Module 3 Flashcards
Définir alexithymie?
- Littéralement l’absence de mots pour décrire ses émotions
- Fut créé pour désigner un déficit affectif et cognitif dans la reconnaissance et l’expression émotionnelle chez les sujets atteints de pathologies d’ordre psychosomatique.
- Dans une approche étiopathogénique, les sciences neurocognitives ont intégré l’alexithymie comme un trouble de la régulation émotionnelle dont la composante primaire pourrait être sous-tendue par des facteurs neurobiologiques (mauvaises connexions des régions limbiques et néocorticales) tandis que les théories psychodynamiques proposent une approche développementale et adaptative de l’alexithymie
- Faute de pouvoir repérer leurs états émotionnels, lors de situations de stress, les sujets alexithymiques présenteraient une réactivité physiologique et comportementale altérée.
- Approche biopsychosociale : Les facteurs neurophysiologiques et comportementaux (fréquence de l’agir impulsif, des conduites addictives) auraient un retentissement direct sur le soma, tandis que les facteurs cognitivoexpérientiels (méconnaissance des sensations corporelles ou amplification des signes fonctionnels) et sociaux (relation interpersonnelle limitée, isolement social) favoriseraient les comportements pathogènes à risque pour la santé (adhésion inadéquate aux soins, inobservance thérapeutique, etc.).
Définir dysthymie?
- Est une forme de dépression atténuée et chronique produisant une souffrance significative.
- Auparavant, ces troubles ont été tantôt considérés comme des troubles de l’humeur, tantôt comme des troubles de la personnalité : on a parlé par exemple de « névrose dépressive ».
- La dysthymie peut être liée à une structure peu favorable au développement positif de l’enfant : violences, incestes, guerres, carences affectives importantes, timidité extrême.
- Signes avant-coureurs : sentiment de tristesse, abattement, vision très pessimiste de l’avenir, isolement…
- Pour l’enfant il est conseillé une assistance éducative, un environnement assaini, un espace d’expression, des longues périodes de loisirs, un soutien moral, un suivi scolaire et un suivi thérapeutique.
- Pour l’adulte un suivi médical est absolument nécessaire : les anti-dépresseurs et somnifères de dernière génération sont fortement conseillés durant les périodes de crise ainsi que les thymorégulateurs de seconde génération. Prise en charge importante
- La chronologie n’est pas un signe de guérison, mais consolidation aide.
- Les rechutes sont possibles
Définir trouble de dysrégulation émotionnelle et comportementale?
- Nouveau diagnostic peu connu
- Isolée à partir des travaux anglo-saxons sur les troubles bipolaires de l’enfant prépubère.
- Ces enfants souffrent de symptômes thymiques d’allure hypomaniaque ou dysphorique accompagnés de réactions de colères explosives ayant un retentissement important sur leur environnement familial et scolaire.
- Ce trouble apparait précocement et évolue de façon chronique et non épisodique.
- Mauvais contrôle émotionnel, incapacité à accéder à euthymie et à un attachement sécure chez les enfants
Nommer les similitudes entre ados agresseurs sexuels et adultes agresseurs sexuels?
- La grande majorité des AAS sont des garçons. On retrouve cette même suprématie du mâle chez les adultes commettant des abus sexuels.
- L’environnement familial dysfonctionnel dans lequel évoluent la plupart des AAS est comparable à l’environnement familial qu’ont connu plusieurs abuseurs adultes durant leur enfance.
- De façon générale, on remarque que les AAS présentent les mêmes caractéristiques personnelles que les abuseurs adultes.
- Les caractéristiques des victimes et la nature des abus perpétrés par les AAS sont semblables à celles des abuseurs adultes.
- La majorité des agresseurs sexuels, qu’ils soient juvéniles ou adultes, ont perpétré au moins un délit (passage à l’acte sexuel) avant celui pour lequel ils ont été référés aux autorités.
Nommer les différences entre ados agresseurs sexuels et adultes agresseurs sexuels?
- Les AAS ont un registre de moyens de persuasion un peu plus limités que les adultes abuseurs.
- Les AAS ont habituellement un palmarès plus restreint de victimes que les abuseurs adultes.
- Les AAS sont évidemment moins enracinés dans leur délinquance sexuelle que les adultes abuseurs au moment de la prise en charge.
- De façon générale, les AAS d’aujourd’hui ont un peu plus de connaissances sur la sexualité que les abuseurs adultes d’un certain âge.
- L’implication de la famille (parents) dans le processus thérapeutique est une pratique courante dans le traitement des AAS. Pour des raisons évidentes, cette procédure n’est pas d’usage dans le traitement des abuseurs adultes, qui ne sont généralement plus sous la charge de leurs parents.
- Contrairement aux adultes qui relèvent d’une seule loi, les AAS peuvent relever de deux lois différentes, soit de la Loi sur le système de justice pour adolescents (LSJPA) ou encore, de la Loi sur la protection de la jeunesse (LPJ).
