Pittet Flashcards

1
Q

Qu’est ce que le travail social selon le grand Marc Pittet?

A

Le travail social est un travail de la clinique.
Dans ce dernier, on prête attention à l’autre, on se penche sur le sujet.
On peut dire que la finalité de cette approche est la saisie de la singularité du sujet, au sens d’entendre ce qui cherche à s’exprimer du côté du sujet.
Pour accompagner quelqu’un, il faut « être dedans ». Autrement dit, il faut ressentir les choses, les subir.

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2
Q

En quoi la violence est un élément central dans le travail social?

A

La violence peut être ontologique (discutable).
Le milieu du TS est un monde qui déteste les soucis. De ce fait se crée une forme de déni de la violence.
La violence est également présente chez le praticien. Le fait de de vouloir aider quelqu’un, c’est aussi être violent car il y a une asymétrie du fait que les besoins ne sont pas les mêmes.
En tout être humain, il y a comme une matrice psychique qui combine d’une part le fait de vouloir faire lien/faire société ensemble et d’une autre part le jugement/la relégation etc..

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3
Q

Pourquoi l’enfant est un être concrètement constitué à la naissance?

A

➔ Socialement : L’enfant est socialement constitué. En arrivant sur la scène réelle, il n’a pas de connaissances cognitives du monde. Il le découvre (=asocial). En effet, il n’a pas d’idées ou de représentations.
L’altérité (reconnaissance de l’autre dans sa différence) est une expérience marquée par l’étrangeté.
Exemple – Lors d’une rencontre, si l’autre ne va pas bien (ne parle pas, entend des voix…) la rencontre va devenir compliquée.

➔ Concrètement : Dès la formation in-utéro, l’enfant est un être concrètement constitué. Exemple 1 - si une femme enceinte fume, boit etc. ceci aura des répercussions sur l’enfant.
Exemple 2 – Si un enfant a 3 doigts, c’est un héritage. Le médecin va avoir sa part de responsabilité en fonction des médicaments prescrits lors de la grossesse.

La naissance à la vie psychique commence lors des premières expressions où le bébé dit ou démontre quelque chose. Il aura la capacité d’agir.

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4
Q

Qui est Donald Woods Winnicott?

A

Donald Woods Winnicott, né le 7 avril 1896 à Plymouth et mort le 25 janvier 1971 à Londres, est un pédiatre et psychanalyste britannique.

Il est devenu populaire parmi les spécialistes, psychiatres psychologues, pédiatres et éducateurs, parfois aussi auprès du grand public. Ses thèses peuvent paraître faciles au premier abord, mais exigeantes quand on les approfondit. Les notions “d’aire”, “d’espace” et “d’objets transitionnels” ont souvent donné lieu à des simplifications dommageables.

Winnicott est considéré, un peu comme Bion, comme un des psychanalyste parmi les plus novateurs et originaux. Il est de ceux qui ont fait évoluer les cures d’enfants et d’adolescents, mais ses théories s’appliquent aussi aux adultes. Ses influences sont multiples, outre Freud on y trouve principalement Klein et Anna Freud. Il a surtout cherché à théoriser le développement de la psyché chez le nourrisson et le petit enfant

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5
Q

Qu’est ce que le self? (Winnicott)

A

Notion introduite par Donald Woods Winnicott, le Self est à la fois le Moi, le ça et une partie du Surmoi. C’est la partie la plus créatrice de notre personnalité, c’est celle qui imagine, qui joue. C’est le fondement du symbole, qui nous donne le sentiment d’exister. C’est ce que nous reconnaissons comme étant nous-même, nous représentant spécifiquement. Le Self nous donne l’impression de notre identité, de notre intimité. Il se développe dans le contact avec l’environnement.
Au cours du développement du petit enfant, le Moi du nourrisson s’est acheminé vers un état dans lequel les pulsions ont été ressenties comme faisant partie de sa personnalité en devenir, ce qui veut dire qu’elles ont été acceptées et sont devenues constitutives du Self.

