Mobilisations passives - Labo 1 (PAS À L'INTRA) Flashcards
Qu’est-ce qu’un mouvement passif?
mouvements produits par une force externe (pas de contraction). Cette force peut être exercée par:
- une autre personne comme le physiothérapeute ou un membre de la famille;
- la gravité;
- un appareil de mobilisation passive continue;
- le patient lui-même qui utilise une autre partie de son corps pour produire le mouvement.
Indications générales des mouvements passifs
1- Lorsqu’un patient ne peut ou ne doit pas bouger par lui-même (ex : comateux, paralysé, alitement).
2- En phase inflammatoire aigue (2 à 6 jours post traumatique ou post-chirurgie) pour stimuler guérison
Indications spécifiques des mouvements passifs
- Maintenir la mobilité articulaire et des tissus conjonctifs en minimisant les complications de l’immobilisation
- Démontrer un mouvement au pt
- Stimuler la sensibilité corticale et profonde (ex. déficit moteur)
- Diminuer ou inhiber la douleur (réduire raideur)
- Préparer les structures avant de faire un étirement/thérapie manuelle
Contre-indications spécifiques des mouvements passifs
- Fractures récentes et non consolidées (selon recommandation de l’orthopédiste)*
- Ankylose thérapeutique (raideur voulue)
- Déformation fixe
- Bloc osseux (qui guérit mal)
Précautions spécifiques des mouvements passifs
- Néoplasie (tumeur)
- Infection (ostéomyélite) active
- Affection articulaire d’origine tuberculeuse (structure très fragile)
- Phlébite (vérifier anti-coagulation, si med pas prise = pas de mobilisation)
- Ostéite déformante et fragilité osseuse extrême
- Instabilité (connaitre la direction, doser selon)
Quelles sont les étapes de l’exécution des mobilisations passives?
- vérifier précautions et CI
- Préparer les structures
- relâchement musculaire et péri-articulaire (ex. massage, thermo) - Dégager la région et positionner le pt
- respecter intimité
- position stable et confortable, permet d’aller dans ROM complet - Position du pht
- Instructions au pt + consentement
- expliquer le but + avoir consentement
- demander de se détendre
- Aviser le client de nous indiquer en cours d’intervention toute sensation particulière perçue (douleur, étirement). - Prises et stabilisations
- Traction légère (si approprié)
- minimise le frottement des surfaces articulaires et est surtout indiquée s’il y a des rétrécissements des tissus péri-articulaires - Mobiliser
- Analyser efficacité
- noter au dossier
Quelle est la position adéquate de travail afin d’utiliser une mécanique corporelle sécuritaire que doit adopter le pht?
- Être près du client, se placer adéquatement par rapport au client pour éviter tous déplacements non nécessaires.
- Avoir les pieds écartés pour avoir une base solide ou large, balancer le poids
- Avoir les pieds orientés dans le sens du mouvement (sauf pour abd/add hanche)
- Avoir le dos droit, les genoux fléchis et n’exercer aucune torsion du tronc au cours de la mobilisation.
- Ajuster la hauteur du plan de travail soit en utilisant une table hydraulique ou en modifiant sa position en pliant les genoux.
- Regarder le faciès du client pendant les mouvements passifs.
Quelles sont les règles générales que doit suivre le pht en ce qui concerne ses prises et stabilisations?
- fermes et confortables : utiliser ténar et hypoténar dans la main
- éviter d’exercer une pression directement sur le ventre musculaire ou encore d’agripper les segments avec le bout des doigts ou du pouce.
- proximal stabilise, distal mobilise
- s’assurer que sa prise permet de protéger les structures ayant une altération de l’intégrité (une plaie, une fracture récente ou une instabilité) et supporte les segments adjacents
- placer ses mains de sorte à éviter les changements de position de mains répétés au cours de la séance des mouvements passifs.
Quand faut-il éviter la traction dans les mobilisations?
Éviter la traction s’il y a présence de laxité ligamentaire ou capsulaire.
Comment mobilise-on généralement? (sfm, répétitions)
- Les segments sont placés en position de départ.
- Si indiqué, exercer une légère traction.
- Appliquer une pression douce et ferme et mobiliser lentement, dans un mouvement continu, l’articulation dans l’amplitude maximale indolore.
- Identifier la sensation de fin de mouvement
- Revenir lentement à la position de départ.
- Répéter le mouvement de 5 à 10 fois, de 1 à 2 fois par jour selon le cas.
- Si pertinent, décrire à haute voix le mouvement exécuté au client (ex: pour un patient comateux ou curarisé, il faut décrire le mouvement).
Quels sont les signes indiquant une mobilisation trop vigoureuse ou incorrecte?
- ↑ de la douleur;
- ↑ des signes inflammatoires (œdème, chaleur et rougeur);
- Craquements ou bruits;
- Apparition de spasme de protection.
À quoi faut-il être attentif en mobilisant?
- signes vitaux (respiration, coloration)
- modifications des amplitudes de mouvement
- qualité du mouvement
Pourquoi est-il important d’appliquer les mouvements passifs en respectant le seuil de tolérance du client et d’éviter de provoquer de la douleur?
- la possibilité de développer une aversion à la thérapie entraînant un refus de continuer la rééducation
- la sollicitation d’un processus inflammatoire qui retardera la guérison.
Que faut-il noter au dossier après une mobilisation?
le physiothérapeute doit inscrire au dossier les paramètres utilisés ainsi que les réactions subjectives et objectives du client. Par exemple : Mobilisation passive en flexion épaule G, DD, 10 répétitions.