Plans corrélationnels et inférences causales Flashcards

1
Q

Qu’est-ce qu’un plan corrélationnel?

A
  • Les plans corrélationnels se distinguent d’autres types de plans vus jusqu’à présent par l’absence de manipulation (d’intervention ou d’événement) et par l’absence ou la nonéquivalence de groupes témoins (pas d’aléation).
  • Le plan corrélationnel vise donc à observer les relations naturelles entre des variables.

• Dans un tel plan, le chercheur ne manipule ni ne modifie quoi que ce soit; il prend
simplement des mesures.

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2
Q

Que peut démontrer une corrélation?

A

La corrélation peut être utilisée en statistiques pour démontrer l’existence d’un lien entre
deux variables.

Pour la représenter, on utilise souvent un nuage de points nommé diagramme de dispersion

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3
Q

Qu’est-ce qu’on fait pour déterminer la force d’un lien entre deux variables?

A

Pour déterminer la force du lien entre les deux variables, on trace une droite de régression. Cette droite est celle qui minimise l’erreur commise en représentant le lien entre les variables par une droite (donc qui minimise la distance entre les points et la droite). Plus les points sont près de la droite, plus la corrélation est forte.

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4
Q

Vrai ou faux? En méthodes de recherche, l’utilisation du terme « corrélationnel » fait référence à un concept
beaucoup plus large que la notion strictement statistique de corrélation.

A

VRAI, Ainsi, les plans sont dits corrélationnels lorsqu’ils visent à décrire un phénomène ou
démontrer un lien entre deux ou plusieurs variables. Ceci n’implique pas
automatiquement le calcul de coefficients de corrélation. Plusieurs autres types de statistiques
peuvent y être employés.

Bref, même si la corrélation statistique est parfois utilisée dans les plans corrélationnels,
les plans corrélationnels ne comportent pas toujours des corrélations.
● Un plan corrélationnel ne comporte pas nécessairement de corrélation.
● Il peut comporter N’IMPORTE QUEL TYPE DE STATISTIQUE (corrélation, ANOVAS, etc.).

*****Ce n’est pas la statistique utilisée qui détermine le type de plan, mais bien la présence ou non d’une manipulation et d’aléation.

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5
Q

Vrai ou faux? les plans corrélationnels ne remplissent pas les conditions nécessaires pour conclure qu’il existe un lien CAUSAL entre les variables.

A

VRAI

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6
Q

Quels sont les nouveaux noms pour les variables dépendantes et indépendantes dans un plan corrélationnel puisqu’ils ne remplissent pas les conditions nécessaires pour faire un lien causal entre les variables?

A
Indépendante = prédictrice
Dépendante = Critère

En reconnaissance du fait qu’on ne peut affirmer avec
certitude que l’une a un effet causal sur l’autre, et ce
même si, théoriquement, on propose que la variable
prédictrice précède la variable critère.

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7
Q

Qu’est-ce qu’une variable corrélat?

A

● Les plans corrélationnels sont aussi propices à l’étude de variables que l’on appelle « corrélats ».

● Ce sont des variables que l’on conçoit simplement comme étant codépendantes ou encore
associées l’une à l’autre. On ne présume pas de séquence temporelle qu’une variable
précède l’autre ou soit une cause de l’autre.

● Deux corrélats peuvent très bien découler d’une tierce variable, non étudiée, qui les
influencerait tous les deux.

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8
Q

Quels sont les objectifs d’un plan corrélationnel?

A

L’objectif d’un plan corrélationnel peut être:

● Descriptif (ou exploratoire) : identifier les facteurs ou caractéristiques propres à un
phénomène précis

● Confirmatif (ou confirmatoire) : tester une ou des hypothèses (formulées a priori),
souvent dans le but d’appuyer des cadres théoriques

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9
Q

De quelle nature peuvent être les plans corrélationnels?

A
  • Transversal (anglais: cross-sectional)
    ● Un seul temps de mesure
    ● Ne permets que l’étude de comparaisons ou d’associations simultanées.
  • Longitudinal
    ● Plusieurs temps de mesure avec les mêmes participants
    ● Permets d’étudier l’évolution des phénomènes ou de la relation entre les variables d’intérêt dans le temps (Changement, développement, évolution temporelle)
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10
Q

Quels sont les types de plans corrélationnels?

