Module 4 Flashcards

1
Q

Quels sont les questions auxquels il faut répondre pour faire l’évaluation de la situation de comportements appropriés et abusifs?

A

Parfois, il peut sembler ardu de faire la différence entre un comportement normal qui fait partie intégrante du développement de l’enfant et un comportement sexuel agressif d’un point de vue externe à la situation. Voici quelques questions auxquelles répondre pour faire sa propre évaluation de la situation :

  1. Est-ce que les participants sont des pairs quant à l’âge ou au développement cognitif? (âge)
  2. Est-ce que l’activité sexuelle est en relation avec le stade de développement des enfants? (type d’activités sexuelles)
  3. Est-ce que l’activité est consensuelle ou coercitive? (consentement)
  4. Est-ce que le contact sexuel est motivé par le plaisir, la curiosité, le goût de découvrir les différences sexuelles? (motivation)
  5. Est-ce que l’activité sexuelle, même entre pairs et non coercitive, est planifiée pour le plaisir d’un plus vieux? (consentement)
  6. Quelles sont les conséquences de l’activité sexuelle? (affects)
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2
Q

Quels sont les comportements appropriés et abusifs?

A
  • Approprié: Motivation: Curiosité/ Nature de la relation: Intérêt mutuel et consentement/ Types d’activités: Regarder, toucher/Conséquences: Plaisir/ Exemples: « Je te montre mon pénis si tu me montres le tien »
  • Abusif: Motivation: Coercition/ Nature de la relation: Brutalité et manque d’égalité/ Types d’activités: Reconstitution explicite des activités sexuelles d’adultes
    Conséquences:Peur, honte, gêne/ Exemples: « Je veux avoir du sexe »
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3
Q

Quel est le CONTINUUM DES COMPORTEMENTS SEXUELS PROBLÉMATIQUES CHEZ LES ENFANTS: LÀ OÙ TOUT COMMENCE!

A

Comment peut se développer une problématique sexuelle?
Le comportement d’un enfant peut se situer de part et d’autre du continuum allant de la sexualisation à l’agression.
Définitions :
Les enfants ont des comportements réactionnels à l’abus quand :
 Ils ont été victimes d’abus sexuels et qu’ils passent à l’acte en adoptant un comportement sexualisé;
 De tels comportements diminuent quand les enfants reçoivent un traitement centré sur la victimisation.
Les enfants ont des comportements sexuels problématiques quand :
 Ils adoptent prématurément un comportement sexualisé;
 Ils ont reçu un traitement centré sur la victime, ou un autre traitement, qui n’a pas entraîné de diminution du comportement.
Ce comportement sexuel problématique pourra être agressif, coercitif et répété et pourra conduire à des dommages physiques ou psychologiques chez la victime.

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4
Q

Quels sont les caractéristiques des comportements réactionnels à l’abus?

A

Caractéristiques :
 Augmentation de la fréquence des comportements sexuels qui peuvent varier de précoces à fréquents;
 Imitation ou expérimentation à partir d’une information sexuelle de niveau avancé;
 Reproduction des comportements sexuels observés;
 Comportement provoqué par un traumatisme et commandé par l’anxiété;
 Passages à l’acte durant lesquels l’enfant ressent généralement de la gêne, de la peur, de la honte ou de l’anxiété lorsqu’il est découvert.

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5
Q

Quels sont les 2 catégories de comportements sexuels problématiques?

A

Groupe 1 : Comportements sexuels problématiques (non abusifs)
 Jeux sexuels réciproques fréquents;
 Échange de sexe contre de l’affection pour établir une relation avec les gens;
 Affect restreint (pas d’émotion apparente) relatif au comportement et au plaisir sexuel limité;
 Absence de lien solide et bénéfique avec un adulte;
 Recherche d’enfants similaires, souvent la fratrie ou d’autres enfants sous garde;
 Sentiment de surprise lorsqu’il constate l’inquiétude de l’adulte à la découverte de son comportement.
Groupe 2 : Comportements sexuels problématiques (abusifs)
 Coercition, manipulation ou agression pour obtenir un contact sexuel
 Utilisation de tous les moyens possibles pour atteindre ses buts sexuels
 Planification continue
 Absence d’empathie
 Comportement impulsif et compulsif
 Comportements parallèles possibles : incendiaire, incontinence
 Maintien ou augmentation des comportements sexuels problématiques avec le temps
 Adoption possible de formes déviantes d’excitation sexuelle
 Déni ou transfert du blâme lorsqu’on découvre son comportement.

