Patho de l'adolescent Flashcards

1
Q

Qu’est ce qui dans la puberté, donne a l’adolescent le sentiment d’une trahison et qui peut être source de pathologie?

A
  • l’adolescent assiste impuissant, de façon passive et dans un grand sentiment d’étrangeté a la transformation radicale de son corps, aussi bien au niveau de son aspect, que de ses capacités et de la modification consécutives de ses relations avec l’extérieur.
  • le corps va se caractériser comme le lieu de toutes les ambiguïtés car il:
  • participe a la naissance du Moi auquel il appartient et cependant demeure un élément hétérogène au psychique.
  • est a la fois intime et personnel tout en étant extérieur et étranger.
  • Obéit a l’individu et constitue son enveloppe protectrice mais également le limite dans ses désirs megalomaniaques et le trahit en révélant ses affects, son identité et sa filiation.
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2
Q

Quel est l’objet central de la problématique adolescente?

A

Le corps. La transformation morphologique pubertaire et la maturité sexuelle vient bouleverser l’image du corps que l’enfant s’était déjà forgé. q image du corps est investie fanstasmatiquement, elle est en perpétuelle mouvance, sa base est affective.
=> moyen d’interaction préférentiel de l’adolescent.

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3
Q

Quels sont les deux principaux types de défense en rapport avec la psychopathologie des conduites contrées sur le corps?

A
  • Le besoin de maitrise/ ascétisme: face au bouleversements pubertaire, contrôle mis en place contre la crainte de la pulsion, ressentie comme dangereuse. L’adolescent lutte principalement contre les pulsions sexuelles et agressives renforcées, donc contre l’émergence de son corps sexué.
  • La régression: le corps est la aussi convoqué, l’émergence de la sexualité sous le primat génital va faire rechercher le confort et la réassurance de buts pulsionnels régressifs deja connus avec l’obtention dune satisfaction partielle. Les conduites alimentaires typiques des adolescentes et leur déviances sont un exemple pour illustrer les régressions et pbms de fixation oraux.
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4
Q

Que sont les comportements alimentaires perturbés?

A

Perturbation qualitatives et quantitatives courant ches les jeunes filles:
Comportement sélectif, certains aliment prenant une valeur symbolique particulière ( refus de manger un aliment sur valorisé par les parents), lien avec une idéologie (végétarien).
Si ces perturbations se développes a l’excès, on peut assister a des tableaux psychologiques tels que la boulimie et l’anorexie mentale.

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5
Q

Quel est le tableau psychologique de l’anorexie mentale?

A

Perdre toujours plus, l’amaigrissement n’est pas reconnu et la crainte de grossir est envahissantes => restriction alimentaire draconiennes.
Prévalence chez les jeunes filles entre 15 a 18ans:
- Comportement alimentaire: limitation, menus spéciaux, orgasme de faim (jouissance tirée de la maitrise de la faim), crise de boulimie avec sentiment de honte et de dégoût et purgation.
- Amaigrissement: perte de -20% du poids initial, maigreur déniée, pertes des formes féminine et retour au corps de petit fille voir de vielle dame.
- Aménorrhée.
- Hyperactivité: travail scolaire sur-investi, trouble de la concentration et mémorisation, activité physique importante, investissements relationnels s’appauvrissent, repli, humeur labile, parfois dépressive.
- Sexualité: pas d’intérêt, pas ou peu d’implication affective, féminité refusée et désir de retrouver un corps pré-pubere.

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6
Q

Quel est l’impact de l’anorexie mentale sur la famille et notamment les parents?

A

Inquiétude, sentiment d’impuissance, de culpabilité entre les membres de la famille ainsi qu’une grande dépendance des uns a l’égard des autres.
=> les troubles alimentaires deviennent le lieu de focalisation des conflits parents-enfants.

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7
Q

Quelles sont les dimensions psychologiques qui constituent des facteurs de vulnérabilité ?

A

Quand elles trouvent a s’exprimer a la faveur d’éléments conjecturaux événementiels, familiaux et sociaux, les sujet se distribue selon un gradient entres les deux pôles de ces dimensions :

  • Impulsivité / compulsivité.
  • Recherche de sensations / anhedonie.
  • Depression anaclitique / dépression d’intériorisation.
  • Alexithymie / expressivite-representation des émotions.
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8
Q

Quand s’installent généralement les conduites de dépendance?

