Privation Relative Flashcards
La privation relative n’a rien à voir avec les rapports entre les genres, les ethnies, etc.
C’est plutôt une question de…
C’est une question d’un rapport de statut entre des groupes considérés majoritaires et ceux qui se perçoivent ou sont perçus comme minoritaires
Groupe majoritaire
Groupe majoritaire : groupe en situation de contrôle/pouvoir, ou qui est perçu comme tel. Statut perçu élevé
La privation relative n’est pas une question d’être traité différemment, c’est une question de…
D’avoir la PERCEPTION d’être traité différemment (que ce soit vrai ou non)
Qu’est-ce que la privation relative et privation relative collective
Privation relative : sentiment de mécontentement ressenti suite à une comparaison sociale désavantageuse
Privation relative collective : l’individu a le sentiment d’être traité injustement à cause de sa catégorie d’appartenance
Quand est-ce qu’un sentiment de privation relative peut se développer?
Quand quelqu’un a l’impression de vivre un traitement défavorable, en comparaison avec un autre groupe de référence (ou d’autre pesronnes, si PR indiv) , et qu’il perçoit ce traitement comme illégitime/injuste/injustifié.
Quand la personne a l’impression d’être privée de quelque chose auquel elle estime avoir droit (injustice).
Comment est-ce que les biais cognitifs influencent le sentiment de privation relative?
Le biais de confirmation fait qu’on a tendance à trouver ce qu’on cherche. Donc dans le cas de la privation relative, si on s’attend à trouver un écart, on a plus de chances d’en percevoir un.
Composante cognitive et composante affective de la privation relative
PR comporte une dimension cognitive liée à la perception de disparités indues entre sa propre situation et celle des autres et une dimension affective liée à un sentiment d’insatisfaction et de mécontentement (souvent accompagné de baisse de l’estime de soi)
C’est surtout la composante affective qui déclenche des réactions à la privation relative
Qu’est-ce qui détermine les conséquences du sentiment de privation relative (comment on va réagir face à ça)?
Effets de la privation relative et les comportements induits dépendent généralement du type d’explication que l’individu adoptera par rapport à l’injustice perçue.
C’est surtout la composante affective qui déclenche des réactions à la privation relative
7 étapes qui précèdent généralement l’action qui suit un sentiment de PR
- Se définir (se positionner) davantage comme un individu ou comme membre d’un groupe dans la situation analysée
- Percevoir ou non une iniquité/injustice qui influence négativement l’identité (individuelle ou collective)
- Percevoir la légitimité ou l’illégitimité de l’iniquité (va dépendre surtout de l’estime de soi)
On me traite différemment des autres, mais est-ce que c’est justifié? - Définir le foyer de l’iniquité (intra ou intergroupe)
Est-ce que c’est un exogroupe qui a fait ça sur mon endogroupe ? Ou est-ce que ça a eu lieu au sein du même groupe ? - Avoir la volonté et/ou la capacité de concevoir la situation autrement. Envisager des explications alternatives à l’inéquité perçue
Ex. Est-ce que ça pourrait être pour telle autre raison ? - Analyser, évaluer les interventions possibles sur le plan individuel et collectif
Qu’est-ce que je peux/nous pouvons faire face à cette injustice ? -
Choisir le type d’intervention :
Normative : à l’intérieur du cadre d’action légitime. Si ça peut être réglé en changeant les paramètres initiaux/habituels. Intervention à l’intérieur du système.
Ex. Si l’injustice est pas due au fait que le système est mal fait, mais plutôt pcq le comité d’évaluation a mal évalué mon dossier
(plus souvent lié à la privation relative individuelle)
Non normative : les paramètres sont intrinsèquement discriminatoires. C’est le système qui doit être changé. Peut pas régler ce problème à partir des paramètres existants (manières de penser habituelles, etc.). Faut implanter des nouvelles règles.
Ex. racisme –> faut changer les mentalités, le problème part de la base. Implique une remise en question de certaines règles de fonctionnement
(plus généralement lié à la privation relative collective).
Pourquoi est-ce les perceptions des hommes et des femmes quant à un possible traitement différentiel et leurs réactions psychologiques résultantes diffèrent?