A
  • Plan descriptif transversal
  • Plan descriptif longitudinal
  • Plan confirmatif transversal
  • Plan confirmatif longitudinal
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11
Q

Qu’est-ce qu’un plan descriptif transversal?

A

● Il s’agit essentiellement de décrire une situation (descriptif) à un moment donné dans le temps (transversal).

● Une telle étude peut s’intéresser à la prévalence d’un phénomène dans la population à un moment donné.

Exemples:
- Ex 1. Selon une étude réalisée par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) en 2006, il est
estimé que 51% des élèves en 5e secondaire ont déjà consommé de la drogue.

  • Ex 2. Proportion des consommateurs de drogues (toutes drogues confondues) selon l’année
    scolaire au Québec en 2006 (ISQ).
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12
Q

Qu’est-ce qu’un plan descriptif longitudinal?

A

● Il s’agit de tracer un portrait de l’évolution d’une variable au fil du temps (descriptif).

● Le même échantillon d’individus est mesuré à plusieurs reprises dans le temps
(longitudinal).

Exemples:
Ex 1. Proportion d’enfants de l’ELDEQ ayant subi dans les 12 derniers mois une blessure assez grave pour nécessiter les soins d’un professionnel de la santé, selon l’âge et la cause.

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13
Q

Quelle est la différence entre un plan corrélationnel longitudinal et séquence temporelle interrompue?

A

● Dans les deux, les mêmes participants sont soumis à plusieurs mesures.

● Une différence importante :
- Séquence temporelle interrompue comporte un événement / intervention clairement identifiable.

  • Plan corrélationnel longitudinal n’a pas d’événement identifiable; on y observe l’évolution naturelle de la situation.
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14
Q

Qu’est-ce qu’un plan confirmatif transversal?

A

● Étude qui teste des hypothèses posées a priori, référant habituellement à des appuis
empiriques antérieurs et un cadre théorique établi (confirmatif).

● Toutes les mesures sont obtenues lors d’une même période de mesure (transversal)

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15
Q

Qu’est-ce qu’un plan confirmatif longitudinal?

A

• Confirmatif: Étude qui teste des hypothèses posées a priori, référant habituellement à des
appuis empiriques antérieurs et un cadre théorique établi.

• Longitudinal: Les mêmes participants sont évalués, sur les variables à l’étude, à au
moins deux moments différents.
Perception d’appréciation sociale .50***
Prédiction de l’estime de soi β

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16
Q

Si on les compare aux plans quasi expérimentaux et expérimentaux, les plans corrélationnels ont
généralement…

A

● Une validité externe plus élevée : parce que, dans un plan corrélationnel, on observe
des phénomènes naturels et on n’intervient pas, les résultats obtenus sont en général
facilement généralisables.

● Une validité interne plus faible : le plan corrélationnel ne permet pas d’affirmer
que l’une des deux variables considérées est la cause du changement qu’on
observe sur l’autre variable.

17
Q

Comment est-ce qu’on peut placer les types de plans sur un continuum en fonction de leur validité interne et externe?

A

● Les plans corrélationnels ont, dans l’ensemble, une validité interne moindre, mais une
validité externe supérieure aux plans expérimentaux et quasi expérimentaux.

● Les plans expérimentaux ont typiquement la plus grande validité interne, mais une
validité externe moindre que les autres plans.

● Au sein d’un type de plan, comme les plans corrélationnels, la validité d’un plan
spécifique peut varier, par exemple, un plan corrélationnel longitudinal peut avoir une
validité interne plus élevée qu’un plan corrélationnel transversal. Mais, en raison de
l’absence de contrôle sur l’administration de la variable indépendante ou prédictrice,
tout plan corrélationnel est limité à avoir une validité interne moindre que les plans
quasi expérimentaux.

● Il ne faut pas oublier que ce sont des règles générales. La validité interne et externe d’un plan
spécifique est déterminée en fonction de plusieurs facteurs, tels que vus au cours 2.

● C’est davantage la méthode utilisée que les résultats de l’analyse des données qui déterminent
si l’on peut conclure avec certitude que ce qui est observé sur la variable dépendante est causé
par la variable indépendante.

18
Q

Quel type de plan a une validité interne assez élevée pour tirer des inférences causales?

A

On ne peut tirer, avec certitude, des inférences causales que dans les études dont la validité interne est élevée.

