Maladies et ravageurs Flashcards
Plasmopara viticola
Mildiou
Les taches foliaires apparaissant en début d’infection par Plasmopara viticola sont translucides, d’aspect huileux. C’est pourquoi on parle communément de ‘tâches d’huile’. Mildiou de la vigne
Les tâches foliaires provoquées par Plasmopara viticola sont tout d’abord huileuses à translucides puis jaunissent rapidement, comme c’est le cas sur cette feuille. Mildiou de la vigne
Les tâches foliaires provoquées par Plasmopara viticola jaunissent puis deviennent nécrotique lorsque la maladie évolue. Mildiou de la vigne
Sur la face inférieure des feuilles, la présence de Plasmopara viticola se manifeste par l’apparition d’un duvet blanc à l’envers des ‘tâches d’huile’ observables sur la face supérieure. Mildiou de la vigne
Sporulation généralisée à la face inférieure du limbe. Plasmopara viticola (mildiou)
Mildiou mosaÏque débutant sur feuille de vigne : de nombreuses et petites lésions chlorotiques, souvent délimitées par les nervures, apparaissent sur le limbe. Plasmopara viticola (Mildiou)
Détail des premières taches de mildiou mosaïque sur feuille de vigne : les lésions se nécrosent progressivement. Plasmopara viticola (Mildiou)
Mildiou mosaïque bien évolué. Plasmopara viticola (mildiou)
Attaque généralisée de mildiou sur feuillage de vigne. De nombreuses feuilles sont plus ou moins entièrement nécrosées et desséchées. Plasmopara viticola
Le faciès nommé ‘rot gris’ peut également se rencontrer sur vrille. Plasmopara viticola
Ces inflorescences ont été attaquées par Plasmopara viticola qui commence à fructifier en surface.
Les fructifications de Plasmopara viticola sur cette grappe sont à l’origine du symptôme ‘rot gris’. (mildiou)
Aspect du rot gris finissant, voire rot brun débutant sur baies de raisin. Plasmopara viticola (mildiou)
Les fructifications de Plasmopara viticola sont encore présentes sur ces baies présentant un symptôme de rot brun. (rot gris). (mildiou)
Détail des fructifications de Plasmopara viticola encore présentes sur cette baies présentant un symptôme de rot brun. (rot gris). (mildiou)
Aspect du rot brun sur baies de raisin. Plasmopara viticola (mildiou)
Symptôme de rot brun sur baies de raisin Plasmopara viticola (Mildiou)
Sur certaines baies, des taches brunes à noirâtres, déprimées ‘en coup de pouce’, peuvent être observées. Quelques unes d’entre-elles sont plus ou moins ratatinées. Plasmopara viticola (Mildiou, « rot brun » )
Mildiou mosaÏque sur face supérieure de feuille de vigne : de nombreuses et petites lésions chlorotiques, souvent délimitées par les nervures, apparaissent sur le limbe. Plasmopara viticola (Mildiou)
Mildiou mosaïque sur face inférieure de feuille de vigne : les nombreuses et petites lésions souvent délimitées par les nervuressont recouvertes d’une sporulation blanchâtre. Plasmopara viticola (Mildiou)
Sensibilité des baies au mildiou
Les baies de raisin sont sensibles au mildiou jusqu’à la véraison. Elles peuvent être atteinte parfois très précocement, après la nouaison, sur des fruits de quelques mm de diamètre issus d’inflorescences déjà attaquées.
Synoptique du développement du Mildiou sur vigne (Plasmopara viticola)
Conservation, sources d’inoculum Mildiou
Conversation oospores qui se forment en fin de saison dans les tissus mildiousés : jeunes rameaux, baies, mais plus particulièrement les feuilles atteintes de mildiou « mosaïque »
Au printemps, lorsque les températures deviennent plus clémentes, les oeufs germent en 2 jours, voire en plus d’une semaine en fonction de la température
Un filament germinatif apparaît à l’extrémité duquel se forme une macroconidie piriforme
Par la suite, cette structure donne naissance à plusieurs dizaines de zoospores
Celles-ci assurent les contaminations primaires au printemps
Ajoutons que ces oeufs d’hiver sont capables de se conserver plusieurs années dans les sols viticoles
Des contaminations primaires peuvent avoir lieu tout au long de la période végétative de la vigne.