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6
Q

Qu’est ce que le faux self? (Winnicott)

A

Il y a dissociation entre d’une part la pulsion, et d’autre part l’ensemble “pensée/comportement”. Une partie centrale du Moi est gouvernée par les pulsions (sexualité), et une autre partie est tournée vers l’extérieur pour établir les rapports relationnels avec le monde. Si le Vrai-Self demeure spontané, les événements extérieurs s’étant accordés à cette spontanéité grâce à l’adaptation d’une mère ‘suffisamment bonne’, le Faux-Self révèle la dissociation à travers une certaine réserve, une attitude sociale toujours polie, de bonnes manières dans les rapports aux autres… L’individu a investi son apparence, protégeant son Moi derrière un écran social rigide.
L’organisation de Faux-Self est favorisée très tôt au cours du développement lorsque la mère, incapable de répondre aux manifestations spontanées de son bébé, imposera ses choix et le contraindra à s’y soumettre. C’est cette non-reconnaissance répétée des gestes spontanés de l’enfant qui favorisera chez lui le développement d’un Faux-Self tyrannique.

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7
Q

Quels sont les 5 degré du faux self ? (Bonus) il en a pas parlé

A
  1. le Faux-Self a entièrement recouvert la personnalité, laissant en toute
    situation une impression de ‘fausseté’ dans la relation. Le Vrai-Self est totalement dissimulé aux autres. L’individu souffre de la situation qu’il subit en société: la tension entre “Vrai” et “Faux-Self” crée un handicap dans sa vie sociale;
  2. le Faux-Self, pour préserver l’individu d’un environnement jugé nocif, maintient le Vrai-Self sous protection;
  3. le Faux-Self tente de trouver une adaptation avec l’environnement pour permettre au Vrai-Self de s’exprimer;
  4. des identifications tiennent lieu de Faux-Self. Le Vrai-Self parvient à s’exprimer relativement facilement à travers elles;
  5. le Faux-Self autorise l’expression en société par une attitude a priori polie, des manières sociales adaptées aux autres et respectant les conventions. Il établit le contact, maintient la distance et préserve l’intimité. Le Vrai-Self peut s’exprimer dès que l’individu le souhaite, et avec qui il le souhaite.
    Les rapports entre “Vrai” et “Faux-Self” évoluent tout au long de la vie, en termes d’adaptation à l’environnement ou avec l’aide du travail thérapeutique.
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8
Q

Quelles conséquences la construction du vrai et faux self pour le développement de l’enfant?

A

Donald Winnicott a repris la notion freudienne d’un Moi qui:
1. d’une part est gouverné par des pulsions internes (sexualité prégénitale et sexualité génitale);
2. et d’autre part établit des rapports avec le monde en se tournant vers l’extérieur (relations d’objet).

Cela pourra entraîner des approches différentes dans la construction de l’individu. On notera alors une distinction entre un “Vrai-Self”, quand la personne a intégré les exigences instinctuelles (avec notion de spontanéité dans la relation), et un “Faux-Self” qui se construit prioritairement comme adaptation à l’environnement. Le Vrai-Self est un état dans lequel l’individu a suffisamment confiance en lui et en l’environnement pour s’accepter lui-même, et accepter de le montrer.

La mère aide le bébé à établir pleinement son Vrai-Self lorsqu’elle répond totalement et de manière adaptée à ses demandes. Elle anticipe ainsi ses tout-premiers besoins, avant même qu’il n’en ait pris conscience et n’ait ressenti la nécessité de les exprimer. En agissant ainsi dans les premiers mois de vie, elle entretient l’illusion d’une toute- puissance. Ici s’enracine l’expression des futurs ‘gestes spontanés’, caractéristiques d’un Vrai-Self non-bridé. C’est donc l’aptitude de la mère à répondre aux besoins de son enfant qui favorisera chez lui l’émergence d’un Vrai-Self, soumis ou non à un Faux-Self.

D.W. Winnicott précise alors qu’une bonne organisation de Vrai-Self autorisera l’émergence d’un espace transitionnel, où s’exprimeront et s’expérimenteront les relations extérieures. C’est une “position théorique d’où proviennent à la fois le geste spontané et l’idée personnelle, le geste spontané étant un Vrai-Self en action. Seul le Vrai- Self peut être créateur et lui seul peut être ressenti comme réel

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9
Q

Qu’est ce que le holding? (Winnicott)

A

La manière dont une mère « suffisamment bonne » porte son enfant, dans ses bras comme dans son imaginaire, avant d’exposer comment une institution peut devenir un espace d’accueil de la souffrance psychique. En d’autres termes, le holding correspond au portage du bébé et à la manière dont la tenue de l’enfant n’est pas une simple pratique physique mais renvoie à la construction d’un lien émotionnel et corporel, conscient et inconscient.

