Hallucination : entre phénoménologie et psychopathologie cognitive Flashcards
Qu’est-ce qu’une hallucination ?
Les hallucinations sont des perceptions sans objets vécus par le sujet comme véridique alors même qu’aucun stimulus externes n’est présent. Elles sont immersives, involontaires et avec une absence d’insight (différentes des fausses perceptions). Elles ont un caractère transdiagnostique (pathologies organiques, neurodégénératives, ophtalmiques, psychiatriques…)
Décrire la phénoménologie des hallucinations.
Les hallucinations auditives sont les plus fréquentes, puis les visuelles. Il y a aussi les hallucinations tactiles avec des cénesthésies (organes internes). Les hallucinations olfactives et gustatives sont les plus rares.
Les hallucinations multi sensorielles sont prédominantes dans la schizophrénie à début précoce et indique la sévérité du trouble (+MA).
Le caractère émotionnel est important : le contenu des hallucinations auditives est majoritairement malveillant ; lien avec expériences traumatiques pdt l’enfance et une mauvaise appréciation de soi, impact des émotions sur les hallucinations et les erreurs de ttt cognitif.
Quelque soit l’hallucination, elle est incontrôlable, involontaire et intrusive.
Quels sont les 2 perspectives du modèle des hallucinations ?
- La perspective bottom-up : les hallucinations sont la conséquence de dysfonctionnements dans les toutes 1eres phases du ttt de l’information sensorielle : bruit neuronal, paradigme d’écoute dichotomique
- la perspective top-down : les hallucinations sont un gain d’imagerie ou une priorisation de l’imagerie mentale sur les sensations.
Expliquer le modèle préréflexif.
Le modèle préréflexif fait part du modèle d’agentivité de Frith (2000) : une forte compatibilité entre la prédiction et le feedback se traduit par un sentiment d’être à l’origine de l’action. Dans les hallucinations, il y a une forte compatibilité entre prévision de l’action et feedback même s’il n’y a pas de stimulus externe.
Décrire le modèle réflexif.
Le modèle réflexif souligne l’implication des processus conscients dans l’hallucination. Selon le modèle du contrôle de la source, les hallucinations sont souvent le résultat d’un déficit d’attribution de la source de l’expérience vécue. Selon le modèle de la suppression en mémoire, les hallucinations seraient des intrusions de fragments de souvenirs non pertinents dans le champ de la conscience. Cette intrusion est le résultat d’un déficit de suppression (inhibition) en mémoire (paradigme d’oubli dirigé).
Quelles sont les implications cliniques ?
L’évaluation clinique des hallucinations pourrait avoir lieu à travers :
- l’anamnèse : potentiels facteurs prédisposant, privation sensorielle, solitude…
- l’observation clinique : attentes de la personne, hypervigilance, agitation motrice, réponses émotionnelles inappropriées par rapport au contexte
- l’utilisation d’échelle d’hallucination : LSHS si la personne a un insight (ou à son entourage)