Seuls les plans expérimentaux comportent une validité interne suffisamment élevée pour permettre de tirer, avec certitude, des inférences causales.

Parmi les autres types de plans, le degré de confiance à l’égard des inférences causales varie,
selon leurs caractéristiques.

19
Q

Vrai ou faux? Il faut que les 3 conditions soient satisfaites pour pouvoir tirer une inférence causale?

A

VRAI,

● Si ces trois conditions sont satisfaites, il est possible de conclure que l’étude teste le lien causal entre les variables.

● Sinon, on doit s’abstenir de conclure que les résultats (même statistiquement significatifs) démontrent que la VI cause la VD.

● Moins l’étude rencontre de conditions nécessaires, plus faible est sa validité interne et moins grande est notre confiance qu’elle teste un lien de cause à effet entre la VI et la VD.

20
Q

Quelles sont les 3 conditions nécessaires pour pouvoir faire un lien causal?

A

Condition 1 : Association

Condition 2: Isolation de la séquence temporelle

Condition 3: Isolation de la contribution unique

21
Q

Qu’est-ce que l’association (condition 1)?

A

● Une variation dans ce qu’on présume être la cause est associée à une certaine variation dans
ce que l’on présume être son effet.

● Autrement dit, il est crucial qu’il y ait un lien entre les deux variables que l’on postule
comme étant VI (cause) et VD (effet).
- L’analyse statistique montre une association entre les variables (p. ex., une différence de moyennes, de fréquences ou un coefficient de corrélation).
- Peu importe la statistique employée, le principe général est toujours le même: il doit y avoir un lien démontré entre les variables postulées comme une cause et son effet.

● Sans lien entre les variables, il est logiquement impossible de conclure que l’une est la cause
et l’autre son effet.

–> Si on obtient des résultats statistiquement significatifs, on satisfait cette condition

22
Q

Vrai ou faux? L’association entre deux variables à l’étude peut être démontrée dans tous les types de plans, y
compris dans un plan corrélationnel.

A

VRAI

23
Q

Qu’est-ce que l’isolation de la séquence temporelle (condition 2)?

A
  • Si on arrive à déterminer que les variations ou les différences sur la VI surviennent avant celles que l’observe sur la VD, on a davantage confiance que ce qui est observé sur la VD est un effet causé par la VI.
  • Logiquement, il importe que la cause précède son effet.
  • Les études arrivent à isoler la séquence temporelle des événements en manipulant la VI. On peut alors constater la conséquence sur la VD qui survient après l’intervention (la manipulation de la VI).
24
Q

Quels plans satisfont la condition 2 (isolation de la séquence temporelle)?

A

● Expérimentaux : La manipulation de la VI et la mesure de la VD par la suite permettent facilement d’isoler la séquence temporelle.

● Quasi expérimentaux : Presque tous satisfont cette condition, puisqu’on observe la VD après que l’intervention (événement) est survenue.
***Exception: Un plan sans point de comparaison pour la VD (pas de prétest avant l’intervention ni de groupe témoin) n’arrive pas à bien isoler la séquence temporelle.

● Corrélationnels : En l’absence d’un moment précis d’avènement de la variable présumée être une cause (il n’y a pas de manipulation, pas d’événement survenant à
un moment identifiable), il est impossible pour ces plans d’arriver à satisfaire pleinement cette condition.

25
Q

Qu’est-ce que l’isolation de la contribution unique (condition 3)?

A

● La conséquence observée est attribuable uniquement à la variable qu’on présume être la cause et à aucune autre variable.

● Cette condition requiert que l’on soit certain qu’aucun autre facteur ne peut être potentiellement responsable des effets observés sur la VD, qu’il n’y a aucun facteur confusionnel possible.

26
Q

Quels plans satisfont la condition 3 (isolation de la contribution unique?

A

● Expérimentaux: L’aléation des participants aux différentes conditions et certaines procédures permettent de satisfaire cette condition.
- Pour que cette condition soit satisfaite, il faut s’assurer que la procédure n’introduit pas de facteur confusionnel (non contrôlé) qui menace la validité interne (voir semaine Thème 2.1).

● Quasi expérimentaux et corrélationnels : En absence d’aléation, il est impossible dans
ces plans de pleinement isoler la contribution unique de la VI sur la VD.
- Ils peuvent contrôler (de façon statistique ou autre) pour un certain nombre d’autres causes possibles de ce qu’on observe sur la VD, mais ne peuvent pas les
contrôler tous. Donc au mieux, ces plans ne peuvent que partiellement satisfairecette condition.