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10
Q

Pourquoi le bébé n’existe pas seul? (Winnicott)

A

Selon D. Winnicott, les bébés n’existent pas seuls. Ils créent des choses chez les parents et vice versa.
Selon lui, les soins maternels sont primordiaux dans le développement de l’enfant. Soigner, prêter attention, tenir la main, tenir du regard, tenir l’autre avec les mots, tenir l’autre en étant proche de lui, le rassurer etc. sont des actions qui forment la qualité des soins primaires.
Si ces derniers sont bien administrés, le bébé aura alors un développement normal et sera un adulte accompli qui sera capable de faire avec la différence, avec l’inconnu. À contrario, l’enfant souffrira d’instabilité, d’incapacité à s’adapter etc.
De ce point de vue, le bébé est donc, au début de sa vie, dans une dépendance totale avec son environnement proche.

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11
Q

Pourquoi le je pure n’existe pas?

A

Si une personne est raciste, elle l’est à cause de la société. C’est l’environnement d’une personne qui fait ce qu’elle est.
Exemple - Si une personne est en situation de précarité, le « traiter » comme un individu « tout seul » ne va pas l’aider. Il faudrait lui donner des ressources matérielles. Cependant, la peur qu’il soit un « mauvais sujet » est bien présente.
Exemple - Si on lui donne 5000.- il va peut-être être les dépenser de la mauvaise manière.
➔ Cette situation représente la dépendance absolue. En effet, le sujet ne peut pas d’autodéterminer car il n’a pas ce dont il a besoin. Il a alors besoin de l’autre.

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12
Q

La vie psychique regroupe l’affecte et l’émotion, définissez ses termes

A

La vie psychique regroupe l’affect et les émotions.
L’affect est corporel. Il est exprimé par une personne, mais il est social et historique (honte/dégoût…).
L’émotion est une qualité de sensation qui est exprimée au niveau du langage, c’est moins dans le corporel.

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13
Q

Qu’est ce que l’aliénation?

A
  1. (Droit) Transmission qu’une personne fait d’une propriété ou d’un droit.
  2. Fait de céder ou de perdre (un droit, un bien naturel).

« Le terme aliénation est à l’origine un terme juridique, se rapportant à un transfert de propriété. La notion d’aliénation est généralement comprise, en philosophie, comme la dépossession de l’individu, c’est-à-dire la perte de sa maîtrise, de ses forces propres au profit d’un autre. »
Exemples d’aliénation - femme trompée qui demande le divorce, l’alcoolisme (aliénation de la famille et des amis).
Exemple d’aliénation parentale – « lavage de cerveau » pour monter l’enfant contre son autre parent.

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14
Q

Pourquoi l’être humain recherche l’aliénation?

A

L’humain a besoin de vivre dans un mode « supportable ». Dès qu’il y trop d’inconnus ou d’écarts à la norme, il est vite mal à l’aise.
L’homme a besoin de sécurité intellectuelle et psychique, tout comme le bébé en a besoin. Ce dernier va faire confiance à ses parents et donc laisser la place à l’autre de penser pour lui. Il va alors se décharger. L’homme va également continuer à le faire avec des tiers.
➔ L’individu cherche l’aliénation*
L’individu est la somme des rapports sociaux qui l’entourent. Il n’y a pas d’individus « tout seul ».

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15
Q

Selon Winnicott comment l’environnement affecte-t-il le développement du bébé?

A

Selon D.W. Winnicott, l’enfant, à l’aide de l’environnement conquiert peu à peu de l’autonomie vis-à-vis de ses premiers « objets » d’amour et d’attachement.

