Listes Flashcards
L’action éducative renvoie aux dimensions:
-politique
-psychosociale
-savoirs et leur évolution
Avant le 12e siècle, l’Église crée des écoles
-monastiques (formation des moines)
-paroissiales (catéchiser les enfants)
-cathédrales (formation des futurs prêtres)
La relative stabilité du 10e au 12e siècle amène à
-amélioration des conditions de vie
-croissance démographique
-développement de villes (Bruxelles, Liège,…)
-développement d’échanges commerciaux/culturels (Occident-Orient)
Mutations sociologiques -> création de corporations
Le développement des échanges commerciaux et culturels amène à
-développement de l’écrit profane (contrats)
-nouvelles connaissances issues du monde arabo-musulman (astronomie, philosophie, sciences,…)
-> Désacralisation du savoir (intérêt pour la vie sur Terre) -> “Pré-Renaissance”
Premières universités
Occident : -Bologne (1190)
-Paris (1200-1215)
-Oxford (1214)
Monde arabe: -Al Quaraouiyine, Maroc (859)
-Al-Azhar, Égypte (988)
Chine impériale -> examens pour mandarin
Type de formation dans les premières universités (10-12e)
Facultés supérieures -> enseignement théorique (théologie, droit, médecine)
Facultés des arts (préparatoires) -> enseignement du trivium (grammaire, rhétorique, philosophie)
quadrivium (géométrie, astronomie, musique, arithmétique)
Méthode d’enseignement des premières universités (10-12e)
- Lecture
- Commentaire
- Débat guidé, “dispute”
Pas de programme
répartition en année
-> pas de progressivité (durée variable)
Évolution des collèges (13e)
- Présence d’activités pédagogiques au kot (logement)
- Préceptorat vis-à-vis des plus jeunes
- Lieu d’enseignement à part entière
Jéromites (15e)
-8 niveaux successifs
-Notion de classe, examen
-Conciliation entre foi et humanisme
Ex: Zwolle, Pays-Bas
Jésuites (fondation par I. Loyola, 1540 -> militaire décidant de combattre le protestantisme par l’instruction)
-5 classes successives
-Emploi du temps précis
-Place fondamentale de la religion (messe, prière,…)
-Enseignement en latin
-Utilisation de l’écriture
-Discipline -> peu de châtiments corporels MAIS contrôle des consciences
Contenu de la formation des Jésuites (16e)
-textes de l’Antiquité latine -> peu contextualisés (“valeur intemporelle”)
expurgés de contenus licencieux
-textes de tradition catholique
-peu de sciences
Enseignement en latin chez les Jésuites car:
-langue de la religion catholique
-langue de communication internationale
-universalité
-coupure par rapport à la société
Didactisation de la forme scolaire
-Décomposition du savoir, actes intellectuels et progressivité
-Discours explicite
-Savoir codifié (enseignant spécialiste de sa matière et de l’enseignement)
-Enseignement collectif
Clôture scolaire par rapport à la
-production -> droit à l’erreur
-vie sociale, l’actualité
-(langue usuelle)
-> Paradoxe : coupure par rapport à la société prépare à la vie en société
Conception de l’enfance (forme scolaire)
-Allongement (par rapport au M-A)
-Dépréciation-> protection
déconsidération (enfant doit être “discipliné”)
Les petites écoles sont des écoles:
-paroissiales -> catéchisme (lecture enseignée à des fins religieuses,…)
-payantes -> fréquentation aléatoire (récoltes)
Caractéristiques des petites écoles
-pas de locaux spécifiques (domicile de l’enseignant)
-public hétérogène (âge, genre,…)
-peu de support pédagogique (textes religieux, actes notariés inadaptés aux enfants,…)
-enseignement non-collectif (succession d’échanges individuels)
-discipline sévère -> sévices physiques
-pas de formation des enseignants (jeune ecclésiastique/laïc -> assistants du curé)
En 1694, Jean-Baptiste La Salle crée un enseignement gratuit pour enfants pauvres -> Frères des écoles chrétiennes, pour des raisons
-religieuses -> catéchisme
-humanitaire -> éviter la misère
-volonté de contrôle social (population pauvre -> “menace”)
-comportements de production (Révolution industrielle)
Caractéristiques des frères des écoles chrétiennes
-enseignement collectif -> classe divisée en niveau de progression suivant différents cours
