Module #1 La déviance sexuelle : Définition, critique et historique Flashcards
Au plan historico-socio-culturel, qu’est-ce qu’un comportement déviant ?
Au plan historico-socio-culturel, un comportement déviant est un comportement jugé inacceptable par la communauté dans laquelle il est commis. Par exemple, une personne Amish qui achèterait un ordinateur commettrait un comportement déviant aux yeux de sa communauté.
Au plan judiciaire, qu’est-ce qu’un comportement déviant?
Au plan judiciaire, un comportement déviant est un acte qui enfreint la loi, un acte criminel. Par exemple, commettre un vol est un comportement jugé déviant selon la loi.
Au plan judiciaire, qu’est-ce qu’un acte sexuel déviant?
De ce point de vue, un acte sexuel déviant est donc un comportement sexuel criminel, c’est-à-dire qu’il enfreint la loi ou implique un partenaire non consentant. Ainsi, le viol ou toute agression, l’exhibitionnisme, le voyeurisme, la pédophilie, la nécrophilie, le frotteurisme, la bestialité peuvent tous être considérés comme des actes déviants car ils sont basés sur le non consentement (mineurs, animaux, dépouilles, étrangers, etc.).
Vrai ou Faux : la majorité des intérêts sexuels décrits dans les manuels de psychiatrie sont des actes criminels.
Vrai
Vrai ou Faux : la majorité des intérêts sexuels décrits dans les manuels de psychiatrie ne sont pas des actes criminels.
Faux, la majorité le sont.
Au plan psychologique, on décrit le ‘‘comportement déviant selon 3 principaux critères. Quels sont-ils?
Au plan psychologique, un comportement déviant est (1) obligatoire et (2) rigide (p.ex. tics vocaux, compulsions, obsessions) ou (3) il induit une détresse, un malaise subjectif ou une dysfonction personnelle ou professionnelle (p.ex. la peur de sortir de chez soi ou de prendre un ascenseur).
Ainsi, en psychologie, ce n’est pas tant la nature du comportement que son effet sur la personne qui est important. Aller au restaurant, par exemple, est un comportement qui peut paraître anodin pour une personne tout en étant au cœur d’un trouble mental pour une autre.
Complétez la phrase suivante : Au plan psychologique, un comportement déviant est (1) ___________ et (2) _______ (p.ex. tics vocaux, compulsions, obsessions) ou il induit une (3) ________ , un (4) _______ subjectif ou une (5) ___________ ___________ ou ________________ (p.ex. la peur de sortir de chez soi ou de prendre un ascenseur).
1) obligatoire
2) rigide
3) une détresse
4) malaise
5) dysfonction personnelle ou professionnelle
Vrai ou Faux : certaines définitions des déviances sexuelles accordent beaucoup plus d’importance à la nature du comportement (typique ou atypique ?) qu’à son effet sur la personne (il engendre une détresse ou non ?). Cette approche se distancie de la façon dont on appréhende les psychopathologies en général.
Vrai
On dit que la définition de la déviance sexuelle est très subjective et malléable et qu’elle varie selon plusieurs facteurs. Nommez-en trois.
L’époque,
La culture
La religion
Vrai ou Faux : au plan historique, le sexe oral et le sexe anal étaient considérés comme des actes criminels dans plusieurs états américains en 1950, et ce, même entre partenaires mariés.
Vrai
Vrai ou Faux : au plan historique, le sexe oral et le sexe anal étaient considérés comme des actes criminels dans plusieurs états américains en 1950. Il s’agissait toutefois de pratiques acceptées entre partenaires mariés.
Faux.
En fait, au plan historique, le sexe oral et le sexe anal étaient considérés comme des actes criminels dans plusieurs états américains en 1950, et ce, même entre partenaires mariés.
Vrai ou Faux : Au plan religieux, la masturbation a longtemps été bannie par le catholicisme (et non pas le viol conjugal).
Vrai
Vrai ou Faux : Au plan religieux, le viol conjugal a longtemps été bannie par le catholicisme (et non pas la masturbation).
Faux, c’est plutôt l’inverse.
Au plan religieux, la masturbation a longtemps été bannie par le catholicisme (et non pas le viol conjugal).
Vrai ou Faux : Au plan culturel, l’homosexualité est encore sévèrement punie dans plusieurs pays, voire même considérée comme un trouble mental.