A

Elles e mettent en place pour l’essentiel après la puberté et le plus souvent pendant l’adolescence ou dans ses suites immédiates => quand le sujet doit s’autonomiser et me peut plus bénéficier des mêmes protections de la part de ses parents.

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9
Q

Quels sont les facteurs psychologiques antérieurs et les facteurs conjecturaux événementiels, familiaux ou sociaux qui peuvent prédire une vulnérabilité a la dépendance?

A

Les facteurs de risques antérieurs qui peuvent s’exprimer a l’adolescence sont rechercher en particulier dans l’échec des processus d’attachement de l’enfance:
=> échec des processus d’attachement qui suppose une forme d’autonomie.
=> incapacité a élaborer l’angoisse de séparation.
=> l’expérience de relations eu satisfaisantes, avec un entourage peu disponible ou imprévisible risque d’entrainer chez l’enfant un retrait des affects, voire des attitudes de dépendance relationnel.
=> l’addiction peut consister un rempart contre l’angoisse.

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10
Q

Que peut on dire sur la clinique de la dépendance?

A

Un comportement est susceptible d’avoir les même effet psychotropes qu’une drogue, que ce soit par l’apaisement qu’il peut procurer ou en étant sources d’excitations stimulante pour le psychisme, avec pour conséquence l’apparition d’un certain degré de dépendance mais également d’accoutumance. Ces répercussions peuvent être le fait de phénomènes purement psychiques, en lien avec le sens et la fonction de ce comportement dans l’équilibre mental des patients, ou résulter des effets psychiques propres des sensations procurées par le comportement, ou de ceux des modifications biologique.
=> Le sujet essaie de substituer a ses liens affectifs relationnels, vécus comme d’autant plus menaçant qu’ils sont plus nécessaires, des lien de maitrise et d’emprise. On voit ainsi apparaitre clairement la fonction de contrôle de la distance relationnelle par ce comportement. Il permet au sujet de maintenir des relations apparemment satisfaisantes et une vie sociale relativement diversifiée.

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11
Q

D’après Jeammet (1994), les difficultés et troubles concernent essentiellement trois registres: quels sont ils?

A
  • Celui des troubles affectifs avec une grande fréquence d’épisodes dépressifs, plus ou moins durables et intenses, associés a une constante auto-dépréciation.
  • Celui des troubles phoboanxieux s’étendant a des évitements phobiques, restreignant le champ des relations affectives et sociales, a un progressif appauvrissement de l’ensemble des investissements évoquant l’aboulie psychotique.
  • Celui du registre paranoïaque a tonalité persecutoire ou passionnelle et une possible oscillation de l’un a l’autre.
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12
Q

Quelle est l’une des formes d’expression la plus courante a l’adolescence et pourquoi?

A

L’agir:
- Avec les transformations corporelles, avec l’augmentation de l’énergie et de la force musculaire, l’ado a besoin d’activité, de s’affirmer.
- Par les modifications du changement de l’image du corps et les répercussions sur l’identité du sujet, l’angoisse qui émerge a besoin d’être déchargée => agir canal de décharge.
- La crainte de la passivité renvoyant a la dépendance infantile et aux tendance homosexuelles incitera l’adolescent a être actif.
=> l’expérimentation dans l’aire et le plaisir dans la mouvance fait partie d’un développement sain.

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13
Q

A quel moment l’agir peut revêtir une forme pathologique?

A
  • Passage a l’acte plus ou moins violents, impulsif..
  • conduites autodestructrices (tentative de suicide, toxicomanie).
  • addictions.
  • conduite délinquantielles.
    => peuvent souvent cacher une dépression.
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14
Q

Pourquoi est il important de repérer la signification des actes pathologiques chez l’adolescent?

A

Car dans le passage a l’acte, l’ado intériorisé quelque chose de son monde interne, cette extériorisation crée une distance qui permet l’aménagement des conflits internes.
Dans un premier temps il y aurait dessaisissement: mise a l’extérieur pour, dans un second temps, se reapproprier un contenu de pensée.
L’acte permettrait ainsi d’expérimenter les limites et contribuerait au remaniement interne => fonction structurale et rôle de compromis transitoire.