-religion omniprésente
-discipline sévère -> sévices physiques (concernant aussi les frères -> règles affichées sur les murs)
-enseignement en français -> langue unificatrice (Académie française, imprimerie,…)
latin réservé aux élites
Avantages de la didactisation chez les frères des écoles chrétiennes
-ordre progressif
-discours explicite favorable
MAIS morcellement de l’apprentissage -> déficit de sens
dépendance au jugement du maître
Avantages de la clôture chez les frères des écoles chrétiennes
-protection des enfants (pas exploités au travail)
-droit à l’erreur
MAIS trop éloigné de la vie réelle -> déficit de motivation
Conception de l’enfant (frères des écoles chrétiennes)
-protection
-déconsidération (“porteur du péché”)
-> généralisation de la forme scolaire
À la Renaissance, développement de
-collèges
-forme scolaire
-universités (objet de crises et critiques -> contenus, plan pédagogique,…)
Da Feltre, Érasme, Rabelais et Montaigne
Dénoncent les abus (verbalisme, autorité)
Cherchent à développer la raison, l’humanisme, l’émancipation intellectuelle et la tolérance par : -une culture classique
-une ouverture au monde
-une pédagogique plus libérale (liberté des élèves)
Au 17e, Comenius introduit les concepts
-d’exercice libre -> autopsie (exercice intellectuel sans autorité)
autopraxie (exercices actifs)
-> libre examen (penser par soi)
-d’égalité -> éducation mixte (genre, argent, handicap)
-de sciences de l’éducation (connaissances, processus de développement,…)
Condorcet veut un enseignement obligatoire et gratuit pour des raisons
-politiques (égalité)
-économiques
-développement personel
-progrès de l’humanité
-> Il faudra attendre un siècle pour rendre l’enseignement obligatoire et gratuit
À l’époque de Condorcet, le choix du contenu se fait selon
-facultés de l’esprit
-objets ayant contribué au développement de l’esprit humain (math, sciences,…)
L’école de Condorcet est autonome à l’égard
-politique -> les représentants peuvent se prononcer sur l’enseignement obligatoire fondamenal (pas les universités)
-religieux -> concerne la vie privée
l’Église veut s’opposer aux progrès des sciences (procès de Galilée)
Autres théories de contrat social
Thomas Hobbes -> puissance supérieure garantissant paix civile
John Locke -> état = arbitre
Finalités de l’éducation pour Rousseau
-projet politique (société fondée sur un contrat social)
-liberté
-humanité
Conception de l’enfance selon Rousseau
-bonté naturelle (corruption par la société)
-caractéristiques spécifiques (pas raisonner trop tôt, excès de verbalisme,…)
Moyens selon Rousseau
-coupure entre enfant et société
-éducation négative (pas interdire, pas sanctionner) -> malentendus (caprices, liberté,…)
-> Pouvoir formuler ses propres règles
Conceptions politiques-éducatives de Rousseau
-soumission aux impulsions/à l’autorité arbitraire
-dépendance à la nécessité des choses
-capacité à formuler ses propres règles
-> Éduquer à la liberté
Critiques sur Rousseau
-enfant délaissé sans repères
-paradoxe (enfermer pour arriver au contrat social)
Moyens de Montessori
-coupure -> “Casa dei bambini”
-renoncer à l’autorité traditionnelle (éducation négative)
-utilisation de jeux éducatifs (choix libre, auto-apprentissage, rythme de développement)
-> favoriser l’attention des enfants
Critiques de Montessori
-respect de l’enfance et du développement (+)
-observations peu rigoureuses (-)
-amalgames entre sciences et religion (-)
Conception de l’enfance de Decroly
-questionnements sur l’inné/acquis (handicap, pauvreté,…)
-apprentissage doit répondre aux besoins
-lien intelligence-affectivité
Decroly critique
-l’éducation traditionnelle (excès de discipline)
-l’inadaptation des programmes (pas adapté à l’enfant)
-le morcellement des apprentissages
-le verbalisme -> néglige l’éducation des sens, motricité, esthétisme
Moyens de Decroly
-globalisation
-centres d’intérêt
-méthode observation-association-expression
Critiques de Decroly
-donne du sens aux apprentissages (+)
-évite le morcellement des apprentissages (+)
