Perspectives transdisciplinaires Flashcards

1
Q

Développement psychologique de l’enfant selon Piaget

A

Développement psychologique de l’enfant commencerait pendant la grossesse; tous les systèmes sensoriels (sauf vision) atteindraient leur maturité fonctionnelle avant la naissance.
MAIS la capacité de mettre les informations sensorielles en perspective et de les interpréter se construit par des interactions entre le nouveau-né et son environnement postnatal.
–> = construction progressive de la subjectivité de l’individu dans une perspective instrumentale

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2
Q

Pourquoi est-ce que la théorie de Piaget sur le développement psychologique de l’enfant est une perspective instrumentale?

A

Parce que l’individu construit progressivement sa subjectivité en fonction de ce qui est utile pour lui (instrumental). Il développe des trucs au fur et à mesure qu’il en a BESOIN. Utilité progressive

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3
Q

Selon Piaget, l’activité psychique se déploierait en 2 temps :

A
  1. Extraction d’invariants à partir des redondances et des régularités dans son environnement – on scanne l’environnement pour identifier les éléments qui sont plus importants que d’autres (points de référence pour construire sa pensée)
  2. En retour, ces invariants modifient les boucles cognitives de l’individu (liens cognitifs ou associations cognitives sur lesquels l’individu s’est appuyé pour extraire ces invariants)
    * Le 1er invariant s’adapte, se modifie pour intégrer la nouvelle information, pour être + efficace (réduction temps de réflexion)
    * Les invariants s’adaptent constamment (flexibilité) pour qu’on soit en cohérence (en phase) avec notre environnement
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4
Q

Qu’est-ce que le concept de soi selon Winnicott?

A

Le soi : la manière dont un individu se sent subjectivement au centre du sentiment d’être soi, de se sentir réel.
* C’est la conscience de soi, jusqu’à quel point j’ai conscience d’exister, ce que ça implique d’exister, subjectivement
* Façonne mon rapport à moi-même et aux autres
* Construction du sujet (ce qui permet d’être semblable et différent)

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5
Q

Le soi et le champ transitionnel de Winnicott

A

Transitionnalité : qualité psychique qui permet de se sentir exister dans le lien à l’autre, ni confondu ni séparé (à la fois semblable et différent)

Le champ transitionnel entre la mère et l’enfant est un espace entre la fusion et la séparation
* Après la naissance, l’enfant a besoin de sentir que le lien mère-enfant subsiste (fusion), mais a aussi besoin de prendre une distance pour se particulariser, être autonome (séparation)

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6
Q

Comment le concept de transitionnalité proposé par Winnicott peut être interprété comme un mécanisme de l’identité?

A

La transitionnalité serait une qualité psychique innée incitant inconsciemment
l’individu à se définir à la fois semblable et différent de sa mère et, par extension,
de tous les autres
(favorisant la construction de l’identité dans toutes ses dimensions)

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7
Q

Qu’est-ce que la culture, dans le contexte de l’identité?

A

Culture : l’ensemble des connaissances, des savoir-faire, des traditions, des coutumes propres à un groupe humain, à une civilisation. (morale, modes de vie, systèmes de valeurs, croyances, rites religieux, organisation de la famille et des communautés…)
* Elle se transmet socialement, de génération en génération
* La culture est ce que les individus partagent (construisent) pour vivre ensemble
* Elle est à la fois dans le monde et dans l’individu (est une partie de l’identité)
* Les cultures sont aux collectivités ce que l’identité est aux individus
* La culture définit les dimensions individuelles de l’identité d’une collectivité
* On a besoin de se différencier de la masse, mais on préfère le faire entouré de quelques-uns
* Cette structure (invariant, catégorie) est dans toutes les cultures, mais à différents niveaux et avec différentes appellations

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8
Q

Winnicott - pourquoi est-ce que la transitionnalité serait au fondement-même de la culture?

A

La tendance innée à être à la fois semblable et différent des autres (transitionnalité) se reflète aussi dans notre lien avec la culture :
* On se sent appartenir à une culture (on intègre des valeurs culturelles dans notre vie quotidienne), tout en se sentant comme un individu à part entière.
* On se relie aux autres à travers la culture (fusion), tout en gardant une certaine distance (séparation)

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9
Q

Winnicott - pourquoi est-ce que la culture serait elle-même transitionnelle?

A

La culture est transitionnelle à travers sa capacité de se définir elle-même et de faire des liens.
Toutes les cultures ont un point d’équilibre entre l’expression individuelle et l’adaptation aux normes culturelles (zone transitionnelle)

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10
Q

On projette notre fonctionnement psychique au fonctionnement de la société pour que notre environnement nous permette d’avoir un équilibre identitaire et ne pas se sentir angoissé (favorise intégration et cohérence cognitive)

A

?????????