Pénétration et invasion Mildiou
Dispersion des en périodes pluvieuses printanières zoospores donc pollution des organes aériens de la vigne les plus proches du sol
Présentes sur les feuilles et les jeunes rameaux, et en présence d’eau, elles perdent leurs flagelles, et émettent un promycélium qui pénètre notamment le limbe par l’intermédiaire des stomates
Par la suite, de nombreux hyphes mycéliens se développent entre les cellules et forment des suçoirs (ou haustoria) qui lui permettent de s’alimenter aux dépends de la vigne (phase d’invasion)
Les premiers symptômes se manifestent une dizaine de jours après les contaminations, ce qui correspond à la période d’incubation.
Les contaminations secondaires sont aussi assurées par des zoospores, mais issues cette fois-ci de sporanges
La durée d’incubation de la contamination secondaire pourra être plus courte, et ne durer que 4 à 5 jours en conditions particulièrement favorables.
Rappelons que les oospores se développeront dans les tissus des feuilles malades en fin de saison et assureront la conservation du champignon pendant l’hiver.
Conditions favorables au développement du Mildiou
- conditions climatiques humides
- les périodes pluvieuses
- les hygrométries élevées
- La température (25°C avec une plage d’activité entre 11 et 30°C)
- notamment présents sur les ceps trop vigoureux
Biologie du champignon associé au Mildiou
Erysiphe necator
Oïdium ou “blanc de la vigne”
Erysiphe necator est très difficilement détectable en début d’attaque. Quelques rares taches visibles à la face inférieure des feuilles traduisent le parasitisme de ce champignon.
Erysiphe necator est maintenant bien installé sur la face supérieure de cette feuille : de nombreuses taches poudreuses blanches, éparses, parsèment le limbe.
Le mycélium d’Erysiphe necator couvre maintenant tout le limbe de cette feuille qui a tendance à se déformer.
Cette feuille oïdiée est plutôt enroulée ; on note la présence du mycélium d’Erysiphe necator à la face inférieure du limbe.
L’oïdium est facilement reconnaissable sur feuille de vigne. Celle-ci est presque entièrement poudreuse et fortement déformée. Erysiphe necator
Ce jeune rameau rabougri est plus ou moins couvert par de l’oïdium, ses feuilles ont pris une teinte gris sale, et sont crispées. Erysiphe necator
Sur ce rameau le mycélium d’Erysiphe necator est encore présent sur les lésions nécrotiques engendrées par ce champignon parasite obligatoire. (oïdium)
Lésions brunâtres sur rameau pas encore aoutés. Erysiphe necator (oïdium)
Lésions brunâtres sur rameau encore vert. Erysiphe necator (oïdium)
Lésions brunâtres sur rameau aouté. Erysiphe necator (oïdium)
De nombreuses baies de cette grappe sont affectées par l’oïdium de la vigne : Erysiphe necator . On est plutôt en début d’attaque sur baies de raisin.
Un duvet blanchâtre et plus ou moins poudreux recouvre progressivement cette baie de raisin. Erysphe necator (oïdium)
Ces baies de raisin sont plus ou mois recouvertes par le duvet blanchâtre et poudreux produit par Erysphe necator. (oïdium)
De nombreuses baies de cette grappe sont affectées par l’oïdium de la vigne : Erysiphe necator . On est plutôt en fin d’attaque sur baies de raisin, la pellicule de celles-ci est superficiellement nécrosée.
Les zones de ces baies de raisin vertes, colonisées par le duvet blanchâtre, d’ Erysphe necator, se nécrosent progressivement et prennent une teinte brune à noirâtre. (oïdium)
Les baies de cette grappe sont entièrement couvertes par l’oïdium. Certaines d’entre-elles ont éclaté . Erysiphe necator
Conservation et sources d’inoculum d’Oïdium
Conservation sous 2 formes différents
- mycélium dormant se maintenant dans les bourgeons
2.cléistothèces : structures issues de sa reproduction sexuée se formant à la surface des organes herbacés en fin de saison.
Ces cléistothèces passent l’hiver sur les feuilles tombées au sol, sur les rameaux, mais surtout dans les anfractuosités des écorces des ceps.
Synoptique du développement de l’oïdium sur vigne
Pénétration et invasion Oïdium
- Mycélium dormant:
présent dans les bourgeons, se réactivant dès que la température devient plus clémente.
Par la suite, il se propage à la surface des organes, et émet des hyphes spécialisés qui pénètrent dans les cellules épidermiques après avoir percé la cuticule et la paroi des cellules végétales. - Ascospores issues de cléistothèces matures et déhiscents
Celles-ci germent une fois présentes sur un organe et initient des contaminations primaires.
Par la suite, plusieurs filaments mycéliens ramifiés se développent ainsi que des haustoria à intervalles réguliers, ce qui permet au champignon de coloniser superficiellement les tissus et de vivre à leurs dépends.