- En ce qui concerne les sentences, on constate que le système de justice serait plus clément à l’égard des adolescents.
- Contrairement aux adultes, on remarque une certaine crainte à étiqueter les adolescents qui commettent des abus sexuels.
- L’accessibilité à un traitement spécifique des troubles du comportement sexuel est beaucoup plus limitée pour les AAS.
Cerner les quelques réalités des AAS?
Les AAS commentent un nombre important d’agressions.
Les intérêts sexuels déviants s’installent dès le début ou avant l’adolescence.
L’adolescence est une période critique dans l’apparition des comportements sexuels atypiques et criminels.
Les jeunes qui commettent leur premier abus au début de l’adolescence ont plus de chance de devenir des agresseurs chroniques.
Plus de la moitié des AAS auraient commis un ou plusieurs délits sexuels avant celui pour lequel ils ont été dénoncés.
La gravité des agressions commises par les adolescents semble connaître une progression avec l’âge et le temps.
Les abus sexuels perpétrés par les adolescents représentent un début de carrière, une étape dans l’acquisition des modèles d’intérêts sexuels déviants plutôt que des comportements d’exploration sexuelle.
Il est préférable d’intervenir au début de la carrière criminelle pour la contenir et réduire du même coup le nombre de victimes.
Le pourcentage de jeunes pouvant bénéficier d’une intervention spécifique pour leur problématique sexuelle est très restreint.
Expliquer et nommer les 3 facteurs qui distinguent les adultes des ados dans le contexte d’évaluation?
- Les changements majeurs relatifs à la maturité se produisent à l’adolescence. Ils commencent à intégrer davantage les normes sociales dans leur personnalité et leurs comportements.
- Les jeunes contrairement aux adultes ne manifestent pas de modèle évident de déviance. Donc, la présence de fantasmes non déviants chez les jeunes est plus grande que la présence de fantasmes déviants.
- Les facteurs familiaux jouent un rôle crucial dans le développement du jeune délinquant. Il est donc important de cibler les facteurs familiaux lors de l’évaluation.
Définir délinquance sexuelle?
DÉLINQUANCE SEXUELLE (LÉGAL): Le terme délinquance sexuelle peut être employé d’une manière descriptive pour désigner les individus qui ont commis une infraction sexuelle au sens de la Loi et qui, habituellement, ont vu des accusations judiciaires portées contre eux.
Définir paraphilie?
PARAPHILIE (CLINIQUE): Le terme paraphilie fait référence à un comportement sexuel qui est différent ou atypique, qui n’est pas conforme aux modèles prévalents sanctionnés par la Loi ou les mœurs d’une société spécifique.
- Dans certaines classifications actuelles (DSM surtout), ensemble de troubles de la préférence sexuelle caractérisés par la recherche du plaisir sexuel auprès d’un partenaire ou d’un objet inadapté, ou dans des circonstances anormales.
- Ce terme générique recouvre des anomalies telles que l’exhibitionnisme, le fétichisme, le frotteurisme, la pédophilie, le masochisme et le sadisme sexuel, le transvestisme fétichiste ou le voyeurisme.
- Les paraphilies doivent être distinguées notamment des problèmes psychiques et comportementaux associés au développement sexuel et à l’orientation sexuelle (homosexualité p. ex., qui n’est pas, en elle-même, à considérer comme un trouble), ou des dysfonctionnements sexuels.
Les caractéristiques essentielles d’une paraphilie sont…
Des fantaisies imaginatives sexuellement excitantes.
Des impulsions sexuelles ou des comportements survenant de façon répétée, intense et impliquant :
Des objets inanimés.
La souffrance ou l’humiliation de soi-même ou de son partenaire.
Des enfants ou d’autres personnes non consentantes.
De plus, les comportements, impulsions sexuelles ou fantaisies imaginatives doivent être à l’origine d’un désarroi, cliniquement significatifs ou d’une altération du fonctionnement social, familial ou tout autre domaine important dans la vie de l’individu.
Les fantaisies imaginatives, les comportements ou l’utilisation d’objets sont paraphiliques que lorsqu’ils conduisent à un désarroi cliniquement significatif ou à une perturbation du fonctionnement :
Lorsqu’ils sont obligatoires
Lorsqu’ils sont à l’origine d’une dysfonction sexuelle
Lorsqu’ils exigent la participation d’individus non consentants
Lorsqu’ils mènent à des complications légales
Lorsqu’ils interfèrent avec les relations sociales.
Certaines fantaisies imaginatives et certains comportements associés aux paraphilies peuvent débuter durant l’enfance ou au début de l’adolescence, mais elles se précisent et deviennent plus élaborées au cours de l’adolescence et chez le jeune adulte, d’où l’importance d’intervenir le plus rapidement possible avant que les fantaisies et les comportements ne s’enracinent trop chez l’individu.
Expliquer les 2 cas de figures possibles des paraphilies?
