MAJ Flashcards
Cas ne justifiant pas un contact avec la coordination
médicale
I - Le chef d’agrès ne contacte pas la coordination médicale en vue d’un bilan dans les cas qui suivent
(cas 1 à 12) :
❶Absence de personne sur les lieux de l’intervention en dehors du cas où l’ordre de départ précise « équipe médicale au
départ » lors d’une procédure rouge ou orange (le contact permet d’arrêter le renfort médicalisé) ;
❷Décès certain en dehors du cas où l’ordre de départ précise « équipe médicale au départ » lors d’une procédure rouge
ou orange (le contact permet d’arrêter le renfort médicalisé) ;
❸Il ne s’agit pas d’une victime (selon la définition du chapitre 1) ;
❹Crise de spasmophilie ou de tétanie chez une victime ayant déjà ce type d’antécédents, sans signe respiratoire hormis
une fréquence respiratoire élevée, sans facteur de risque ou antécédent cardiovasculaires, sans signe neurologique,
transportée vers une structure médicale ;
❺Ivresse simple (marche possible), chez une victime ne présentant ni trouble neurologique, ni traumatisme et étant soit
prise en charge par la police, soit transportée en milieu hospitalier ;
❻Crise convulsive unique chez une victime épileptique connue sous traitement, ayant récupéré un état de conscience
normal (score de Glasgow = 15), sans déficit moteur ou sensitif, transportée vers une structure médicale ;
❼Hypoglycémie resucrée chez une victime sans antécédent cardiaque, sans douleur thoracique, sans sueurs persistantes,
transportée vers une structure médicale ;
❽Epistaxis non traumatique stoppée (n’avale pas de sang) chez une victime dont le traitement complet est connu et sans
anticoagulants (vérifier avec la liste jointe) et qui présente un bilan et des constantes normales. Cette victime peut être
laissée sur place sans contact ;
❾Traumatisme simple :
* Suspicion d’entorse du coude, du poignet, d’un doigt, du genou, de la cheville, du pied ;
* Suspicion de fracture simple isolée du coude, de l’avant-bras, du poignet, d’un doigt, du col fémoral, de la jambe,
de la cheville, du pied ;
* Suspicion de luxation d’épaule ;
* Plaies simples et contusions de la tête, sauf globe oculaire, sans PCI, sans anticoagulants (vérifier avec la liste jointe) ;
* Autres contusions ;
* Plaies et brûlures simples ;
* Plaies suturables et non délabrantes des membres, sans risque de lésions profondes ;
Ces situations doivent respecter toutes les conditions suivantes :
* EVS < 4 ou EN < 7 ;
* Cinétique faible ;
* Aucun déficit vasculo-nerveux ;
* Pas d’angulation importante ;
* Transport vers une structure médicale ;
* Age > 1 an.
❿Relevage d’une personne impotente transportée. Il doit s’agir d’une chute mécanique accidentelle, sans malaise, avec
une durée au sol < 2 heures, sans point de compression ni escarre, sans douleur spontanée, sans déformation, sans signe
d’AVC même transitoire (AIT) ;
⓫Relevage d’une personne impotente laissée sur place sans contact. Il doit s’agir d’une chute mécanique accidentelle,
sans malaise, avec une durée au sol < 2 heures, sans point de compression ni escarre, sans douleur spontanée, sans
déformation, sans signe d’AVC même transitoire (AIT), sans signe respiratoire. La marche doit être possible sans douleur,
les constantes strictement normales, le traitement complet connu, sans anticoagulant (vérifier avec la liste jointe)
⓬Brancardage ;
Cette procédure est soumise aux conditions suivantes :
* Réalisation impérative d’un bilan complet ;
* Réalisation des gestes de secours appropriés ;
* Transport vers une structure médicale, sauf dans les cas 8 et 11 où elle peut être laissée sur place.
Les cas suivants doivent, quant à eux, faire l’objet d’un contact obligatoire :
* Présence de victimes non prises en compte par une équipe médicale sur les lieux.
* Toute victime refusant ou ne nécessitant pas un transport à l’exception des cas 2 (décès certain), 8 (épistaxis non
traumatique stoppée), et 11 (relevage LSP).
