partie 1 - titre 7 - feu de PSC Flashcards
Avec l’évolution des nouvelles technologies, la Brigade doit prendre en compte l’apparition des véhicules
électriques dans les PSC :
- soit en station de charges, pouvant regrouper jusqu’à 10 véhicules
- soit isolés à tous les emplacements, tous niveaux et dans tous les PSC
La situation à l’arrivée des secours peut être particulièrement défavorable, avec notamment :
- un voire plusieurs niveaux entièrement enfumés
- un voire plusieurs niveaux entièrement embrasés
- un effet de « four », qui rend difficile et/ou dangereuse l’attaque au niveau sinistré
- une température élevée entrainant une fragilisation de la structure allant jusqu’à l’effondrement partiel le cas échéant
- éventuellement une notion de victimes à l’intérieur du parc
La lutte contre le sinistre doit donc répondre à 2 impératifs :
- l’engagement des moyens le plus rapidement possible, afin de réduire au maximum l’échauffement des véhicules soumis au rayonnement, les dégradations de la structure et l’extension du sinistre
- la sécurité du personnel : le COS doit veiller à engager le personnel strictement nécessaire à la localisation du foyer, en respectant les prescriptions du BSP 200.11, partie « engagement d’une équipe en reconnaissance d’attaque ».
Le COS doit également en fonction des risques identifiés ou pressentis ne pas hésiter à reconsidérer le dispositif et à extraire son personnel du niveau si la situation évolue défavorablement.
Moyens de prévention
Néanmoins, certains éléments d’ordre général méritent d’être pris en compte par le COS :
- la stabilité au feu des dalles d’un PSC peut varier d’une demi-heure (rare) à 1h30 voire 4h00 dans le cas d’un IGH. Il faut donc que le COS prenne en compte un risque possible d’effondrement de la dalle supérieure au niveau du foyer
- les PSC peuvent disposer de moyens de secours type colonnes sèches et/ou système d’extinction automatique à eau
- les PSC ayant plus d’un niveau peuvent être également dotés de moyens de désenfumage mécanique dont les commandes manuelles sont en général situées au niveau de la rampe d’accès du parc
- la coupure de l’alimentation générale doit rester exceptionnelle afin de ne pas mettre à l’arrêt le désenfumage mécanique du PSC
Plusieurs éléments, de nature constructive principalement, peuvent favoriser un développement rapide du feu en PSC. Dès leur arrivée, les secours peuvent donc être confrontés à :
- une propagation horizontale rapide, du fait de la proximité des véhicules, de la présence éventuelle de cloisons métalliques (boxes grillagés), voire de stockages anarchiques (fort potentiel calorifique)
- une propagation verticale par les joints de dilatation et/ou les gaines techniques (absence de recoupement)
- une propagation descendante par les écoulements d’hydrocarbures au travers de la dalle fissurée ou déstructurée
- un risque d’envahissement par les fumées des niveaux supérieurs du PSC (via les rampes d’accès des véhicules) et/ou des cages d’escaliers des bâtiments en superstructure (absence ou défectuosité de l’isolement), car les PSC se trouvent en règle générale sous un bâtiment
- la présence d’éventuelles victimes dans les étages supérieurs, car les fumées peuvent se propager par les conduits d’évacuation des eaux usées en PVC, détruits par la chaleur, mais également dans les voitures et les SAS qui servent parfois d’hébergement à une population défavorisée ;
- différents types de motorisation des véhicules, tels que essence, diesel, GPL, GNV ou électrique et très prochainement, hydrogène.
Le COS doit donc axer son idée de manoeuvre sur la maîtrise de 6 éléments primordiaux :
- une prise en compte des moyens de secours propres à l’établissement
- des reconnaissances approfondies dans l’ensemble du PSC et dans les bâtiments attenants
- une localisation rapide du foyer (CTHE)
- une attaque massive du foyer (avec produit mouillant)
- l’utilisation du désenfumage mécanique du PSC, lorsqu’il existe, ou de nos moyens de ventilations propres, qui permet d’abaisser la température, d’évacuer les fumées et de faciliter les reconnaissances
- une utilisation de la mousse qui peut s’avérer judicieuse dans certains cas : niveau le plus bas, attaque « classique » impossible (demande du groupe mousse ventilation GMV)
Risque dus aux véhicules électriques :
- emballement des batteries ( 45 min après début du sinistres
- t° élevée
- suppression flux thermique ( incompatible avec resistances EPI )
- réactions en chaine
Les stations implantées en dessous du 1er sous-sol doivent être protégées par un système d’extinction automatique à eau.