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6
Q

Quels sont les caractéristiques communes des 2 catégories de groupe?

A

Les comportements sexualisés (groupe1) et les comportements sexuels agressifs (groupe 2) ont généralement 4 caractéristiques communes. Les voici :

  1. Persistance : Malgré les efforts soutenus et manifestes des adultes pour mettre fin, l’enfant persiste dans son comportement.
  2. Préoccupation : Pensées à caractère sexuel; l’imagination et la planification des activités sexuelles et le sentiment de culpabilité qui s’ensuit occupent principalement les pensées de l’enfant.
  3. Interruption des tâches développementales : L’existence de ce problème fait obstacle à l’habileté de l’enfant à trouver le temps, l’énergie ou l’occasion de poursuivre les tâches habituelles de l’enfance. Se manifeste surtout dans la rupture de ses rapports avec les pairs et l’interruption du développement de la sociabilité.
  4. Stigmatisation : La nature de ce problème et nos réactions vis-à-vis l’enfant entraînent généralement l’isolement de ce dernier, une catégorisation négative et l’intériorisation du sentiment d’être mauvais.
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7
Q

Il y a lieu de s’inquiéter lorsqu’un enfant de moins de 12 ans manifeste des comportements sexuels problématiques…

A
  • Dans lesquels interviennent des enfants d’âge et de niveau de développement différents.
  • Dans lesquels interviennent des enfants qui ne se connaissent pas ou qui ne sont pas en relation.
  • Qui sont préjudiciables sur le plan physique ou émotif, à l’enfant visé par le comportement ou à d’autres personnes.
  • Qui démontrent que ses connaissances sexuelles dépassent de beaucoup celles de ses pairs.
  • Qui relèvent d’une préoccupation face aux questions d’ordre sexuel.
  • Qui entravent ses tâches développementales normales.
  • Qui stigmatisent l’enfant.
  • Qui contiennent des éléments de coercition, de subversion, de force ou d’agression (même en contexte de jeu fictif).
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8
Q

Distinguer les 4 groupes de comportements sexuels et leurs caractéristiques?

A

Variant de Normaux à Problématiques
Ce tableau permet de faire les distinctions entre 4 groupes de comportements sexuels et leurs caractéristiques
 Groupe I: Jeux sexuels
 Groupe II: Comportements sexuels réactionnels
 Groupe III: comportements sexuels mutuels courants
 Groupe IV: enfants qui portent atteinte à la pudeur

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9
Q

Expliquer le cycle transformation d’enfant agressé en agresseur selon Ryan?