* Toute case rouge cochée sur la fiche bilan excepté pour les cas :
- 4 : fréquence respiratoire > 20 ;
- 6 : PCI cochée, PAS souvent > 170 mm Hg et PAD souvent > 110 mm Hg et FC souvent > 100 au début de l’intervention ;
- 7 : glycémie capillaire < 4,4 mmol/l ;
- 9 : EVS > 3 ou EN > 5 pour les traumatismes des membres.
* Tout départ dans le cadre d’une procédure rouge ou orange s’il n’y a pas d’équipe médicale au départ ;
* En cas de doute ou en présence de tout signe d’aggravation durant l’intervention.
II - Après avoir finalisé le bilan et lorsque l’attente au téléphone a dépassé 10 minutes après
composition du numéro non urgent, il est permis aux chefs d’agrès de transporter en interrompant
l’appel (cas 13) :
⓭ Attente téléphonique supérieure à 10 minutes. Ce cas est soumis à plusieurs conditions :
* Contact non urgent (les demandes d’équipe médicale, les détresses avérées, les douleurs thoraciques typiques,
* les AVC… sont donc exclus) ;
* Procédure blanche ou retour de procédure verte ;
* Cas relevant d’un transport vers un SAU ;
* Pas de douleur thoracique ;
* Pas de trouble respiratoire
Les pathologies liées à la chaleur sont :
On distingue du moins grave au plus grave :
* l’insolation : après exposition prolongée au soleil ;
* l’épuisement hyperthermique : après exposition
prolongée à la chaleur ;
* le coup de chaleur : stade le plus grave avec pronostic
vital engagé en l’absence de prise en charge immédiate
et efficace. Il peut s’agir d’un coup de chaleur d’exercice
ou d’un coup de chaleur classique.
rechercher par interogatoire
- les circonstances de survenue : (été, humidité, absence
de vent, effort, fatigue, dette de sommeil, extinction
d’un incendie, travail sous des verrières, au soleil…) ; - la durée d’exposition à la chaleur ;
- l’intensité de l’effort physique ;
- les antécédents médicaux (coup de chaleur antérieur…) ;
- les traitements médicaux en cours (neuroleptiques…) ;
- la prise de stupéfiants (cocaïne, ecstasy…) ou d’alcool ;
- une chute brutale (épuisement, PC) ;
- des convulsions ;
- un trouble du comportement ;
- une sensation de soif ou de fatigue intense
(déshydratation).
signes
- la température
- la couleur et la chaleur de la peau
- l’humidité de la peau (sueurs, dépôts de sel)
- des signes de déshydratation importante : pli cutané, langue sèche, urines très foncées, crampes musculaires, contractures musculaires et pour les nourrissons ou
très jeunes enfants : yeux creusés, fontanelle creusée, absence d’urine dans la couche - des troubles neurologiques :
- céphalées
- vertiges, difficulté à marcher ;
- troubles visuels ; hallucinations ;
- comportement : agressivité, agitation, euphorie, délire ;
- convulsions ;
- conscience : obnubilation, somnolence, coma ;
- des signes de détresse circulatoire (tachycardie,
hypotension) ; - des signes digestifs (diarrhée, vomissements : mauvaise
tolérance) ; - des signes respiratoires (polypnée)
Tableau classification
CAT pathologies liées à la chaleur
❶ Arrêter tout effort.
❷ Déshabiller (en sous-vêtements) la victime et l’installer
dans un endroit frais et ventilé.
❸ Refroidir et réhydrater en s’adaptant au niveau de gravité :
Insolation ou épuisement hyperthermique
- Refroidir (trousse hyperthermie dans les engins de prompt secours)
- Donner à boire de l’eau (consciente sans vomissement)
Coup de chaleur
- Refroidir immédiatement => objectif 38°5
Refroidir en immergeant la victime dans de l’eau froide contenant des glaçons.
En l’absence de ces matériels :
- Débuter le refroidissement avec trousse hyperthermie
- Demander sans délai un lot coup de chaleur et un engin-pompe pour remplir la baignoire
- Réhydrater (eau consciente ; sinon équipe méd perfusion de solutés froids.
