PSP2 - Psychophysiologie Flashcards
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Qu’est-ce que la neurotransmission ?
La neurotransmission est le mode de communication entre les neurones :
- Les différents comportements ou états mentaux sont générés par des neurones
- Les neurones sont des cellules nerveuses organisés en réseaux, qui communiquent les uns avec les autres pour s’échanger des informations
– Réflexes = circuits nerveux « simples » (mise en relation de 2 neurones uniquement)
– Comportement / pensée construite = circuits nerveux « élaborés » (mise en relation d’une série plus complexe et d’un nombre plus important de neurones)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Comment s’effectue la neurotransmission ?
(globalement)
La neurotransmission s’effectue par la transmission d’un influx nerveux (le potentiel d’action) par l’intermédiaire d’un médiateur chimique (le neurotransmetteur)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Comment se propage l’information au sein d’un neurone ?
Au sein d’un neurone, l’information se propage des dendrites vers les terminaisons sous forme d’un courant électrique nommé « potentiel d’action » (PA).
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelle est la charge électrique d’un neurone au repos et comment est répartie sa charge ?
Le neurone est chargé électriquement et il existe une différence de charge intérieure et extérieure :
- Extérieur de la cellule : charge positive
- Intérieur de la cellule : charge négative
- Le neurone au repos a une charge négative située entre - 60 et -70 Mv
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Qu’est-ce qu’un potentiel d’action ?
Un potentiel d’action correspond à une variation du potentiel membranaire du neurone (c’est-à-dire de la répartition des charges électriques de part et d’autre de sa membrane) comprenant :
- Une phase de dépolarisation (due à une entrée massive de sodium Na+)
- Une phase de repolarisation (due à une sortie de potassium K+)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quels sont les 4 états possibles du potentiel d’action ?
Il existe 4 états possibles du potentiel d’action :
- Le potentiel de repos
- La dépolarisation
- La repolarisation
- L’hyperpolarisation
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Qu’est-ce que le potentiel de repos d’un PA et quelle est sa charge électrique ?
Le potentiel de repos est un phénomène électrochimique au niveau membranaire de la cellule nerveuse et qui explique le fait que le neurone soit négativement chargé au repos.
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quel est le mécanisme de potentiel de repos d’un PA ?
Au niveau membranaire de la cellule nerveuse sont présents :
- 2 canaux ioniques (entre autres) fermés en l’absence de stimulation : les canaux sodiques : perméables au sodium (Na+)
et les canaux potassiques : perméables au potassium (K+)
- Une protéine transmembranaire qui elle reste ouverte en continu : la pompe sodium-potassium (Na+-K+)
Cette pompe utilise l’ATP (énergie cellulaire) pour faire sortir 3 ions sodium (Na+) issus du milieu intracellulaire, et faire rentrer 2 ions potassium (K+) issus du milieu extracellulaire
→ Puisqu’il y a plus de sorties d’ions positifs que d’entrées d’ions positifs, l’intérieur de la cellule reste négatif (en comparaison avec l’extérieur), ce qui justifie que le potentiel de repos soit négatif.
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quel est le mécanisme de dépolarisation d’un PA ?
Mécanisme de dépolarisation :
- À la réception d’un stimulus électrique, les canaux sodiques (qui sont voltage dépendants) s’ouvrent au niveau de la membrane ce qui provoque une entrée massive de sodium Na+ dans le neurone
- Les ions positifs de sodium entrent jusqu’à inversion de la polarité interne
La dépolarisation rend le neurone positivement chargé
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quel est le mécanisme de repolarisation d’un PA ?
Mécanisme de repolarisation :
L’entrée massive de sodium dans le neurone perturbe le gradient de concentration chimique :
- Les canaux sodiques se referment alors pour stopper l’entrée de sodium Na+
- Les canaux potassiques s’ouvrent à leur tour pour faire sortir du potassium K+
- Cette perte d’ions positifs contribue au retour du neurone à sa polarité initiale
La repolarisation fait revenir le neurone à une charge négative
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quel est le mécanisme d’hyperpolarisation d’un PA et quand intervient-il ?
Mécanisme d’hyperpolarisation :
En fin de repolarisation les canaux potassiques sont encore ouverts (et les canaux sodiques fermés)
- Sortie un peu trop importante de potassium K+ le temps que le canal sodique se referme
- Court laps de temps durant lequel la charge est plus négative avant retour à la normale
A l’hyperpolarisation, le neurone est légèrement + négatif qu’au repos
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Comment se propage l’information nerveuse à l’intérieur du neurone ?
Le potentiel d’action se propage dans le neurone via le mécanisme de conduction saltatoire :
- Le potentiel d’action est constamment régénéré lors de son déplacement au fil de l’axone
- Renouvellement le long de la gaine de myéline au niveau des nœuds de Ranvier
- L’objectif étant de maintenir l’information et de ne pas laisser le signal électrique s’atténuer
Conduction saltatoire = réactivation périodique du signal via les Nœuds de Ranvier
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Comment s’effectue la communication entre les neurones ?
La communication entre les neurones se fait par transmission synaptique :
- La transmission synaptique permet le passage d’information d’une cellule nerveuse à l’autre
- Le message électrique arrivant à la terminaison d’un axone est transmis au dendrite d’un autre neurone au niveau de la synapse
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Qu’est-ce qu’une synapse ?
La synapse est le point de rapprochement très serré entre l’axone d’un neurone (élément pré-synaptique) et le dendrite d’un autre neurone (élément post-synaptique)
→ La synapse est le lieu de conversion inter neuronal d’un potentiel d’action (déclenché dans le neurone présynaptique) en un signal (dans la cellule postsynaptique)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Que sont les neurotransmetteurs ?
Les neurotransmetteurs sont des molécules chimiques impliquées dans la transmission synaptique
Ils sont stockés au niveau de l’élément présynaptique dans des vésicules
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Comment se propage l’information d’un neurone à l’autre ?
Les neurones communiquent entre eux par transmission synaptique, qui est un processus électro-chimique impliquant les neurotransmetteurs
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quel est le mécanisme du processus de transmission synaptique et quelles sont ses 3 étapes ?
Mécanisme du processus de transmission synaptique :
L’arrivée du potentiel d’action dans l’espace pré-synaptique provoque la dépolarisation de la terminaison ce qui entraine l’ouverture des canaux calciques présents (sensibles au voltage)
1. L’entrée de calcium dans la terminaison pré-synaptique induit la fusion des vésicules contenant les neurotransmetteurs avec la membrane plasmique (exocytose)
2. Les neurotransmetteurs sont donc libérés dans la fente synaptique
3. Les neurotransmetteurs se lient alors aux récepteurs spécifiques de la membrane du neurone postsynaptique ce qui permet l’ouverture des canaux post-synaptiques
Au niveau de la synapse, le message est chimique et utilise les neurotransmetteurs. Au-delà de la synapse, le message reprend sa forme électrique
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quels sont les 2 types de réponses possibles du courant post synaptique et de quoi dépendent-elles ?
Le courant post synaptique engendrera l’un des 2 types de réponses possibles (en fonction de la nature du neurotransmetteur) :
- PPSE (potentiel post synaptique excitateur) : diffusion d’un message (ex : glutamate, acétylcholine)
- PPSI (potentiel post synaptique inhibiteur) : blocage d’un message (ex : glycine, GABA)
Ces potentiels synaptiques modifient l’excitabilité de la cellule post-synaptique
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelles sont les 2 types d’inactivation du neurotransmetteur une fois le message transmis ?
Le neurotransmetteur sera inactivé dans la fente synaptique dans un second temps :
- Soit par récupération (recapture par les terminaisons)
- Soit par dégradation (via les enzymes)
À partir de quoi et où sont synthétisés les neurotransmetteurs ?
Les neurotransmetteurs sont synthétisés à partir de précurseurs spécifiques et se fixent sur des récepteurs spécifiques, ce qui déclenche des effets particuliers
Chacun de ces NT est fabriqué par des noyaux cérébraux distincts (groupes de neurones) situés dans des zones différentes du cerveau
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelles sont les 4 grandes catégories de neurotransmetteurs ?
4 grandes catégories de neurotransmetteurs :
- monoamines (synthétisées à partir d’un acide aminé)
- acides aminés
- endorphines (molécules similaires aux opiacés)
- substances chimiques diverses
TD01 : NEUROTRANSMISSION
À quelle catégorie de neurotransmetteur appartient le GABA ?
(dérivé de l’acide glutamique qui lui est un acide aminé)
Le neurotransmetteur GABA appartient à la catégorie des monoamines (NT synthétisés à partir d’un acide aminé)
(dérivé de l’acide glutamique)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
À quelle catégorie de neurotransmetteur appartient la sérotonine ?
Le neurotransmetteur sérotonine appartient à la catégorie des monoamines (NT synthétisés à partir d’un acide aminé)
(dérivé du tryptophane)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
À quelle catégorie de neurotransmetteur appartient la dopamine ?
Le neurotransmetteur dopamine appartient à la catégorie des monoamines (NT synthétisés à partir d’un acide aminé)
(catécholamine dérivée de la tyrosine)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
À quelle catégorie de neurotransmetteur appartient l’acétylcholine ?
Le neurotransmetteur acétylcholine appartient à la catégorie des substances chimiques
(dérivé de l’acétyl-CoA)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelles sont les caractéristiques de la sérotonine ?
(synthétisation, récepteurs activés et inactivation)
Caractéristiques de la sérotonine :
- Synthétisation : Tryptophane (acide aminé précurseur) et ses enzymes
- Récepteurs activés : 5HT1 à 5HT7 (excitateurs ou inhibiteurs)
- Inactivation :
– Recapture par le transporteur SERT (ou 5HTT)
– Dégradation par l’enzyme monoamine oxydase
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Où est localisée la sérotonine dans le cerveau ?
La sérotonine dans le cerveau :
- Localisation des noyaux : Noyau du raphé (dans le tronc cérébral)
- Projection des neurones vers : le cortex, le thalamus, le cervelet
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelles sont les fonctions de la sérotonine ?
(7)
Fonctions de la sérotonine :
- Modulation des actions de la dopamine et de la noradrénaline (interaction des NT entre eux)
- Contrôle de la température corporelle et de l’activité motrice (notamment intestinale)
- Equilibre du cycle veille / sommeil via la mélatonine
- Régulation de l’appétit et du poids (fenfluramine = agoniste sérotonine -traitement obésité-)
- Equilibre du désir sexuel
- Contrôle de l’humeur, de l’impulsivité et de certains comportements d’agressivité
- Contrôle de certaines fonctions perceptives et cognitives
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelles sont les pathologie impliquant la sérotonine ?
(3)
Pathologies impliquant la sérotonine :
- Dépression
- Troubles anxieux
- Troubles Obsessionnels et Compulsifs (TOC), …
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelles sont les caractéristiques de la dopamine ?
(synthétisation, récepteurs activés et inactivation)
Caractéristiques de la dopamine :
- Synthétisation : Tyrosine (acide aminé précurseur) et d’autres enzymes
- Récepteurs activés : D1 à D5 (excitateurs ou inhibiteurs)
- Inactivation :
– Recapture par le transporteur DAT
– Dégradation par l’enzyme monoamine oxydase
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Où est localisée la dopamine dans le cerveau ?
La dopamine dans le cerveau :
- Localisation des noyaux : Substance noire et Aire tegmentale ventrale (dans l’hypothalamus)
- Projection des neurones vers : le cortex, le striatum, le système limbique
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelles sont les fonctions de la dopamine ?
(5)
Fonctions de la dopamine :
- Contrôle de l’activité motrice volontaire et fine
- Contrôle des voies liées au plaisir, à l’euphorie
- Contrôle la sensibilité à la récompense et la motivation
- Implication dans l’attention, l’apprentissage associatif et la mémoire
- Implication dans les comportements de compulsion et de persévérance
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelles sont les pathologies impliquant la dopamine ?
(4)
Pathologies impliquant la dopamine :
- Addiction
- Hyperactivité
- Troubles psychotiques
- Parkinson, …
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelles sont les caractéristiques de l’acétylcholine ?
(synthétisation, récepteurs activés et inactivation)
Caractéristiques de l’acétylcholine :
- Synthétisation : Acétyl-CoA
- Récepteurs activés : nicotiniques et muscariniques
- Inactivation : Dégradation par l’enzyme acétylcholinestérase (AChE)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Où est localisée l’acétylcholine dans le cerveau ?
L’acétylcholine dans le cerveau :
- Localisation des noyaux : Noyau septal médian, Noyau basal de Meynert, Noyau pédonculopontin
- Projection des neurones vers : l’hippocampe, l’amygdale, le striatum, le cortex, le thalamus
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelles sont les fonctions de l’acétylcholine ?
(5)
Fonctions de l’acétylcholine :
- Contrôle du Système Nerveux Parasympathique
- Contrôle de l’activité cardiaque, des vaisseaux sanguins, de la pression artérielle
- Régulation du sommeil paradoxal et implication dans le passage sommeil / éveil
- Contrôle de l’activité musculaire
- Implication dans l’apprentissage et la mémoire
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelle pathologie principale implique l’acétylcholine ?
La maladie d’Alzheimer implique l’acétylcholine
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Sur quels types de récepteurs chemosensibles agit la sérotonine ?
La sérotonine agit sur les récepteurs 5HT2 à SHT7 qui sont métabotropes
(sauf 5HT3 qui est ionotrope)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Sur quels types de récepteurs chemosensibles agit la dopamine?
