumatique avec un sentiment d’incapacité d’intervenir) de l’agression ou de la menace soudaine, ayant mis en danger sa vie, son intégrité physique ou mental ou celle d’autrui.
L’expérience de l’événement délétère est sensorielle (vu, entendu, senti) ou émotionnelle (frayeur, peur, angoisse ; qui peut être absent)

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11
Q

Expliciter ce qu’est le trauma indirect, ainsi que la notion d’onde de choc qui y est attachée.

A

Le trauma indirect est lorsque la situation est vécue par un tiers : la transmission du trauma se fait sans trauma direct. On peut présenter des troubles psychotraumatiques consécutifs au contact entretenu avec une personne ayant subit des trauma. Il y a une souffrance spécifique éprouvée, dans un cadre privé ou professionnel. Les personnes sont en relation étroite avec un sujet ou un groupe de sujets en détresse. Il y a une notion d’onde de choc :

  • la 1ere onde de choc = traumatisme secondaire : les personnes sont en contact direct avec les victimes en situation de crise (conjoint, famille…)
  • la 2eme onde de choc = trauma tertiaire ou vicariant : les intervenants de 2eme ligne en relation avec les victimes directes et de leurs proches en détresse. On observe une fatigue de compensassions (famille, amis, voisins, collègues, professionnels….)
  • la 3ème onde de choc = trauma quaternaire : les membres d’un groupe affectés ou perturbées par un événement majeur touchant un individu ou un ensemble d’individu appartenant à la même communauté (“je suis Charlie”).
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12
Q

Quelle est la définition de la victimisation secondaire .?

A

La victimisation secondaire est lorsque la victime d’un événement traumatisant est confronté à une réaction inadéquate à l’égard de son statut de victime (procédure judiciaire : sentiment d’incompréhension et sentiment d’être victime une 2nde fois)

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13
Q

Quelles sont les paramètres influençant le développement des syndromes psychotraumatiques ?

A

Les paramètres influençant le développement des syndromes psychotraumatiques sont

  • des variables liées à l’environnement comme : la sévérité d’un événement adverse, l’intensité et la gravité de l’événement, le degré d’exposition aux facteurs traumatisants, l’imprévisibilité et le caractère incontrôlable de l’événement, et l’avidité, la cruauté, la méchanceté, la lâcheté, l’égoïsme de l’homme (intentionnalité de l’auteur, refus de porter secours)
  • des variables liées à l’individu avec : le genre, la personnalité, les ATCD psychopathologiques du sujet, la vulnérabilité de résonnance (=résonnance empathique qui découle de la signification particulière que peut revêtir une situation pour un sujet particulier à un moment de son histoire), le niveau de préparation psychologique, le degré de responsabilité de la victime dans le déclenchement ou le déroulement de l’évènement, les conflits intrapsychiques présents lors de l’événement, les stratégies d’adaptation (coping), les conséquences positives de l’événements (avantages pernicieux) et les facteurs cognitifs (croyances de base, religieuses, l’attribution causale : auto-accusation=culpabilité secondaire)
  • des variables liées au milieu de répercutions avec : des réactions modulées par des facteurs contextuels et environnementaux (réseau social, aide pratique), le climat familial ou l’événement, la stabilité du milieu de vie, la capacité de soutien de l’entourage direct, la capacité du soutien des collègues et l’organisation professionnelle, la capacité du soutien de la communauté et le soin de santé mentale
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14
Q

Décrire les 2 conflits intrapsychiques existants.

A

Il existe 2 conflits intrapsychiques :
-Le conflit de conscience, où une personne peut-être tiraillée entre des sentiments différents, tels qu’assurer sa survie ou sa responsabilité à l’égard d’un tiers, en plein cœur du drame. Le sujet peut être pris dans un dilemme entre agir pour une noble cause et le respect de conviction personnelle.
-Le conflit de culpabilité correspond à une potentialisation du conflit de conscience lorsque la personne accompli une action inadmissible selon ses conviction morales ou éthiques et qu’elle a regretté ensuite, ou lorsqu’elle s’est abstenue d’intervenir dans une situation où elle était témoin d’acte immoraux.
Ces conflits intrapsychiques surviennent après l’événement, lorsque la personne, lorsque la personne rationalise.