Facteurs influençant le développement du champignon Oïdium
•nécessite pas d’eau liquide pour germer et se développer
•requiert une hygrométrie élevée et une faible luminosité
(C’est pourquoi, il affectionne les vignes vigoureuses dans lesquelles la lumière pénètre moins bien)
•températures entre 4°C et 35-40°C, avec un optimum de l’ordre de 20 à 25°C
•Germination s’initie en 1 à 2 heures, voire plusieurs heures en fonction des conditions climatiques. La vitesse de germination augmente avec la température dans un intervalle de 15 à 27°C.
•Les premières sporulations sur feuille apparaissent sous 5 jours à 22°C, et cessent après 35 jours.
•Les humidités relatives élevées sont favorables au développement
•Des vents importants (3m/s) sont nécessaires pour assurer la dispersion des spores.
Protection anti-oïdium
Emploi du soufre mouillable ou en poudre. Attention, même en absence de pluie la rémanence du soufre n’excède pas 10 jours.
Tache nécrotique rougeâtre se développant à la périphérie d’une feuille de vigne. Botrytis cinerea (pourriture grise)
De caractéristiques motifs concentriques et festonnés sont plus ou moins visibles sur ces deux taches positionnées à la périphérie de cette feuille de vigne. Botrytis cinerea (pourriture grise)
La partie distale de cette inflorescence colonisée par Botrytis cinerea a pourri et s’est desséchée. Certaines fleurs nécrosées sont tombées.
Le pédoncule de cette grappe est entièrement ceinturé par une pourriture occasionnée par Botrytis cinerea
Plusieurs baies de cette grappe verte sont plus ou moins pourries et ratatinées à la suite d’une attaque de Botrytis cinerea
Plusieurs baies localisées dans la partie centrale de cette grappe montrent une pourriture humide et radiale s’initiant à partir d’une minuscule lésion. Cette dernière, qui a donné lieu à l’appellation ‘piqûre’ dans la région de Moissac, est provoquée par Botrytis cinerea
Sur la baie de droite, Botrytis cinerea sporule abondamment sur les tissus mis à l’air au niveau d’une fissure de la pellicule.
Sur cépage blanc, les baies atteintes par Botrytis cinerea brunissent et prennent une teinte plus ou moins beige à violacée ; une moisissure grise s’étend à leur surface. (pourriture grise)
Détail de la pourriture grise sur dur baies de cépage blanc. Botrytis cinerea
Sur cépage noir, Botrytis cinerea entraine une pourriture des baies de couleur brun-rougeâtre à violacésombre. A cela s’ajoute la présence d’une moisissure grise caractéristique à la surface de celles-ci. Botrytis cinerea (pourriture grise)
Détail de la pourriture grise sur dur baies de cépage noir. Botrytis cinerea
Détail de la pourriture grise sur dur baies de cépage noir. Botrytis cinerea
Plusieurs conidiophores arborescents de Botrytis cinerea portent de nombreuses conidies hyalines aisément disséminées par le vent.
Plusieurs conidiophores arborescents de Botrytis cinerea portent de nombreuses conidies hyalines aisément disséminées par le vent.
Synoptique du développement de la pourriture grise sur vigne (Botrytis cinerea)
Représentation schématique d’une feuille de vigne d’un cépage rouge présentant une carence en magnésium (à gauche feuille carencée à droite feuille saine). Présence d’une décoloration rouge internervaire partant du bord du limbe.
Carence en magnésium sur merlot
Représentation schématique d’une feuille de vigne d’un cépage blanc présentant une carence en magnésium (à gauche feuille carencée, à droite feuille saine). Présence d’un décoloration jaune internervaire partant du bord du limbe.
Carence en magnésium (désordre alimentaire)
Représentation schématique d’une feuille de vigne présentant une carence en azote (à gauche feuille carencée à droite feuille saine). Décoloration jaune orangé de l’ensemble de la feuille.
Représentation schématique d’une feuille de vigne présentant une carence en potassium (à gauche feuille carencée à droite feuille saine). Présence de lésions brunes internervaires.
Carence en potassium. Désordre nutritionnel
Représentation schématique d’une feuille de vigne présentant une carence en Phosphore (à gauche feuille carencée à droite feuille saine). Le limbe est plus foncé et les nervures ont tendance à devenir violacées.
Représentation schématique d’une feuille de vigne présentant une carence en manganèse (à gauche feuille carencée à droite feuille saine). Présence de chloroses internervaires.