A
  1. Le déni et la minimisation :
    Les agresseurs utilisent des mécanismes de défense (ex. : négation, rationalisation) et les enfants victimes minimisent à leur tour l’agression ou font parfois des efforts pour rendre l’exploitation irréelle.
    Toutefois, le déni et la minimisation de l’exploitation sexuelle subie, c’est-à-dire la répression des aspects traumatiques et la seule acceptation des aspects agréables, peuvent être à l’origine d’une exploitation future et d’une non-reconnaissance du mal infligé aux victimes.
  2. La culpabilité et la responsabilité :
     Les jeunes agresseurs, au début de leur cycle d’agression, se disent souvent injustement persécutés.
     Leur sentiment d’impuissance est tellement important qu’il semble naturel de rejeter la responsabilité de leur agression.
     La culpabilité ressentie par le jeune qui agresse n’est pas motivée par un sentiment d’empathie envers la victime ou par le regret d’avoir agressé, mais plutôt par la peur de se faire prendre et d’avoir perdu le contrôle.
     Chez la victime, la culpabilité ressentie concerne surtout les problèmes causés par la divulgation.
  3. La puissance et le contrôle :
     Le cycle de l’exploitation sexuelle se manifeste dans des comportements de recherche de contrôle.
     Les idées de vengeance de l’agresseur reflètent sa perception d’être victime d’un monde hostile.
     C’est souvent la perte ou le manque de contrôle qui déclenche le cycle de la victimisation.
     La victime est réduite à l’impuissance pendant la victimisation, alors que l’agresseur est, au même moment, en train de reprendre le contrôle.
  4. La colère et la vengeance :
     Les sensations d’avoir été trahi et d’être réduit à l’impuissance donnent naissance à de forts sentiments de colère.
     Le passage à l’acte renforce le comportement sexuel agressif plutôt qu’il l’inhibe ou le liquide.
  5. L’utilisation des fantasmes et autres renforcements :
     Les fantasmes sexuels du jeune agresseur font souvent le pont entre la colère ressentie lors de la victimisation et la planification d’une agression sexuelle.
     À travers la nature de renforcement des comportements sexuels, les actes déviants se font répétitifs, les modèles de déviance deviennent habituels.
     Ce renforcement provient de l’excitation liée au secret; l’anticipation de l’agression se joue à travers les fantasmes, la planification et la recherche de victimes.
     Une dépendance aux comportements déviants grandit par la recherche de plus en plus frénétique de plus hauts degrés d’exaltation lors des agressions.
     En même temps, les erreurs de jugement supportent et justifient les comportements déviants (distorsions cognitives).
     Finalement, les renforcements de ce comportement surviennent à travers l’excitation ressentie lors des masturbations et des agressions.
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10
Q

En autres mots, expliquer le cycle par la modélisation de transformation de l’enfant agressé en agresseur?

A

Une pauvre image de soi :
 causée par le rejet dans l’enfance, l’abandon, les sentiments d’impuissance, la victimisation sexuelle, divers problèmes familiaux et sociaux.
 Conduit le jeune à utiliser des stratégies négatives d’adaptation pour contrer cette mauvaise image de soi.
L’anticipation du rejet :
 L’adolescent anticipe le rejet par les pairs.
 Il les rejette en agissant de façon inappropriée.
 Lorsque rejet est confirmé, l’adolescent souffre d’isolement même si propres actions en sont cause.
L’isolement :
 En s’isolant, l’adolescent se tournera vers des fantaisies (sexuelles et se rapportant à une image de soi puissante et désirable) qui lui permettront de mieux se sentir tout en lui donnant une illusion de contrôle.
Les fantaisies :
 Chez tous les agresseurs, les fantaisies compensent les sentiments d’impuissance, de victimisation et de perte de contrôle qui ont déclenché le cycle.
 Ce sont surtout des fantasmes de puissance et de contrôle qui sont associés à des distorsions cognitives supportant la progression du cycle menant à la planification de l’agression.
La planification :
 Ce processus peut être totalement fantasmé ou peut aussi inclure le choix de la victime et la préparation de l’agression sexuelle.
L’agression sexuelle :
 Elle venge l’agresseur des sentiments de rejet et le rend puissant.
 À la suite de l’agression, de nombreuses distorsions cognitives vont rationaliser le comportement agressif et minimiser son sens.
 Une culpabilité transitoire liée à la peur d’être découvert suit généralement l’acte.
 Cette peur rappelle à l’adolescent son manque de pouvoir et lui fait revivre son sentiment originel d’impuissance.
 Il se retrouve donc au point de départ et pour reconquérir sa puissance, il enclenche nouveau cycle.

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11
Q

Quelles sont les conséquences d’une sexualité précoce chez les enfants?

A

Des auteurs ont suggéré qu’un enfant ayant une sexualité précoce pourrait être plus vulnérable à être victimisé sexuellement et, par la suite, à commettre des abus sexuels, en raison de leur puberté précoce Il est intéressant de souligner que les effets de la victimisation sexuelle pendant l’enfance chez les victimes féminines sont de l’ordre d’une montée de préoccupations sexuelles, une initiation précoce à la première relation sexuelle et une grossesse précoce .

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12
Q

Estimer l’impact des fantaisie masturbatoires lors de la consultation de matériel pornographique?