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15
Q

Définir la résilience.

A

La résilience est :
-la capacité de bien fonctionner malgré le stress, l’anxiété, les situations défavorables
-la possibilité de surmonter, au moins partiellement, les conditions difficiles
-la capacité de se sortir vainqueur d’une épreuve qui aurait pu être traumatique, avec une force renouvelée
-la capacité d’une personne ou d’un groupe à continuer à bien se développer, à continuer à se projeter dans l’avenir, en dépit de l’événement déstabilisant, de conditions de vie difficiles, de trauma parfois sévères.
-la capacité à supporter un événement potentiellement délétère sans subir de grands dommages psychologiques
-l’aptitude à se remettre d’une expérience ayant provoqué un événement traumatique (=condition sine qua non). L’individu résilient présente donc la capacité à développer un mode d’aménager psychique autre que celui de la répétition traumatique invalidante, des altérations indélébiles de la personnalité et de l’inadaptation sociale. Cela ne signifie pas que l’individu ne souffre pas mais cette souffrance devient un moteur et déclenche une énergie vitale.
-recouvre tant la notion de résistance au choc et aux pression provoquées par un événement adverse que la capacité de réorganisation post-traumatique après la perte du fonctionnement initial.
La résilience n’est jamais absolue, totale, acquise une fois pour toute, elle varie selon les circonstances, la nature du traumatisme, les contextes et les étapes de la vie.

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16
Q

Que se passe-t-il pour les résilients ?

A

Les résilients ne reviennent pas à leur état d’origine mais s’en construisent un nouveau selon les circonstances et leur personnalité.

  • Conversation du mode de fonctionnement pré- traumatique : certains recouvrent une stabilité dans la continuité de leur histoire et conservent globalement leur structure psychique, leur identité et leur fonctionnement pré-traumatique, opérant uniquement quelques modestes réajustement de leur vision du monde et de leur valeurs personnelles
  • Rupture avec le mode de fonctionnement pré-traumatique et formation d’une nouvelle identité ou redéfinition des valeurs : d’autres sont en rupture avec leur mode de vie antérieure et se transforment en une nouvelle identité, redéfinissent leur valeur et se convertissent à des modèles de références renouvelés, allant parfois jusqu’à abandonner leur projet de vie et leur rôle antérieur
17
Q

Quels sont les facteurs de résilience ?

A

Les facteurs de résilience sont nombreux :

  • les ressources de l’individu : coping, compétences socio-émotionnelles, relation à soi (sentiment d’identité), ressources spirituelles, habilité à résoudre un problème, capacité à formuler des projets et la détermination à les atteindre
  • les ressources externes à l’individu : les ressources interpersonnelles, communautaires, organisationnelles
18
Q

Quelles sont les réactions face à un événement ?

A

Lors d’un événement adverse, l’individu peut présenter des réactions physiques, émotionnelles, cognitives et comportementales (de manière adaptée, dépassée ou pathologique). Ces 1eres réactions ne présagent pas de l’évolution mentales des victimes. Dès les 1ers jours/semaines, les troubles s’estompent et disparaissent spontanément ou la souffrance apparaît avec

  • des symptômes psychodramatique,
  • des désordres anxieux, dépressifs, comportementaux et psychosomatiques
  • des troubles de sommeil et des conduites alimentaires
19
Q

Quelles sont les 2 moments réactionnels face à une situation potentiellement traumatique.

A

Face à une situation potentiellement traumatique, il y a 2 moments réactionnels :

  • la phase aigüe
  • la phase à long terme
20
Q

Qu’est-ce que la phase aigüe ?

A

La phase aigüe correspond aux réactions immédiates qui correspondent à l’ensemble des réactions manifestées par les victimes dès l’apparition du danger et durant une période n’excédant pas 2 à 3 jours après la disparition du danger. Elle peut être :

  • normal et adaptatif
  • dépassé
  • pathologique
21
Q

Expliquer la notion de stress normal et adaptatif.