Vrai
Vrai ou Faux : Heureusement, l’homosexualité n’est désormais plus punie, et ce, peu importe le pays dont il est question. Il s’agit d’un grand pas en avant étant donné que l’homosexualité a déjà été considérée comme un trouble mental.
Faux.
En fait, au plan culturel, l’homosexualité est encore sévèrement punie dans plusieurs pays, voire même considérée comme un trouble mental.
Vrai ou faux : en temps de guerre, le viol des femmes est courant.
Vrai
Vrai ou faux : en temps de guerre, le viol des femmes demeure un phénomène rare.
Faux.
En temps de guerre, le viol des femmes est courant.
Quels sont les ouvrages de référence qui servent, en science et en droit, à la définition des déviances sexuelles?
Il existe essentiellement deux ouvrages de référence, soit le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM ou Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux rendu à sa cinquième édition, DSM-5), publié aux États-Unis par l’Association Américaine de Psychiatrie (APA), et l’International Classification of Diseases (ICD ou Classification Internationale des Maladies, CIM, section V « Troubles mentaux et du comportement », rendue à sa 11ème édition, CIM-11, 2018), publiée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS; le plus utilisé en Europe).
On dit des ouvrages tels que le DSM-V (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) ou la CIM-11 (Classification internationale des maladies) qu’ils sont utiles et importants. Quelle est l’utilité de tels manuels?
D’abord, les deux ouvrages (1) offrent des critères aux intervenants pour déterminer les diagnostics en santé mentale. Ils (2) permettent également une meilleure communication entre professionnels de la santé de différents milieux, voire de différents pays ou cultures. L’existence de critères (3) permet enfin une meilleure fidélité des diagnostics, tant entre intervenants qu’entre différentes évaluations d’une même personne (comme on ne se fie pas seulement sur son impression, différents intervenants ont plus de chance d’arriver aux mêmes conclusions avec des critères plus objectifs).
Vrai ou Faux : les deux ouvrages de référence en terme de diagnostiques de déviances sexuelles (CIM et DSM) sont publiés en étroite collaboration, leurs critères sont souvent similaires.
Vrai
Vrai ou Faux : les deux ouvrages de référence en terme de diagnostiques de déviances sexuelles (CIM et DSM) sont publiés de manière indépendante. De ce fait, leurs critères peuvent différer.
Faux.
En fait, les deux ouvrages sont publiés en étroite collaboration, leurs critères sont souvent similaires.
Vrai ou Faux : le seul fait de considérer certains comportements sexuels comme des troubles mentaux est contesté par plusieurs experts et certains groupes de personnes.
Vrai
Vrai ou Faux : le fait de considérer certains comportements sexuels comme des troubles mentaux n’est pas contesté par les experts en la matière mais, est toutefois contesté par certains groupes d’individus.
Faux
En fait, le seul fait de considérer certains comportements sexuels comme des troubles mentaux est effectivement contesté par plusieurs experts et certains groupes de personnes.
Vrai ou Faux : les bases sur lesquelles on s’appuie pour déterminer que tel ou tel comportement sexuel est déviant, voire même atypique, ne sont pas toujours clairement décrites.
Vrai
Vrai ou Faux : les bases sur lesquelles on s’appuie pour déterminer que tel ou tel comportement sexuel est déviant, voire même atypique, sont clairement décrites.
Faux
En fait, les bases sur lesquelles on s’appuie pour déterminer que tel ou tel comportement sexuel est déviant, voire même atypique, ne sont pas toujours clairement décrites.
Vrai ou Faux : le DSM-V et la CIM-XI ne définissent pas les troubles mentaux sexuels de la même façon et n’offrent pas exactement les mêmes critères diagnostiques.
Vrai
En fait, d’importantes différences émergent entre les manuels, mais également entre leurs éditions, quant aux définitions des déviances sexuelles. Ceci reflète bien l’influence qu’ont l’époque et le contexte socio-culturel sur la définition des déviances sexuelles, même pour des définitions médico-légales.
Vrai ou Faux : le DSM-V et la CIM-XI définissent les troubles mentaux sexuels de la même façon et offrent exactement les mêmes critères diagnostiques.