1er Une paraphilie peut inclure un ou plusieurs comportements de sorte que l’agir délictuel peut varier beaucoup, même dans un seul type de délit (ex. : un individu pédophile peut faire des attouchements sexuels, faire des pénétrations vaginales ou anales, avec son pénis, son doigt, un objet, etc.).
2e Un abuseur peut avoir une ou plusieurs paraphilies, de sorte qu’un même individu peut avoir plusieurs types de délits, c’est ce que l’on appelle une délinquance sexuelle polymorphe (ex. : un individu peut commettre des agressions sexuelles, faire du voyeurisme et être un adepte du sadisme sexuel).
Expliquer brièvement le profil psychologiques des AAS?
- Les adolescents agresseurs sexuels constituent un groupe hétérogène aux profils psychologiques très divers.
- Beaucoup d’entre eux ressemblent aux autres adolescents puisqu’ils n’en divergent, au point que de nombreuses études n’ont pas pu les différencier nettement.
- La littérature a abouti à un consensus relativement homogène autour d’une série de troubles souvent observés dans cette population clinique.
Expliquer les troubles développementaux des AAS?
Troubles développementaux
Ces adolescents présentent fréquemment un retard de développement observable à travers une série de symptômes témoignant de leurs difficultés à dépasser certaines étapes de maturation et d’autonomisation :
• Énurésie primaire jusqu’à la préadolescence,
• Retard de croissance,
• Apparition tardive des premiers signes pubertaires,
• Difficulté de repérages spatiaux temporels qui les rendent incapables, par exemple, de prendre les transports en commun sans la présence d’un adulte.
Ils présentent aussi :
-Isolement
- Des troubles du lien social
- Des difficultés relationnelles :
- Timidité excessive
- Conduite d’évitement phobique face aux personnes étrangères à leur environnement habituel.
- Difficulté de communication émotionnelle.
- Sur le plan cognitif, on constate souvent une forme de pensée syncrétique (se dit de la perception, de la vision globale d’un ensemble) qui engendre des troubles de la pensée logique.
- Ils ont des difficultés scolaires généralement en lien avec des troubles d’apprentissage.
Expliquer les trouves affectifs sexuels des AAS?
Troubles affectifs et sexuels :
Ces adolescents présentent des troubles émotionnels importants souvent marqués par l’inhibition, allant de la simple difficulté à exprimer ses affects jusqu’au syndrome alexithymique (relatif à la difficulté à exprimer ses sentiments, ses émotions).
Ils présentent des difficultés d’attachement et ont du mal à avoir des attitudes de tendresse envers autrui.
Hall et coll. (2002) ont observé que les adolescents ayant commis les agressions sexuelles les plus violentes, avec recours à la coercition, exprimaient très peu d’affects.
Ils sont plus projectifs, présentent moins d’insights et ont une vision du monde plus négative.
Un lien entre solitude et hostilité, colère et agression sexuelle a aussi été établi empiriquement.
Les troubles dépressifs et dysthymiques (Définition) sans qu’il soit toujours facile d’en comprendre l’étiologie.
Pour une partie d’entre eux, le signalement a entraîné une séparation brutale avec leur environnement familial qui peut provoquer des décompensations dépressives évidentes.
Enfin, pour d’autres, les dysrégulations émotionnelles (Définition) sont anciennes et généralement associées à une histoire jalonnée d’expériences psycho traumatiques.
Ces adolescents présentent une estime de soi très basse, associée à un sentiment de moindre valeur personnelle. Leur difficulté d’affirmation entraîne une crainte anxieuse des relations à autrui.
Le développement de la vie sexuelle post pubertaire est conflictuel, le sexe étant souvent perçu comme quelque chose de menaçant, de dégradant ou de sale.
L’évitement de la vie sexuelle pour les uns contraste cependant avec la précocité des autres.
Dans certains cas, l’acte sexuel semble utilisé de façon compulsive afin de dissiper l’angoisse.
D’autres aussi peuvent avoir recours à l’acte sexuel comme moyen d’exercer un pouvoir, afin de dégrader, de blesser ou de punir autrui.
Expliquer l’empathie des AAS?
Empathie :
Les résultats des études sur l’empathie sont contrastés.
Certaines recherches n’ont pu mettre en évidence de déficits empathiques parmi cette population.
D’après d’autres travaux, les adolescents auteurs d’agression sexuelle présenteraient un déficit général d’empathie qui pourrait être dû à une immaturité du jugement moral, des conceptions de soi et d’autrui.
Si ces travaux sur l’empathie étaient confirmés, les adolescents se distingueraient des adultes dont le déficit empathique semble plutôt spécifique à certaines situations ou à certaines caractéristiques des victimes.
Par exemple, un agresseur de femmes adultes pourra ne présenter de déficit empathique qu’à l’encontre des femmes portant des tenues saillantes ou lorsqu’il ressent de la colère.