A

La notion de stress normal et adaptatif est l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mise en oeuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné. C’est le changement brutal dans les habitudes d’une personne, jusque là bien équilibrée, qui est susceptible de déclencher un bouleversement dans sa structure psychique et même somatique. Les réactions de stress adaptées se font en 4 étapes :
-phase d’alarme : mobilisation de moyens de défense, stress (réactions physiques et psychiques)
-phase de résistance : menace persistante, reconstitution des réserve énergétiques, maintien de la défense, disparition des 1ers signes physiques d’alarme, adaptation du corps (habituation)
-phase d’épuisement : effondrement des défenses apparition de symptômes
-phase de récupération : gestion de la situation (tension diminuée, reconstitution des réserves énergétiques, restauration de l’énergie psychique)
Généralement, ça ne débouche pas sur un syndrome psychotraumatique. Les réactions s’avèrent brèves et dépourvues de séquelles.

22
Q

Qu’est-ce que la queue du stress ?

A

La queue du stress souligne qu’il arrive que les réactions qui accompagnent le stress normal et adaptatif ne s’interrompent pas immédiatement une fois le danger écarté, mais s’éteignent progressivement au cours des heures voire des jours suivants.
Généralement, ça ne débouche pas sur un syndrome psychotraumatique. Les réactions s’avèrent brèves et dépourvues de séquelles.

23
Q

Définir les décharges différées du stress.

A

Les décharges différées du stress correspondent à l’évacuation de tensions par activation neurovégétative, libération d’émotion et/ou d’explosion de mouvement lorsque la sécurité est retrouvée et que la victime n’a pas pu réaliser les mouvements lors de l’événements critiques. Ces décharges apparaissent dans les quelques heures suivant l’événements stressant et durent le plus souvent de quelques minutes à quelques heures.
Généralement, ça ne débouche pas sur un syndrome psychotraumatique. Les réactions s’avèrent brèves et dépourvues de séquelles.

24
Q

Qu’est-ce que les réactions de stress dépassé ?

A

Les réactions de stress dépassé correspondent à un stress qui n’est pas adaptatif. Les victimes sont submergées par leur émotion (=envahissement émotionnel) et la gamme d’éléments pris en considération se restreint jusqu’à éluder des informations essentielles, ce qui conduit les individus à prendre des décisions inadaptées et à adopter des comportements inappropriés.
Il y a 3 modes réactionnels de stress dépassé :
-l’hypo-réaction
-l’hyper-réaction
-la réaction apparemment normale

25
Q

Qu’est-ce que l’hyperactivité neurovégétative ?

A

L’hyperactivité neurovégétative peut donner l’impression d’être proche de l’évanouissement, frs pâleurs, des vertiges, des tremblements, des sueurs, des frissons, des bouffées de chaleurs… C’est le meilleur indice prédictif d’un syndrome pychotraumatique à plus long terme

26
Q

Qu’est-ce que l’hypo-réaction ?

A

L’hypo-réaction est un des 3 modes réactionnels de stress dépassé qui correspond aux personnes saisies d’effroi et engendre souvent une immobilité pétrifiée et stuporeuse, l’angoisse surgissant souvent dans l’après-coup, le moment d’effroi passé. L’état de choc se caractérise par :

  • une stupéfaction cognitive
  • une stupeur affective
  • une sidération physique
  • une prostration
  • une hébétude
  • une confusion
  • un abattement
  • un mutisme
  • un replis sur soi
  • un syndrome catatonique ou accès mélancolique
27
Q

Qu’est-ce que l’hyper-réaction ?

A

L’hyper-réaction est un des 3 modes réactionnels de stress dépassé qui correspond à une expression bruyante des émotions de peur, anxiété, tristesse, dégoût, culpabilité, voire d’euphorie agitée à un comportement fébrile. Ce torrent d’émotion peut s’accompagner de comportements inadaptés à la situation voire pathologiques, comme une agitation désordonnée, des propos incohérents, une fuite panique, un délire, une hallucination, un accès maniaque ou une sérénité inappropriée.