Faux
En fait, le DSM-V et la CIM-XI ne définissent pas les troubles mentaux sexuels de la même façon et n’offrent pas exactement les mêmes critères diagnostiques. Il est important de considérer que d’importantes différences émergent entre les manuels, mais également entre leurs éditions, quant aux définitions des déviances sexuelles. Ceci reflète bien l’influence qu’ont l’époque et le contexte socio-culturel sur la définition des déviances sexuelles, même pour des définitions médico-légales.
Vrai ou Faux : L’époque et le contexte socio-culturel ont une influence notable sur la définition des déviances sexuelles (même pour les définitions médico-légales).
Vrai
Vrai ou Faux : L’époque et le contexte socio-culturel n’ont qu’une influence très limitée sur la définition des déviances sexuelles (même pour les définitions médico-légales).
Faux
On remarque d’ailleurs d’importantes différences qui émergent entre le DSM-V (américain) et la CIM-XI (européenne), mais également entre leurs éditions, quant aux définitions des déviances sexuelles. Ceci reflète bien l’influence qu’ont l’époque et le contexte socio-culturel sur la définition des déviances sexuelles, même pour des définitions médico-légales.
Premièrement, les troubles mentaux de nature sexuelle se divisent en trois grandes catégories. Quelles sont-elles?
1) Les dysfonctions sexuelles (qui se manifestent surtout par des troubles physiques, p.ex dysfonction érectile, l’éjaculation précoce et douleur coïtale)
2) Les troubles liés à l’orientation sexuelle (dysphorie liée au genre de la personne)
3) Les troubles liés aux préférences sexuelles (ou paraphilies)
Quelle est l’étymologie du mot ‘‘paraphilie’’?
Ce mot provient des racines grecques Para–hors du commun (p.ex. « paranormal »; ou « beyond the usual » selon Seto et Marshall, 2000) et Philie–aimer (p.ex. « francophile »).
Complétez la phrase suivante : À partir de sa troisième édition (APA, 1980), le DSM abandonne le terme «_________ _________» et le remplace par un mot moins stigmatisant, les « ___________ ».
1) déviances sexuelles
2) paraphilies
Quelle est la définition générale du mot ‘‘paraphilie’’?
On utilise donc ce terme pour se référer à des comportements ou des intérêts sexuels jugés hors du commun ou atypiques.
Qu’est ce que le DSM-V considère comme ‘‘paraphilique’’ ? Qu’est ce qui entre dans cette catégorie selon cet ouvrage?
Le DSM considère paraphiliques des fantasmes, impulsions ou comportements sexuellement intenses et récurrents impliquant des objets inanimés, la souffrance ou l’humiliation de soi/d’un partenaire potentiel, des enfants ou animaux ou des adultes non consentants.
Vrai ou Faux : On utilise donc ce terme pour se référer à des comportements ou des intérêts sexuels jugés hors du commun ou atypiques. Cependant, on n’indique pas comment on a décrété que ces intérêts sexuels ne sont pas typiques.
Vrai
Vrai ou Faux : On utilise le terme ‘‘paraphilie’’ pour se référer à des comportements ou des intérêts sexuels jugés hors du commun ou atypiques. On indique clairement, dans le DSM-V, comment on a décrété que ces intérêts sexuels ne sont pas typiques (sur la base de données empiriques).
Faux
On utilise donc le terme ‘‘paraphilie’’ pour se référer à des comportements ou des intérêts sexuels jugés hors du commun ou atypiques (oui, vrai). Cependant, on n’indique pas comment on a décrété que ces intérêts sexuels ne sont pas typiques.
Quels sont les troubles paraphiliques traités dans le DSM-V?
1) Le trouble voyeurisme
2) Le trouble exhibitionniste
3) Le trouble frotteurisme
4) Le trouble masochisme sexuel
5) Le trouble sadisme sexuel
6) Le trouble pédophile
7) Le trouble fétichisme
8) le trouble transvestisme
Globalement, à quoi le ‘‘voyeurisme’’ fait-il référence?
Cela fait référence au fait d’espionner des personnes dans leur vie privée et d’en retirer une excitation sexuelle.
Globalement, à quoi ‘‘l’exhibitionnisme’’ fait-il référence?
Cela fait référence au fait d’exposer ses organes génitaux et d’en retirer une excitation sexuelle.