La dopamine agit sur les récepteurs D1 à D5 qui sont métabotropes
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Sur quels types de récepteurs chemosensibles agit la l’acétylcholine ?
L’acétylcholine agit sur le récepteur muscarinique (métabotrope) et le récepteur nicotinique (ionotrope)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quels sont les 2 types de recepteurs chemo-sensibles ?
Il existe 2 types de récepteurs chemo-sensibles
- Les récepteurs ionotropes
- Les récepteurs métabotropes
TD01 : NEUROTRANSMISSION
À quoi sont directement couplés les récepteurs ionotropes ?
Les récepteurs ionotropes sont directement couplés à un canal ionique :
- La même structure assure la reconnaissance du neurotransmetteur et le passage des ions
- Ce couplage est dû à l’assemblage de protéines en un cylindre traversant la membrane
- Les récepteurs ionotropes sont généralement constitués de 4 à 5 sous-unités
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Citer 2 récepteurs ionotropes
Le canal ionique étant sélectif à un type d’ion, il existe plusieurs récepteurs ionotropes, dont :
- les récepteur ionotropes sodiques : sensibles au sodium (Na+)
- les récepteur ionotropes chloriques : sensibles au chlore (Cl-)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Qu’est-ce qui déclenche un Potentiel Post Synaptique Excitateur (PPSE) ?
Un PPSE est déclenché lors de la modification du potentiel membranaire du neurone par l’apport d’une charge positive entrainant une dépolarisation
Exemple : NT acétylcholine avec le récepteur ionotrope nicotinique qui est sodique (perméable au sodium Na +)
Le PPSE est favorable à la genèse d’un PA (il permet l’ouverture des canaux sodium sensibles)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Qu’est-ce qui déclenche un Potentiel Post Synaptique Inhibiteur (PPSI) ?
Un PPSI est déclenché lors de la modification du potentiel membranaire du neurone par l’apport d’une charge négative entrainant une polarisation
Exemple du NT GABA A avec le récepteur ionotrope chlorique (perméable au chlore Cl-)
Le PPSI est défavorable à la genèse d’un PA (il induit un silence neuronal)
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quel est le rôle de la sommation dans les PPSE et PPSI ?
Les neurones intègrent des centaines d’informations excitatrices sous forme de PPSE et inhibitrices sous forme de PPSI sur des périodes très brèves.
L’addition des effets de stimulations de même nature (= sommation) permet à chaque neurone d’émettre à son tour un signal en réponse sous forme de PA ou de ne rien émettre
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Quelles sont les 2 formes de sommation possibles et comment se distinguent-elles ?
Il existe 2 formes de sommations qui se déroulent simultanément :
- Sommation spatiale : stimuli différents et simultanés sur deux sites proches
- Sommation temporelle : stimulus similaire consécutif sur un même site
TD01 : NEUROTRANSMISSION
Sur quoi agissent les récepteurs métabotropes ?
Les récepteurs métabotropes agissent sur le métabolisme de la cellule
TD01 : NEUROTRANSMISSION
De quoi sont constitués les récepteurs métabotropes et à quoi sont-ils couplés ?
Les récepteurs métabotropes sont constitué d’une protéine et sont couplés à une seconde protéine G intracellulaire
Quel est le mécanisme de fonctionnement du récepteur métabotrope ?
Mécanisme de fonctionnement du récepteur métabotrope :
- La fixation du NT sur le récepteur métabotrope active la protéine G ainsi qu’une de ses sous-unités
- Cela active en réaction une protéine effectrice qui va cascader les réponses
Quels sont les 3 types de réponses possibles induites par la protéine effectrice d’un récepteur métabotrope ?
3 types de réponses possibles induites par la protéine effectrice :
- Activation de canaux ioniques (latence relativement courte)
- Activation de seconds messagers (latence plus longue)
- Activation des deux
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quelles sont les 3 grandes familles de psychotropes et leurs effets sur l’activité mentale ?
3 grandes familles de psychotropes :
- Psycholeptiques : calment l’activité mentale (4)
- Psychoanaleptiques : stimulent l’activité mentale (3)
- Psychodysleptiques : perturbent l’activité mentale (3)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quels sont les effets des psycholeptiques sur le mental ?
Les psycholeptiques sont des psychotropes calmants qui affaiblissent l’activité mentale
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quels sont les 4 types de psycholeptiques ?
Il existe 4 types de psycholeptiques :
- Hypnotiques
- Anxiolytiques
- Neuroleptiques
- Régulateurs de l’humeur
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quels sont les groupement chimiques impliqués dans les hypnotiques ?
(Psycholeptiques 1/4 : les hypnotiques)
Hypnotiques = barbituriques et non barbituriques
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
En quoi consistent les hypnotiques ?
(Psycholeptiques 1/4 : les hypnotiques)
Les hypnotiques, aussi appelés « nooleptiques » sont des médicaments capables d’abaisser le niveau de vigilance et d’induire le sommeil
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quels ont été les premiers hypnotiques et quels sont leurs effets négatifs ?
(Psycholeptiques 1/4 : les hypnotiques)
Les premiers hynotiques sont les barbituriques (début 20ème)
Ils ont un effet sur le SNC par sédation et anesthésie
Il s’agit d’une substance potentiellement dangereuse (induit le coma si ingéré en trop grande quantité, présente une toxicité potentialisable par l’alcool, et a une durée d’action longue)
(Psycholeptiques 1/4 : les hypnotiques)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
À quoi servent les barbituriques actuellement et par quoi ont-ils été remplacés ?
(Psycholeptiques 1/4 : les hypnotiques)
De nos jours, les barbituriques sont utilisés uniquement comme anesthésiants et dans le cadre de l’expérimentation animale.
Les hypnotiques les plus utilisés sont les non barbituriques (dès 1970) qui ont un effet similaire mais sont moins toxiques et ont une durée d’action plus courte
(Psycholeptiques 1/4 : les hypnotiques)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quels sont les 2 mécanismes d’action des barbituriques ?
(Psycholeptiques 1/4 : les hypnotiques)
Les barbituriques sont des co-agonistes du système GABAergique et des modulateurs activateurs allostériques
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
En quoi les barbituriques sont des co-agonistes du système GABAergique ?
(Psycholeptiques 1/4 : les hypnotiques)
Les barbituriques sont des co-agonistes du système GABAergique :
- Ils agissent en se fixant sur les récepteurs GABA A (pas directement sur le site de fixation mais plutôt sur la sous-unité A1 du récepteur) ce qui renforce l’activité du GABA dans le cerveau
- Fonctionnement similaire aux benzodiazépines
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
En quoi les barbituriques sont des modulateurs activateurs allostériques ?
(Psycholeptiques 1/4 : les hypnotiques)
Les barbituriques sont des modulateurs activateurs allostériques :
- Modulateur = modifie l’action
- Activateur = active (vs inhibe)
- Allostérique = induction d’un changement de conformation
→ Il s’agit d’une molécule qui se fixe sur les récepteurs, en modifie la consommation, ce qui potentialise l’effet du neurotransmetteur sur son récepteur et produit une réponse physiologique accrue
(Psycholeptiques 1/4 : les hypnotiques)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quels sont les groupement chimiques impliqués dans les anxiolytiques ?
(Psycholeptiques 2/4 : les anxiolytiques)
Anxiolytiques = benzodiazépines, etc.
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
En quoi consistent les anxiolytiques ?
(Psycholeptiques 2/4 : les anxiolytiques)
Les anxiolytiques, aussi appelés « tranquillisants mineurs », sont des médicaments ayant pour cible privilégiée l’anxiété et la tension émotionnelle
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quels sont les principaux anxiolytiques ?
(Psycholeptiques 2/4 : les anxiolytiques)
Les benzodiazépines sont les anxiolytiques les plus largement prescrits, et optimaux à court terme (un traitement prolongé peut créer une dépendance)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quels sont les groupement chimiques impliqués dans les neuroleptiques ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
Neuroleptiques = phénothiazines, réserpiniques, butyrophénones, benzamides, etc.
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
En quoi consistent les neuroleptiques ?
Neuroleptique = Antipsychotique
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
Les neuroleptiques, aussi appelés « antipsychotiques » sont des médicaments visant à traiter les psychoses, en particulier la schizophrénie
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
De quoi découlerait la schizophrénie ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
La schizophrénie découlerait d’un hyperfonctionnement dopaminergique dans la voie mésolimbique (zone hyperactivée dans la schizophrénie)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
À quoi peut-on opposer les antipsychotiques ?
Antipsychotique = Neuroleptique
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
On peut opposer les antipsychotiques aux prépsychotiques (amphétamines, cocaïne, antiparkinsonien, etc.) qui eux peuvent augmenter de façon artificielle l’activité dopaminergique et ainsi entrainer chez des personnes a priori saines des délires et hallucinations (= pharmacopsychose)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quel est le mécanisme d’action des neuroleptiques ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
Les neuroleptiques sont des antagonistes compétitifs de la dopamine
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
En quoi les neuroleptiques sont des antagonistes compétitifs de la dopamine ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
Les neuroleptiques sont des antagonistes compétitifs de la dopamine :
- Dopamine toujours hyperactivée
- Fixation sur le récepteur et blocage du récepteur D2 du neurone post-synaptique
- Ce blocage empêche la dopamine d’activer les récepteurs, et permet donc de réduire les symptômes positifs
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quels sont les 4 types d’effets secondaires des neuroleptiques ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
Les neuroleptiques se fixent dans plusieurs régions, impliquant des effets secondaires :
- Effets neurologiques (extra-pyramidaux) : syndrome parkinsonien (akinésie, hypertonie, tremblement) et dyskinésie
- Effets végétatifs : Sècheresse de la bouche, troubles digestifs, troubles cardiovasculaires
- Effets métaboliques et endocriniens : Prise de poids, hypersécrétion de prolactine (chute de la libido, perturbation du cycle menstruel, synthèse de lait pour les femmes, développement de la poitrine pour les hommes), trouble de la régulation thermique (syndrome malin)
- Effets psychiques : État dépressif, aggravation des symptômes négatifs (ex : perte de motivation, émoussement émotionnel, troubles cognitifs)
→ Ces effets secondaires des neuroleptiques viennent de différents systèmes dopaminergiques
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quelles sont les 3 voies d’action des neuroleptiques ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
3 voies d’action des neuroleptiques :
- Voie méso-corticale
- Voie nigrostriatale
- Voie tubéro-infundibulaire
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quelle est l’hypothèse de la schizophrénie au niveau méso-cortical ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
Au niveau méso-cortical, l’hypothèse est que la schizophrénie induise un hypofonctionnement dopaminergique
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quel est le mécanisme d’action des neuroleptiques dans la voie méso-corticale ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
Mécanisme d’action des neuroleptiques dans la voie méso-corticale :
Le Cortex PréFrontal (CPF) est impliqué dans les fonctions cognitives (inhibition, mémoire de travail, flexibilité mentale) et affectives (adaptation du comportement social et émotionnel)
- Schizophrénie = pas assez de dopamine dans le cortex préfrontal
- La dopamine étant d’autant plus restreinte par l’action des neuroleptiques, les symptômes négatifs peuvent alors être aggravés
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quel type d’effet secondaire induit l’action des neuroleptiques dans la voie mésolimbique ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
L’action des neuroleptiques dans la voie mésolimbique induit des effets secondaires psychiques (aggravation de symptômes négatifs : démotivation, émoussement émotionnel, troubles cognitifs, …)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quelle est l’hypothèse de la schizophrénie au niveau nigrostriatal ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
Au niveau nigrostriatal, l’hypothèse est que la schizophrénie n’induise pas de perturbation (fonctionnement dopaminergique normal)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quel est le mécanisme d’action des neuroleptiques dans la voie nigrostriatale ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
Mécanisme d’action des neuroleptiques dans la voie nigrostriatale :
La voie nigrostriatale passe par le système des ganglions de la base (striatum, substance noire compacte, globus pallidus, putamen, noyau sous-thalamique)
- Présence de récepteurs D2 au niveau du striatum, responsables de l’initiation des automatismes moteurs (acquisition et stockage de la mémoire liée à l’exécution de routines motrices sans nécessité d’attention (conduite, sport, instrument, …)
- La dopamine étant restreinte par l’action des neuroleptiques, des symptômes moteurs peuvent apparaitre
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quel type d’effet secondaire induit l’action des neuroleptiques dans la voie nigrostiatale ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
L’action des neuroleptiques dans la voie nigrostriatale induit l’apparition d’effets secondaires neurologiques de type moteur (ex : syndrome parkinsonien)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quelle est l’hypothèse de la schizophrénie au niveau tubéro-infundibulaire ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
Au niveau tubéro-infundibulaire, l’hypothèse est que la schizophrénie n’induise pas de perturbation (fonctionnement dopaminergique normal)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quel est le mécanisme d’action des neuroleptiques dans la voie tubéro-infundibulaire ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
Mécanisme d’action des neuroleptiques dans la voie tubéro-infundibulaire :
L’hypothalamus et l’hypophyse sont impliqués dans la synthèse d’un grand nombre d’hormones (contrôle de toutes les glandes endocrines), et notamment la prolactine via l’hypophyse
- La dopamine exerce un effet inhibiteur puissant sur la libération de prolactine via les récepteurs D2 (hyperpolarisation chronique des cellules hypophysaires qui la fabriquent)
- Le blocage des récepteurs D2 de l’hypophyse par l’action des neuroleptiques lève cette inhibition et libère alors la prolactine
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quel type d’effet secondaire induit l’action des neuroleptiques dans la voie tubéro-infundibulaire ?