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16
Q

Quelles sont les 3 phases du processus d’individuation-séparation? (Winnicott)

A
  1. La phase de dépendance absolue (5 premiers mois) : Pendant cette période, le bébé ne reconnait pas les soins maternels (ni qui donne ​quoi) mais il peut en tirer profit ou en souffrir s’ils sont « inadaptés ». La mère y répond par la préoccupation maternelle primaire. La détresse de son enfant lui est intolérable.
    C’est une phase d’illusion sociale entretenue par les parents. Les besoins du bébé apparaissent sur la scène et une réponse survient assez vite.
    L’accouchement et l’allaitement créent un lien particulier entre la mère et l’enfant.
  2. Phase de dépendance relative (Du 6ème au 12ème mois) : entre le 5ème mois et la première année s’installe chez le bébé la perception que ce sont les autres qui prennent soin de lui. Il commence à être conscient de sa dépendance, ce qui le confronte à une ambivalence entre l’amour et la destructivité de la mère et de l’environnement.
    D. W. parle de phase de désillusion. Le parent va en effet désillusionner l’enfant de par sa manière d’agir.
    Importance de la valeur de l’attente.
    La mère joue un rôle actif de par sa « capacité d’abandon progressif ». Elle laisse la place à l’enfant pour qu’il manifeste ses besoins et qu’il apprenne à les exprimer.
  3. Phase d’indépendance (dès la 2ème année) : dès la 2ère année : l’enfant peut progressivement se passer de soins.
    Il va explorer lui-même l’extérieur (d’autres choses, d’autres gens, d’autres jeux etc.). C’est là que la socialisation commence : il crée, construit et enrichit des liens sociaux.
17
Q

Quelles sont les 4 notions clés qui appuient le processus d’individuation-séparation? (Winnicott)

A

À l’appui de ce processus, Winnicott propose 4 notions clés :
1. La préoccupation maternelle primaire
2. Le holding
3. Le handling
4. L’objet presenting

18
Q

L’enfant est-il un être de processus? Pourquoi?

A

Dans un premier temps, c’est l’adulte qui décide ce qui est bien pour lui dans un chemin de libération : il décide pour, ensuite avec et enfin il est en « arrière ».
L’enfant est un être de processus et pas un état.

L’intelligence du bébé est sociale. Le bébé va sentir, entendre er percevoir. Vu que la mémoire n’est pas élaborée, les choses sont inconscientes.
Si le bébé n’a pas reçu le sentiment qu’il compte suffisamment pour l’autre (on ne s’en occupe pas bien), il sera narcissique dans la suite de sa vie. Il doit vivre le narcissisme durant les deux premières années de son enfance pour ne pas le devenir plus tard.

19
Q

Pourquoi l’enfant crie dans les premiers mois de sa vie?

A

Indépendamment de la manière dont l’enfant est élevé, à un moment où à un autre au cours du premier mois, il commencera inexplicablement à crier et hurler de façon surprenante, votre « infernale ». Un parent a beau tout faire correctement, l’enfant hurlera quand même.
Non pas parce qu’il a faim ni parce qu’il est malade mais tout simplement parce qu’’il découvre un monde qui n’est pas malléable par sa seule volonté.
Pas seulement inconsciemment, mais même très consciemment, nous aurions tous voulu un monde malléable à volonté.
Et l’individu ne renonce pas facilement à ce désir à l’âge adulte.

20
Q

Qu’est ce qu’une médiation en travail social et en quoi est ce important ?

A

L’enjeu est d’accéder à la rencontre avec autrui. L’enfant doit se désaxer de lui-même mais ce processus ne se fait pas sans médiations.
Il existe différents types de médiations (langage, médiation culturelle, médiation poétique : dire les choses avec tact, trouver les mots justes etc.).
Le travail social est un travail qui engage toujours des médiations.
En tant que TS on est amenés à côtoyer des autres personnes qui ne vont pas bien, c’est un choc de l’altérité. Toute rencontre est un risque de non compréhension.

21
Q

Quelle rôle joue notre inconscient ? Comment peut il se manifester?

A

Nous pouvons être dominés par notre inconscient : ce dernier ne se voit pas mais il s’entend et se fait entendre par notre passé (traces mnésiques, mémoire) et par notre pulsionnalité (éros, thanatos) -> l’inconscient se joue entre pulsionnalité (déterminismes endogènes) et socialité (déterminismes sociaux).
L’inconscient est soumis à un accès indirect, c’est-à-dire à une médiation. Il se fait entendre par les répétitions et par le fait d’accentuer les choses.

22
Q

Pourquoi le jeu est important dans le développement de l’enfant?