principe d’extinction des feux de PSC :
- Attaque massive en accédant prioritairement par les cages d’escalier et en fonction du tirage tout en s’appuyant sur les effets du desenfumage mécanique
- dispositif hydraulique conséquent
- l‘attaque par trouée d’extinction peut être envisagées par le COS
utilisation de la ventilation lors d’un PSC
- mettre en oeuvre la ventilation, si doté, de façon progressive ( PV puis GV )
- le ou les rampes d’accès devront être ouvertes
le COS, afin d’obtenir le maximum de renseignements sur la localisation du sinistre, il doit :
- s’appuyer sur la présence éventuelle d’un poste de surveillance avec ou sans caméras, d’un gardien, d’un résident ayant une bonne connaissance des lieux, etc.
- se munir d’un plan affiché dans un hall, un sas, le parc ou la rampe
- couper l’alimentation électrique des éventuelles stations de charges des véhicules électriques
- barrer le gaz si les canalisations traversent le niveau sinistré
reconnaissances d’attaque
- les cages d’escaliers doivent être utilisées en 1re intention pour déterminer le(s) niveau(x) sinistré(s), ainsi que les niveaux enfumés (attention, il peut y avoir plusieurs foyers)
- aux ordres d’un sous-officier, placer systématiquement un TGR, une équipe de sécurité et une lance par point d’accès
- effectuer la reconnaissance d’attaque au moyen de la caméra thermique dans le niveau sinistré, afin de localiser le plus rapidement possible le foyer
- au cours de la reconnaissance, le binôme peut être confronté à des signes annonciateurs de l’emballement des batteries des VEH, à savoir flammes vives sous le véhicule, éventuellement projections de matières incandescentes, croissance rapide et exponentielle du feu en un point unique : dans ce cas, le repli immédiat est de rigueur
- si l’incendie concerne un véhicule branché sur sa station de charge, et que des moyens hydrauliques n’ont pas pu être établis au terme de la première reconnaissance, soit approximativement 45 minutes après le début du sinistre, le COS doit conserver à l’esprit qu’un emballement en chaine des batteries est possible : l’évacuation du personnel et du public au niveau sinistré et immédiatement supérieur (logements, bureaux, etc.) doit être ordonnée. Une attaque doit être entreprise à distance et à l’abri des effets dangereux de ces feux, si possible depuis les sas les plus proches du foyer initial. Une surveillance de la dalle supérieure sera menée avec le maximum de précautions
- au cours de l’attaque, si les mêmes phénomènes sont constatés, le binôme doit impérativement se replier, laisser sa lance au sol (calée ou amarrée rapidement) en jet diffusé d’attaque avec le débit maximum en direction des véhicules et mener une attaque à distance telle que précisée ci-dessus, avec un second moyen hydraulique
reconnaissances péripherique
- la caméra thermique doit également être utilisée pour rechercher d’éventuelles propagations
- si la recherche et/ou l’extinction du foyer s’inscrivent dans la durée, effectuer des contrôles réguliers des niveaux directement inférieurs et supérieurs (propagation possible par des fissures, des joints de dilatation, des conduits PVC, des conduits de VMC ou du fait de l’absence de joint dans ou entre les dalles, etc.)
- signaler au COS toute suspicion de fragilisation de la dalle supérieure ou inférieure
- lors d’un feu en infrastructure, s’assurer de la fermeture des portes d’accès aux étages supérieurs afin d’éviter la propagation des fumées
- la mise en place de la VO aux accès investis pour les reconnaissances et l’attaque peut contribuer à isoler la superstructure de l’infrastructure
La mousse agit par isolement, étouffement, refroidissement et diminution du rayonnement. 3 taux de
foisonnement existent :
- bas (0 à 20)
- moyen (20 à 200)
- haut (> 200, « grosses bulles »)