Particularités de la voie parentérale quant aux caractéristiques des médicaments et du mode d'administration Flashcards
Nommez les complications associées à l’administration par voie IV
A) Phlébite post-perfusion
C’est une des complications les plus fréquentes associées à l’utilisation d’un cathéter périphérique par la voie intraveineuse.
Il s’agit d’une inflammation de la paroi veineuse de veines superficielles. Plusieurs synonymes sont utilisés pour décrire cette complication: thrombophlébite, phlébothrombose, thrombophlébite des veines superficielles.
B) Infiltration (Extravasation)
Cette complication peut survenir lors de l’utilisation de la voie périphérique (chez environ 25% des patients). Correspond à l’écoulement de la solution injectée à l’extérieur de la veine dans les tissus sous-cutanés environnants. Ceci résulte de la sortie hors de la veine du cathéter ou l’agrandissement de l’ouverture de la veine au site d’insertion par les mouvements du dispositif d’accès veineux.
C) Infection
changer soluté q 24 heures
D) Hématome
E) Blocage du dispositif d’accès veineux
La formation d’un caillot de fibrine peut se produire à cause d’un débit trop lent, du sac de soluté qui s’est vidé ou de l’obstruction du perfuseur
F) Administration de solutions froides
Ce problème a surtout été rencontré avec l’administration du sang. Puisque le sang est conservé à 4 ̊ C, il se retrouve à environ 8-10 ̊ C lorsque prêt à être administré au patient. Une administration trop rapide (50-100 mL/min) peut causer un choc ou un arrêt cardiaque.
G) Toxicité des agents de conservation
Une réaction aux agents de conservation peut survenir s’il y a administration d’une quantité importante de ceux-ci par exemple lors d’une indication spéciale nécessitant des doses très élevées d’un médicament contenant des agents de conservation
H) Embolie gazeuse
Problème rare, plus susceptible de se produire lorsque la voie centrale est utilisée
Avantages voie IM vs voie SC
IM
- action plus rapide, car plus vascularisée,
- possibilité de donner un médicament irritant,
- possibilité de donner un volume plus grand (volume moyen: 0,5 à 3 mL selon le site)
Nommez les complications associées à l’administration par voie IM
Locales
1) Douleur
2) Élévation des CK (créatine kinases)
3) Dommage au nerf sciatique
Complication à craindre, mais très rare. Après injection dans la région glutéale.
4) Autres
Quelques cas rapportés de pigmentation de la peau, hémorragie intramusculaire, abcès septique ou stérile, cellulite, fibrose musculaire, contracture, nécrose tissulaire, gangrène. En complications, très rares.
Systémiques
Dues au médicament lui-même plutôt qu’au mode d’administration.
L’injection IM ne doit pas être considérée plus sécuritaire qu’une perfusion IV à un débit adéquat, puisqu’on ne peut empêcher l’absorption du médicament injecté.
Nommez les complications associées à l’administration par voie SC
1) Ulcération
Causée par l’injection de substances irritantes (pH non physiologique).
2) Lipodystrophie cutanée
Possible si rotation non adéquate des sites d’injection. Éviter les injections au même site en dedans de 3 à 4 semaines.
- Atrophie: perte de tissu graisseux, donc zones concaves dans la peau.
- Hypertrophie: zones de protubérance dans la peau, dues aux injections répétées au même site. La zone devient moins sensible à l’injection, mais l’absorption y est variable.
3) Abcès stérile ou non stérile
Dû à l’injection de médicaments irritants ou concentrés.
Problème fréquemment rencontré chez les narcomanes.
4) Douleur
Due à l’hypersensibilité des nerfs. Surtout lors d’une mauvaise technique d’injection.
De façon générale, on peut laisser en place dans la veine un cathéter périphérique court pour quelle durée maximale ?
Doit être changé q 72-96 heures, sinon irritation de la veine
De façon générale, on peut laisser en place dans la veine un Cathéter percutané (sans trajet sous-cutané) pour quelle durée maximale ?