L’asymétrie de pouvoir et de statut social (minoritaire VS majoritaire) entre les hommes et les femmes dans la société en général fait en sorte que les femmes auraient plus tendance à percevoir un traitement différentiel (réel ou non).
Aussi, il y aurait un effet cumulatif qui ferait qu’elles seraient plus affectées psychologiquement face à un événment de privation relative, parce que la PR est présente dans toutes les sphères de leur vie, alors que quand ça survient chze les hommes, ils retrouvent leur statut majoritaire aussitôt qu’ils sont dans une autre sphère de leur vie
Est valide pour n’importe quels groupes minoritaires VS majoritaires. Groupe minoritaire est susceptible de ressentir traitement différentiel dans plusieurs sphères de leur vie –> + susceptible de percevoir des événements de traitement différentiel dû au statut minoritaire –> accumulation (effet cumulatif) –> impacte + les minoritaires sur le plan psychologique
La PR pousse les individus à tenter d’améliorer leur sort. Par quelles stratégies?
Stratégies visant à la protection de l’estime de soi
Désengagement psychologique : stratégie de retrait mental temporaire en situations dévalorisantes. Se soustraire virtuellement lors de ces situations, faire semblant que ça n’existe pas.
Se fait via 2 principaux mécanismes :
* Discrédit : remettre en cause le feedback reçu dans un domaine spécifique en lui conférant peu de valeur. Ex. une femme qui discrédite le feedback de ses supérieurs masculins parce qu’ils s’appuieraient (selon elle) sur une vision erronée des compétences féminines.
* Dévaluation : se désengager pas juste de l’événement ou de la personne, mais de l’ensemble du contexte (ex. milieu de travail). Se soustraire de domaines d’intégration sociale où ils ont le sentiment d’être confrontés à des situations dévalorisantes. Est la « voie royale du désengagement ». Ex. un homme qui dévalue son travail parce qu’il considère que ce milieu privilégie injustement les femmes.
Pourquoi est-ce que c’Est une mauvaise idée d’utiliser le désengagement psychologique à long terme?
Ça peut finir par isoler la personne
Résultats de recherche sur la PR -
Comparaisons intergroupes (hommes vs femmes)
Chez ceux qui ressentent + de PR :
- Les hommes font + de discrédit et de dévaluation que les femmes
- Les femmes ont une estime de soi moins stable (amplitude des fluctuations plus importantes).
–> Suggère que les hommes sont plus enclins à l’action que les femmes, utilisent + de stratégies de protection de l’estime de soi
Résultats de recherche sur la PR -
Comparaisons intragroupes
Les femmes qui éprouvent + de privation relative (que les autres femmes) :
- Ont une estime de soi plus faible et instable et discréditent + MAIS ne dévaluent pas plus leur travail
Les hommes qui éprouvent + de privation relative (que les autres hommes) :
- Utilisent plus de discrédit et de la dévaluation que les hommes qui perçoivent moins d’inégalités. Mais pas de différence au niveau de l’estime de soi
Explication possible de ces différences hommes-femmes en situation d’inégalité :
* Les hommes dévaluent plus que les femmes parce qu’ils peuvent décompenser dans les autres sphères de leur vie. Donc pas grave pour eux de dévaluer/discréditer dans une seule sphère de leur vie. Aussi, leur estime de soi est moins touchée parce qu’ils ont leur status majoritaire partout ailleurs.
* Alors que les femmes ressentent iniquité dans + de sphères de leur vie donc dissonance cognitive perpétuelle. Donc elles dont moins portées à dévaluer parce que ça nuirait à toutes les sphères de leur vie
Quelle est la conséquence du désengagement psychologique par le discrédit et par la dévaluation face à une situation de PR?
Désengagement psychologique par le discrédit –> personne ne fait plus confiance au jugement de ses collègues ou de ses supérieurs –> se prive des relations interpersonnelles au travail
Désengagement psychologique par la dévaluation –> la personne lâche prise et se désinvestit de son travail –> ne peut plus se réaliser et s’actualiser au travail (doit trouver d’autres façons de s’actualiser ailleurs)