Globalement, à quoi le ‘‘frotteurisme’’ fait-il référence?
Cela fait référence au fait de toucher ou se frotter contre une personne non consentante et d’en retirer une excitation sexuelle.
Globalement, à quoi le ‘‘masochisme sexuel’’ fait-il référence?
Cela fait référence au fait de subir des humiliations, des souffrances, ou encore de se faire attacher et d’en retirer une excitation sexuelle.
Globalement, à quoi le ‘‘sadisme sexuel’’ fait-il référence?
Cela fait référence au fait d’infliger des humiliations, des souffrances, ou attacher quelqu’un et d’en retirer une excitation sexuelle.
Globalement, à quoi la ‘‘pédophilie’’ fait-elle référence?
Cela fait référence à une sexualité orientée vers les enfants.
Globalement, à quoi le ‘‘fétichisme’’ fait-il référence?
Cela fait référence à une sexualité orientée vers l’utilisation d’objets ou un intérêt hautement spécifique pour des parties non génitales du corps.
Globalement, à quoi le ‘‘transvestisme ‘’ fait-il référence?
Cela fait référence au fait de ressentir une excitation sexuelle due au fait de se travestir.
Dans le DSM-V, 8 troubles paraphiliques sont documentées ( trouble voyeurisme, trouble exhibitionnisme, trouble frotteurisme, trouble masochisme sexuel, trouble sadisme sexuel, trouble pédophile, trouble fétichisme et trouble transvestisme). Ces troubles ont traditionnellement été sélectionnés pour faire l’objet d’une cotation spécifique et d’une attribution de critères diagnostiques explicites dans le DSM pour deux raisons principales. Quelles sont ces deux raisons?
1) parce qu’ils sont relativement courants par rapport aux autres paraphilies, et parce que 2) certains d’entre eux pour être satisfaits entraînent des actions qui, par leur caractère nocif ou pouvant potentiellement porter préjudice à quelqu’un, sont considérées comme criminelles.
Vrai ou Faux : Les huit troubles répertoriés dans la section ‘‘Troubles paraphiliques’’ du DSM-V ne constituent pas une liste exhaustive des paraphilies existantes.
Vrai
En effet, plusieurs douzaines de paraphilies différentes ont été identifiées et nommées, et presque toutes pourraient, en vertu de leurs conséquences négatives pour la personne ou pour les autres, atteindre le niveau d’un trouble paraphilique. Les diagnostics d’« autre trouble paraphilique spécifié » ou « non spécifié » sont par conséquent indispensables et seront requis dans de nombreux cas.
Vrai ou Faux : Les huit troubles répertoriés dans la section ‘‘Troubles paraphiliques’’ du DSM-V constituent une liste exhaustive des paraphilies existantes.
Faux
En fait, plusieurs douzaines de paraphilies différentes ont été identifiées et nommées, et presque toutes pourraient, en vertu de leurs conséquences négatives pour la personne ou pour les autres, atteindre le niveau d’un trouble paraphilique. Les diagnostics d’« autre trouble paraphilique spécifié » ou « non spécifié » sont par conséquent indispensables et seront requis dans de nombreux cas.
Vrai ou Faux : certains comportements sexuels sont considérés déviants parce qu’ils sont illégaux (notamment ceux qui impliquent des personnes non consentantes).
Vrai
En effet, dans les cas de voyeurisme, d’exhibitionnisme, de frotteurisme et de pédophilie, nous sommes en présence de comportements sexuels illégaux (et qui sont considérés déviant pour cette raison) impliquant des personnes non consentantes.
On pourrait ajouter la bestialité (relation sexuelle avec un animal), la nécrophilie (relation sexuelle avec un cadavre), mais aussi le viol aux ‘‘comportements sexuels considérés déviants parce qu’illégaux’’.
Quelle est la différence entre une ‘‘paraphilie’’ et un ‘‘trouble paraphilique’’?
Le terme paraphilie renvoie à ‘‘tout intérêt sexuel intense et persistant, autre que l’intérêt sexuel pour la stimulation génitale ou les préliminaires avec un partenaire humain phénotypiquement normal, sexuellement mature et consentant’’.