Usage temporaire (2-7 jrs) lorsque accès requis à une veine centrale en raison des caractéristiques de la thérapie à administrer (p. ex. pouvoir irritant du médicament)
De façon générale, on peut laisser en place dans la veine un Cathéter tunnellisé (avec trajet sous-cutané) pour quelle durée maximale ?
Pour un usage prolongé ⇒ plusieurs mois ad années
De façon générale, on peut laisser en place dans la veine un Cathéter central introduit par voie périphérique (CCIVP ou PICC LINE) pour quelle durée maximale ?
Usage pendant plusieurs semaines (ad 6 mois)
De façon générale, on peut laisser en place dans la veine un Cathéter central à accès vasculaire sous-cutané (AVSC) pour quelle durée maximale ?
Usage pendant plusieurs mois, voire années
Associer le type de perfuseur (tubulure) selon le nombre de gouttes délivrées.
- Perfuseur délivre 15 gouttes/ml
- Perfuseur délivre 60 gouttes/m
- MACRO
2, MICRO
Si le patient subit une hausse soudaine et marquée de la tension artérielle, quel sera l’impact sur le débit d’une solution perfusée par gravité,
diminution
V ou F - Lorsque l’on administre des antibiotiques par voie IV intermittente à l’aide de réservoirs élastomériques, il n’est pas nécessaire de rincer (ou irriguer) la voie d’entrée avec une solution saline ou solution héparinée (selon que le cathéter et avec valve ou sans valve) entre chacune des administrations.
faux
V ou F - La méthode du piggyback permet de perfuser de façon intermittente un antibiotique préparé en miniPsac par le département de pharmacien d’un hôpital.
Vrai
Cette méthode sert à l’administration IV intermittente de médicaments à l’aide d’un soluté installé en dérivation d’un soluté primaire. Ce système nécessite l’utilisation d’un perfuseur spécial muni d’une valve antiretour sur le soluté primaire. Lorsque l’on veut perfuser le soluté secondaire, on place le soluté secondaire + haut que le soluté primaire. La pression ainsi exercée par ce soluté sur la valve antiretour fait cesser le soluté primaire; puis, il y a reprise automatique du soluté primaire lorsque le soluté secondaire se vide.
C’est une méthode fréquemment utilisée pour l’administration de médicaments préparés au SCAS sous forme de minisacs.
Il existe aussi commercialement des médicaments sous forme de minisacs préremplis.
Soluté primaire installé avec perfuseur « piggyback » primaire (avec valve anti-retour)
Minisac à perfuser installé en secondaire
Pour perfuser minisac le placer + haut que le soluté primaire pression hydrostatique du minisac est ainsi supérieure VS soluté primaire écoulement du minisac
Débit du minisac contrôlé par perfuseur du soluté primaire
Méthode moins utilisée qu’auparavant
Parmi les modalités d’administration IV suivantes, identifier celle qui nécessite le moins d’enseignement au patient pour un usage intermittent à domicile. Choisir entre :
a. Par gravité (perfusion intermittente de minisacs)
b. Seringue (injection IV directe)
c. Réservoir élastomérique
d. Pompe programmable telle pompe CADDPPrizm
d.
Pour le patient : ⇒ doit porter pompe 24 hres/24 hres. Mais…
Pas de débit à régler
Pas besoin d’irriguer le site d’accès vasculaire (car débit GVO)
Mobile pendant la perfusion
Doit être capable de faire changement du sac à chaque jour ou vient à domicile
V ou F - Lorsqu’on utilise une pompe ambulatoire de type CADDPPrizm pour l’administration d’une antibiothérapie intermittente, il n’est pas nécessaire de rincer (ou irriguer) la voie d’entrée avec une solution saline ou une solution héparinée entre chacune des administrations
vrai
Un antibiotique préparé en solution concentrée en seringue par le département de pharmacie de l’hôpital sera administré par quelle méthode?
a. Méthode du barillet
b. À l’aide d’un mini-perfuseur
c. méthode du piggy-bag
B. Méthode du miniperfuseur pour Rx en seringue
méthode du « piggyback » pour Rx en minisac et barillet moins utilisée
4 caractéristiques générales des solutions pour administration parentérale
- stérilité
- respect des techniques aseptiques important - absence de particules
- Méthodes de détection des particules
a) Inspection visuelle (seule méthode facilement applicable)
b) Décompte de particules par faible obscuration
c) Méthode microscopique ou membranaire
absence de pyrogènes et stabilité - Absence de pyrogènes
- Les pyrogènes ou endotoxines bactériennes sont des produits métaboliques de microorganismes vivants ou même morts causant une réponse pyrétique spécifique (fièvre).
