Addictions aux substances psychoactives Flashcards
Définir la toxicomanie selon l’OMS.
Selon l’OMS (1974), la toxicomanie est “l’état psychique résultant de l’interaction entre un organisme vivant et une substance, se caractérisant par d’autres réactions qui comprennent toujours une pulsion à prendre une drogue de façon continue ou périodique afin de retrouver ses effets psychiques et quelques fois éviter le malaise de la privation”
Définir la dépendance psychologique.
La dépendance psychologique est un besoin de consommer de façon périodique ou continue dans le but de se procurer du plaisir et d’annuler les tensions.
Définir la dépendance physique.
La dépendance physique correspond à la nécessité pour l’organisme d’avoir recours à la consommation de drogues afin d’éviter les symptômes physiques du manque.
Définir la tolérance.
La tolérance est l’accoutumance de l’organisme à l’absorption d’une drogue, ayant comme résultat d’en diminuer les effets.
Expliquer l’évolution des concepts en matière de toxicomanie selon Angel.
Angel (2000) souligne l’évolution des concepts en matière de toxicomanie :
- le modèle moral ou religieux (avant 1975) voit la substance comme le moyen d’accéder aux divinités et en excès comme un crime.
- le modèle monovarié (1785-1857) pense que le produit est la seule cause de dépendance
- le modèle bivarié (1857-1960) y place l’individu et la substance
- le modèle trivarié ou biopsychosocial (après 1960) associe le produit, la personne et le contexte socioculturel.
Selon quels critères peut-on classer les substances psychoactives ?
Les SPA peuvent être classées selon
- le statut légal : substances licites ou illicites
- les effets recherchés par l’individu :
- la classification en 5 groupes de Lewin (1924) : effet euphorisant, excitant, hallucinogène, enivrant, somnifère
- la classification en 3 groupes de Richard : psycholeptiques, psychostimulants, psychoanaleptiques.
Quelles sont les fonctions des SPA ?
Les fonctions des SPA varient au fil du temps :
-la recherche de plaisir de sensation (consommation récréative)
-la recherche d’automédication
Il y a souvent un rapport avec la régulation émotionnelle. La consommation vient moduler la réponse émotionnelle pour augmenter ou maintenir les émotions (+) et diminuer les émotions (-).
La fonction identitaire est une forme d’inscription sociale (influence des pairs)
Décrire le processus de l’émergence de la dépendance.
Le processus de l’émergence de la dépendance se fait en 3 étapes :
- la phase de préparation participe à la délimitation de la conduite addictive (élaboration de croyances et représentations)
- la phase d’initiation et de consommation correspond à la consommation (rencontre avec le produit, 1ere phase comportementale)
- la phase d’installation et de maintenance : usage du produit, facteurs de personnalilté, psychologiques et environnementaux.
Quelles sont les 4 grandes catégories d’utilisateur de substances ?
L’OFDT classe 4 grandes catégories d’utilisateur de substances :
- les expérimentateurs : au moins une fois dans leur vie
- les occasionnels : au moins une fois dans l’année
- les réguliers : de façon quotidienne ou quasi quotidienne
- les consommateurs à problème : problème d’abus ou de dépendance
Décrire l’abus d’une substance selon le DSM4
L’abus d’une substance (DSM4) :
- l’utilisation inadéquate de la substance : altération du fonctionnement, souffrance clinique significative
- au moins une des manifestations dans les 12 deniers mois : incapacité de remplir des obligations majeures, utilisation répétée dans des situations où cela peut être dangereux, problèmes judiciaires, utilisation malgré des problèmes interpersonnels ou sociaux
Expliciter la dépendance à une substance selon le DSM4.
La dépendance à une substance (DSM4) :
- l’utilisation inadéquate de la substance : altération du fonctionnement, souffrance clinique significative
- au moins 3 des manifestations dans les 12 derniers mois : la tolérance, le syndrome de sevrage à l’arrêt, la consommation régulière ou en quantité important, incapacité à contrôler ou diminuer la consommation, beaucoup de temps à se procurer la substance, à la consommation, à se remettre de ses effets, la persistance de la consommation malgré les conséquences néfastes physiques et psychologiques évidentes, la diminution ou abandon d’activité sociale, professionnelle ou de loisir au profil de l’utilisation de la substance
De quoi parle le DSM5 ?
Le DSM5 parle de trouble de l’utilisation de la substance :
- sans critère de problèmes légaux récurrents
- avec un critère de fort désir ou besoin d’utiliser la substance
- seuil diagnostic fixé à 2 ou plus critères
- en basant la sévérité des troubles sur le nombre de critères rencontrés : trouble léger (2-3), trouble modéré (4-5), trouble sévère (6 et +)
Décrire les 6 critères de Goodman (1990).
Les critères de Goodman (1990) :
A. impossibilité de résister aux impulsions à réaliser un certain type de comportement
B. sensation croissante de tension précédent immédiatement le début du comportement
C. plaisir ou soulagement pendant la durée du comportement
D. sensation de perte de contrôle pendant le comportement
E. présence d’au moins 5 critères :
-préoccupation fréquente à propos du comportement ou de sa préparation
-intensité et durée des épisodes plus importants que prévues initialement
-tentatives répétées pour diminuer, contrôler ou abandonner le comportement
-temps important considéré à préparer les épisodes de consommation
-survenue fréquente des épisodes lorsque le sujet doit accomplir des obligations professionnelles, scolaires, familiales ou sociales
-activités sociales, récréatives ou professionnelles sacrifiées du fait du comportement
-maintien du comportement bien que le sujet sache qu’il cause ou aggrave ses difficultés sociales, familiales ou psychologiques
tolérance marquée
-agitation ou irritabilité en cas d’impossibilité de s’adonner au comportement
F. certains des éléments ou syndromes ont duré plus d’un mois et se sont répétés.
Donner la définition de l’addiction selon Goodman.
Goodman définit l’addiction comme “un processus dans lequel est réalisé un comportement qui peut avoir pour fonction de procurer du plaisir et de soulager un malaise interne et qui se caractérise par l’échec répété de son contrôle et sa persistance en dépit des conséquence (-)”.
Qu’apporte l’approche neuronale dans l’addiction ?
L’approche neuronale voit 4 grands circuits neurobiologiques majeurs dans l’addiction : le circuit de la récompense, le circuit de la motivation, le circuit de la mémoire et le circuit du contrôle inhibiteur.
Sans addiction, la motivation à faire l’action dépend de la récompense associée au comportement, que l’on va rechercher en mémoire. Le contrôle cortical module la motivation en fonction de la situation.
Avec addiction, la prise répétée renforce la valeur du produit, la motivation (survalorisation du produit) mène à un envahissement des circuits de la mémoire, une déconnexion partielle du circuit inhibiteur et un besoin obsédant de la substance ce qui mène à un comportement compulsif.