Les ‘‘troubles paraphiliques’’ sont des paraphilies entraînant une souffrance cliniquement significative ou perturbant le fonctionnement du paraphile, ou encore, nuisant (ou susceptibles de nuire à) une autre personne. Le trouble paraphilique est donc davantage de l’ordre de la psychopathologie (ce qui n’est pas forcément le cas lorsque l’on parle de ‘‘paraphilies’’).
Quelle est la définition du terme ‘‘paraphilie’’ selon le DSM-V?
Le terme paraphilie renvoie à tout intérêt sexuel intense et persistant, autre que l’intérêt sexuel pour la stimulation génitale ou les préliminaires avec un partenaire humain phénotypiquement normal, sexuellement mature et consentant.
Que démontre la nuance établie par le DSM-V entre le terme ‘‘paraphilie’’ en soi et les ‘‘troubles paraphiliques’’?
Cela démontre la volonté de reconnaître qu’une paraphilie n’est pas nécessairement un trouble mental (une nouveauté du DSM-5), mais cette nuance est très confondante. Même les spécialistes en santé confondent les deux termes, ce qui n’est pas sans danger au plan légal.
Qu’est-ce qui est considéré comme ‘‘normal sexuellement’’ par le DSM-V ?
Étant donné qu’on définit les paraphilies par la négative dans le DSM-V, c’est-à-dire par ce qu’elles ne sont pas, on décrit donc, dans un manuel psychiatrique, ce que l’on considère normal sexuellement, soit : une stimulation génitale ou des préliminaires au coït avec une personne physiquement mature, phénotypiquement normale et consentante.
Dans le DSM-V, le terme paraphilie renvoie à tout intérêt sexuel intense et persistant, autre que l’intérêt sexuel pour la stimulation génitale ou les préliminaires avec un partenaire humain phénotypiquement normal, sexuellement mature et consentant. À quoi le terme ‘‘intérêt’’ fait-il référence dans cette définition?
Le mot « intérêt » sexuel semble bel et bien inclure
1) les comportements, mais également 2) les impulsions et 3) les fantasmes. Cette nuance est importante. Ainsi, une personne qui a des fantasmes à propos d’un thème listé (p.ex. masochisme) pourra être considérée paraphilique.
Selon le DSM-V, une personne présentant des fantasmes sexuels masochistes pourrait-elle être considérée paraphilique?
Oui! Si les fantasmes sont jugés ‘‘récurrents’’ et persistants’’.
En fait, il s’agit d’une critique fait aux critères diagnostiques des paraphilies du DSM-V.
Dans le DSM-V, on dit que le paraphile présentera des fantasmes, des impulsions OU des comportements (récurrents et persistants) en lien avec un thème listé paraphilique. Ainsi, une personne présentant des fantasmes uniquement à propos d’un thème listé (p.ex. masochisme) pourra être considérée paraphilique.
Vrai ou Faux : Dans le DSM-V, on dresse une liste de huit comportements sexuels particuliers, sans justifier ou expliquer l’origine de ce choix. Une fois les actes criminels (victime et non consentement) éliminés, il ne reste que le fétichisme, le sadomasochisme et le transvestisme.
Vrai
Vrai ou Faux : Dans le DSM-V, on dresse une liste de huit comportements sexuels particuliers en expliquant clairement l’origine de ce choix. Une fois les actes criminels (victime et non consentement) éliminés, il ne reste que le fétichisme, le sadomasochisme et le transvestisme.
Faux
L’origine de ce choix n’est pas expliqué ou justifié dans le DSM.
Dans le DSM-V, le terme paraphilie renvoie à tout intérêt sexuel intense et persistant, autre que l’intérêt sexuel pour la stimulation génitale ou les préliminaires avec un partenaire humain phénotypiquement normal, sexuellement mature et consentant. Le critère d’intensité et de persistance peut-il être difficile à appliquer? Sioui, dans quelles circonstances? Sinon, pourquoi?
Dans certaines circonstances, le critère « intense et persistant » peut être difficile à appliquer comme pour l’évaluation des personnes qui sont très âgées ou malades et qui ne peuvent pas avoir d’intérêts sexuels « intenses » d’une quelconque manière.
Dans certaines circonstances, le critère « intense et persistant » peut être difficile à appliquer comme pour l’évaluation des personnes qui sont très âgées ou malades et qui ne peuvent pas avoir d’intérêts sexuels « intenses » d’une quelconque manière. Dans de telles circonstances, comment le terme ‘‘paraphilie’’ peut-il être définit?