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15
Q

Dans la conflictualisation des liens et la quête objectal, quel est le paradoxe entre indépendance et autonomie a l’adolescence?

A

L’adolescent découvre que c’est sa propre dépendance aux objets qui le rend autonome:
=> Ph. Jeammet : “ Ce dont j’ai besoin (la relation a l’objet), parce que j’en ai besoin (me rend autonome) et a la mesure même de ce besoin (même force que mon besoin d’autonomie) est ce qui menace mon autonomie (ce qui m’aliène).
=> paradoxe : comment être indépendant (réalité extérieure) si on est dépendant (réalité intérieure)?

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16
Q

Que se passe-t-il lorsque l’élaboration du paradoxe d’autonomie et dépendance est difficile voir douloureuse?

A

Les conduites agressives peuvent être un recours pour lutter contre la confusion entre dépendance-indépendance, rapprochement-séparation, fusion-défusion, et tenter de la contenir.
=> tentative pour opérer une première construction de l’intériorité : ainsi nous sommes amenés a envisager la dimension narcissique de l’acte au service de l’identité.

17
Q

Qu’entraine généralement l’irruption pubertaire?

A
  • remaniement de l’équilibre pulsion-défense.
  • peur de la passivité => soumission infantile et tendance homosexuelles.
  • angoisse.
18
Q

Selon Ph. Jeammet, quelle serait la fonction psychique de la violence?

A

Elle viserait a la destruction du lien avec l’objet et la négation de la subjectivité d’autrui. Le but serait la protection, la défense de l’identité du sujet au moyen d’une destruction objectale.

19
Q

Qu’est ce qui déclenche le passage a l’acte violent?

A

Ce serait la menace sur l’identité, la menace narcissique, quelle soit réelle ou fantasmatique, qu’elle vienne du dehors ou du dedans => lorsque l’adolescent se sent menacé, une réponse violente peut surgir visant une destruction de l’identité de l’autre menaçant.
Freud: haine conçue comme une réponse du Moi dans sa lutte pour sa conservation et son affirmation. Or il semble que ce soit le lien lui-meme qui soit menaçant. C’est le lien établi qui donne de l’importance a l’autre, qui représente une menace pour le sujet et ne peut alors aboutir qu’a un passage a l’acte violent.
=> le rapproché relationnel apparait comme une menace sur l’identité et nécessite la disqualification, voire l’annihilation de l’autre.

20
Q

Qu’est ce que le “silence psychique”?

A

Absence de mentalisation.
Entraîné par l’agression qui entraine la maitrise de l’objet. et l’effacement de la représentation insoutenable d’engloutissement qui reposerait sur les premiers fantasmes.

21
Q

Du point de vue psychanalytique, qu’est ce qui déclenche la violence ?

A

Le Moi fragilisé par des traumatismes antérieurs se voit menacé par le conflit entre l’attrait qu’exerce l’objet et l’attente narcissique qu’il peut représenter. Le passage à l’acte apporte un soulagement narcissique momentané. Le Moi vise un idéal de force et, pour retrouver cela, utilisera la répétition. La violence représenterait une garantie de réaliser un idéal de toute-puissance.
Il y a contradiction entre un Idéal du Moi pathologiquement exagéré (pauvreté des investissements objectaux) et un Moi dévalorisé, infériorisé. La toute-puissance permet de nier l’impuissance totale liée à la dépendance. Il s’agit de sauver son narcissisme en obtenant des autres qu’ils reconnaissent un Idéal du Moi grandiose.

22
Q

Quel cadre thérapeutique offrir a l’adolescent violant?

A

Le cadre thérapeutique doit être souple mais fiable, offrir a l’adolescent des possibilités d’investissement différenciées pour qu’il ne se sente pas menacé par la relation, que ce soir restaurées les capacités psychiques du sujet. Il peut entre nécessaire de recourir a des thérapies bi ou pluri focales.

23
Q

Quelles sont les particularités de la tentative de suicide a l’adolescence?