-ouverture sur la vie (+)
-méthode globale peut être mauvaise (-)
-conception empiriste (-)
-centres d’intérêt peuvent entraîner des dérives (-)
Moyens de Freinet
-conseil de coopérative (discussions entre la classe et le professeur)
-tâtonnement expérimental -> fiches de travail seloin les besoins
-texte libre
-correspondance interscolaire
Critiques de Freinet
-ouverture sur la vie (+)
-dimension sociale (+)
-peu de fondements scientifiques (-)
Conclusions du rapport Coleman
Mieux adapter les élèves à l’école, sans la remettre en cause
Théorie des handicaps socio-culturels -> pédagogie compensatoire
Conclusion de la théorie de la reproduction
Remettre en question la légitimité de l’école
Réforme sructurelle plus égalitaire -> allongement du tronc commun (1969: rénovées)
Types d’égalité
-Égalité des chances
-Égalité de traitement
-Égalité des acquis
Types de justice
-Justice égalitaire (pareil pour tous)
-Justice méritocratique (mérite des meilleurs)
-Justice compensatoire (aide aux faibles)
-> pas de vraie justice (ex: bourse)
-> Augmentation du taux de scolarisation
Persistance des inégalités sociales
Les inégalités de traitement sont causées par
-filières
-disciplines
-établissements
-redoublement/relégation
-concurrence entre établissements
Égalités de traitement causées par
-obligation scolaire
-gratuité
-opposition à la hiérarchie des filières -> tronc commun
au redoublement -> promotion automatique (cycles, aide,…)
à la hiérarchisation des établissements -> carte scolaire
aux classes de niveaux -> classes hétérogènes
concurrence enre établissements -> coopération
Facteurs associés à l’éfficacité et l’équité (années 80)
-Offre d’enseignement équivalent entre établissements (+ composition hétérogène)
-Tronc commun étendu
-Gestions des difficultés scolaires (par des modalités évitant le redoublement)
Mesures des années 80
-Favoriser l’égalité de traitement -> mixité sociale et culturelle, tronc commun,…
des chances -> réduire inégalités socio-économiques,…
des acquis -> alternatives au redoublement/relégation
-Lutter contre les stéréotypes
Pour l’égalité de genre, on fait une distinction entre
-sexe biologique (anatomie)
-identité de genre (psychologie)
-expression de genre (apparence)
-orientation sexuelle (biologie)
Vagues des droits des femmes
1ère vague: égalité politique (droits, salaires, syndicat,…)
2e vague: maîtrise du corps (contraception, avortement,…)
3e vague: égalité professionnelle (plafond de verre)
4e vague: dénonciation des oppresseurs
Isabelle Gatti de Gamond crée
-écoles moyennes pour filles avec savoirs savants (1864)
-section de régentes (1880)
-enseignement pré-universitaire pour filles (1892)
Relégation des garçons, diplômes des filles car explications
-sociologiques -> conformité aux stéréotypes
-psychologiques -> différences socio-affectives (anxiété, investissement,…)
menace du stéréotype (crainte de confirmer le stéréotype -> baisse des performances)
choix du métier (besoin de reconnaissance, menace du stéréotype,..)
-> Auto-sélection/auto-censure
-pédagogiques -> stéréotypes des enseignants
connotation des disciplines enseignées
Défis actuels (égalité de genre)
Filles -> moindre accès aux sciences, métiers techniques et industriels
Garçons -> exclusion/relégation
difficultés de lecture
Solutions aux défis actuels (égalité de genre)
-vision moins stéréotypée des rôles masculins/féminins
-éviter les connotations sexuées des disciplines scolaires
-prise de conscience des stéréotypes
-éviter phénomènes d’exclusion/relégation
Paradoxes de l’opinion publique sur la nature des sciences
-Déification (divination) de la science vs croyances irrationnelles
-Vision dogmatique vs relativiste
-Surinformation vs faible culture
Les paradoxes de l’opinion publique sur la nature des sciences sont expliqués par
-assimilation de la science à une observation de faits, conçue de manière naïve
-confond sciences et opinion -> vision trop relativiste
Pourquoi/comment les capacités mentales changent-elles au cours du temps selon Piaget ?