A

Le jeu est l’activité la plus sérieuse du bébé. Il permet de lier les pulsions sexuelles et celles étant destructrices.
Le jeu permet de moduler le « trop ».
La pulsionnalité est au cœur du jeu. Elle alimente et détermine les mouvements du jeu. Elle est celle du sujet, comme celle de l’objet.

On sait avec Freud que le jeu se déploie d’abord dans une situation intersubjective. Le jeu solitaire peut se faire de soi à soi n’est possible que s’il est au préalable précédé d’un jeu de soi avec l’autre.
Dans une situation de scène avec l’autre, c’est toujours, au plan du développement de l’enfant, d’abord l’autre qui joue. Vers le 6ème mois, le bébé va « répondre » au jeu, le prolonger, le relancer et par là solliciter l’interaction ludique.
Ce moment marque un palier dans la socialisation du bébé.
Le jeu traitera toujours de la pulsionnalité de l’autre.

23
Q

Qu’est ce que la pulsion épistémophillique?

A

Le bébé a très tôt à transformer la culture parentale (règles, normes, interdits sociaux etc.).
Un parent n’est jamais totalement débarrassé de sa pulsionnalité, de son inconscient. C’est le bébé qui va le transformer tout COMME le « client » va transformer notre désarroi ou notre enthousiasme. Aider qqn c’est accepter de se laisser transformer par l’autre.

La pulsion épistémophillique, c’est le désir de savoir, le désir du « pourquoi ? » En effet, les enfants demandent très souvent « pourquoi ? ».

24
Q

Parles moi des pulsions violente du bébé

A

Lors des soins primaires (« fonction de maternage ») : le bébé « attaque » le visage parental, le griffe ou encore lui tire les cheveux. Il arrive alors que le partenaire de jeu transforme ce jeu agressif par un jeu de chatouilles, de caresses auquel le bébé va participer non sans plaisir.
On peut dire que le parent transforme par le jeu l’agressivité, voire la destructivité dans et par un contact tendre (jouer à dévorer le bébé etc.). -> Théâtralisations de l’agressivité, modes de liaison. De ce fait, il lie la haine à l’amour, soutient le bébé (holding, handling, etc.) dans son travail d’intégration de la pulsionnalité violente du bébé.

➔ Cette intégration est possible si le parent n’est pas « détruit », « anéanti » par l’«attaque » du bébé. S’il réagit en réprimandant le bébé, le devenir du jeu sera alors différent.

Autres exemples – jouer à la petite souris qui monte qui monte qui monte, jouer à se faire peur, jouer à disparaitre et réapparaitre -> scènes qui opèrent ce travail de liaison
Le travail des liaisons pulsionnelles se fait également par les pratiques éducatives (exigences éducatives au sein de la famille, de la crèche, des écoles) qui travaillent pour absorber la haine afin que celle-ci ne se manifeste pas de manière brutale.

➔ C’est là le fond depuis lequel s’exprimerait les inégalités, c’est-à-dire le refus, la défaillance subjectif et/ou sociale de la prise en compte de l’altérité.

La pulsionnalité est un enjeu cardinal mais elle est également une menace (excitation corporelle, agitation, désorganisation). L’éveil pulsionnel ne doit pas être excessif :

  1. Au-delà d’un certain seuil, l’excitation pulsionnelle mène à un sentiment de confusion
  2. Lorsqu’on déborde les capacités de liaisons, ce n’est plus du jeu.
  3. Le parent doit contenir sa pulsionnalité et non pas l’exploiter. Risques : agressions sexuelles, pensées et actes de rejet, exclusion de l’autre etc.
25
Q

Qu’est ce que l’objet transitionnel? (Winnicott)

A

L’objet transitionnel est un concept développé par Winnicott. C’est un espace ou une activité tierce qui va s’établir entre l’objet interne et l’objet externe.
L’objet transitionnel est très souvent le doudou de l’enfant.
Un enfant peut faire jouer l’objet transitionnel. Exemple - un enfant qui a été abusé va (peut-être) refaire la scène avec son doudou. Il sait qu’il ne lui fait pas de mal, que le doudou ne sera pas détruit.
En tant qu’adulte, on a également des objets transitionnels.
L’objet transitionnel externe devient un objet transitionnel interne : il n’est pas là physiquement mais on peut en parler et ainsi se socialiser en parlant de quelque chose ensemble -> habitation dans un même monde commun.