(Psycholeptiques 3/4 : les neuroleptiques)
L’action des neuroleptiques dans la voie tubéro-infundibulaire induit l’apparition d’effets secondaires métaboliques et endocriniens (chute de la libido, perturbation du cycle menstruel, synthèse de lait pour les femmes, développement de la poitrine pour les hommes)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quels sont les groupement chimiques impliqués dans les régulateurs de l’humeur ?
(Psycholeptiques 4/4 : les régulateurs de l’humeur)
Régulateurs de l’humeur = sels de lithium
(Psycholeptiques 4/4 : les régulateurs de l’humeur)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
En quoi consistent les régulateurs de l’humeur ?
(Psycholeptiques 4/4 : les régulateurs de l’humeur)
Les régulateurs de l’humeur, aussi appelés « thymorégulateurs » sont des médicaments visant à traiter le trouble bipolaire ou unipolaire
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quel est le principal représentant des régulateurs de l’humeur ?
(Psycholeptiques 4/4 : les régulateurs de l’humeur)
Le principal représentant des régulateurs de l’humeur est le lithium (Li) agissant sur tous les dérèglements cycliques de l’humeur
Son action est préventive (et non curative) ce qui en fait un traitement de longue durée
Le lithium a une action en phase maniaque mais pas en phase dépressive (ni stable)
TD03 : LES PSYCHOLEPTIQUES
Quelles sont les 3 principales théories sur les interactions du Lithium avec les récepteurs ?
Mécanisme d’action du Lithium non identifié à ce jour
(Psycholeptiques 4/4 : les régulateurs de l’humeur)
3 théories des interactions du Lithium avec les récepteurs :
- Le lithium **interagirait avec des seconds messagers **(IP3 notamment) et modulerait éventuellement les taux de calcium intra-cellulaires
- Le lithium influencerait l’équilibre de neurotransmetteurs tels que la sérotonine ou la noradrénaline
- Le lithium influencerait la production de facteurs neurotrophiques (favorisation ou diminution de synapses, connexions, …) tels que le BDNF
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quels sont les effets des psychoanaleptiques sur le mental ?
Les psychoanaleptiques sont des psychotropes stimulants qui augmentent l’activité mentale
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quels sont les 3 types de psychoanaleptiques ?
3 types de psychoanaleptiques :
- Stimulants de la vigilance
- Antidépresseurs
- Autres stimulants
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quels sont les groupements chimiques des stimulants de la vigilance ?
(Psychoanaleptiques 1/3 : les stimulants de la vigilance)
Stimulants de la vigilance = amphétamines, etc.
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
En quoi consistent les stimulants de la vigilance ?
Stimulant de la vigilance = Nooanaleptique
(Psychoanaleptiques 1/3 : les stimulants de la vigilance)
Les stimulants de la vigilance, aussi appelés « nooanaleptiques » sont des médicaments capables d’augmenter la vigilance
Ils sont indiqués pour les cas de narcolepsie et de TDAH notamment
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quels sont les principaux effets des stimulants de la vigilance ?
(Psychoanaleptiques 1/3 : les stimulants de la vigilance)
Les stimulants de la vigilance vont combattre la fatigue, diminuer / supprimer le sommeil, provoquer une euphorie (bien-être), stimuler l’activité intellectuelle et ont des effets anorexigènes (réduction de l’appétit)
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quels ont été les premiers stimulants de la vigilance découverts ?
(Psychoanaleptiques 1/3 : les stimulants de la vigilance)
Les amphétamines ont été les premiers stimulant de la vigilance découverts :
- Ils peuvent être prescrits pour la perte de poids, le boost intellectuel chez les étudiants lors des périodes d’examens, les troubles du sommeil, la dépression
- Ils étaient utilisés par les soldats de la 2ème guerre mondiale pour rester éveillé
- L’utilisation prolongée d’amphétamines entraine une dépendance avec à terme une dépression réactionnelle ou une pharmacopsychose induite par la prise d’amphétamines
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quel est l’autre stimulant de la vigilance découvert plus récemment ?
(Psychoanaleptiques 1/3 : les stimulants de la vigilance)
Le méthylphénidate (Ritaline®) a été découvert en 1996. Ses effets sont moins toxiques et sa durée d’action plus courte :
- Il est préconisé pour les troubles de déficit attentionnel et d’hyperactivité.
- Ces dernières années, sa consommation a augmenté et son utilisation a été détournée comme stupéfiant (« kiddy coke »)
- Bien que ses effets secondaires soient plus légers par rapport aux amphétamines, il provoque également un phénomène de dépendance, ainsi qu’un trouble du sommeil et de l’appétit
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quel est le mécanisme d’action des stimulants de la vigilance ?
(Psychoanaleptiques 1/3 : les stimulants de la vigilance)
Les amphétamines sont des agonistes du système dopaminergique (voire noradrénergique)
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
En quoi les amphétamines sont des agonistes du système dopaminergique ?
(Psychoanaleptiques 1/3 : les stimulants de la vigilance)
Les amphétamines sont des agonistes du système dopaminergique (voire noradrénergique) :
- Expulsion de la dopamine hors des vésicules par les amphétamines
- Diffusion massive de dopamine vers la fente synaptique en conséquence et forte stimulation des récepteurs DA (dopaminergiques) post-synaptiques
- Agoniste car création d’une hyperactivation du système (trop de dopamine relâchée)
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quels sont les 3 modes d’action des amphétamines ?
(Psychoanaleptiques 1/3 : les stimulants de la vigilance)
Les amphétamines ont 3 modes d’action différents :
- Expulsion et diffusion massive de la dopamine hors des vésicules
- Blocage de la recapture de dopamine via la fixation sur les transporteurs de dopamine pour empêcher l’accès au neurone post-synaptique
- Inhibition de la MAO A (monoamine oxydase A responsable de la dégradation de la dopamine) pour augmentation de la dopamine (en cas de forte dose) –> action similaire à l’ecstasy (MDMA) sur le système sérotoninergique
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Que bloque en complément le méthylphénidate ?
en plus des 3 actions des amphétamines
(Psychoanaleptiques 1/3 : les stimulants de la vigilance)
Le méthylphénidate bloque également la recapture de dopamine et de noradrénaline
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quels sont les groupements chimiques impliqués dans les antidépresseurs ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
Antidépresseurs = tricycliques, IMAO, etc.
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
En quoi consistent les antidépresseurs ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
Les antidépresseurs sont des médicaments qui ont pour cible l’amélioration de l’humeur
Ils sont indiqués pour les cas de dépression
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quelles sont les 3 classes d’antidépresseurs ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
3 classes d’anti-dépresseurs :
- Les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO)
- Les tricycliques
- Les antidépresseurs de nouvelle génération (années 90)
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quel est le point commun aux 3 classes d’antidépresseurs ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
Chaque classe d’antidépresseur a son mode d’action particulier mais tous ont pour point commun de stimuler le système sérotoninergique
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quel est l’inconvénient majeur des antidépresseurs ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
L’inconvénient majeur des antidépresseurs est que leur action intervient au bout d’une à deux semaines seulement, et qu’elle peut donner lieu à une aggravation ponctuelle de l’état durant les premier jours, nécessitant une surveillance (voire une hospitalisation dans les cas les plus sévères) car elle peut mener à des tentatives de suicide
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Qu’est-ce que que la monoamine oxydase (MAO) ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
La monoamine oxydase (MAO) est une enzyme dégradant les neurotransmetteurs de la classe des monoamines (sérotonine, noradrénaline, dopamine)
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quelles sont les 2 formes de monoamine oxydase (MAO) ?
Et quels NT dégradent-elles ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
2 formes de monoamine oxydase :
- MAO forme A : dégrade la noradrénaline, la sérotonine, la dopamine (dégrade aussi la tyramine : monoamine provenant de différents aliments)
- MAO forme B : dégrade la dopamine (ex : tyramine)
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quel est le mécanisme d’action des antidépresseurs IMAO ?
Inhibiteurs de la MonoAmine Oxydase
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
Les IMAO augmentent la transmission synaptique des monoamines
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
En quoi les IMAO augmentent la transmission synaptique des monoamines ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
Les IMAO sont responsables de l’action antidépressive :
- En inhibant la MAO, ils empêchent la dégradation des monoamines
- Il y aura donc plus de monoamines dans la fente synaptique
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quelles sont les 2 formes d’IMAO ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
2 formes d’IMAO :
- IMAO première génération : non spécifique et réversible - difficile d’en contrôler les effets (ex : phénelzine)
- IMAO nouvelle génération : spécifique de forme A et réversible (ex : moclobémide)
phénelzine : pas de dégradation de la tyramine et augmentation de la pression artérielle
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quel est le mécanisme d’action des antidépresseurs tricycliques ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
Les tricycliques augmentent la transmission synaptique des monoamines
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
En quoi les tricycliques augmentent la transmission synaptique des monoamines ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
Les tricycliques augmentent la transmission synaptique des monoamines en agissant sur le système de recapture des transporteurs spécifiques des NT monoamine
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
En quoi consiste le système de recapture spécifique des tricycliques ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
Le système de recapture spécifique consiste en l’insertion de protéines au niveau de la membrane des terminaisons, ayant pour fonction de recapturer le NT après sa libération pour l’inactiver
La recapture permet au NT d’être remis dans le neurone. Ici, il n’est pas souhaitable que la recapture augmente la transmission des monoamines car dans la dépression, il n’y en a pas assez.
En inhibant cette recapture, il y a plus de monoamines dans la fente synaptique
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quels sont les transporteurs spécifiques des 3 NT monoamines ?
Noradrénaline, Sérotonine et Dopamine
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
Transporteurs spécifiques des 3 NT monoamines :
- Noradrénaline = transporteur NET
- Sérotonine = transporteur SERT
- Dopamine = transporteur DAT
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quel est l’effet commun des tricycliques et les IMAO ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
Les tricycliques, tous comme les IMAO ont pour effet final d’augmenter la transmission monoaminergique
Mécanisme d’action = augmentat° transmission synaptique des monoamines
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quelle est l’hypothèse de la dépression ?
(Psychoanaleptiques 2/3 : les antidépresseurs)
La dépression consisterait en un déficit en monoamine (sérotonine, noradrénaline, dopamine), qui serait compensé par l’action des antidépresseurs
Argument principal : moins de métabolite de sérotonine 5HIAA chez les personnes sévèrement déprimées (donc moins de sérotonine)
Hypothèse alternative : déficit de production de BDNF (facteur neurotrophique aidant au remodelage et à la croissance optimale de certaines synapses)
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
Quels sont les groupements chimiques impliqués dans les autres stimulants ?
(Psychoanaleptiques 3/3 : autres stimulants)
Autres stimulants = phosphoriques, acide ascorbique, etc.
TD04 : LES PSYCHOANALEPTIQUES
En quoi consistent les autres stimulants ?
(Psychoanaleptiques 3/3 : autres stimulants)
Les autres stimulants sont les substances d’action plus légères qui permettent de lutter contre la fatigue et la somnolence (ex : produits à base de caféine, d’acide ascorbique -vitamine C-, de dérivé phosphorique, etc.)
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
Quels sont les effets des psychodysleptiques sur le mental ?
Les psychodysleptiques sont des psychotropes déformants qui perturbent l’activité mentale
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
Quels sont les 3 types de psychodysleptiques ?
3 types de psychodysleptiques :
- Hallucinogènes et onirogènes
- Stupéfiants
- Alcool et dérivés
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
Quels sont les groupements chimiques des hallucinogènes et onirogènes ?
(Psychodysleptiques 1/3 : hallucinogènes)
Hallucinogènes et onirogènes = mescaline, lysergamide, psilocybine, cannabinols, etc.
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
En quoi consistent les hallucinogènes ?
Hallucinogène = Onirogène
(Psychodysleptiques 1/3 : hallucinogènes)
Les hallucinogènes et onirogènes sont des substances capables de produire un état de rêve éveillé, et pouvant donner lieu à des pharmacopsychoses (psychoses induites par le psychotrope)
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
Quelles sont les 3 catégories d’hallucinogènes ?
(Psychodysleptiques 1/3 : hallucinogènes)
3 catégories d’hallucinogènes :
- Les psychédéliques
- Les dissociatifs
- Les délirants
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
En quoi consistent les hallucinogènes psychédéliques ?
(Psychodysleptiques 1/3 : hallucinogènes)
Les hallucinogènes psychédéliques sont des substances modifiant la perception sensorielle, la pensée et la conscience
- Pas de phénomène de dépendance
- Ex : psilocybine (champignon psilocybe), LSD, lysergamide (dérivé du LSD issu du champignon ergot du seigle), mescaline (issus d’un cactus mexicain), cannabis
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
En quoi consistent les hallucinogènes dissociatifs ?
(Psychodysleptiques 1/3 : hallucinogènes)
Les hallucinogènes dissociatifs sont des substances créant une sensation de décorporation (sortie du corps) et une sensation d’analgésie
- Dépendance et toxicité
- Ex : kétamine, salvinorine A (employée dans le chamanisme mexicain), protoxyde d’azote, phencyclidine (PCP)
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
En quoi consistent les hallucinogènes délirants ?