27
Q

Vrai ou faux? Si les 3 conditions ne sont pas satisfaites, on doit s’abstenir de conclure que les résultats (même s’ils sont statistiquement significatifs) montrent un effet causal de la VI sur la VD.

A

VRAI

28
Q

Qu’est-ce que les conditions favorables?

A

● Même si certains plans ne peuvent pleinement satisfaire les trois conditions nécessaires aux
inférences causales, ils peuvent remplir un certain nombre de conditions jugées favorables
aux inférences causales.

● Ne permettent pas de tirer des inférences causales, mais favorisent une plus grande
confiance que les résultats appuient une hypothèse causale (c.-à-d., rehaussent la validité
interne de l’étude), comparativement aux études qui ne rencontrent pas ces conditions.

29
Q

Quelles sont les 3 conditions favorables?

A
  1. Cadre théorique et empirique
  2. Comparer l’impact relatif de plusieurs causes possibles
  3. Déterminer la séquence causale probable.
30
Q

Qu’est-ce que la condition favorable “cadre théorique et empirique)”?

A

On jugera qu’une étude non expérimentale favorise davantage les inférences causales si :

● avant de réaliser l’étude, le chercheur s’est référé à un cadre théorique dans lequel la
prédiction de la relation de cause à effet entre les variables est clairement énoncée, plutôt
que de formuler, a posteriori, une hypothèse qui expliquerait les résultats obtenus;

● ses résultats sont cohérents avec l’ensemble des connaissances acquises sur le
phénomène;

● ses résultats répliquent ceux obtenus lors d’études antérieures et les résultats de plusieurs
études convergent vers la même conclusion.

31
Q

Qu’est-ce que la condition favorable “Comparer l’impact relatif de plusieurs causes possibles” ?

A
  • Plusieurs variables peuvent influencer un comportement. Le plan expérimental isole l’effet unique que la VI cause sur la VD et contrôle pour les facteurs confusionnels, et ce, par l’usage d’aléation.
  • Une étude non expérimentale peut néanmoins favoriser une plus grande confiance à l’égard des inférences causales en comparant la contribution relative de plusieurs causes possibles du phénomène cible.

–> L’inclusion de variables prédictrices multiples ou de variables concomitantes dans le plan de recherche quasi expérimental ou corrélationnel permet d’examiner l’apport particulier d’une variable d’intérêt à l’explication du phénomène (VD), en contrôlant, et donc en excluant ce qui est expliqué par d’autres « causes » du phénomène

32
Q

Qu’est-ce que la condition “Déterminer la séquence causale probable”?

A

Les plans corrélationnels ne comportent aucune manipulation de la VI ou événement identifiable qui permet d’isoler la séquence temporelle. Néanmoins, on peut favoriser une plus grande confiance en les inférences causales en comparant les différentes séquences causales possibles et déterminant laquelle semble la plus probable.

● Dans un plan transversal, les mesures sont prises à un seul moment. Il est donc impossible de =déterminer ce qui vient avant et ce qui vient après. Ce plan n’offre aucune information sur la séquence causale au fil du temps.

● Dans un plan longitudinal où l’on mesure les différentes variables d’intérêt (VI et VD potentielles) à plusieurs reprises dans le temps, il est possible de tester l’appui pour chacune des deux séquences causales, au fil du temps et de déterminer laquelle des variables est le plus probablement la cause de l’autre.

33
Q

Quels sont les modèles d’analyse typiques aux plans corrélationnels?

A
  • Analyse de l’association entre des variables
  • Prédiction ou explication d’une variable
  • Analyse acheminatoire
  • Analyse des effets croisés

(voir les descriptions dans les notes de cours)

34
Q

Quand et pourquoi utiliser un plan corrélationnel?

A

● Lorsque des contraintes déontologiques et la nature de la problématique ne permettent pas
d’utiliser une autre approche

● Pour des raisons pratiques - certaines variables ne se prêtent pas (ou ne se prêtent que
partiellement) à une manipulation expérimentale

● Pour réaliser une économie de temps, d’argent & d’efforts

● Si un plan expérimental compromet la validité externe de l’étude

● En complément à une étude expérimentale – pour pouvoir généraliser les résultats à des
situations réelles