Organiser L'information Et Réguler Le Comportement Flashcards
Les processus exécutifs fondamentaux et le contrôle cognitif et comportement quotidien.
En quoi consiste les fonctions exécutives et à quoi servent elles ?
Les fonctions exécutives sont un ensemble de processus dont la fonction principale est de faciliter l’adaptation à des situations nouvelles ou complexes, notamment lorsque les routines d’actions ne peuvent suffire.
Elles dépendent de différents critères : nouveauté, complexité, recherche délibérée en mémoire, contrôle de l’attention, initier de nouveaux comportements, inhiber les mauvais comportements.
Elles comprennent des fonctions de régulation et de contrôle des autres fonctions cognitives dont : la planification, la flexibilité cognitive, la mise à jour en mémoire de travail et l’inhibition.
Qu’est-ce que le contrôle de soi ?
“Capacité des individus à contrôler leurs pensées, émotions, envies et in fine, leurs comportements. Lorsqu’un effort de volonté est nécessaire en vue d’atteindre un but, le contrôle de soi joue un rôle crucial.”
“Le contrôle de soi joue également un rôle prépondérant dans la capacité à raisonner sur des problèmes difficiles, ambigus et dont la situation implique un contrôle des pensées.”
A quoi sert le contrôle de soi ?
Il a un rôle dans le contrôle de la volonté dans l’objectif d’atteindre un but.
Le contrôle de soi, c’est l’ensemble des processus attentionnels non-automatiques. L’individu force son comportement en le contrôlant plutôt que de laisser s’exprimer les réponses habituelles et automatiques.
Comment fonctionne le contrôle de soi ?
Il y aurait deux systèmes / modes de fonctionnement :
- > Un système chaud et un système froid décrit par Metcalfe et Mischel.
- > Un système rapide (système 1) et un système lent (système 2) décrit par Kahneman.
Le contrôle de soi, c’est donc un système froid ou système 2, qui viendrait contrôler/superviser le système chaud ou système 1.
On peut également noter l’importance des stratégies de détournement de l’attention dans l’efficacité du contrôle de soi.
Présentez et expliquez le modèle de Metcalfe et Mischel sur le système chaud / système froid
C’est un modèle du contrôle de soi dans lequel interagissent deux systèmes :
- > Un système froid, cognitif, réflexif, non-automatique, siège de l’auto-régulation et du contrôle de soi et qui contient des représentations froides connectées les unes aux autres. Son activation n’entraîne pas automatiquement l’activation du système chaud.
- > Un système chaud, siège des émotions, des passions, des pulsions. Il est automatique et composé de représentations chaudes qui sont indépendantes les unes des autres. Son activation entraîne une activation concomitante du système froid.
Ainsi, en situation de résistance à la tentation ou de résolution de problème, la capacité du contrôle de soi dépend de la capacité à activer sélectivement, à partir de la représentation froide activée par la représentation chaude, le plus vaste réseau possible de représentations froides qui ne seraient connectées à aucune des représentations chaudes. Cette capacité à activer des représentations froides détermine la capacité du contrôle de soi.
Présentez le modèle de la force et de l’épuisement et du contrôle de soi de Baumeister
Baumeister propose une théorie selon laquelle la ressource soit disponible dans une quantité limitée et que tout acte de contrôle de soi puise dans cette ressource limitée.
Ce contrôle de soi permet de surmonter la force des pulsions inconscientes (le système chaud ou le système 1), appelé force du soi. Mais, tout acte de contrôle de soi entraîne une diminution de la quantité de ressources disponibles par la suite.
Quels sont les points forts et les limites de la vision de Baumeister sur le contrôle de soi ?
Ce modèle n’est pas en désaccord avec les modèles cognitifs du contrôle de soi de Metcalfe et Mischel ou Kahneman, mais pour Baumeister et ses collaborateurs, il y a nécessité d’incorporer la notion de ressources limitée et réductible. Cette ressource varie considérablement d’un individu à un autre et utiliser abondamment le contrôle de soi amoindrit la force de tout acte subséquent de contrôle de soi. Mais la capacité du contrôle de soi peut être augmentée.
Ce modèle a été testé et 2 méta-analyses semblent montrer que l’effet existe bien et qu’il est robuste et d’intensité modérée. Toutefois, plusieurs facteurs viennent moduler son intensité : choix des tâches, durée, … De même, on ne peut pas exclure d’autres explications comme la motivation ou la fatigue. Il faut donc les prendre en compte.
Quel est le fonctionnement des stratégies de détournement de l’attention ?