(Psychodysleptiques 1/3 : hallucinogènes)
Les hallucinogènes délirants sont des substance entrainant un délire sans relation logique entre les évènements, une perte de repères spatiotemporels ou des phénomènes de synesthésie (mélange des sens « goûter la musique », « entendre une couleur », …)
- Pas de dépendance mais haute toxicité
- Ex : atropine (issue de la belladone, mandragore, …), antihistaminiques (différents de l’usage anti-allergique courant), alcaloïdes
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
Sur quel système agissent les hallucinogènes psychédéliques ?
Mécanisme d’action
(Psychodysleptiques 1/3 : hallucinogènes)
Les psychédéliques agissent sur le **système sérotoninergique **
(5HTA mais aussi 5HTA1 et 5HT2C) ou endocannabinoïde ou des catécholamines (composés dérivés de la tyrosine : adrénaline, noradrénaline et dopamine)
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
Sur quel système agissent les hallucinogènes dissociatifs ?
Mécanisme d’action
(Psychodysleptiques 1/3 : hallucinogènes)
Les dissociatifs agissent sur le système glutamatergique, GABAergique, opioïdes, etc.
(Psychodysleptiques 1/3 : hallucinogènes)
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
Sur quel système agissent les hallucinogènes délirants ?
Les délirants agissent sur le système anticholinergique
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
Quels sont les groupements chimiques des stupéfiants ?
(Psychodysleptiques 2/3 : stupéfiants)
Stupéfiants = morphine, héroïne, cocaïne, etc.
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
En quoi consistent les stupéfiants ?
(Psychodysleptiques 2/3 : stupéfiants)
Les stupéfiants sont des substances illicites (drogues dures) qui entrainant un état de bien être mais aussi d’accoutumance et dépendance très forte à l’origine de phénomènes de craving (envie extrême de consommer de la drogue pour se sentir bien)
Ex : morphine, héroïne, cocaïne, méthadone, subutex
La recherche du produit devient prioritaire et obsessionnelle, pouvant conduire à des toxicomanies avec altération de la personnalité et également des actes de délinquance
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
Quelle est la cible commune des stupéfiants ?
Mécanismes d’action
(Psychodysleptiques 2/3 : stupéfiants)
Les mécanismes d’action des stupéfiants sont variés mais ont tous une cible commune : le système dopaminergique, responsable de la sensibilité à la récompense et qui entraine les phénomènes de dépendance et de « craving »
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
Quels sont les groupements chimiques de l’alcool et ses dérivés?
(Psychodysleptiques 3/3 : alcool et dérivés)
Alcool et dérivés = alcool, éther, etc.
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
En quoi consistent l’alcool et ses dérivés ?
(Psychodysleptiques 3/3 : alcool et dérivés)
L’alcool est une substance qui induit une ivresse (état d’excitation psychique et d’incoordination motrice ayant des effets négatifs à haute dose)
Ex : éthanol, éther, solvant, colle
Possibilité de troubles d’intoxication chronique en cas de surconsommation durable, pouvant s’accompagner de lésions cérébrales
TD05 : LES PSYCHODYSLEPTIQUES
Quelle maladie est liée à une consommation régulière excessive d’alcool ?
Le syndrome de Korsakoff intervient après 10/15 ans de consommation régulière d’alcool à haute dose
Cette surconsommation d’alcool induit une carence en vitamine B1, entrainant des troubles neurologiques graves (pertes de mémoire importantes et autres signes de démence)
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Que sont les anxiolitiques et à quelle famille de psychotropes appartiennent-ils ?
Les anxiolytiques font partie de la famille des psycholeptiques
Les anxiolytiques sont des médicaments permettant de traiter plus particulièrement les troubles anxieux.
Les psycholeptiques sont des psychotropes considérés comme des sédatifs psychiques, qui ralentissent l’activité du système nerveux et ont une action dépressive sur l’humeur
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
À quelle famille chimique appartiennent les principaux anxiolytiques ?
Avec quel type de psychotrope psychoanaleptique ne pas les confondre ?
Il existe différentes formes d’anxiolytiques mais la plupart présents sur la marché sont composés de molécules de la famille chimique des benzodiazépines (BZD)
Les benzodiazépines sont à ne pas confondre avec les antidépresseurs de nouvelle génération apparus dans les années 90 (psycholeptiques qui calment l’activité mentale) . Ces antidépresseurs se sont révélés aussi efficaces pour traiter les troubles de l’anxiété et les TOC alors que ce n’était pas leur but premier
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quels sont les différents nom des anxiolytiques commercialisés ?
Il existe de nombreux anxiolytiques commercialisés, impliquant des types de BZD différents :
Valium® (Diazépam), Tranxène® (Clorazépate), Xanax® (Alprazolam), Témesta® (Lorazépam), Lexomil® (Bromazépam), …
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quand et comment ont été découverts les benzodiazépines (BZD) ?
Les benzodiazépines ont été découverts dans les années 50/60, plus ou moins par hasard :
- La substance initiale des benzodiazépines a été découverte en 1945 par Franck Berger avec le méprobamate (Miltown® ou Equanil®)
- Léo Sternbach synthétise la première benzodiazépine en tant que telle : le chlordiazépoxide (Librium®) une dizaine d’années après.
- L’action relaxante des BZD a cependant été remarquée de manière accidentelle : une action anti-bactérienne était recherchée chez des souris avant que l’on s’aperçoive de leur détente musculaire et psychologique après administration de BZD
- Les BZD ont évolué depuis les années 60 bien que le Valium reste lui toujours sur le marché
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quelle est le pays le plus consommateur de d’anxiolytiques ?
Benzodiazéines (BZD)
Les français sont de gros consommateurs d’anxiolytiques :
- 30% en consomment chaque année, 10% de façon régulière (plutôt chez les femmes)
- Ces dernières années, les anxiolytiques sont de plus en plus consommés par les jeunes et les personnes âgées
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Pour quel troubles sont prescrits les benzodiazépines ?
Les benzodiazépines sont prescrits pour des troubles d’anxiété, mais également :
- Dans un but hypnotique en complément (pour traiter les insomnies par exemple)
- Ils sont également administrés pour le traitement de certaines formes d’ épilepsie
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quels sont les 2 types de facteurs expliquant les différences inter-individuelles dans le ressenti du stress ?
2 types de facteurs expliquant les différences inter-individuelles en de ressenti du stress :
- Les facteurs de vulnérabilité génétiques :
– Études réalisées auprès de jumeaux : concordance niveau de stress pour les jumeaux MZ vs discordance pour les jumeaux DZ
– Gène humain identifié comme potentiellement responsable de l’anxiété en ce qu’il constituerait un mauvais variant du gène SERT (transporteur de la sérotonine)
- Les facteurs de vulnérabilité environnementaux :
– Environnement social, professionnel, familial
– Expériences de vie et évènements traumatiques survenus au cours de l’enfance
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quel modèle explique la présence de stress dans les troubles psychiatriques ?
Hypothèse de l’existence d’un modèle « diathèse-stress » dans les troubles psychiatriques
Interactions entre un génotype SERT vulnérable au stress et des « stresseurs » environnementaux / évènements de vie stressants
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quel est le rôle adaptatif du stress ?
L’anxiété non pathologique est utile pour l’être humain et permet de s’adapter en réagissant à diverses situations
L’exposition à un faible stress lors du développement est positive
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quel est l’effet épigénétique du stress ?
Ce que l’on vit et ce que l’on ingère peut impacter nos gènes et leur mutation
- Les événements de vie négatifs peuvent fragiliser l’axe Hypothalamo-Hypophysaire-Surrénalien (HHS) ce qui a une incidence sur l’expression des gènes (= épigénétique)
- Étude sur des rats en 2004 : les rats ignorés par leur mère durant les premiers jours de vie sont sujets à une modification génétique venant dérégler le réseau du stress et seront plus anxieux durant le reste de leur vie, à l’inverse des bébés rats maternés.
- Il a été observé une transmission de ce phénomène à travers les générations (comportements héréditaires façonnés par les modifications épigénétiques)
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quels sont les 5 champs d’action des benzodiazépines ?
5 champs d’action des BZD :
- Activité anxiolytique (réduction du stress, des tensions, et de leur manifestations physiques)
- Activité sédative (diminution de l’éveil, favorisation de l’endormissement)
- Activité hypnotique (calme)
- Activité myorelaxante (relâchement, « détente » musculaire)
- Activité anti-convulsante (indication dans le cas de l’épilepsie)
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quels sont les 5 effets indésirables des benzodiazépines ?
5 effets indésirables des BZD :
- Dépendance en cas de traitement prolongé, avec syndrome de sevrage (traitement bref conseillé : pas plus d’un voire deux mois)
- Phénomène de tolérance
- Potentialisation par l’alcool
- Effet amnésiant (peut provoquer des pertes de mémoire épisodique)
- Hypotonie musculaire (baisse du tonus musculaire)
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quels sont les 3 types de récepteurs GABAergiques et leur effet commun ?
Sur lequels de ces récepteurs agissent les BZD ?
Il existe 3 types de récepteurs GABAergiques, ayant tous un effet inhibiteur sur les cellules cibles :
- Récepteurs GABA B : récepteur **métabotrope entrainant une hyperpolarisation
- Récepteurs GABA A et GABA C** : récepteurs ionotropes entrainant une hyperpolarisation
Les BZD n’agissent que sur un certain type de récepteurs GABA A
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quelles sont les caractéristiques du récepteur GABA A ?
Quel effet et quel phénomène entrainent-ils ?
Caractéristiques du récepteur GABA A :
- Récepteur ionotrope laissant entrer les ions Chlore (Cl-) via un canal ionique
- Les ions Chlore (Cl-) étants négatifs, ils ont un effet inhibiteur
- C’est la raison pour laquelle l’entrée des ions Chlore (Cl-) dans le canal ionique va entrainer un phénomène d’hyperpolarisation
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quel type de récepteur GABA est réceptif aux BZD ?
Un seul type de récepteur GABA A est réceptif aux BZD :
Les récepteurs GABA A constitués des cinq sous unités suivantes : ** 2 unités α** (alpha), 2 unités β (beta) et 1 unité γ (gamma)
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quel est le mécanisme d’action des benzodiazépines ?
Les benzodiazépines sont des agonistes allostériques du récepteur GABA A
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
En quoi les benzodiazépines sont des agonistes allostériques du récepteur GABA A ?
Les benzodiazépines sont des agonistes allostériques du récepteur GABA A :
- Contrairement à d’autres substances, les BZD ne viennent pas se substituer aux neurotransmetteurs en se fixant directement sur le récepteur GABA
- Les BZD se fixent sur une sous-unité alpha α, qui est différente de celle qui reconnait le GABA (sous-unité beta β) mais qui provoque malgré tout la réponse cellulaire = agoniste allostérique (ou « modulateur allostérique positif »)
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
En quoi les benzodiazépines renforcent l’effet inhibiteur du GABA ?
Les BZD renforcent l’effet inhibiteur du GABA :
- Le BZD seul ne provoque pas de changement d’activité dans le neurone
- Le BZD en se fixant sur la sous-unité alpha α modifie la structure du canal ionique afin de pouvoir y entrer
- Cela permet une libération massive d’ions négatifs Chlore (Cl-) via le canal ionique devenu perméable, ions auxquels le récepteur GABA A est réceptif
- Potentialisation de l’action des BZD sur le système GABAergique = renforcement de l’effet inhibiteur du neurotransmetteur GABA A via un phénomène d’hyperpolarisation
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Où agissent particulièrement les benzodiazépines en renforçant l’effet du GABA ?
Les BZD agissent et renforcent l’effet du GABA en particulier au niveau de l’amygdale :
- La neuro-imagerie a mis en évidence une activité anormale de l’amygdale chez les personnes souffrant d’anxiété et d’hyperactivité
- L’action des BZD dans l’amygdale permet de réduire le stress et la peur impliqués dans l’anxiété et l’hyperactivité
- La potentialisation de l’effet du GABA dans l’amygdale explique l’action anxiolytique des BZD
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
En quoi l’amygdale joue un rôle important dans les émotions et en particulier dans le circuit de la peur ?
L’amygdale joue un rôle important dans les émotions, et en particulier la peur :
- Patiente SM : difficultés à identifier les émotions de peur suite à une lésion de l’amygdale
- Neuro-imagerie : augmentation de l’activité de l’amygdale lors de la présentation de photos de visages apeurés et lors d’évocation d’événements traumatiques passés
- Implication de l’amygdale dans les tâches d’apprentissage de peur acquise
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quel syndrome entraine une lésion du lobe temporal et quelles sont ses 4 conséquences principales ?
Une lésion du lobe temporal entraine un ensemble de troubles nommé “syndrome de Klüver-Bucy” :
- Cécité psychique (partielle)
- Hyperoralité
- Exacerbation du comportement sexuel
- Réduction de la peur
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quels sont les 3 effets majeurs d’une stimulation électrique de l’amygdale ?
Une stimulation électrique de l’amygdale provoque :
- Augmentation de l’état d vigilance et de l’attention
- Peur et agressivité violente chez le chat
- Sentiment d’anxiété et de crainte chez l’homme
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Où est localisée l’amygdale, à quoi ressemble-t-elle et à quoi est-elle liée ?