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11
Q

Toute société humaine engendre sa noosphère. Qu’est-ce que c’est?

A

Noosphère : sphère des choses de l’esprit (savoirs, croyances, légendes, idées) qui se sont développées à partir de la croyance et de la foi (pas uniquement dans leur sens religieux).
La Noosphère… :
* nous fait communiquer avec le monde tout en faisant écran entre nous et le monde
* Est comme une grille d’analyse pour faciliter notre compréhension de la réalité (mais n’est pas pleinement neutre et objective pcq dépend des catégories qui ne sont pas objectives)
* Ouvre la culture humaine au monde, tout en l’enfermant dans sa nuée (contexte, influence)
* Interagir avec des gens de culture différente de la mienne. Ma culture va définir le regard que je porte sur l’autre. On ne peut pas effacer notre culture, mais on peut être plus ou moins ouverts. On peut être conscient de nos présupposés et les prendre en compte
* Extrêmement diverse d’une société à l’autre, et est présente dans toutes les sociétés
* Tous les groupes d’humains ont une noosphère, une culture
* Elle façonne les sociétés, mais aussi les individus

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12
Q

Qu’est-ce que la technosphère (Leroi-Gourhan)?

A

Technosphère : l’ensemble des objets technologiques produits par l’homme.

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13
Q

Selon Leroi-Gourhan, qu’est-ce qui distingue les individus

A

Il y aurait d’abord un processus d’évolution neurologique, puis ensuite sur des processus technologiques (la technosphère)
Les peuples se distingueraient plus par les phénomènes techniques que par leurs caractères raciaux ou culturels.
- Ce qui distinguerait les grandes catégories d’appartenance serait le développement technologique

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14
Q

Selon Leroi-Gourhan, ce serait l’évolution de la prothèse technique qui constituerait le facteur dominant de l’évolution humaine.
Qu’est-ce qu’il veut dire par là?

A

Les peuples se distingueraient plus par les phénomènes techniques (leur rapport à la technologie) que par leurs caractères raciaux ou culturels.
C’est la technosphère qui définit et divise les groupes

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15
Q

En lien avec la technosphère, qu’est-ce que Leroi-Gourhan pensait qu’il allait arriver avec les avancées technologiques dans les années 1960?

A

En partant de l’idée que les groupes se distinguent par leur développement technologique, il se demandait si l’évolution très rapide des technologies et leur mondialisation ferait en sorte que l’enveloppe technique ne constituerait plus la division entre les groupes, mais au contraire mettrait les groupes en communication constante, directe et immédiate. Les humains auraient éventuellement tous le même rapport à la technologie, ce qui mènerait à un affaiblissement des cohérences groupales (catégorielles).
* La mondialisation des technologies –> tout le monde a le même rapport avec la technologie –> dimension centrale des cultures va être la même. = effet d’acculturation mondiale

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16
Q

complexité vs flexibilité cognitive -
Comment est-ce que le fait d’avoir plus de complexité cognitive (donc moins de flexibilité cognitive) fait qu’on veut s’entourer de gens qui nous ressemblent?

A

Moins j’ai de flexibilité cognitive, moins je tolère l’incohérence cognitive, donc + je veux que mon environnement me ressemble pour pas que j’angoisse

17
Q

altérité synonyme

A

différent

18
Q

1er paradoxe de l’identité

A

Dès l’enfance, la personne se construit dans une incessante confrontation entre l’identique et l’altérité (besoin de croire qu’on est unique (différent) VS besoin de s’intégrer (être semblable) :
Pour favoriser notre intégration sociale (besoin), on n’a pas le choix de minimiser l’affirmation de soi et assumer les règles collectives, développer des objectifs communs, mais on doit aussi garder nos caractéristiques uniques pour ne pas se perdre

19
Q

Pourquoi est-ce que l’individualité (identité individuelle) n’a de sens que si l’identité collective existe?

A

Si ya pas de pression à se conformer, ya pas de sens à l’individualité.

20
Q

Pourquoi est-ce qu’on dit que l’humain est un éternel insatisfait?

A

parce qu’on cherche toujours à changer/actualiser/améliorer notre identité individuelle en vue d’atteindre un idéal de soi (Soi tout-puissant, fictif, imaginaire), qui est en fait inatteignable, donc en fait on sera jamais satisfait.

21
Q

2e raison pour laquelle l’identité est paradoxale

A

On cherche toujours à changer/actualiser notre identité pour “devenir nous-mêmes”, mais ça implique en quelque sorte de devenir “autre”, parce qu’il s’agit de “modifier” notre identité.
Il faut changer pour devenir soi-même

22
Q

Comment est-ce que le récit chez l’enfant contribue à la construction de l’identité?

