Les étapes de développement psychosocial d'Erikson et les cycles de la vie familiale Flashcards
Les stades de développement d’Érikson
- Théorie qui prend racine dans l’approche psychanalytique de Freud;
- Érikson reconnait l’importance des variables sociales telles que la famille, la communauté et la culture dans le développement de l’individu;
- Théorie optimiste qui croit que les individus ont la capacité de maîtriser leur environnement;
- Érikson formule huit étapes de développement qui vont de la naissance à la mort (Freud s’arrêtait à l’adolescence);
• Chaque étape fournit des opportunités pour apprendre de nouvelles habiletés qui
permettront à l’individu de progresser vers la prochaine étape.
1ière étape: Espoir‐ Confiance versus méfiance
0‐2 ans
- L’enfant apprend à avoir confiance – la mère répondant aux besoins de son enfant dépendant;
- La réussite de l’étape engendre l’espoir;
- Croyance de pouvoir atteindre ses buts dans la vie;
• Des facteurs sociaux incluant la pauvreté, les bouleversements sociaux, la négligence physique et émotionnelle peuvent affecter le développement
de la confiance;
- Si cette étape n’est pas maitrisée, il peut en résulter un détachement émotif et social;
- Ses manifestations à l’âge adulte peuvent être une difficulté à s’engager dans une relation intime.
2e étape: Volonté – autonomie versus honte et doute
2‐4 ans
L’étape de la petite enfance;
• Les enfants doivent apprendre à agir de manière
indépendante sans perdre leur estime de soi. Ils tentent de surmonter leur sentiment de honte et de doute;
• Un échec durant cette étape peut conduire à douter de ses capacités à affronter les difficultés ou au sentiment de honte de lui‐même
3e étape: Conviction – initiative versus culpabilité
4‐6 ans
- Les enfants apprennent à initier des activités et à être fier de ce qu’ils font;
- Les enfants développent aussi le sens de ce qui est bien ou mal. Le but de cette étape est que l’enfant apprenne à avoir des objectifs et à poursuivre ses buts;
- Lorsqu’il y a échec de cette étape, on voit les adultes procrastinés, évités ou avoir peurs d’initier de nouveaux projets;
- Si les parents et l’école l’encouragent, tout en le guidant et en l’aidant, l’enfant développera son sens de l’initiative. Dans le cas contraire, il développera un sentiment de culpabilité envers ses besoins et ses désirs
4e étape:
Compétence – travail versus infériorité
(6‐12 ans)
- L’enfant entre à l’école et apprend à utiliser ses connaissances et ses habiletés de manière structurée;
- Bien que ces années de latence marquent l’arrivée à l’école et la séparation de la famille pour tous les enfants, ces années peuvent être particulièrement traumatisantes pour les enfants immigrants;
- Si l’enfant est encouragé à faire et à accomplir des choses et félicité pour celles‐ci, il devient «industrieux», plus persévérant et se met au travail avec plaisir. Dans ce contexte, il développe son sentiment de compétence.
- Au contraire, si on se moque de lui ou on le punit, il deviendra inapte à assouvir les attentes de ses professeurs et de ses parents : il développera un sentiment d’infériorité et aura tendance à s’isoler.
5e étape: Fidélité – identité versus confusion des rôles
12‐22 ans
• Une période caractérisée par l’ambivalence;
• Plusieurs immigrants peuvent être issus d’une société où l’étape de l’adolescence n’existe pas ou est de très courte durée. Pour les familles dans lesquelles les
enfants se marient jeunes ou quittent l’école tôt dans l’adolescence pour commencer à travailler, la formation de l’identité se présente beaucoup plus jeune;
- Il peut y avoir beaucoup de conflits dans les familles où les parents ont eu une adolescence courte quand leurs propres enfants adolescents, nés en Occident, cherchent à acquérir leurs expériences de leurs pairs.
- Parfois, les adolescents peuvent choisir leur orientation professionnelle et d’autres fois, ce sont les parents qui ont un rôle décisif. D’autres fois, les adolescents subissent des pressions et acceptent d’expérimenter une voie alors que d’autres le tenteront d’eux‐mêmes. Dans ces dilemmes se construit l’identité. C’est là qu’intervient la fidélité en tant que moyen de soutenir une certaine loyauté dans un moment de contradictions et de confusions inévitables au sein de son propre système de valeurs
6e étape: Amour – intimité versus isolement
22‐34 ans
- Le succès de cette étape est mesuré par la rencontre de l’amour aussi bien que d’un travail satisfaisant
( Quoique Erikson ne se soit pas adressé aux gais et lesbiennes directement, on doit noter que l’objet d’amour peut être une personne de même sexe.)
Finalement, certains adultes ne vont jamais chercher à trouver une personne pour développer une relation intime.
- Les jeunes adultes continuent de développer leur identité en se mesurant avec celles d’amis (ce stade est donc fortement relié au précédent).
- Ils sont effrayés par les possibilités de rejet ou de ruptures. Parfois, leur égo ne peut le supporter.
- Ceux qui ont bien établi leur identité peuvent alors se lancer dans des relations d’intimité réciproque. Ces relations peuvent être durables et ils peuvent faire preuve des sacrifices et des compromis nécessaires à ce type de relation. Au cas où ces mêmes personnes ne pourraient pas s’ouvrir à de telles relations, un sentiment d’isolement peut en résulter.
7e étape: Attention – générativité versus stagnation
34‐60 ans
- La crise de la générativité (donné de soi pour guider la génération qui suit), versus la stagnation.;
- La période implique l’apprentissage du soin des autres et peut inclure d’avoir une famille et/ou de poursuivre une carrière (apporter sa contribution à la société).
- Le milieu de la vie est perçu comme une période de crise entre ses réalisations personnelles et ses limites personnelles.
- Les personnes valorisent la socialisation dans les relations humaines plutôt que la sexualisation; ils valorisent la sagesse plutôt que le pouvoir, la flexibilité émotionnelle plutôt que la fixation et la flexibilité mentale au lieu de la rigidité.
- Lorsque les personnes contribuent à la société en ayant des enfants, en travaillant à l’amélioration de la vie de la société, il développe leur sens générationnel, un sens de productivité et d’accomplissement. À l’opposé, une personne trop autocentrée, qui ne voudrait ou ne pourrait aider, la société développe un sentiment de stagnation et d’insatisfaction.
8e étape: Sagesse - intégrité versus désespoir
60 ans à la mort
La santé psychologique des personnes âgées s’évalue à partir des succès et des échecs de leur passé; du peu de regrets qu’ils éprouvent et de l’acceptation de leur mort imminente.
• Ceux qui ne résolvent pas cette crise expérimentent le désespoir vis‐ à‐vis leur mort imminente et de la perte d’opportunités.
• La huitième étape d’Erikson ne parle pas du phénomène actuel dans lequel plusieurs personnes âgées prennent soin de leurs petits‐ enfants. On peut affirmer que ces grands‐parents expérimentent la
générativité de l’étape précédente.
9e étape: 80 ans et au‐delà
• Depuis la dernière publication de la théorie d’Erikson en 1994, l’espérance de vie a beaucoup augmenté;
• Le nombre de personnes âgées qui a le plus augmenté est celui des personnes très âgées, soit ceux qui dépassent les 85 ans. Pour s’adresser à ce phénomène, une neuvième étape a été formulée pour
ceux qui vivent dans leur 80e et 90e année (Erikson, 1997).
• Cette étape est caractérisée idéalement par la transcendance. Les personnes âgées complètent cette étape par la maitrise de chacune des étapes précédentes et la transcendance des pertes physiques et sociales associées au grand âge.