L’amygdale est une petite zone en forme d’amande située dans la partie médiane (interne) du lobe temporal
Elle est très liée à l’hippocampe
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quels sont les 3 noyaux de l’amygdale et leurs régions fonctionnelles ?
3 noyaux de l’amygdale et leurs régions fonctionnelles :
- Noyaux basaux-latéraux : région d’entrée des infos dans l’amygdale. Réception d’infos du cortex et thalamus (informations sensorielles, douleur, etc.) et de l’hippocampe (souvenirs)
- Noyaux cortico-médians : région ventrale de l’amygdale recevant des informations relatives aux odeurs et aux phéromones (messagers inter-individuels au sein d’une espèce, faisant appel au bulbe et au cortex olfactif). Région impliquée dans les fonctions reproductrices
- Noyaux centraux-médians : région de sortie des informations traitées dans l’amygdale. Structure responsable des composantes de la réponse émotionnelle (fonction de « chef d’orchestre » coordonnant l’ensemble des réponses physiologiques à projeter sur différentes cibles et régions cérébrales suite aux stimuli émotionnels, en particulier liés à la peur
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
À quelle région fonctionnelle sont reliés les noyaux basaux-latéraux de l’amygdale ?
Les noyaux basaux-latéraux sont la région d’entrée des infos dans l’amygdale. Réception d’infos :
- du cortex et thalamus (informations sensorielles, douleur, etc.)
- de l’ hippocampe (souvenirs)
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
À quelle région fonctionnelle sont reliés les noyaux cortico-médians de l’amygdale ?
Les noyaux cortico-médians sont la région ventrale de l’amygdale recevant des informations relatives aux odeurs et aux phéromones (messagers inter-individuels au sein d’une espèce, faisant appel au bulbe et au cortex olfactif
Région impliquée dans les fonctions reproductrices
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
À quelle région fonctionnelle sont reliés les noyaux centraux-médians de l’amygdale ?
Les noyaux centraux-médians sont la région de sortie des informations traitées dans l’amygdale.
Structure responsable des composantes de la réponse émotionnelle (fonction de « chef d’orchestre » coordonnant l’ensemble des réponses physiologiques à projeter sur différentes cibles et régions cérébrales suite aux stimuli émotionnels, en particulier liés à la peur
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quelles est la région d’entrée des infos dans l’amygdale ?
Quels noyaux ?
Les noyaux basaux-latéraux sont la région d’entrée des infos dans l’amygdale. Réception d’infos :
- du cortex et thalamus (informations sensorielles, douleur, etc.)
- de l’hippocampe (souvenirs)
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quelles est la région ventrale des infos dans l’amygdale ?
Quels noyaux ?
Les noyaux cortico-médians sont la région ventrale de l’amygdale recevant des informations relatives aux odeurs et aux phéromones (messagers inter-individuels au sein d’une espèce, faisant appel au bulbe et au cortex olfactif
CM01 & CM02 : ANXIOLYTIQUES
Quelles est la région de sortie des infos dans l’amygdale ?
Quels noyaux ?
Les noyaux centraux-médians sont la région de sortie des informations traitées dans l’amygdale
Structure responsable des composantes de la réponse émotionnelle (fonction de « chef d’orchestre » coordonnant l’ensemble des réponses physiologiques à projeter sur différentes cibles et régions cérébrales suite aux stimuli émotionnels, en particulier liés à la peur
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Qu’est-ce que la morphine et à quelle famille et catégorie de psychotropes appartient-elle ?
La morphine fait partie de la famille des psychodysleptiques, et de la catégorie des stupéfiants
- Les stupéfiants sont des substances illicites (drogues dures)
- Elles entrainent un état de bien être mais aussi d’accoutumance et dépendance très forte à l’origine de phénomènes de craving
- La recherche du produit devient prioritaire et obsessionnelle, pouvant conduire à des toxicomanies avec altération de la personnalité et également des actes de délinquance
Les psychodysleptiques sont des psychotropes déformants qui perturbent l’activité mentale
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
De quelle plante est extraite la morphine et quelle en est la substance ?
Quand a-t-elle été découverte ?
La morphine est extraite du pavot (alcaloïde d’opium)
- 19ème siècle : le plus puissant principe actif de l’opium
- 1925 : identification de la formule chimique
- 1952 : synthèse
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Qu’est-ce que l’héroïne et de quel autre psychodysleptique est-elle dérivée ? Quels sont ses effets ?
L’héroïne est un dérivé léger de la morphine :
- Plus grande rapidité d’action
- Effets 4 fois plus puissants que la morphine
Produit semi-synthétique obtenu par acétylation de la morphine (extraite du pavot : alcaloïde d’opium)
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quelles sont les 8 propriétés de la morphine ?
8 propriétés de la morphine :
- Action sur la douleur
- Euphorie
- Supprime la faim
- Déprime la respiration
- Hypothermie
- Action sur la musculature lisse (myosis)
- Nausées
- Accoutumance
analgésique avec durée d’action de 4h à 6h (douleur lente, fibres C)
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quels sont les 2 phénomènes d’accoutumance et leurs différences ?
Caractéristiques des 2 effets d’accoutumance
Tolérance :
- Habituation de l’organisme conduisant à une augmentation des doses pour retrouver les effets initiaux et recherchés
Dépendance :
- Désir compulsif et irrésistible du produit (craving)
- Difficulté à contrôler la consommation voire impossibilité à mettre fin à la conduite malgré le désir d’arrêter
- Place centrale prise par le produit dans la vie du consommateur
- Prise de produit pour évider le syndrome de sevrage
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
De quoi sont composées les substances opioïdes ?
(3)
Les substances opioïdes sont composées de peptides :
- Les enképhalines
- Les endorphines
- Les dynorphines A et B
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Via quel mécanisme sont inactivés les peptides des substances opioïdes ?
Les peptides des substances opioïdes sont inactivées via un mécanisme de dégradation enzymatique
enképhalines, endorphines & dynorphines A et B
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quelle est la modalité de distribution cérébrale des peptides dans les substances opioïdes ?
enképhalines, endorphines & dynorphines A et B
Distribution cérébrale hétérogène des peptides dans les substances opioïdes
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quel est le mécanisme d’action de la morphine ?
La morphine est un agoniste des recepteurs mu
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
En quoi la morphine est un agoniste des recepteurs mu ?
La morphine est un agoniste des recepteurs mu :
- La morphine se fixe sur le récepteur mu, sensible aux 2 peptides enképhalines et endorphines
- Cela **active la protéine G **associée au recepteur mu ce qui provoque une sortie de potassium
- Cette sortie de potassium entraine une hyperpolarisation inhibitrice
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quels sont les 3 récepteurs opioïdes, à quels peptides sont-ils sensibles et à quoi sont-ils couplés ?
Il existe trois types de récepteurs opioïdes, sensibles à des peptides différents et couplés à des protéines G :
- Récepteur Mu (μ) : enképhalines et endorphines
- Récepteur Delta (δ) : enképhalines et endorphines
- Récepteur Kappa (k) : dynorphines
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quels sont les 2 circuits sur lesquels la morphine a une action ?
La morphine a une action sur 2 circuits :
- Circuit de la perception de la douleur
- Circuit du plaisir et de la récompense
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Sur quel centre de contrôle la morphine a également une action ?
La morphine a également une action sur les centres de contrôle de la respiration du bulbe :
- Dépression respiratoire
- Surdose = administration de naloxone (antagoniste récepteurs mu)
la naloxone bloque les récepteurs mu de la morphine (pas un substitut)
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Par quelle voie est gérée la perception de la douleur ?
La perception de la douleur est gérée par la voie ascendante
Signal nociceptif - nocicepteurs des fibres C (substance P) - neurones spinothalamiques - neurones corticaux = perception de la douleur
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Que sont les nocicepteurs ?
Les nocicepteurs sont les récepteurs de la douleur et de la toxicité
Il y en a partout au niveau du corps, sauf dans le cerveau (nocicepteurs sensoriels, chimiques, …)
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quel est le nom des récepteurs de la douleur et de la toxicité ?
Les récepteurs de la douleur et de la toxicité sont les nocicepteurs
Il y en a partout au niveau du corps, sauf dans le cerveau (nocicepteurs sensoriels, chimiques, …)
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quel est le mécanisme d’action des nocicepteurs ?
7 étapes
Mécanisme d’action des nocicepteurs :
1. Libération de la substance P le long de la fibre C sensorielle jusqu’à la moelle épinière
2. Activation des cellules spinothalamiques qui remontent l’information jusqu’au thalamus
3. Activation d’une troisième population neuronale qui transmet l’information vers le cortex somesthésique
4. Distribution à des cellules sous-corticales qui rétroagissent au niveau de la moelle
5. Emission d’une branche neuroaxonale qui module le transfert d’information au niveau noyau du raphé
6. Action de l’enképhaline sur la connexion qui unit la fibre C à la cellule spinothalamique : inhibition des terminaisons de la fibre C + blocage de la libération de substance P
7. Hyper polarisation de la cellule cible qui permet de bloquer le transfert de l’information douloureuse
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Que sont les neurones du noyau du Raphé ?
Les neurones du raphé sont des cellules sérotonitiques qui se projettent vers la moelle épinière et activent de petits neurones locaux : les neurones enképhalinergiques
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quelles sont les 2 actions de l’enképhaline ?
L’enképhaline agit sur la connexion qui unit la fibre C à la cellule spinothalamique à deux niveaux :
- inhibition des terminaisons de la fibre C
- blocage de la libération de substance P
Hyper polarisation de la cellule cible qui permet de bloquer le transfert de l’information douloureuse
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
En quoi la morphine est un agoniste des récepteurs mu
(mime les effets de l’enképhaline)
Comme l’enképhaline, la morphine a pour effet de diminuer la libération de substance P et la réponse post-synaptique, et donc au final la perception de la douleur
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
En quoi consiste le circuit de la récompense ?
Le circuit de la récompense est à la base de tout comportement motivé :
- Circuit permettant de déclencher et de renforcer les actes permettant l’obtention d’une récompense c’est-à-dire d’un élément qui est indispensable à notre vie / survie (voire celle de l’espèce).
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quelle expérience a mis en évidence le circuit du plaisir ?
(récompense)
Expériences d’autostimulation chez les rats :
- L’implantation d’électrodes dans certaines régions du cerveau chez des rats enfermés dans des cages provoque des appuis frénétiques sur le levier déclenchant les impulsions électriques
- L’animal s’autostimule à haute fréquence. Ces zones semblent être source de sensations plaisantes = centre du plaisir / circuit de la récompense
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quels sont les 7 centres du plaisir cartographiés ?
Cartographie des 7 centres du plaisir :
- Aire Tegmentale Ventrale (ATV)
- Hypothalamus latéral
- Amygdale / Hippocampe
- Nucleus Accumbens
- Septum
- Cortex cingulaire
- Cortex préfrontal
Permettent de renforcer et de déclencher tout acte permettant une récompense
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quelle expérience a mis en évidence le circuit de la motivation ?
(récompense)
Expérience des rats-robots :
- Quand on stimule le cortex droit et que l’animal tourne à droite, on le renforce en activant le septum. Idem pour l’autre côté. On peut grâce à ce dispositif, conditionner l’animal à tourner à droite ou à gauche et ainsi téléguider le rongeur
- La mise en jeu de ces circuits dans les comportements motivés a été retrouvée chez l’homme (études d’imagerie au cours d’une tâche monétaire).
- Rôle majeur de l’ATV au sein de ces circuits (via la voie dopaminergique mésolimbique)
- ATV : Zone forte d’autostimulation
- Lésion ATV : Pas d’autostimulation
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quel est le lien entre addiction et système dopaminergique mésolimbique ?
Di Chiara et Imperanto (1988)
Toutes les drogues addictogènes augmentent la libération de dopamine dans le noyau accumbens (libérée par voie mésolimbique dont origine : aire tegmentale ventrale) :
- La voie mésolimbique est impliquée dans les phénomènes de dépendance aux drogues
- Le blocage de DA dans l’accumbens (lésion voie mésolimbique ou antagoniste) stoppe l’auto-administration de drogue chez le rongeur
Di Chiara et Imperanto (1988)
Les drogues agissent en détournant le circuit de la motivation et du plaisir. Elles provoquent ainsi un état de bien-être mais aussi rapidement de dépendance
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quelle expérience a mis en évidence le rôle physiologique de la dopamine sur le circuit de récompense ?
Expérience de Schultz et al. sur les singes vigil :
- Implantation d’électrodes dans l’ATV et enregistrements unitaire des cellules DA qui déchargent en relation temporelle avec l’administration d’une récompense
- Protocole : singe placé face à 2 leviers (un associé à une récompense et un autre sans récompense). Il doit tourner le bon levier lorsqu’une lumière s’allume pour recevoir la récompense (un jus de fruit). Dopamine = prédicteur de récompense
- Si récompense n’arrive pas : dépression de l’activité dopaminergique
- Si récompense tardive : dépression au moment de la récompense attendue mais accroissement de l’activité lorsque la récompense finit par arriver
- Si récompense précoce : accroissement de l’activité
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quelle est l’action des drogues sur les cellules dopaminergiques ?
Action des drogues sur les cellules dopaminergiques :
- Les cellules dopaminergiques sont des neurones avec une faible activité de base car ils ont un fort contrôle inhibiteur.
- Présence de petits neurones gabaergiques dans l’ATV toniquement actifs qui maintiennent sous silence les neurones dopaminergiques (effet inhibiteur). Les récepteurs mu sont sur les neurones GABA.