❹ Demander une équipe médicale en cas de gravité (T °C ≥ 40 °C ou troubles de conscience ou détresse vitale).
❺ Contrôler la T ° régulièrement. La T ° peut remonter après arrêt du refroidissement. Il faut alors reprendre
le refroidissement.
Compléter le bilan secondaire spécifique
Méthodes de refroidissement
❶ La technique prioritaire est l’immersion dans une eau
entre 2 °C et 20 °C.
❷ L’aspersion + ventilation
❸ Associer la pose de packs de froid
Signes hypothermie
Rechercher par l’interrogatoire de la victime ou de
l’entourage :
* les circonstances de survenue ;
* la durée de l’exposition au froid ou du coma.
Rechercher ou apprécier :
* la température corporelle ;
* des frissons ;
* une peau pâle, livide, froide ou sèche ;
* des troubles de la conscience : confusion, inconscience…
(Score de Glasgow) ;
* une bradypnée ;
* une bradycardie avec un pouls qui devient très difficile à percevoir et qui peut être pris pour un arrêt cardiaque ;
* un arrêt cardiaque.
How well did you k
CAT hypothermie
❶Effectuer toute mobilisation avec prudence, en raison
du risque de fibrillation ventriculaire.
❷Isoler du froid et mettre dans un endroit chaud si
possible (habitation, véhicule, ambulance…).
❸Ôter les vêtements avec précaution, surtout s’ils sont
mouillés, ou humides, ou froids (cas du sans-abri).
❹Ne jamais frictionner.
❺Envelopper dans une couverture de survie puis,
si possible, dans des couvertures.
❻Limiter à un choc l’action du DSA puis le mettre hors tension.
définitions gelures
Les gelures sont des lésions plus ou moins profondes de la peau et des tissus sous-jacents, dues au froid et qui siègent au niveau des extrémités
Def victime
En SSUAP, une victime est une personne présente et
concernée par un événement ou un état qu’elle subit :
* soit elle présente des sensations anormales, qu’elle se
sache ou non malade.
* soit elle a subi un traumatisme, quelles que soient les
circonstances et qu’il soit physique ou psychologique,
immédiat ou retardé.
* De ce fait, des personnes initialement considérées
comme des impliquées peuvent donc secondairement
être prises en charge en tant que victimes
psychologiques d’un événement ;
* soit elle est intoxiquée ;
* soit elle est atteinte de maladies mentales (troubles
du comportement, dépression, délire, menace de
suicide …). Dans ce cas les secours sont généralement
demandés par un tiers et la personne doit être
considérée comme une victime, même si elle le réfute ;
* soit c’est une parturiente (femme qui accouche).
Procédure de mesure de l’HbCO
Si dispositif de mesure de l’HbCO
A. Situation à détection positive de CO
Administrer de l’oxygène aux :
* victimes exposées et présentant des signes
d’intoxication
* femmes enceintes, nouveau-nés, nourrissons et
enfants, insuffisants respiratoires chroniques, qui ont
été exposés, même s’ils ne présentent pas de signes
d’intoxication.
équipe médicale si détresses vitales (par contact coordination)
B. Incendie
Même conduite à tenir -> Administrer de l’oxygène aux :
idem + victimes sans signe d’intoxication et
- présentant des suies dans les voies aériennes,
- exposées aux fumées en milieu clos.
Procédure Mesure l’HbCO
- Si appareil déjà présent => mesure au moment de la
mise sous oxygène puis après au moins 10 minutes
d’oxygénation, sans dépasser 15 minutes. - Si présent plus tard => mesure sur chaque victime, en précisant le temps d’oxygénation préalable.
C.2 Transmettre la mesure de l’HbCO ainsi que les
autres éléments du bilan spécifique lors du contact à la
coordination médicale.
D. Résultats des mesures
Une intoxication au CO est hautement probable à partir des
valeurs d’HbCO supérieures ou égales à 6% chez le non-
fumeur et 9% chez le fumeur.
En l’absence d’équipe médicale sur place ayant pris en
compte les victimes, le médecin coordinateur décide du
devenir des victimes en fonction des signes cliniques, de la
mesure d’HbCO et de son évolution sous oxygène