Calepitrimerus vitis
Acariose
Déformation de la feuille due à l’arrêt de croissance du tissu causé par les piqûres de Calepitrimerus vitis(Acariose). Présence de tâches claires en mosaïque sur le limbe.
Présence de tâches claires en mosaïque, de couleur jaune, dues aux nombreuses piqûres de Calepitrimerus vitis. (acariose)
Rameau possédant des entre noeuds très courts liés à la présence de Calepitrimerus vitis. Ce symptôme n’est pas sans rappeler celui du court noué. (acariose)
On distingue difficilement plusieurs acariens jaunâtres, en forme de cornet à frites, sur le limbe de cette feuille de vigne. Calepitrimerus vitis (acariose)
Adulte Calepitrimerus vitis (Acariose) caractérisé par une forme conique, un long abdomen annelé et la présence de 2 paires de pattes situées au niveau de la partie antérieure.
Adulte Calepitrimerus vitis (Acariose) caractérisé par une forme conique, un abdomen allongé et annelé ainsi que 2 paires de pattes à l’avant de l’animal.
Colomerus vitis
Erinose
Attaque de Colomerus vitis sur les jeunes feuilles de l’apex d’un rameau de vigne. (érinose)
Attaque de Colomerus vitis sur les jeunes feuilles de l’apex d’un rameau de vigne. Les galles foliaires sont plus nombreuses et étendues. (érinose)
Les galles provoquées par Colomerus vitis se sont généralisées progressivement à de nombreuses feuilles. (Erinose)
Symptôme d’érinose sur feuilles de vigne en fin de cycle végétatif. Les poils hypertrophiés prennent une teinte rougeâtre à marron. Colomerus vitis
Détail à la loupe binoculaire de l’hypertrophie des poils à la face inférieure de la feuille causée par les piqures de l’acarien Colomerus vitis (Erinose)
Détails des poils hypertrophiés dans une galle d’érinose en fin de cycle végétatif de la vigne. Colomerus vitis
Attaque d’érinose sur inflorescence de vigne. Colomerus vitis
Détail des poils hypertrophiés dans une galle d’érinose sur inflorescence de vigne. Colomerus vitis
Guignardia bidwellii
Black rot
Drosophila spp.
Pourriture acide
Drosophila (Sophophora)
Pourriture acide
Drosophila spp.
Pourriture acide
Foyer de pourriture acide s’installant au sur une grappe de cépage blanc.
Baie de raisin de cépage noir commençant à se ratatiner à cause de la pourriture acide. Sur la baie de droite, la trace d’un écoulement de jus peut être observé.
En présence de symptômes de pourriture acide, les drosophiles ne sont jamais très loin ! Ce sont des insectes vecteurs des agents pathogènes en cause qu’ils dispersent sur de longues distances.
Drosophila sp. : mouche du vinaigre sur une feuille de vigne.
Une drosophile attirée par une baie affectée par la pourriture acide
Aspect d’une drosophile posée sur une baie de raisin. Drosophila sp. (pourriture acide)
Adultes mâle (à gauche) et femelle (à droite) de Drosophila suzukii (bioagresseur émergent) à ne pas confondre avec ceux des autres drosophiles associées à la pourriture acide.
La pupe des drosophiles se reconnait par la présence de deux stigmates pointus à l’extrémité antérieure. Drosophila sp.
Cycle biologique, dynamique des populations du Drosophila spp.
•6 à 8 générations annuelles
•cycle complet de l’oeuf à l’adulte est assez rapide (de l’ordre de 10 à 20 jours)
•présence est observée au printemps et en été (plus importante lors de la maturation des divers fruits qui les attirent)
•les adultes (figure 1) sont attirés par les odeurs volatiles dégagées par les baies
•odeurs sont dégagées suite aux blessures parasitaires ou accidentelles des raisins. •suintements servent de nourriture aux drosophiles qui
•apportent sur leur corps et rejettent lors de leur nutrition divers micro-organismes dont ceux associés à la pourriture acide
•Les femelles pondent alors leurs oeufs fécondés sur les baies.
•Les larves en éclosent rapidement, au bout de 24h
•se nourrissent alors du mélange complexe levures-bactéries et milieu en fermentation
•Trois stades larvaires se succèdent dans les baies jusqu’à la nymphose (formation d’une pupe)
sur place puis apparition des adultes
•L’alimentation des larves favorise la dilacération des tissus des baies
•Leurs fèces, contenant les micro-organismes, vont amplifier le développement de l’acidité volatile, attirant de nouveaux adultes.