28
Q

Qu’est-ce que la réaction apparemment normal ?

A

La réaction apparemment normal est un des 3 modes réactionnels de stress dépassé qui correspond aux victimes qui contrôlent ou refoulent leur émotion. Elles se comportent clement, posément, normalement en apparence. Elles évacuent le drame, se plient docilement aux ordres, portent spontanément secours à autrui, se livrent à leur activité habituellement mais de manière mécanique, comme des automates, souvent silencieusement. Leurs gestes sont parfois saccadés et répétitifs et leur visage sans expression. Dans les cas extrêmes, les gestes sont inutiles voire inadaptés à la situation. Les victimes gardent généralement peu de souvenirs de cette période critique péri-traumatique.

29
Q

Quelles sont les 3 caractéristiques des réactions de stress dépassé ?

A

Les réactions de stress dépassé sont principalement marquées par :

  • une hyperactivation neurovégétative
  • une détresse péri-traumatique
  • des symptômes dissociatifs
30
Q

Définir la détresse péri-traumatique.

A

La détresse péri-traumatique correspond à la perception de menace vitale et à des émotions dysphorique intenses telles qu’un vécu d’impuissance et de sentiment de perte de contrôle, horreur, terreur et peur pour soi ou pour la sécurité d’autrui, sentiment de culpabilité et de honte, impression de solitude et d’abandon, tristesse, chagrin, frustration, colère… Les sentiments d’impuissance, de défaite mentale et la résignation sont les vécus les plus pathogènes et les plus préjudiciables pour l’évolution post-traumatique des victimes. Longtemps après l’événement, la victime peut se montrer inhibées et sans initiative comme si elle restait dépossédée de ses capacité de décision et d’action.

31
Q

Donner la définition de la dissociation selon Janet.

A

La dissociation est un moyen de défense contre le débordement provoqué par une expérience traumatique (Janet, 1880)

32
Q

Définir les symptômes dissociatifs.

A

Les symptômes dissociatifs sont :

  • l’amnésie dissociatives : déficience réversible pdt 1 ou plusieurs épisodes durant lesquels le sujet présente une incapacité à évoquer des souvenirs personnels importants, habituellement traumatique ou stressant, récent. Il y en a 5 types : amnésie lacunaire, amnésie sélective, amnésie généralisée, amnésie continue, amnésie systématisée.
  • la stupeur dissociative : diminution ou absence de mouvements volontaires et de réactivités à des stimulus externes d’origine psychologique (aucun éléments somatique)
  • des troubles somatofores dissociatifs de dépersonnalisation : la personne n’a plus le sens d’elle-même et n’a aucun contrôle sur la situation suite à un stress intense ou prolongé. C’est un mécanisme de protection contre une anxiété.
  • la déréalisation : la personne a un sentiment de détachement de l’environnement par rapport aux autres.
  • des actions automatiques
  • des distortions temporelles
33
Q

Quels sont les symptômes spécifiquement liés au trauma ?

A

Les symptômes intrusifs de l’événement traumatique sont une manifestation pathognomique du PTSD : la victime a l’impression d’être ramenée dans le passé, on parle de reviviscences qui sont vécues comme réelles et actuelles, survenant spontanément et s’imposant en dépit de la volonté du sujet qui tente de les rejeter. Ce syndrome de répétition présente 7 symptômes différents :

  • les flashback ou retours en arrière
  • les souvenirs répétitifs envahissants
  • les ruminations mentales sur la signification et les conséquences de l’événement traumatisant.
  • les cauchemars relatifs à l’incident critique= réminiscences nocturnes= cauchemars de répétition
  • impression qu’un événement pourrait se renouveler
  • phénomène moteur élémentaire surgissant de manière spontanée avec un stimulus qui rappelle l’événement
  • conduites de répétitions : besoin compulsif de raconte l’événement et attirance des spectacles violents