A
  • la consommation de pornographie a pu engendrer l’élaboration de fantaisies sexuellement agressives chez des adolescents victimisés et non victimisés qui sont devenus sexuellement abusifs.
  • les fantaisies masturbatoires stimulées par la pornographie sont susceptibles de générer des distorsions cognitives qui peuvent avoir un effet anticipatoire ou permissif.
  • toute forme de pornographie comporte des éléments latents ou implicites de violence ce qui augmentent les associations des fantaisies sexuelles déviantes et de violence chez des hommes enclins à la violence et particulièrement chez les agresseurs sexuels à risque de récidive.
  • l’effet peut être différencié chez les adolescents de la jeune génération qui sont fortement exposés aux images pornographiques et aux nouvelles technologies
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13
Q

Estimer les préjudices causés à l’enfant qui présente une problématique sexuelle?

A
  • Dans le contexte de comportements sexuels problématiques, les préjudices que de tels comportements infligent à l’enfant lui-même ou aux autres enfants doivent tenir compte : de l’écart d’âge significatif du développement en regard du type d’actes posés, du degré de mutualité ou de coercition, de la détresse émotionnelle en cause, des répercussions physiques, de même que les effets susceptibles de compromettre le développement.
  • L’innocence des enfants à propos de la sexualité ne signifie pas qu’ils n’ont pas de comportements sexuels, mais plutôt qu’ils n’ont pas de représentations mentales à la sexualité. L’enfant ne peut donc pas associer ses touchers exploratoires à une interaction sexuelle, un adulte peut toutefois interpréter faussement de tels comportements pour servir ses propres intérêts sexuels déviants.
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14
Q

Expliquer le rôle et les impacts que les pratiques masturbatoires peuvent jouer dans le développement d’une problématique sexuelle chez l’enfant

A
  • les fantaisies masturbatoires stimulées par la pornographie sont susceptibles de générer des distorsions cognitives qui peuvent avoir un effet anticipatoire ou permissif.
  • Les parents et le personnel en garderie rapportent que les enfants se masturbent souvent au moment du coucher ou de la sieste. La fréquence des comportements masturbatoires de l’enfant d’âge préscolaire augmente lors des périodes de stress émotionnel, ce qui leur sert à réduire leurs tensions.
  • Les enfants âgés de 5 à 8 ans se caractérisent par une curiosité accrue pour la grossesse et la naissance des bébés.
  • A l’âge adulte, les agresseurs sexuels qui ont récidivé situent l’émergence de leurs intérêts sexuels déviants à un âge précoce ; ils rapportent avoir fantasmé des scripts sexuels déviants à l’adolescence pendant leurs activités masturbatoires et l’atteinte de l’orgasme
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15
Q

Comprendre le rôle de l’hypermasculinité dans une problématique sexuelle

A
  • l’hypermasculinité ne peut être considérée comme un facteur prédicteur d’une problématique de délinquance sexuelle, alors qu’un déficit de traits d’hypermasculins serait en lien avec la commission de délits sexuels.
  • À l’opposé, sur le plan psychique, certains ados confondent désir et besoin, pour ne retenir que la conscientisation du besoin, ce qui souligne une attribution du pouvoir à la partenaire éventuelle et une crainte qu’elle puisse leur infliger une blessure difficile à surmonter ; cela peut en pousser certains à des passages à l’acte violent .
    D’autres, enfant puis adolescent, sans être confrontés à l’épreuve d’avoir une partenaire et voulant surtout s’en éloigner, peuvent chercher à rejouer sans cesse un fantasme d’omnipotence primitive, ce qui peut maintenir une sexualité égocentrée.
  • Cependant, les AAS se démarquent des adolescents normaux égocentrés, parce qu’ils sont obsessivement égocentrés et préoccupés par la satisfaction de leurs propres besoins sans égard pour les autres . Les intérêts des AAS paraissent plus opportunistes et manipulateurs, tout en s’accompagnant de fantaisies sexuelles inappropriées
  • Cependant, le facteur d’hypermasculinité demeure de moins grande importance que la présence d’un trauma ou celle d’une problématique de consommation de substances pour prédire l’émergence d’une problématique de délinquance générale ou sexuelle .
    -Toutefois, il est vraisemblable que l’hypermasculinité soit davantage représentée dans les sous-groupes des AAS ayant des traits antisociaux.
    -l’hypersexualisation représente un indicateur de la force des conduites et des préoccupations sexuelles qui peuvent s’attacher à un ou plusieurs des comportements suivants : exhibitionnisme, fétichisme, masturbation compulsive, usage de pornographie, langage et gestuelle sexualisés, comportements sexuels indifférenciés avec plusieurs partenaires sans lien relationnel.
  • En ce qui a trait aux résultats sur l’hypersexualisation, Glowacz a montré que 41 % des AAS ayant participé à son étude ont présenté un niveau modéré de comportements sexualisés (32% à plusieurs occasions) et un niveau élevé (9 % à 6 occasions ou plus). De plus, 21 % des AAS présentent des déficits dans la gestion de leurs désirs sexuels et des comportements sexuels inadéquats ; cela reflète que ces AAS ont une inclination à s’adonner à un mode de satisfaction déviante ou plus franchement paraphile.
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16
Q