Lorsque les efforts sont tournés vers la récompense (ou quelque chose de déplaisant), ils fragilisent le contrôle de soi.
La capacité de contrôle de soi est considérablement augmentée lorsque les efforts d’attention sont engagés sur quelque chose de plaisant ou lorsque la récompense n’est pas visible.
L’efficacité du contrôle de soi dépendrait de la capacité à transformer les représentations d’une situation déplaisante, difficile, désagréable en représentation d’une situation facile, plaisante, agréable.
Qu’est-ce que la métacognition et à quoi ça sert ?
“Le terme de métacognition est généralement utilisé pour désigner la connaissance et le contrôle qu’un système cognitif peut avoir de lui-même et de son propre fonctionnement” - Chartier & Lautrey.
Raisonner et résoudre des problèmes représentent la cognition de haut niveau et font partie des activités mentales les plus élaborées. Elles supposent notamment :
- > La mise en œuvre et le contrôle des activités de plus base niveau (encodage, stockage, vitesse de traitement de l’information, etc.) et leur coordination.
- > Être capable ensuite d’appliquer une solution à un problème en adaptant ses stratégies.
Quelles sont les deux classes de facteurs métacognitifs ?
Les connaissances métacognitives (connaissances sur la cognition) et les stratégies métacognitives (régulation de la cognition).
Les connaissances métacognitives correspondent à des connaissances déclaratives stockées en Mémoire à Long Terme. C’est un accès conscient à ses propres activités cognitives et une réflexion sur celles-ci et celles des autres. (Flavell)
Les stratégies métacognitives ne sont pas nécessairement verbalisables. Elles correspondent à un processus d’auto-contrôle et d’auto-régulation du fonctionnement cognitif. C’est une dimension procédurale et dynamique de la métacognition. (Brown, Nelson & Narens)
Sur quoi portent les connaissances métacognitives ?
Ce sont : “Les connaissances et croyances accumulées avec l’expérience […] qui concernent l’esprit humain et ses activités.” On y retrouve trois variables : la personne, la tâche et la stratégie.
Variable PERSONNE : elle porte sur la cognition humaine, le soi cognitif et l’autrui cognitif c’est-à-dire les caractéristiques, les capacités, les limitations et son système cognitif et de celui d’autrui.
Variable TÂCHE : elle porte sur la nature des informations et les exigences c’est-à-dire la nouveauté, la familiarité, le type, la difficulté.
Variable STRATEGIE : elle porte sur les méta-connaissances générales et spécifiques c’est-à-dire les moyens utilisables pour planifier, organiser, contrôler et évaluer.
Quelles sont les stratégies métacognitives ?
Les activités d’auto-contrôle et les activités d’auto-régulations.
Suis-je capable d’expliquer le modèle de Nelson et Narens sur l’auto-contrôle et l’auto-régulation ?
Ils décrivent tout d’abord un niveau métacognitif qui agit sur le niveau cognitif via les activités d’auto-régulations, c’est l’activité métacognitive qui va permettre de dire quel comportement adopter dans quelle situation.
Ce sont des activités qui informent le sujet sur comment organiser ou modifier son propre comportement.
Ce sont des activités qui : dirigent, organisent et coordonnent l’activité cognitive.
Ils décrivent ensuite le niveau cognitif qui va agir sur le niveau métacognitif via les activités d’auto-contrôle. Ce sont des activités qui informent le niveau métacognitif sur le déroulement du fonctionnement cognitif et la progression. Elles permettent la supervision de ses propres progrès.
Suis-je capable d’expliquer et d’utiliser le modèle de la régulation cognitive de Flavell ?
Au niveau cognitif, en fonction de notre motivation, on va se fixer des objectifs : les buts cognitifs.
Ceux-ci vont venir activer nos connaissances métacognitives.
Celles-ci vont à leur tour activer la stratégie utilisée qui sera décidée en fonction des buts cognitifs et qui fera appel aux expériences métacognitives.
Est-ce que je sais clairement définir les 3 processus exécutifs fondamentaux proposés par Miyake et collaborateurs en 2000 ?
L’inhibition :
- > L’inhibition d’une réponse prédominante ou automatique non appropriée.
- > La résistance à l’interférence liée à des distracteurs externes.
- > La résistance à l’interférence proactive (résister aux intrusions mémoires).
La mise à jour en mémoire de travail : réactualisation et mise à jour permanente du contenu de la Mémoire de Travail dû à sa capacité de stockage / durée limitée.
La flexibilité cognitive : capacité à alterner entre plusieurs tâches. Cette fonction implique de s’engager et de se désengager de règles distinctes au cours d’une même tâche.