Modes de préparation et d'utilisations Flashcards
L’infusion
Elle consiste à verser de l’eau bouillante sur les plantes (ou encore à déposer les plantes dans le récipient contenant l’eau bouillante) au moment précis où l’eau entre en ébullition. On couvre le récipient et on laisse infuser le temps nécessaire. Le temps d’infusion est variable suivant la nature de la plante : de dix minutes à une heure.
Décoction
Cette préparation s’opère en faisant bouillir les plantes, le plus souvent dans de l’eau, parfois dans du vin. Elle convient surtout aux écorces, racines, aux tiges et aux fruits. On laisse bouillir pendant un temps plus ou moins long selon les espèces, en général de 10 à 30 minutes. Pour extraire le plus possible de principes actifs, il faut avoir soin de couper les plantes en menus morceaux. On filtre à la fin.
Macération
Cette préparation s’obtient en mettant les plantes en contact, à froid, avec un liquide quelconque. Ce liquide peut être du vin : vin de gentiane, de l’alcool : alcoolature d’ail, teinture de boldo, ou d’huile comme l’huile de serpolet. Le temps de contact est parfois très long, jusqu’à des mois.
Absorption par la bouche
Mode habituel d’administration des tisanes, des vins, des alcoolatures.
Gargarisme et bain de bouche
Le liquide tiédi est introduit par petites gorgées dans la bouche. Il sert à baigner les parties malades : gorge, pharynx, amygdales, muqueuses. Il est ensuite rejeté au-dehors, jamais avalé.
Lotion
On passe légèrement sur la partie à soigner, avec un linge fin ou un morceau d’ouate imbibé du liquide préparé.
Fomentation
On applique sur la partie malade des compresses imbibées du liquide et on les maintient au moins quelques minutes. La fomentation diffère de la lotion en ce sens que cette dernière est simplement passée sur la partie à soigner, alors que la fomentation est laissée en place.
Bain
Il consiste à plonger le corps tout entier, ou une partie du corps seulement, dans un liquide préparé à cet effet. On peut préparer selon les plantes employées, des bains aromatiques, émollients, fortifiants, stimulants, etc. Le bain froid est un bain dont la température atteint 10 à 20 degrés, le bain tiède entre 25 et 30 et le bain chaud nécessite 30 à 40 degrés.
Injection
On introduit le liquide dans les cavités naturelles à l’aide d’une seringue (oreille) ou d’une canule (vagin). Le liquide préparé est une infusion ou une décoction réalisée avec des plantes astringentes, émollientes ou aromatiques. Il doit être administré à température voisine de celles du corps humain, environ 37 degrés.
Lavement
Le liquide est introduit par l’anus, soit avec la canule spéciale, soit avec la poire à lavement. Préparé avec des plantes astringentes, émollientes ou purgatives, sa température moyenne se situe entre 30 et 35 degrés et ne dois jamais dépasser 37 degrés. On utilise généralement un demi-litre pour les adultes et une huitième de litre pour les enfants.
Cataplasme
Il consiste à appliquer sur la peau des préparations de consistance molle et pâteuse (cataplasme de farine de lin par exemple) ou encore des préparations de plantes râpées ou écrasées (cataplasme de pulpe de carotte). On utilise aussi les plantes amollies par infusion ou par décoction, dont on fait une espèce de coussin introduit entre deux linges et qu’on applique sur la partie malade. Ils peuvent être émollients, maturatifs, résolutifs, calmants et rubéfiants. Ils sont généralement appliqués chaud entre 35 et 40 degrés mais peuvent être apposés tièdes ou froids lorsque la partie malade est très douloureuse.
Fumigation
On fait bouillir ou brûler des plantes, de façon à bénéficier des propriétés thérapeutiques des vapeurs ou fumées produites. Les vapeurs des plantes aromatiques mises à bouillir ou placées dans de l’eau bouillante ont un grand pouvoir désinfectant. Le malade peut humer ces vapeurs bienfaisantes en se plaçant au-dessus du récipient retiré du feu, la tête recouverte d’une serviette : il inspire à fond et fait alors une inhalation.
Les teintures
Dites parfois teintures officinales, sont obtenues par macération de la plante sèche dans l’alcool éthylique à raison, usuellement, d’1 gramme de plante sèche pour obtenir 5 grammes de teinture. On procède dans certains cas par lixiviation, c’est-à-dire en extrayant par lavage à température ambiante ou à chaud les composés solubles d’une poudre végétale au moyen de l’alcool.
Les teintures mères
A la base des médicaments homéopatiques, sont dans leur grande majorité des macérations au dixième de la plante fraîche dans de l’alcool à 65 degrés. On utilise une quantité de plante fraîche correspondant., après dessiccation, à 1 gramme de plante dèche pour obtenir 10 grammes de teinture-mère.
Les alcoolatures
Elles sont le résultat de la macération d’une plante fraîche dans de l’alcool plus dilué que pour la teinture mère. Les enzymes qu’elles contiennent étant toujours actifs, les alcoolatures se conservent mal et doivent être utilisées rapidement.