Distinguer les facteurs de risque en cause lors de l’avènement d’un comportement sexuel déviant et d’un comportement sexuel exploratoire

A

Les études ayant porté sur l’identification des facteurs de risque à la récidive auprès d’AAS (centres fermés et milieu ouvert) rapportent plus d’expériences sexuelles et une excitation déviante, une hypersexualité, des préoccupations sexuelles et la récidive sexuelle. Les fantaisies sexuelles déviantes qui ont cours pendant la phase précrime constituent aussi un facteur prédictif du recours à la force lors de l’agression sexuelle chez les AAS d’enfants.

17
Q

Comparer divers éléments du développement sexuel chez la fillette et chez le jeune garçon

A
  • L’expression demeure plus comportementale chez les garçons que chez les filles,
  • celles-ci étant plus préoccupées et concernées par le sujet de la sexualité des adultes.
  • les genres se distinguent en mettant plus en évidence l’usage de propos grossiers chez les garçons de 0 à 4 ans et de l’exhibitionnisme, de même que des comportements sexuels défensifs et intrusifs
  • les filles manifestent des besoins d’intimité et de tendresse, de même que des comportements plus « masculins » de type affirmatif-agressif. L’augmentation de la fréquence de même que celle de l’étendue des comportements sexuels observés sont associées à la présence de divers facteurs : stress négatif, perturbations comportementales et attitudes positives des personnes significatives (enfants et adultes) de leur entourage.
  • L’étude souligne également que les filles et les garçons qui sont aux prises avec des facteurs de stress cherchent à éviter les interactions sociales et les expériences stressantes en étant repliés sur soi et en s’adonnant à des activités significativement plus associées à la masturbation.
  • De plus, les filles se distinguent en révélant une aversion pour les situations de proximité, alors que les garçons présentent une tendance à rechercher la proximité et une certaine confusion de genre.
  • Les garçons aux prises avec des troubles de comportements sexuels (touchers génitaux/masturbation, grossièreté sexuelle/exhibitionnisme, recherche d’intimité/confusion de genre, comportement sexuel défensif/intrusif).
  • Ces résultats reflètent les attitudes et les comportements attendus en fonction des stéréotypes sexuels et des stratégies d’adaptation pour la reproduction.
  • La fréquence des comportements sociosexuels appris, comme tenir des propos sexuels grossiers et avoir des comportements exhibitionnistes chez les garçons, augmente avec l’âge, alors que la recherche de proximité physique et de confusion de genre diminue avec l’âge, ce qui s’accorde avec les attentes sociales (et devient plus marqué vers l’âge de 7 ans.
  • Les garçons qui manifestent des troubles du comportement sont vus comme ayant une tendance générale à moins contrôler leurs impulsions, ce qui se constate par leurs acting out sexuels. Il faut prendre également en considération qu’un environnement plus permissif peut amener les jeunes à moins restreindre leurs comportements sexuels, ce qui trancherait avec un milieu inconfortable ou contraignant sur le plan de la sexualité les observations associées à ce type de milieu seraient possiblement moins enclins à rapporter les comportements sexuels observés en raison du malaise ressenti découlant de leurs sentiments négatifs, de la culpabilité et de la honte.