- L’enképhaline de la morphine va venir activer les récepteurs mu des neurones GABA et les hyperpolariser en les bloquant. Lève le frein exercé sur les cellules dopaminergique et augmentation de dopamine dans l’accumbens
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Qu’est-ce qui explique l’effet de tolérance à une substance ?
La régulation des récepteurs explique l’effet de tolérance :
- Lorsqu’on consomme une drogue, on est amenés à accroitre régulièrement la dose pour retrouver le plaisir éprouvé lors de la première prise
Cerveau compense pour retrouver niveau d’activité initial : le nombre de récepteurs post synaptiques évolue et s’ajuste en fonction de l’activité pré-synaptique (régulation en fonction …)
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Qu’est ce qui explique l’effet de dépendance ?
La régulation à la baisse des récepteurs explique la dépendance :
- Lorsque l’activité synaptique augmente fortement et que la quantité de messages reçus est plus forte et s’inscrit de façon durable (envoi de plus de messages qu’à l’accoutumée), le cerveau compense cette hausse d’activité en ajustant son nombre de récepteurs à la baisse
- Accoutumance en 3 temps sur 10 à 15 jours : passage d’un état de sous-activation à suractivation) = état de dépendance
- Désensibilisation des récepteurs (diminution de la réponse pour une même quantité)
- Endocytose des récepteurs (internalisation des récepteurs placés sous la membrane)
- Régulation définitive à la baisse des récepteurs (réduction)
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Qu’est ce qui explique l’effet de manque ?
La régulation à la hausse des récepteur explique le manque :
- Lorsqu’il y a au contraire une réduction diminution importante et durable de l’activité post synaptique, l’élément post synaptique va s’adapter en compensant cette baisse et augmentant ce nombre de récepteurs
- Sevrage sur 10 à 15 jours : passage d’un état de suractivation à sous-activation = état de manque
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Quel est le rôle des produits de substitution ?
Les produits de substitution (Méthadone, Subutex) sont des agonistes des récepteurs mu mais moins puissants qui permettent de maintenir un fond d’activité sur les récepteurs mu
Evite problèmes sanitaires et aide à la réinsertion sociale mais produits utilisés parfois pour servir la consommation de drogue plutôt que le sevrage
CM03 & CM04 : MORPHINE ET PHARMACO-DÉPENDANCE
Qu’est-ce qui explique les différences de sensibilité interindividuelle aux drogues et aux addictions ?
Les facteurs de vulnérabilité à la drogue et aux addictions sont nombreux :
- environnementaux, personnalités (recherche de nouveauté permanente), âge, évènements de vie (stress, traumatismes au cours de la petite enfance, séparation précoce de la figure d’attachement, …
- génétiques, expression des récepteurs à la dopamine (notamment D2), …
Phénomène d’automédication venant combler une fragilité (utilisé comme “médicament”, ex : cocaïne et TDAH, alcool et anxiété)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quels sont les 3 niveaux d’organisation du système moteur ?
3 niveaux d’organisation du système moteur :
- SNC - Système Nerveux Central (Elaboration)
- SNP - Système Nerveux Périphérique (Transmission)
- SMS - Système Musculo Squelettique (Production)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
De quoi est composé le Système Nerveux Central ?
Lieu de l’élaboration motrice
(4,5)
Composition du Système Nerveux Central :
- Moelle épinière
- Tronc cérébral
- Cortex moteur et aires corticales associatives
- Noyaux gris centraux
Aires corticales associatives = cortex frontal, cortex préfrontal et cortex pariétal
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
De quoi est composé le Système Nerveux Périphérique ?
Le SNP est composé de nerfs (regroupement d’axones, notamment moteurs, qui se dirigent vers le SNP)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
De quoi est composé le Système Musculo Squelettique ?
Le Système Musculo Squelettique est composé de l’association du squelette et du tissu musculaire
L’information motrice efférente provenant du SNC transite par le SNP et arrive jusqu’à l’effecteur (SMS) permettant d’exécuter l’action
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quelles sont les 2 types d’informations transitant par le Système Nerveux Périphérique ?
Lieu de la transmission motrice
2 types d’information transistant par le SNP :
- Efférences (= informations motrices) provenant du SNC
- Afférences (= informations sensorielles) provenant des récepteurs sensoriels du SNP
Moyen mnémotechnique : “Effémotrice”
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Que sont les efférences et d’où proviennent-elles ?
Les éfférences sont des informations motrices provenant du SNC
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Que sont les afférences et d’où proviennent-elles ?
Les afférences sont des informations sensorielles provenant des récepteurs sensoriels du SNP
Moyen mnémotechnique : “le sens des affaires”
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quel est le rôle du Système Musculo Squelettique ?
Lieu de la production motrice
Le Système Musculo Squelettique joue le rôle d’effecteur et agit sur la contraction et le relachement des muscles permettant le mouvement
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quel sont les 4 grandes catégories d’activités motrices et leur lieu d’élaboration ?
4 grandes catégories d’activité motrices :
- Motricité volontaire (cortex)
- Motricité volontaire automatique (cervelet et noyaux gris centraux)
- Motricité automatique primaire (tronc cérébral)
- Motricité réflexe (moelle épinière)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quel est le lieu d’élaboration de la motricité volontaire ?
(non automatique)
Le lieu de la motricité volontaire est le cortex
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quel est le lieu d’élaboration de la motricité volontaire automatique ?
(2)
Les lieux de la motricité volontaire automatique sont le cervelet et les noyaux gris centraux
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quel est le lieu de la motricité automatique primaire (tronc cérébral)
Le lieu de la motricité automatique primaire est le tronc cérébral
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quel est le lieu de la motricité réflexe ?
Le lieu de la motricité réflexe est la moelle épinière
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quel est la particularité de l’organisation du système moteur ?
Même si chaque niveau d’organisation du système moteur est capable de générer de la motricité, ces systèmes communiquent entre eux et chaque type d’activité motrice est intégrée dans celle du niveau supérieur : MV > MVA > MAP > MR
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
A quoi servent les Afférences et quelle voie leur est rattachée ?
Les informations sensorielles afférentes sont utiles à la motricité volontaire
Elles sont rattachées à la voie dorsale
Afférences = Informations sensorielles provenant du SNP
Moyen mnémotechnique : “j’en ai plein le dos du sens des affaires”
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
A quoi servent les Efférences et quelle voie leur est rattachée ?
Les informations motrices efférentes sont utiles à la motricité réflexe (et volontaire)
Elles sont rattachées à la voie ventrale
Moyen mnémotechnique : “les réflexes ça vient des tripes”, “effémotrice”
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Pour quel(s) type(s) de motricité le SNP est-il important ?
Le SNP est important autant pour la motricité réflexe que pour la motricité volontaire
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quels ont les 2 propriétés importantes des axones éfferents et afférents du SNP ?
Pourquoi ?
Les axones afférents et efférents du SNP ont 2 propriétés importantes :
- leur diamètre
- leur myélinisation
–> change la vitesse de conduction de l’information
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Par quoi se traduit l’activité motrice ?
L’activité motrice se traduit par des contractions et des relâchements musculaires qui permettent le mouvement relatif des segments corporels les uns par rapport aux autres
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Qu’est-ce que la motricité réflexe et quelles sont ses 2 caractéristiques ?
Avec quoi ne pas la confondre ?
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
Les réflexes sont des activités motrices involontaires, innées, dépendantes de l’espèce, stéréotypées, déclenchées par un stimulus sensoriel précis (naturellement efficace), et reposant sur un arc réflexe (substrat neuro anatomique)
La motricité réflexe est différente de la motricité automatique !
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Qu’est-ce qu’un arc réflexe et quels sont ses 3 éléments ?
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
Un arc réflexe est un circuit neuronal concret composé de :
- Une fibre nerveuse afférente sensorielle via un récepteur sensoriel (intervention du SNP)
- Une structure du SNC (moelle épinière, tronc cérébral ou cortex)
- Une fibre nerveuse efférente motrice
Arc réflexe = substrat neuro anatomique
L’activation de ces 3 éléments suite à une stimulation génère un réflexe moteur
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quels sont les 2 types d’arcs réflexes ?
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
2 types d’arcs réflexes :
- Arc réflexe simple (réflexe mono-synaptique)
- Arc réflexe complexe (réflexe poly-synaptique)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Qu’est-ce qu’un réflexe mono-synaptique et où se situe-t-il ?
(arc réflexe simple)
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
Lorsque le réflexe est simple, il est mono-synaptique car seuls 2 neurones sont mis en jeu (un sensoriel et un moteur)
On le trouve dans la moelle épinière
Reflexe « mono-synaptique » car une seule connexion (une seule synapse entre les 2 neurones dans la moelle épinière)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Qu’est-ce qu’un réflexe poly-synaptique et où se situe-t-il ?
(arce réflexe complexe)
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
Le reflexe poly-synaptique implique un circuit réflexe plus complexe et se situe à la fois dans le tronc cérébral (au niveau des hémisphères), mais aussi dans la moelle épinière
Réflexe « poly-synaptique » car implication de plusieurs connexions neuronales
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quel type(s) de réflexe(s) contient la moelle épinière ?
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
La moelle épinière contient à la fois des réflexes mono-synaptiques et des réflexes poly-synaptiques
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quels sont les 2 types de réponse possibles à un circuit réflexe et comment se traduisent-elles ?
= boucle réflexe = réflexe poly-synapique = arc réflexe complexe
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
La réponse à un circuit réflexe au niveau de l’activité motrice peut être plus ou moins complexe :
- Réponse simple : contraction musculaire
- Réponse complexe : comportement réflexe
comportement réflexe = coordination de plusieurs muscles
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Sur quels mécanismes reposent la complexité d’un comportement réflexe ?
(2) comportement réflexe = coordination de plusieurs muscles
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
La complexité d’un comportement réflexe repose sur 2 mécanismes : la convergence et la divergence
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
En quoi consiste le mécanisme de convergence dans le comportement réflexe ?
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
La convergence est un mécanisme de plusieurs récepteurs sensoriels de même nature ou de natures différentes entrainant une réponse au niveau d’un seul muscle (passe de 2 ou plus à 1)
Plusieurs récepteurs sensoriels vers 1 seul muscle
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
En quoi consiste le mécanisme de divergence dans le comportement réflexe ?
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
La divergence est un mécanisme d’un même récepteur envoyant une information transmise à plusieurs muscles (réponses motrices plus complexes et coordonnées : production d’un comportement réflexe)
1 seul récepteur sensoriel vers plusieurs muscles
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quels sont les 3 rôles principaux de l’activité réflexe ?
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
3 rôles principaux de l’activité réflexe :
- Obtention d’une réponse rapide et efficace à une variation de l’environnement
- Participation au tonus postural : système tonique antigravitaire lié à l’activité réflexe
- Perception (réflexe oculaire lié à la stabilisation des récepteurs sensoriels de la vision)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Les réflexes sont-ils complètement stéréotypés ?
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
Les réponses réflexes ne sont pas nécessairement stéréotypées et peuvent être très modulables
À chaque activité motrice volontaire est associée une commande de modulation des réflexes
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
En quoi la motricité réflexe est-elle lié à la motricité volontaire ?
Modulation supra-spinale et adaptation à la tâche
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
Les activités motrices réflexes sont en fait hautement modulables et intégrées aux commandes motrices volontaires pour autoriser et faciliter le développement de mouvements adaptés aux objectifs de l’action
Bouger étant une activité complexe, les circuits réflexes permettent d’assurer une partie du travail sans mobiliser de ressources cognitives pour faciliter l’élaboration du mouvement
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
En quoi consiste la modulation supra-spinale des réflexes
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
Modulation supra-spinale des réflexes :
- Dans certains cas les réflexes empêchent la motricité volontaire (contraction reflexe d’un muscle lors d’un étirement)
- Les structures participant à la motricité volontaire viennent alors modifier les réflexes afin d’autoriser le mouvement
- Cette modulation supra-spinale permet d’adapter les réponses réflexes aux objectifs de la tâche
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
En quoi consiste la modulation attentionnelle et affective ?
Exemple du réflexe de sursaut acoustique “startle reflex”
Activité motrice 4/4 : MV > MVA > MAP > MR (moelle épinière)
La modulation attentionnelle et affective permet de réguler les réflexes de protections rapides et diffus (ex : “sursaut acoustique”) pour réduire l’anxiété
Le réflexe de “sursaut acoustique” intervient suite à un stimulus acoustique rapide de forte intensité (clignement des yeux, dorsiflexion de la nuque, flexion des bras et des jambes)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Qu’est-ce que la motricité automatique primaire ?
Activité motrice 3/4 : MV > MVA > MAP > MR (tronc cérébral)
La motricité automatique primaire désigne les activités motrices à la base des comportements vitaux et spécifiques de l’espèce
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Qu’est-ce qui distingue la motricité automatique primaire (MAP) de la motricité réflexe (MR) ?
Activité motrice 3/4 : MV > MVA > MAP > MR (tronc cérébral)
Les activités motrices automatiques primaires ne sont pas déclenchées par un stimulus, contrairement aux activités réflexes
Idem mouvement volontaire
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quels sont les 3 types d’activités motrices automatiques primaires ?