-Connaissance vient de l’action
-Progression intellectuelle développée en 4 stades caractérisés par l’émergence de nouelles capacités et façons de traiter l’information (rôle génétique)
-Manipulation des choses, interactions physiques avec les objets/l’environnement
-Interaction avec les pairs
-> Confronter les élèves à des connaissances qui n’entrent pas dans leur théorie de la façon dont fonctionne le monde
Selon Piaget, l’éducation doit être appropriée au stade de développement de l’élève
- Centration sur les modes de pensées des élèves (pas seulement leurs productions)
-> les enseignants doivent comprendre les processus suivis par les élèves pour donner une réponse - Reconnaissance du rôle de l’implication active dans l’apprentissage
-> les élèves sont encouragés à découvrir par eux-mêmes à travers l’interaction avec l’environnement
les enseignants fournissent une palette d’activités aux élèves - Minimisation des pratiques ayant pour but de rendre les élèves semblables à des adultes
- Acceptation des différences individuelles dans les progrès développementaux (rythmes différents)
-> les enseignants proposent des activités pour de petits groupes
Leg Vygotsky
-Développement intellectuel compris que dans un contexte historique et culturel
-Développement dépend du système de signes avec lequel les individus grandissent: symboles créés par la culture pour aider à penser/communiquer/résoudre (chiffres,…)
-Apprentissage implique acquisition de signes donnés par les autres
ensignement délibéré par autrui
-Développement se fait quand l’enfant internalise ces signes de façon à être capable de penser et résoudre des problèmes sans l’aide des autres (autorégulation)
Étapes selon Vygotsky
- Apprendre que les actions/sons ont une signification
- Exercice/pratique du geste/langage avec les autres
- Utilisation des signes pour penser et résoudre sans l’aide des autres (système de signes internalisé)
Approche cognitive de l’apprentissage
- Phase cognitive -> acquisition, compréhension et maitrise des connaissances liées à un domaine
- Phase associative -> connaissances utilisées et pratiquées dans un/des contextes d’actions
- Phase autonome -> automatisation des savoirs de base associés au domaine (expertise)
-> Les enseignants doivent structurer les apprentissages de la simplicité vers la complexité
L’approche instructionniste, où le maitre fait apprendre des contenus scolaires est supérieure aux approches par la découverte, caractéristiques (selon Gauthier)
-systématique
-stucturé
-explicite
-direct
-structuré du simple au complexe
-actif
Ordre de l’approche instructionniste (selon Rosenshine et Stevens)
- Révision
- Présentation
- Pratique guidée
- Rétroaction
- Pratique autonome
- Révision hebdomadaire/mensuelle
L’approche instructionniste critique l’enseignement traditionnel
-peu de rappel des connaissances antérieures
-buts peu clairs
-on ne modèle pas assez
-pas assez de pratique guidée
-pratique autonome immédiate
-erreur cristallisée dans l’esprit de l’élève
-rétroaction insuffisante/tardive
-échec perçu comme faute de l’élève
L’approche instructionniste critique l’enseignement par découverte
-pas d’assurance de la compréhension/maitrise des savoirs préalables
-débute par des tâches complexes (sans s’assurer du niveau nécessaire)
-pas assez d’accent sur l’importance de la pratique (suvol, peu d’automatisation,…)
Conception des sciences
-empiriste, inductive, cumulative (Bacon) -> rompt avec la pensée médievale
-falsificationniste (Popper)
-basée sur la notion d’obstacle épistémologique (Bachelard) -> “toute nouvelle connaissance est une erreur rectifiée”
-basée sur le concept de paradigmes avec alternances de périodes de science normale et de révolutions (Kuhn)
Critique : tous ces auteurs sont des physiciens
Réflexion pédagogique
-Expliquer les “règles du jeu” de la démarche scientifique (rôles des modèles)
-Souligner le caractère construit du savoir (origine)
-Donner une vision historicisée des savoirs
-Donner une vision problématisée du savoir (contexte)