- Ces substances sont solubles dans l’eau, mais insolubles dans des solvants organiques.
- Ils ne peuvent être éliminés ni par stérilisation à chaleur humide, ni par filtration avec la plupart des filtres commerciaux disponibles. ❗️Afin de s’assurer d’éliminer les endotoxines et les pyrogènes d’une solution, il faut utiliser un filtre spécifique (« positive-charged endotoxin filter » de 0,22 μm ou moins) certifié et approuvé pour l’usage humain. Ce type de filtre n’est pas d’usage courant en pharmacie. - Stérilité
* Un test de stérilité et de contrôle d’endotoxines bactériennes doit être effectué pour les préparations de produits stériles à niveau de risque élevé lors de préparations de produits stériles en lots de plus de 25 unités identiques, d’un délai d’exposition de plus de 12 heures entre 2 et 8 avant la procédure de stérilisation ou d’un délai d’exposition de plus de 6 heures à une température supérieure à 8 °C avant la procédure de stérilisation
Formes pharmaceutiques des médicaments pour administration parentérale
a) Poudre stérile
b) Solution aqueuse
❗️ forme pharmaceutique avec la vitesse d’absorption la plus rapide, lorsqu’utilisée par d’autres voies que la voie intraveineuse.
c) Solution huileuse
Un médicament insoluble dans l’eau peut être dissout dans une huile végétale. Ne peut être administrée par voie IV
d) Suspension aqueuse
Le médicament n’est pas dissout dans l’eau, mais s’y retrouve en suspension. Cette forme pharmaceutique est absorbée plus lentement qu’une solution aqueuse à cause de la phase de dissolution. Une suspension ne peut pas être administrée par voie intraveineuse.
e) Suspension huileuse
Dans ce cas, le médicament se retrouve en suspension dans une huile végétale. Cette forme possède à peu près les mêmes limitations que la suspension aqueuse.
f) Émulsion: Ce type de préparation permet l’administration d’une substance huileuse par voie intraveineuse
En résumé, voici les formes pharmaceutiques appropriées pour les différentes voies d’administration:
Voie IV: solution aqueuse, émulsion.
Voie IM: solutions aqueuses et huileuses, suspensions aqueuses et huileuses, émulsion.
Voie S/C: solution et suspension aqueuses, émulsion
Décrire les véhicules utilisées dans les produits injectables ainsi que leur utilité.
- Eau pour injection: Il s’agit d’une eau libre de pyrogènes et pure. Elle ne peut être employée pour la dilution de produits parentéraux déjà conditionnés.
- Eau stérile pour injection: Il s’agit d’eau pour injection qui a été stérilisée. Ce type d’eau est approprié pour la reconstitution de produits parentéraux préparés sous des conditions aseptiques, mais qui ne seront pas stérilisés.
- Eau bactériostatique pour injection: Il s’agit d’eau stérile pour injection contenant un ou plusieurs agents bactériostatiques et conditionnée en formats multidoses de pas plus de 30 mL. Les agents bactériostatiques les plus souvent utilisés sont l’alcool benzylique et un mélange de propyl et de méthylparabens. Pas recommandé d’utiliser plus de 5 mL de diluant à la fois à cause de la toxicité intrinsèque des agents bactériostatiques.
- Eau stérile pour irrigation: On doit en réserver l’usage seulement pour les solutions d’irrigation.
- Véhicules aqueux isotoniques: Des véhicules aqueux isotoniques sont souvent utilisés pour la préparation de produits stériles, dont notamment le chlorure de sodium pour injection qui est une solution stérile de NaCl 0,9%.
- Huiles pour injection: Elles doivent être d’origine végétale (car métabolisables) et être sans odeur. ❗️Les huiles minérales ne peuvent pas être utilisées puisqu’elles ne sont pas métabolisées par l’organisme.