Activité motrice 3/4 : MV > MVA > MAP > MR (tronc cérébral)
3 types de MAP :
- innées (mastication, déglution, expressions faciales, mouvements oculaires, …)
- post apprentissage (posture debout, marche bipède, …)
- contrôle et modulation centrale (déclenchement, arrêt, modulation vitesse et posture, imitation, …)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Où sont localisées les activités motrices automatiques primaires ?
2 (global)
Activité motrice 3/4 : MV > MVA > MAP > MR (tronc cérébral)
Les activités motrices automatiques primaires trouvent leur source dans le tronc cérébral et la moelle épinière
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Où sont localisées précisément les activités motrices automatiques primaires ?
Activité motrice 3/4 : MV > MVA > MAP > MR (tronc cérébral)
Les activités automatiques primaires mettent en jeu la formation réticulée du tronc cérébral
Formation réticulée mésencéphalique et pontique antérieure = modulation corticale
Formation réticulée bulbaire et pontique postérieure = mouvements automatiques primaires
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Qu’est-ce que la motricité volontaire et quelle est sa principale caractéristique ?
Activité motrice 1/4 : MV > MVA > MAP > MR (cortex)
La motricité volontaire est issu d’un choix intentionnel et délibéré d’agir
Elle nécessite de l’attention au départ et moins après l’apprentissage (ex : marche)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Où est localisée la motricité volontaire ?
Activité motrice 1/4 : MV > MVA > MAP > MR (cortex)
La motricité volontaire met en jeu des structures supra-spinales (au-dessus du tronc cérébral et de la moelle), au niveau du cortex, des ganglions de la base et du cervelet
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Qu’est-ce qui distingue la la motricté volontaire (MV) de la motricité réflexe (MR) ?
Activité motrice 1/4 : MV > MVA > MAP > MR (cortex)
Les mouvements volontaires ne sont pas déclenchés par un stimulus, contrairement aux activités réflexes
Idem activités motrices automatiques primaires
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quelles sonts les 3 composantes de l’activité motrice volontaire ?
Activité motrice 1/4 : MV > MVA > MAP > MR (cortex)
3 composantes de l’activité motrice volontaire :
- Intention
- Motivation
- Informations sensorielles
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quels sont les 3 critères de catégorisation des 7 types de mouvements intentionnels ?
Activité motrice 1/4 : MV > MVA > MAP > MR (cortex)
3 critères de catégorisation des mouvements intentionnels :
- Déclenchement : mouvements déclenchés vs mouvements auto-initiés
- Rapidité : mouvements balistiques, mouvements rapides, mouvements lents
- Étape de traitement : habilités ouvertes (environnement instable) vs habiletés fermées (environnement stable)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quel est le modèle conceptuel de la motricité volontaire ?
(Schmidt, 1993) : 2 prérequis et 3 étapes
Activité motrice 1/4 : MV > MVA > MAP > MR (cortex)
Modèle conceptuel de la motricité volontaire :
- Prérequis : Intention + Motivation
1. Planification (identification stimulus & sélection réponse)
2. Programmation (de la réponse)
3. Exécution (acte volontaire)
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
Quelles sont les spécificités de la prise de décision sensori-motrice ?
Prise de décision sensori-motrice :
- La motricité est une aptitude qui met en jeu des processus cognitifs et perceptifs
- La simulation motrice de l’action via neuroimagerie (imagerie motrice) montre l’activité cérébrale lors de la planification d’une action
- Les mêmes régions cérébrales sont activées lors de l’exécution d’un mouvement, mais également lors de la planification d’un mouvement sans que celui-ci ne soit vraiment exécuté
- L’être humain est capable de simuler mentalement une action en utilisant le système moteur
CM06 : INTRODUCTION À LA MOTRICITÉ
En quoi consiste le système de neurones miroirs ?
Le système de neurones miroirs est un système de neurones situés dans le cortex moteur qui s’activent lors de la réalisation d’un mouvement
- Ces même neurones sont activés mais dans le lobe pariétal lors de l’observation d’un mouvement par autrui sans qu’il soit réalisé par le sujet lui-même
- Il existe une compréhension motrice des actions réalisées par les autres (cette réponse motrice est renforcée par l’expérience)
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quel système est lié aux mouvements et aux articulations ?
Le système musculosquelettique est lié aux mouvements et aux articulations
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Comment sont appelés les mouvements communs ?
Les mouvements communs sont des mouvements de translation linéaires
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Comment sont effectués les mouvements de translation linéaire ?
= mouvements communs
Les mouvements de translation linéaire sont possibles via des gestes de rotations coordonnées de différentes articulations (ex : coude et épaule pour attraper un objet)
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelles sont les particularités des articulations ?
Les articulations possèdent des degrés de liberté qui sont des possibilités de rotation autour de certains axes mais pas de tous :
- Coude : 1 degré de liberté (un seul axe de rotation)
- Poignet : 2 degrés de liberté
- Bras entier : 7 degrés de liberté (opportunité car mobilité flexible et riche mais contrainte car sélection du mouvement complexe)
Les contraintes biomécaniques du corps doivent être prise en compte par le cerveau dans la planification du mouvement
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelles sont les 2 catégories de muscles d’une articulation ?
2 catégories de muscles dans une articulation :
- Muscles fléchisseurs (permettent la flexion)
- Muscles extenseurs (permettent l’extension)
Ces muscles (tendons) sont insérés sur les os et permettent le déplacement des segments de l’articulation les uns par rapport aux autres
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quels sont les 2 types de muscles fléchisseurs et extenseurs ?
2 types de muscles fléchisseurs et extenseurs :
- Muscles agonistes (qui vont dans le sens de l’action)
- Muscles antagonistes (qui s’opposent à l’action)
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelle est la dynamique musculaire permettant la flexion ?
Flexion :
- contraction des muscles fléchisseurs (agonistes)
- relâchement des muscles extenseurs (antagonistes)
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelle est la dynamique musculaire permettant l’extension ?
Extension :
- contraction des muscles extenseurs (agonistes)
- relâchement des muscles fléchisseurs (antagonistes)
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelles sont les 2 grandes catégories de muscles ?
2 grandes catégories de muscles :
- Muscles lisses (viscères et système respiratoire, contrôlés automatiquement par le SNA)
- Muscles striés
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelles sont les 2 catégories de muscles striés ?
2 catégories de muscles striés :
- Muscles striés cardiaques (contractions rythmiques autonomes)
- Muscles striés squelettiques
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quels sont les 3 catégories de muscles striés squelettiques ?
3 catégories de muscles striés squelettiques :
- Muscles SS superficiels et peauciers
- Muscles SS extra-oculaires
- Muscles SS profonds : muscles reliant 2 segments du squelette (au niveau des articulations)
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quels sont les 3 types de muscles striés squelettiques profonds ?
3 types de muscles striés squelettiques profonds :
- Muscles axiaux (posture) : colonne vertébrale, tronc, tête
- Muscle proximaux (locomotion) : hanches, jambes, épaules
- Muscle distaux (motricité fine) : main, poignet, pieds
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
A quoi correpondent les muscles axiaux ?
Muscles axiaux (posture) : colonne vertébrale, tronc, tête
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
A quoi correpondent les muscles proximaux ?
Muscle proximaux (locomotion) : hanches, jambes, épaules
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
A quoi correspondent les muscles distaux ?
Muscle distaux (motricité fine) : main, poignet, pieds
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelle est la principale propriété des muscles striés squelettiques ?
Le MSS génère des forces de manière active et passive grâce à ses propriétés visco-élastiques
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelle est la compositon du muscle strié squelettique ?
Composition du muscle squelettique :
faisceaux musculaire > fibres musculaires > myofibrilles
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelles sont les cellules permettant la contraction musculaire ?
Les myofibrilles sont des cellules particulières qui vont permettre la contraction musculaire
Elles sont situées dans la fibre musculaire
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quel est le fonctionnement des myofibrilles ?
Fonctionnement des myofibrilles :
- Les myofibrilles sont associées à un réticulum sarcoplasmique (envlpmnt de calcium Ca2+)
- Chaque myofibrille est composée d’une chaine d’unités contractiles, les sarcomères
- Un sarcomère est un ensemble de filaments entremêlés de myosine (protéine fixe) et d’actine (protéine mobile)
- Tubules transverse (tubules T)
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelles sont les 3 étapes du mécanisme moléculaires de la contraction musculaire ?
3 étapes du mécanisme moléculaires de la contraction musculaire :
1. Formation du pont actine-myosine : la myosine se fixe sur l’actine
2. Pivotement des têtes de myosine : glissement des filaments d’actine sur ceux de myosine
3. Détachement des ponts actine-myosine : détachement de la myosine et rupture des ponts
La formation successive des ponts actine-myosine et le basculement des têtes de myosine permettent la génération de forces et le raccourcissement de la fibre musculaire (théorie des filaments glissants de Huxley, 1954)
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Où se fait la connexion des muscles avec le SNC ?
La connexion des muscles avec le SNC se fait au niveau de la jonction neuro-musculaire
Le bouton terminal du neurone moteur se connecte aux fibres musculaires au sein de la plaque motrice (zone de connexion entre la terminaison de l’axone et la fibre musculaire)
Synapse spéciale car située entre un neurone et une fibre musculaire au lieu de 2 neurones
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Qu’est-ce que la plaque motrice ?
La plaque motrice est une synapse spéciale car située entre un neurone et une fibre musculaire (au lieu de 2 neurones)
au niveau de la jonction neuro-musculaire
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelles sont les 4 étapes du processus moléculaire initial de contraction musculaire ?
Couplage excitation-contraction 1/2
4 étapes du processus moléculaire initial de contraction musculaire :
1. Libération d’acétylcholine par un neurone à la jonction neuro-musculaire
2. Création d’un potentiel de plaque motrice
3. Création d’un potentiel de fibre (PA)
4. Propagation au cœur de la fibre musculaire grâce aux tubules transverses
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quelles sont les 4 étapes du processus nerveux secondaire de contraction musculaire ?
Couplage excitation-contraction 2/2
4 étapes du processus nerveux secondaire de contraction musculaire :
1. Hydrolyse de l’ATP, stockage d’énergie et amorçage des têtes de myosine
2. Établissement des ponts actine myosine en présence de calcium
3. Libération d’énergie et basculement des têtes de myosine
4. Détachement des têtes de myosine en présence d’ATP
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quels sont les 2 éléments nécessaires au processus nerveux secondaire de contraction musculaire ?
Couplage excitation-contraction 2/2
2 éléments nécéssaires au processus nerveux secondaire de contraction musculaire :
- Calcium (Ca2+) : mise en place des ponts actine-myosine
- Energie (ATP) : réamorçage de la tête de myosine
La molécule d’adénosine triphosphate (ATP) est présente en grande quantité dans le muscle, au niveau des têtes de myosine
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Quel est le lien entre les rôles du calcium et de l’ATP dans le processus de contraction musculaire avec le phénomène de rigidité cadavérique ?
La rigidité cadavérique est due à la dégradation du réticulum sarcoplasmique post mortem, qui libère l’ensemble du calcium qu’il contient, ce qui créé les liens entre actine et myosine mais ne permet pas le décrochage entre actine et myosine en l’absence d’énergie ATP
C’est la persévérance de ces ponts actine-myosine qui provoque une rigidité de l’ensemble des muscles du corps
CM07 : LE SYSTEME MUSCULO SQUELETTIQUE ET LE MUSCLE
Citer 2 types de pathologies de la contraction musculaire
2 types de pathologie de la contraction musculaire :
- Myopathie et dystrophie (Duchenne) : maladie des fibres musculaires
- Myasthénie grave : maladie de la jonction neuro-musculaire
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Qu’est ce qu’un motoneurone alpha (Mnα) et quelles sont ses caractéristiques ?
Le motoneurone alpha est un type de neurone moteur situé dans le tronc cérébral ou la moelle épinière.
Il est le seul neurone moteur à pouvoir établir une synapse avec le muscle
Il constitue donc la “voie finale commune” du système moteur
Le motoneurone alpha est un récepteur cholinergique
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Quelle est l’anatomie du motoneurone alpha ?
Les Mnα du SNC sont composés d’un corps cellulaire avec un noyau et des dendrites :
- Leur corps cellulaire peut être plus ou moins gros
- Leur taille d’axone dépend de leur taille globale et peuvent aller jusqu’à 10 cm (différence de vitesse de conduction)
- Ces axones sont situés dans le SNP et forment les nerfs périphériques spinaux et crâniens (nerfs à la fois moteurs et sensoriels)
- Les Mnα ont des boutons synaptiques au bout de leurs branches terminales, dont les vésicules à ACh vont établir des synapses avec les muscles
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
A quoi servent les motoneurones alpha du tronc cérébral ?
Les Mnα du tronc cérébral sont à l’origine de la motricité des muscles de la tête
Ils font le lien entre les 9 noyaux moteurs des nerfs craniens (situés le long du nerf cranien) et les muscles
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
A quoi servent les motoneurones alpha de la moelle épinière ?
Hors substance grise
Les Mnα de la moelle épinière sont à l’origine de la motricité des muscles du haut et du bas du corps
Ils font le lien entre les noyaux moteurs des 31 nerfs spinaux périphériques (situés le long de la moelle épinière) et les muscles du haut et du bas du corps
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
De quoi sont composés les nerfs spinaux ?
Les nerfs spinaux sont composés d’axones de motoneurones alpha et d’axones de cellules en T
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
A quoi servent les motoneurones alpha de la substance grise de la moelle épinière ?