A
  • Font partie des conduites ordaliques.
  • 2eme cause de mortalité chez les ado après les accident de la route.
  • 1 décès pour 60 tentatives.
  • prise de médicaments est le moyen le plus utilisé.
  • impulsive, elle s’inscrit dans un contexte dépressif fréquent au vecu de l’adolescence.
  • signe de l’espoir désespéré de maintenir ou de rétablir une relation perturbée a l’autre.
  • peut être un appel, un challenge, un jeu ordalique ou l’on s’en remet a la destinée ou une pulsion due a l’intolérance a la frustration ou a la déception (amoureuse).
  • elle révélerait l’association d’une tendance a passer a l’acte et d’une impulsivité => l’acte n’a pas été préparé, un tel déclenchement va amener un court-circuit pulsionnel, il se peut aussi que l’idée de mort ait été présente depuis longtemps.
24
Q

Pour F. Ladame, qu’est ce que l’acte suicidaire?

A

L’acte suicidaire serait un moment profondément psychotique avec l’actualisation du clivage et une perte de l’épreuve de la réalité. Il produirait l’échec du Moi, processus de séparation/individuation. L’adolescent ne parvient pas a avoir une sentiment de soi suffisamment stable.
L’identification projective demeure une vécu de défi prédominant qui le laisse dépendant des autres, en quête d’un idéal trop élevé, aux prises avec un Moi idéal, grandiose. La tentative de suicide correspondrait a un vécu de rage narcissique. Cette rage prendrait comme objet le corps. La tentative de suicide serait l’ultime essai de se soumettre a ce nouvel objet identificatoire, pour s’identifier a lui et retrouver enfin son amour.

25
Q

Pour M. et E. Laufer, qu’est ce que la tentative de suicide?

A

Ils ont mis l’accent sur la tentative de détruire le corps sexué de l’adolescent par l’acte suicidaire. Ainsi, pour eux, la tentative de suicide est un moment de rupture psychotique. Le corps sexuellement mature est devenu source de haine et d’angoisse au point qu’ils soit nécessaire de le supprimer pour supprimer la source de l’angoisse et maitriser l’agressivité qui pourrait atteindre les parents.

26
Q

Sur quels facteurs antérieurs a l’acte suicidaire s’accorde les auteurs?

A

L’adolescent qui fait une tentative de suicide aurait vécu de frequents événements de vie qui l’auraient sensibilisé : déménagements, famille éclatée, décès de proches, ruptures affectives, sentimentales .. => microtraumtismes répétés qui entraineraient un effondrement de ses capacités a répondre. L’adolescent peut en arriver a se convaincre que tout effort est vain, sans espoir.

27
Q

Comment se passe généralement la prise en charge de l’adolescent suicidaire?

A
  • Se fait généralement dans un premier temps dans l’urgence,
  • mise en place rapide d’une écoute thérapeutique et familiale.
  • si non possible, le suivi a moyen ou ont terme est beaucoup plus difficile a obtenir.
  • ne jamais banaliser une tentative de suicide, elle signe la souffrance de l’adolescent qui probablement n’a jamais pu être verbaliser ou entendue.
28
Q

Quelle est la place du corps dans la tentative de suicide?

A

La tentative de suicide est une geste dirigé contre un ennemi vécu comme extérieur au sujet, et pourtant s’attaque a lui-même. Au conflit normal entre corps perdu et corps idéal, se substitue le conflit du suicidant entre corps réel (corps génital) et corps idéalisé (impubère). La tentative de suicide est un moyen de détruire le corps réel tout en servant le corps idéalisé, de restaurer une estime de soi effondrée au travers d’un vécu tout puissant.

29
Q

Quelle est la place du processus de séparation-individuation dans la tentative de suicide?

A

L’adolescent dans l’impasse, soit n’arrivent pas a compenser la perte de l’image infantile, soit ne peuvent désinvestir les parents de la petite enfance ou ne peuvent être désinvestis par leurs parents.
Ce serait l’impossibilité de mettre en mouvement ce qu’ils éprouvent et leur tendance a agir ce qu’ils désirent qui conduiraient a concrétiser la séparation dans un passage a l’acte suicidaire.
=> le geste suicidaire est une sorte de déni de la alite du devenir adulte => Raptus anxieux qui soulignerait les failles narcissiques du sujet comme si l’étayage leur manquait au niveau interne.

30
Q

Quelle est la place de la dépression dans l’acte suicidaire?

A

Des études récentes montrent que la dépression sévère fait bien le lit des suicides réussis comme des tentatives de suicide les plus graves, mais aussi qu’elle est en relation avec les idées suicidaires sans passage a l’acte.