Dans ces cas spécifiques, le terme paraphilie peut être défini comme tout intérêt plus important ou égal aux intérêts sexuels normophiliques.
Il existe aussi des paraphilies spécifiques qui sont généralement mieux définies comme des intérêts sexuels préférentiels plutôt que des intérêts sexuels intenses.
Comment définit-on des ‘‘intérêts sexuels normophiliques’’?
Les intérêts sexuels normophiliques incluent : toutes stimulations génitales ou attouchements préparatoires avec des partenaires humains phénotypiquement normaux, physiquement matures et consentants.
Que démontre l’existence du terme ‘‘normophilie’’ dans le DSM-V?
L’existence même du terme ‘‘normophlie’’ démontre qu’on tente donc bel et bien de définir la normalité en matière sexuelle dans le DSM-V.
Vrai ou Faux : Quelques paraphilies se rapportent essentiellement aux activités érotiques et d’autres essentiellement aux cibles érotiques.
Vrai
Dans ce cadre, on trouvera, par exemple, un intérêt intense et persistant pour des actions telles que donner la fessée, fouetter, attacher, couper ou étrangler une autre personne ou bien un intérêt pour ces activités, équivalent ou supérieur, à celui de faire l’amour ou à une interaction équivalente avec une autre personne. Pour ce dernier point, on citera l’intérêt sexuel intense et préférentiel pour les enfants, les cadavres ou les amputés (comme une catégorie), ou bien l’intérêt préférentiel pour les animaux comme les chevaux ou les chiens, ou bien encore pour les objets comme les chaussures ou les objets en latex.
Vrai ou Faux : Les paraphilies se rapportent essentiellement aux activités érotiques et non aux cibles érotiques.
Faux
Quelques paraphilies se rapportent essentiellement aux activités érotiques et d’autres essentiellement aux cibles érotiques.
Dans ce cadre, on trouvera, par exemple, un intérêt intense et persistant pour des actions telles que donner la fessée, fouetter, attacher, couper ou étrangler une autre personne ou bien un intérêt pour ces activités, équivalent ou supérieur, à celui de faire l’amour ou à une interaction équivalente avec une autre personne. Pour ce dernier point, on citera l’intérêt sexuel intense et préférentiel pour les enfants, les cadavres ou les amputés (comme une catégorie), ou bien l’intérêt préférentiel pour les animaux comme les chevaux ou les chiens, ou bien encore pour les objets comme les chaussures ou les objets en latex.
Vrai ou Faux : des fantasmes ou intérêts intenses et récurrents pour des actes tels que la fessée, se faire attaché(e), bander les yeux, dominé(e) ou dominer autrui sont rapportés par environ 50 % des hommes et femmes de la population générale.
Vrai
Des sous-groupes significatifs (N=150-200) de la population générale rapportent même que leurs fantasmes de soumission ou domination sont plus intense que ceux de la simple « copulation ».
Vrai ou Faux : des fantasmes ou intérêts intenses et récurrents pour des actes tels que la fessée, se faire attaché(e), bander les yeux, dominé(e) ou dominer autrui sont rapportés par environ 20 % des hommes et femmes de la population générale.
Faux
De tels intérêts ou fantasmes sont rapportés par 50% des hommes et des femmes de la population générale.
Des sous-groupes significatifs (N=150-200) de la population générale rapportent même que leurs fantasmes de soumission ou domination sont plus intense que ceux de la simple « copulation ».
Vrai ou Faux : Le DSM-5 n’utilise plus le terme hors du commun (uncommon) ou atypique (atypical), mais bien le terme anormal (anomalous) pour décrire les paraphilies. Ceci reflète directement un jugement, l’intérêt sexuel n’étant plus simplement considéré comme atypique, mais bien comme anormal.
Vrai
Vrai ou Faux : Le DSM-5 n’utilise plus le terme anormal (anomalous), mais bien le terme hors du commun (uncommon) ou atypique (atypical) pour décrire les paraphilies. Ceci reflète directement une volonté de ne pas émettre de jugement, l’intérêt sexuel n’étant plus considéré comme anormal, mais bien comme atypique ou hors du commun.