Les Mnα de la substance grise de la moelle épinière sont à l’origine de la motricité :
- des muscles proximaux et distaux (noyau dorsolatéral de la corne ventrale)
- des muscles axiaux (noyau ventromédian de la corne ventrale)
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Qu’est-ce qu’une unité motrice ?
Une unité motrice est la composante élémentaire de contrôle de la force du muscle
On appelle « unité motrice » la plus petite contraction (« secousse ») musculaire
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
De quoi est constitué une unité motrice ?
Une unité motrice est constituée d’un motoneurone alpha et de toutes les fibres musculaires qu’il innerve au sein d’un muscle
Les unités motrices diffèrent par leur taille et leur type
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Quelles sont les 2 grandes catégories d’unités motrices ainsi que leur spécificités ?
2 grandes catégories d’UM :
- Petites unités motrices : innervent très peu de fibres musculaires et génèrent peu de force mais sont endurantes
- Grosses unités motrices : innervent beaucoup de fibres musculaires, sont de grande taille et développent beaucoup de force mais sont rapidement fatigables
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Quelles sont les particularités des petites unités motrices ?
Les petites unités motrices : innervent très peu de fibres musculaires, sont de petite taille et génèrent peu de force mais sont endurantes
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Quelles sont les particularités des grandes unités motrices ?
Les grosses unités motrices innervent beaucoup de fibres musculaires, sont de grande taille et développent beaucoup de force mais sont rapidement fatigables
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Quelles sont les 3 types de fibres musculaires ?
3 types de fibres musculaires :
- Fibre lente (résistante) : muscle rouge
- Fibre rapide résistante : muscle pâle
- Fibre rapide fatigable : muscle pâle
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Pourquoi parle-t-on de plasticité des unités motrices ?
On parle de plasticité des unités motrices car elles sont influencées par l’entrainement ou l’immobilisation
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Quelles sont les impacts d’un entrainement en force sur les muscles ?
Entrainement en force :
- Augmentation du nombre de myofibrilles et augementation du diamètre des fibres (hypertrophie)
- Augmentation de la proportion de fibres de type IIa “FR” (rapide résistante)
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Quelles sont les impacts d’un entrainement en endurance sur les muscles ?
Entrainement en endurance :
- Augmentation des capacités des fibres de type I
- Augmentation de la résistance à la fatigue
- Augmentation de la proportion de fibres I (lentes)
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Quelles sont les impacts d’une immobilisation sur les muscles ?
(ou micropesanteur)
Immobilisation / micropesentaur :
- Diminution du diamètre des fibres (atrophie)
- Augmentation de la proportion de fibres de type II
- Augmentation du métabolisme des fibres de type I
- Diminution de l’activité musculaire dans les muscles antigravitaires (muscles extenseurs des jambes)
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Quels sont les 2 mécanismes de modulation de la force musculaire ?
2 mécanismes de modulation de la force musculaire :
- Modulation de la fréquence des PA du Mnα (sommation temporelle)
- Recrutement de plusieurs gros Mnα (sommation spatiale)
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
En quoi consiste la sommation temporelle ?
Modulation de la fréquence des PA
Modulation de la fréquence des PA (sommation temporelle) :
Augmentation de la fréquence des potentiels d’action pour que les secousses musculaires (contractions musculaires unitaires d’une unité motrice) se somment, afin d’atteindre le force maximale tétanique
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
En quoi consiste la sommation spatiale ?
Recrutement d’unités motrices selon leur taille
Recrutement des unités motrices (sommation spatiale) :
Recrutement et activation de nouvelles unités motrices de plus en plus grosses pour moduler la force de contraction selon un principe de douceur et d’économie d’énergie (Henneman)
CM08 : LE MOTONEURONE ALPHA ET L’UNITÉ MOTRICE
Citer une pathologie liée au déficit de motoneurones alpha
La maladie de Charcot (sclérose latérale amyotrophique) est une pathologie liée au déficit de motoneurones alpha
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Quelles sont les 3 entrées nerveuses sur le motoneurone alpha ?
3 entrées nerveuses sur le motoneurone alpha :
- Afférences sensorielles intrinsèques (récepteurs sensoriels proprioceptifs) : fibres musculaires
- Afférences sensorielles extrinsèques (interneurones excitateurs et inhibiteurs) : circuits nerveux
- Efférences supra-spinales (cortex et tronc cérébral)
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
En quoi consistent les afférences sensorielles intrinsèques ?
point d’entrée / type d’entrée / influence sur l’activité du Mnα
Les afférences sensorielles intrinsèques ont pour point d’entrée les récepteurs sensoriels proprioceptifs
Il s’agit d’entrées musculaires
Influence des fibres musculaires sur l’activité du Mnα
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
En quoi consistent les afférences sensorielles extrinsèques ?
point d’entrée / type d’entrée / influence sur l’activité du Mnα
Les afférences sensorielles extrinsèques ont pour point d’entrée les interneurones excitateurs et inhibiteurs
Il s’agit d’entrées** spinales**
Influence des circuits nerveux de la moelle sur l’activité du Mnα
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Quel est le rôle des fuseaux musculaires dans les afférences sensorielles intrinsèques de Mnα ?
Afférences sensorielles intrinsèques de Mnα (muscles)
Les fuseaux musculaires jouent un rôle dans la perception consciente des muscles via les récepteurs sensoriels proprioceptifs
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Où sont placés les fuseaux neuromusculaires et à quoi sont-ils sensibles ?
Afférences sensorielles intrinsèques de Mnα (muscles)
Les fuseaux neuromusculaires sont placés en parallèle des fibres musculaires
Ils sont sensibles à la longueur et la vitesse d’allongement du muscle
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Quel type d’information envoient les récepteurs sensoriels proprioceptifs des fuseaux musculaires et vers quelle localisation ?
Afférences sensorielles intrinsèques de Mnα (muscles)
Les récepteurs sensoriels proprioceptifs des fuseaux musculaires envoient des informations concernant l’état du muscle vers le cortex (aire sensorielle primaire)
Ces informations concernent la position et le déplacement des segments corporels, ainsi que la force exercée par le muscle (perception consciente des muscles)
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Quel type de cellules et d’axones sont associés aux recepteurs sensoriels dans les fibres intrafusales des fuseaux neuromusculaires ?
Afférences sensorielles intrinsèques de Mnα (muscles)
Les cellules en T avec des axones de type 1A sont associées aux récepteurs sensoriels
Les axones sensoriels 1A des cellules en T sont de gros diamètres et myélinisés ce qui permet une conduction rapide de l’influx nerveux
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Quelle est l’activité musculaire au repos ?
Afférences sensorielles intrinsèques de Mnα (muscles)
L’activité musculaire de base est tonique, c’est-à-dire faible mais excitante
L’activité de la fibre sensorielle 1A partant des fuseaux neuro-musculaires vers la moelle (en passant par la racine dorsale) est non nulle au repos
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Comment la déformation des muscles influe sur les fuseaux neuromusculaires ?
Afférences sensorielles intrinsèques de Mnα (muscles)
Les fuseaux NM subissent les déformations des muscles (étant situés en parallèle) : ils s’agrandissent lorsque les muscles sont étirés et se raccourcissent lorsque les muscles sont contractés
Lorsque la longueur du muscle varie, le fuseau NM également, et la fréquence des PA dans les axones sensoriels 1A évolue en conséquence
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Qu’est-ce que le réflexe myotatique et à quoi sert-il ?
réflexe myotatique = réflexe d’étirement
Afférences sensorielles intrinsèques de Mnα (muscles)
Le réflexe myotatique permet aux fuseaux NM d’influer sur l’activité du cortex mais également sur l’activité des motoneurones
Il assure la stabilité de la position des segments corporels
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Sur quel type d’arc réflexe repose le réflexe d’étirement myotatique ?
Afférences sensorielles intrinsèques de Mnα (muscles)
Le réflexe d’étirement myotatique repose sur un arc réflexe spinal monosynaptique très rapide
Réflexe intrinsèque : les afférences issues des fibres musculaires établissent un synapse avec les Mnα qui innervent ces mêmes fibres
Réflexe simple : une seule synapse excitatrice libère du NT Glutamate (GLU) à l’arrivée du PA
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
En quoi le réflexe myotatique est-il à la base du tonus musculaire ?
Afférences sensorielles intrinsèques de Mnα (muscles)
Le réflexe myotatique à la base du tonus musculaire :
- La faible fréquence de PA toujours présente dans le muscle au repos est envoyée à la synapse (transmission synaptique) ce qui engendre une réponse du Mnα générateur de l’activité envoyée vers le muscle
- Au repos, la petite activité des Mnα envoyée vers le muscle est à la base du tonus musculaire
Si on coupe les racines dorsales de la moelle, le tonus musculaire s’effondre
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Par quoi est modulée la réponse réflexe myotatique et pourquoi ?
Afférences sensorielles intrinsèques de Mnα (muscles)
La réponse réflexe myotatique est modulée par une commande supra-spinale (gamma) pour conserver sa sensibilité à l’étirement
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Quels sont les 2 types de réponses qui complètent la réponse réflexe myotatique ?
2 réponses réflexes à longue latente
Afférences sensorielles intrinsèques de Mnα (muscles)
2 types de réponses réflexes à longue latence complètent la réponse réflexe myotatique :
- co-activation alpha-gamma
- réflexes à longue latence
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
Quel type d’information envoient les interneurones excitateurs et inhibiteurs spinaux et vers quelle localisation ?
Afférences sensorielles extrinsèques de Mnα (spinales)
Les interneurones excitateurs et inhibiteurs spinaux envoient des informations aux Mnα :
- informations spinales inhibitrices (ex : innervation réciproque)
- information spinales excitatrices (ex : réponses réflexes)
CM09 : MOTRICITÉ RÉFLEXE ET RÉSEAUX SPINAUX
En quoi consiste l’innervation réciproque ?
(entrée spinale inhibitrice)
Afférences sensorielles extrinsèques de Mnα (spinales)
L’innervation réciproque est une entrée spinale inhibitrice qui permet la coordination automatique de l’activité des muscles antagonistes, et donc permet le mouvement
L’inhibition réciproque est l’application de l’innervation réciproque au réflexe myotatique
En quoi consiste le réflexe ipsilatéral de flexion ?
= réflexe de retrait (entrée spinale excitatrice)
Afférences sensorielles extrinsèques de Mnα (spinales)
Le réflexe ipsilatéral de flexion (réflexe de retrait) est un réflexe extrinsèque polysynaptique permettant le retrait d’un membre d’une source aversive (ex : casserole brûlante)
Il produit un acte moteur complet car il s’agit non seulement de contracter le muscle fléchisseur agoniste mais également de relâcher le muscle extenseur antagoniste
En quoi consiste le réflexe d’extension croisé ?
(entrée spinale excitatrice)
Afférences sensorielles extrinsèques de Mnα (spinales)
Le réflexe d’extension croisée permet le maintien de l’équilibre de manière automatique lors de l’évitement d’un stimulus aversif (ex : marche sur un Lego)
Il entraine un remaniement de la posture du corps et des muscles des jambes notamment
Action protectrice et déstabilisante (pouvant entrainer la chute) : flexion du membre ipsilatéral à la flexion et extension de la jambe contralatérale
Les activités réflexes sont liées au contrôle volontaire et au réflexe de posture
TD06 : PHYSIOLOGIE SENSORIELLE
Quels sont les 4 types de sensibilité ?
4 types de sensibilité :
- Extéroception (perception extérieure via les 5 sens)
- Proprioception (sensibilité corporelle, position spatiale statique et dynamique)
- Nociception (sensation de douleur)
- Intéroception (sensibilité inconsciente des viscères et des variation physico-chimiques intérieures)
TD06 : PHYSIOLOGIE SENSORIELLE
Qu’est-ce que le système sensoriel ?
Le système sensoriel est un réseau de neurones spécialisés dans la transmission et le traitement intérieur du SNC (informations de l’environnement extérieur et du milieu intérieur)
TD06 : PHYSIOLOGIE SENSORIELLE
Que sont les récepteurs sensoriels ?
Les récepteurs sensoriels sont des cellules sensorielles spécialisées (ex : neurones pour la vision), qui permettent de traduire une stimulation physique (ou chimique) en impulsions nerveuses. Elles assurent une fonction de transduction
TD06 : PHYSIOLOGIE SENSORIELLE
Qu’est-ce que la transduction ?
La transduction est la traduction des stimulations physiques ou chimiques en activité physiologique (potentiel d’activité nerveuse)
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Qu’est-ce qu’un potentiel de récepteur ?
Un potentiel de récepteur est une modification locale et graduable en amplitude du potentiel membranaire de la cellule réceptrice en réponse aux stimulations de l’environnement
Un potentiel de récepteur s’apparente à la notion de PPSE ou PPSI sauf qu’il n’y pas de synapse à l’origine
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Quels sont les 2 types de transduction ?
Il existe 2 types de transduction :
- Transduction directe : processus de traitement de la stimulation où la stimulation elle-même vient modifier l’état d’ouverture des canaux ioniques du récepteur (avantage : rapidité car réponse quai instantanée, ex. audition)
- Transduction indirecte : étapes de traitement intermédiaires entre stimulation et ouverture des canaux. La stimulation entraine un ensemble de traitements internes au sein du récepteur qui transitent par la mise en jeu d’une protéine G modulant l’état d’ouverture des canaux ioniques
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