Developpement du Pouvoir d'agir Flashcards
Le développement du pouvoir d’agir
des personnes et des collectivités Définition
- Une approche qui reconnait les compétences des personnes, des familles et des groupes les plus vulnérables;
- Une approche qui valorise la diversité d’expression des compétences des personnes, des familles et des groupes vulnérables;
• Une approche qui reconnait la complémentarité des
compétences professionnelles et des compétences
expérientielles;
• Une approche dans laquelle le rapport intervenants/usagers est fondé sur la réciprocité et légalité.
Le principe de collégialité
- Le principe de collégialité implique que l’intervenant mette au point des stratégies de collaboration où les personnes ont le dernier mot en ce qui concerne les décisions qui touchent leur vie;
- Le pouvoir de l’intervenant consiste à leur procurer toute l’information disponible pour leur permettre de prendre des décisions éclairées;
- Pour certains, les personnes accompagnées décident d’agir et de faire leurs propres choix de manière «autonome» et ce même si cela ne va pas dans le sens des valeurs ou attentes de l’intervenant;
- Pour d’autres, la relation de partenariat orientée vers l’empowerment des familles est fondée sur la prise de décision «partagée», entre les intervenants et les parents;
La prise de décision
• Sur le terrain, on constate que la prise de décision
«autonome» et même «partagée» est plutôt complexe et suscite des questions lorsqu’il s’agit d’interventions à mener auprès d’individus ou de groupes plus vulnérables;
- Par exemple, comment la relation égalitaire peut‐elle coexister avec l’intervention du praticien social investi d’un pouvoir de contrôle social en vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse?
- Devant la complexité des problématiques rencontrées et les conditions particulières de tels milieux de pratique, est‐il réaliste, voire souhaité, que les intervenants et les personnes accompagnées disposent d’un pouvoir égal?
L’implication parentale dans l’intervention
auprès des jeunes en besoin de protection
• Devant le discours prédominant sur «l’implication parentale» dans l’intervention auprès des jeunes qui ont besoin de protection (Saint‐Jacques, Lessard, Beaudoin & Drapeau, 2000), on ne peut faire l’économie du questionnement suivant:
- Jusqu’où et à quel prix doit‐on promouvoir la prise de pouvoir des parents dans des contextes où leurs décisions autonomes risquent de compromettre la sécurité ou le développement de leurs enfants (Lemay, 2007b)?
Qu’est‐ce que l’empowerment?
• L’empowerment évoque un sens de contrôle de sa vie et renvoie tant aux sentiments et aux idées qu’à la capacité de «faire une différence» dans le monde qui nous entoure
• Envisagée comme une capacité continue d’agir,
l’empowerment prend alors en compte le processus et le résultat.
• Plus souvent décrit comme un processus, il est aussi présenté comme un résultat: l’état d’empowerment
Où et comment doit‐on orienter le
changement?
• Ce sont les personnes concernées par le changement
qui déterminent l’orientation de celui‐ci;
• L’empowerment implique de reconnaitre la capacité
d’autodétermination des personnes, c’est‐à‐dire de
croire qu’elles ont la compétence et le pouvoir d’agir
pour changer les choses;
Le rôle de la conscientisation et de l’action
• Au‐delà des personnes concernées par le changement (individus, familles, groupes, collectivités),
I’empowerment constitue un processus continu, variable et dynamique, caractérisé par un double mouvement de conscientisation et d’action par lequel des personnes développent leur capacité continue d’agir par elles‐mêmes.
Le processus général d’empowerment inclut…
- une conscientisation au regard de sa propre réalité (individuelle ou collective);
- une décision concernant l’action à mener et la mise en œuvre des conditions requises (ressources, compétences);
- l’action individuelle ou collective, dirigée vers soi ou vers le social;
- l’évaluation ou la conscientisation des résultats et des conditions de réalisation de l’action;
- une transformation de soi (individu, groupe) ou des systèmes sociaux (Lemay, 2005, 2007a).
Les principaux fondements de l’approche
- La présomption de compétence des individus et des groupes;
- La prise en compte des dimensions individuelle et sociale ou structurelle des problèmes;
- La reconnaissance des facteurs d’inégalité sociale comme obstacles à l’acquisition des compétences et du pouvoir;
- La reconnaissance de la capacité d’autodétermination des personnes, vues comme des agents capables de transformer leur environnement social afin de répondre à leurs besoins et d’évoluer
Les 4 axes de l’approche
- L’acteur en contexte;
- La négociation de la définition du changement visé et de ses modalités avec la ou les personnes concernées;
- La prise en compte des contextes d’application;
- Le développement d’une démarche d’action conscientisante;
Les 4 dimensions du pouvoir
• Le pouvoir fait référence à la capacité et au droit d’agir des personnes;
- l’action ou la compétence des personnes à agir dans un contexte donné;
- la signification ou la rationalisation que les personnes donnent à leur action;
- les résultats ou les conséquences des actions;
- le contexte ou les circonstances de l’action, c’est‐à‐dire les conditions habilitantes et contraignantes du contexte, incluant les conditions sur lesquelles les acteurs n’ont aucune prise, ainsi que les droits et les
obligations qui sont en jeu dans un contexte donné
•Action et pouvoir sont indissociables;.
La signification de l’action
• L’analyse du pouvoir des personnes doit également
considérer la signification qu’elles donnent à leurs
actions ou à leurs décisions
•Une personne «est un acteur qui se donne des buts,
qui a des raisons de faire ce qu’il fait»
• L’examen des raisons qu’ont les personnes d’agir
comme elles le font est essentiel à l’étude du pouvoir.
Les conséquences de l’action
- D’une façon générale, l’analyse du pouvoir doit examiner les conséquences tant intentionnelles que non intentionnelles des actions
- L’action ne renvoie pas aux intentions de ceux ou celles qui font des choses, mais à leur capacité de les faire;
- L’étude de cette dimension des conséquences non intentionnelles de l’action est fort pertinente dans une pratique axée sur le développement du pouvoir d’agir des personnes. Par exemple, elle peut mettre en relief l’écart entre le discours idéologique de l’intervenant et les résultats de certaines pratiques qui produisent d’une façon non intentionnelle l’inverse des résultats visés en ce qui a trait à la prise de pouvoir des personnes.
Les conditions de l’action
- Les moyens d’action dont disposent les personnes varient en fonction des objectifs poursuivis et des conditions du contexte, et dépendent parfois de ressources extérieures qui ne sont pas entre leurs mains;
- Une définition du pouvoir doit donc inclure l’idée fondamentale selon laquelle il opère d’abord sur la base de sa légitimité et implique le déploiement de moyens qui supposent le consentement des personnes.