A

Le récit est important pour (1) comprendre la cohérence de l’identité et (2) développer le langage, qui à son tour permet de discuter avec les autres, ce qui est important pour le développement identitaire.

L’identité mise en scène et racontée chez l’enfant permet de mettre l’accent sur la dialectique, qui vise la recherche de la vérité (en opposition à la rhétorique, qui vise la persuasion), par la mise en évidence des contradictions et des incohérences du discours du personnage (à la foi agissant et souffrant).

23
Q

Le récit chez l’enfant -
Les 5 étapes du langage

A
  1. L’attitude de dénomination : nommer les éléments de l’environnement matériel et social, comme première étape de définition)
  2. L’appropriation progressive des mots
  3. L’expression verbale des émotions (désirs, etc.)
  4. Les premières phrases
  5. Le récit – raconter des récits fictifs
24
Q

L’enfant finit par intégrer le récit pour décrire/communiquer son identité. Qu’est-ce que ça veut dire?

A

Pendant l’acquisition du langage, l’enfant finit par être rapable de lui-même former des récits. Ça lui permet de mettre des mots sur ce qu’il croît être et ce qui est important pour lui.

25
Q

Le récit chez l’enfant -
Comment est-ce que le langage aide l’enfant à développer son identité?

A

L’identité est liée en partie aux mots qu’on est capables de mettre dessus.
Le langage permet à l’enfant de…
* différencier et individualiser les objets et les personnes, incluant lui-même
* mettre des mots sur qui il croît être, ce qui est important pour lui (étape 5, le récit)

26
Q

Le récit chez l’enfant - Lien entre langage et développement des cultures

A

Les cultures humaines se sont développées grâce au développement d’un langage complexe

27
Q

Identité personnelle et identité narrative -
* L’identité s’articule autour de la trilogie suivante : ____

A

Réalité
Fiction (perception)
Récit (cohérence)
* La fiction (perception) nous intéresse plus que la réalité
* Toujours garder un minimum d’écart entre réalité et fiction (perception) –> faut que nos perceptions soient le + près de la réalité
* Cohérence (récit) - on mémorise les choses de façon à ce qu’elles soient cohérentes pour nous. Oublis, faux souvenirs…
* Besoin de cohérence, de prévisibilité. Mais faut pas que la prévisibilité soit absolue, faut entretenir le sentiment qu’on a la capacité d’agir (libre arbitre)

28
Q

Identité personnelle et identité narrative -
L’identité se caractérise en termes dynamiques (en mouvement), par la présence simultanée et concurrentielle dans le récit d’une exigence de concordance, d’unité dans la mise en intrigue (donner du sens, une signification qui vient lier tout cela) et de discordance qui, jusqu’à la clôture du récit, mettent en péril cette identité.

A
29
Q

Identité, exclusion et intégration -
Qu’est-ce qui fait qu’un système est intégré (3)?

A

Un système est intégré s’il y a…
* Souplesse - capacité de faire des concessions/compromis, à composer au mieux avec des exigences contradictoires (dans le partage de l’espace public par exemple).
* Flexibilité - peut changer, accueillir de nouveaux membres
* Interdépendance fonctionnelle entre les sous-systèmes. MAIS chacun des sous-systèmes ayant une identité, position et fonction différentes des autres sous-systèmes (différenciation)

30
Q

Intégration VS assimilation VS différentiation individualiste

A

L’intégration implique que le système est flexible et que les sous-systèmes ont une interdépendance fonctionelle tout en conservant leur propre identité, postion, fonction individuelle.
* Dans l’assimilation, les sous-systèmes ne sont pas différentiés (n’ont pas leur propre identité, position, fonction)
* Dans la différenciation individualiste, les sous-systèmes ne sont plus suffisamment articulés entre eux (sont pas interdépendants, c’est chacun pour soi). Assertion (proposition que l’on avance et que l’on soutient comme vraie) > intégration

31
Q

Incompatibilité entre intégration et exclusion

A

L’intégration est incompatible avec l’exclusion puisqu’elle implique la possibilité d’accueillir de nouveaux membres qui pourront tisser des liens et gérer des fonctions en relation avec les anciens.
Le terme d’intégration s’applique aux immigrants, famille, école, entreprise, quartier, etc.

32
Q

Flexibilité, au niveau individuel

A

Au niveau individuel, flexibilité = l’habileté de l’individu à développer de nouvelles stratégies et à abandonner les anciennes si elles sont devenues inefficaces, non pertinentes ou dangereuses, ce qui va favoriser une bonne adaptation.