Décrire les additifs utilisées dans les produits injectables ainsi que leur utilité.
a) Solvants
Aux médicaments peu solubles dans l’eau, il faut ajouter très souvent des solvants pour les maintenir en solution. Les principaux agents qui aident à solubiliser sont: polyéthylène glycol, propylène glycol, glycérine, alcool éthylique et benzoate de sodium.❗️
b) Agents stabilisant
Pour maintenir la stabilité des médicaments en solution, on utilise des agents antioxydants qu’on associe ou non à des agents chélateurs (potentialisent l’efficacité des antioxydants) ou à des gaz inertes.
Antioxydants: sels sodiques ou potassiques de méta sulfite ou sulfite, acide ascorbique.
Agents chélateurs: edetate disodique, entre autres.
Gaz inertes: azote, dioxyde de carbone.
De plus, il est parfois nécessaire d’ajouter un système tampon. Des sels acides comme les citrates, les acétates ou les phosphates sont fréquemment utilisés comme tampons.
c) Agents bactériostatiques
Afin de maintenir la stérilité de solutions en format multi dose, on utilise des agents bactériostatiques. Pour certains de ces agents, il existe des limites de concentrations à ne pas dépasser, alors que pour d’autres, non. Une préparation commerciale peut contenir un seul agent bactériostatique ou un mélange de plusieurs.
Agents bactériostatiques les plus souvent utilisés: méthyl et propylparaben, alcool benzylique❗️. Il n’y a pas de limite de concentration pour ces agents.
Autres agents bactériostatiques: phénol, crésol, chlorobutanol, chlorures de benzalkonium et de benzéthonium, chlorure de myristyl-gamma-picolinium, etc.
d) Agents facilitant l’administration
Certains agents servent à diminuer la douleur lors de l’administration. Il s’agit soit de substances qui aident à rendre une solution isotonique comme le chlorure de sodium ou le dextrose, soit d’anesthésiques locaux ou d’alcool benzylique ou même l’épinéphrine pour prolonger la durée d’un effet local à cause d’un effet vasoconstricteur
e) Additifs pour les suspensions stériles
Certaines substances sont requises pour la formulation des suspensions.
Agents floculants pour empêcher l’agglutination: alcool benzylique, phényléthanol
Agents de suspension servant à augmenter la viscosité: carboxyméthylcellulose, hydroxy- méthylcellulose.
Agents mouillants qui favorisent une bonne dispersion: polysorbate 80, sorbitan trioléate.
Ceci correspond à quel type d’additif utilisé dans les produits injectables : polyéthylène glycol, propylène glycol, glycérine, alcool éthylique et benzoate de sodium
solvant
Ceci correspond à quel type d’additif utilisé dans les produits injectables : sels sodiques ou potassiques de méta sulfite ou sulfite, acide ascorbique.
agents stabilisants
Antioxydants: sels sodiques ou potassiques de méta sulfite ou sulfite, acide ascorbique.
Agents chélateurs: edetate disodique, entre autres.
Gaz inertes: azote, dioxyde de carbone.
Ceci correspond à quel type d’additif utilisé dans les produits injectables : méthyl et propylparaben, alcool benzyliqu
Agents bactériostatiques
Le Nacl 0,9% utilisé dans les préparations parentérales est-il un additif ou un véhicule ?
Véhicules aqueux isotoniques
Des véhicules aqueux isotoniques sont souvent utilisés pour la préparation de produits stériles, dont notamment le chlorure de sodium pour injection qui est une solution stérile de NaCl 0,9%. Il existe aussi le chlorure de sodium bactériostatique pour injection contenant un ou plusieurs préservatifs et le chlorure de sodium pour irrigation ne contenant aucun préservatif
*peut aussi être un additif de type d) Agents facilitant l’administration car aide à rendre une solution isotonique
Conditionnement des médicaments pour administration parentérale de PETIT volume
- ampoule
- fiole
Fioles « tip off »
Les fioles prêtes à mélanger (Mix-O-Vials)
-Les seringues préremplies