Faux
En fait, c’est l’inverse. Le DSM-5 n’utilise plus le terme hors du commun (uncommon) ou atypique (atypical), mais bien le terme anormal (anomalous) pour décrire les paraphilies. Ceci reflète directement un jugement, l’intérêt sexuel n’étant plus simplement considéré comme atypique, mais bien comme anormal.
Que démontre les études récentes portant sur les paraphilies en lien avec des mesures d’un bon fonctionnement psychologique ou des données socio-démographiques? Autrement dit, à quoi semble être associé la pratique de certaines paraphilies?
Un nombre croissant d’études démontrent que les gens qui pratiquent certaines paraphilies, le BDSM en particulier, sont 1) plus équilibrés psychologiquement, 2) plus heureux, 3) avec des niveaux de scolarité et de revenus plus élevés que les gens de la population générale. Ces résultats vont à l’encontre de l’hypothèse que des comportements sexuels non copulatoires indiquent nécessairement la présence d’un trouble mental.
Complétez la phrase suivante : le DSM-5 souligne pour chaque 1) ___________ que les fantasmes, impulsions ou comportements associés sont des 2) ______________ d’un 3) ________ __ ___________ ________.
1) paraphilie
2) manifestations
3) désordre de l’excitation sexuelle
En lien avec cette question:
Ceci est souhaitable car on tend à oublier qu’on cherche des manifestations de troubles mentaux et non seulement des intérêts particuliers. Malheureusement, en parallèle, on garde le mot « ou » entre fantasmes et comportements; donc la présence unique de fantasmes peut être suffisante pour émettre un diagnostic, sans même qu’on valide la présence d’un désordre de l’excitation sexuelle sous-jacent.
Afin d’améliorer la justesse de la définition de la paraphilie dans le DSM, que devrait-on exiger pour pouvoir émettre un diagnostique de paraphilie et pourquoi?
Il faudrait exiger la présence de comportements sexuels ou d’impulsions sexuelles (et non de fantasmes), et qu’ils interfèrent de façon cliniquement significative avec l’humeur (ou le bonheur) de la personne, son contentement ou encore son fonctionnement général pour identifier une psychopathologie. Dans le cas contraire, peu importe le comportement sexuel, si la personne est satisfaite et heureuse, on ne voit pas la nécessité de lui donner une étiquette.
Vrai ou Faux : la plupart des gens qui ont un fétiche de travestisme, par exemple, ne souffrent pas de se travestir; au contraire ils en sont excités sexuellement. Par contre, certains sont troublés, voire dysfonctionnels s’ils ne peuvent pas le faire.
Vrai
Vrai ou Faux : la plupart des gens qui ont un fétiche de travestisme, par exemple, souffrent de se travestir, et ce, malgré qu’ils en sont excités sexuellement. Ils vivent énormément de culpabilité et de honte associé à leurs pratiques sexuelles. Il en découle une souffrance cliniquement significative.
Faux,
En fait, la plupart des gens qui ont un fétiche de travestisme, par exemple, ne souffrent pas de se travestir; au contraire ils en sont excités sexuellement. Par contre, certains sont troublés, voire dysfonctionnels s’ils ne peuvent pas le faire.
Vrai ou faux : La définition et les critères généraux des paraphilies du DSM-5 sont incomplets, controversés et fortement contestés. En bref, le DSM-5 propose de définir la « normalité » sexuelle; pour ce faire il la limite aux gestes« copulatoires »; et il qualifie les autres comportements sexuels de paraphiliques et « anormaux ».
Vrai
Vrai ou faux : La définition et les critères généraux des paraphilies du DSM-5 sont complets, peu controversés et peu contestés par la communauté scientifique. En bref, le DSM-5 propose de définir la « normalité » sexuelle en la limitant aux comportement « copulatoires »; et il qualifie les autres comportements sexuels de paraphiliques et « anormaux ».
Faux
En fait, la définition et les critères généraux des paraphilies du DSM-5 sont incomplets, controversés et fortement contestés.
On trouve des définitions de comportements sexuels normaux et anormaux (ou interdits) par la religion Catholique dans le Catéchisme, dont la rédaction a notamment été faite par les 35 « docteurs de l’Église ». Deux de ces auteurs abordent plus particulièrement la question de la sexualité. Qui sont-ils?
1) Augustin d’Hippone
2) Thomas d’Aquin.