Les médias Flashcards
Qu’est-ce que la violence symbolique (concept de Bourdieu)?
Il élabore cette idée en concevant que les journalistes sont des marionnettes. Ils sont donc manipulés par un système. Ils sont inconscients de cette manipulation. Sinon, ils y adhèrent, et se prennent au jeu. Le public est inconscient aussi. C’est un processus de soumission par lequel les dominés perçoivent la hiérarchie sociale comme légitime et «naturelle». Les dominés intègrent la vision que les dominants ont du monde.
Donc, c’est une forme de croyance collective qui permet de maintenir les hiérarchies.
–> possible via l’habitus.
Qu’est-ce que l’habitus?
Structure les valeurs et les normes d’un groupe: vient de la tradition et/ou des habitudes, qui deviennent partie prenante de notre identité.
Comment se manifeste la «violence symbolique»?
- Professionnalisation du métier de journaliste:
- mène à la conformité;
- mène à la convergence de sujet –> homogénéité qui s’observe dans l’ensemble du monde médiatique.
Ex: en matière de criminalité, les études démontrent que les évaluations et les opinions du public reflètent plus les conceptions et les représentations que font les médias que la réalité elle-même (ex: affaire Guy Turcotte).
À quoi est rattachée notre interprétation de l’actualité?
Au schème de pensée journalistique - manière de classer, diviser et ordonner l’information.
Pourquoi, selon Beck, est-il difficile de s’informer?
Par le principe du double verrouillage.
1+2=verrouillage;
1= experts, scientifiques, spécialistes.
2= hommes politique, pouvoir, lobbyistes.
Quelle est la solution au double verrouillage?
La réflexivité sociale consiste à varier nos sources d’information en dehors des médias traditionnels (ex: alternatifs, citoyens).
Attention toutefois aux points de vue et aux expériences qui peuvent déstructurer l’information.
Quels sont les pièges à éviter lorsqu’on varie nos sources d’information?
- Vox pop;
- La grande valorisation de la parole (billets, chroniques, éditoriaux, humeurs, etc.)
- Omniprésence du divertissement, spectacle, sensationnalisme;
- Division de l’électorat en fonction de contenu «à 2 vitesses».
Quel lien avec la politique peut-on faire avec l’omniprésence du divertissement dans les médias?
Certains chercheurs voient la désaffection du lectorat comme étant le résultat d’un désintérêt envers la chose publique. Il y aurait un lien avec la faible participation au processus électoral. S’explique également par la méfiance croissante envers certains travailleurs des médias (ex: Bugingo 2015).
Comment est-ce que le contenu présenté a changé?
Pédagogique à divertissant.
- origines (auparavant): seules les chaînes publiques financées par les citoyens sont disponibles;
- les chaînes générales privées vont s’ajouter lorsque la technologie deviendra moins chère –> vont permettre un changement de contenu;
- les chaînes spécialisées arrivent dans les années 90 avec le câble.
Qu’est-ce que la division de l’électorat avec le contenu «à 2 vitesses»?
-Soit général –> gratuit;
-Soit spécialisé –> payant.
Sur internet, les moteurs de recherche vont prioriser les sites les plus populaires/consultés.
–> le contenu n’est pas nécessairement plus juste.
Favorise les inégalités: ceux qui peuvent s’informer, eux qui ne peuvent pas.
Sommes nous plus informés que les générations passées?
Si on s’attarde au nombre d’heures passées à consommer les médias, non, nous ne sommes pas plus informés que les générations précédentes.