le sommeil Flashcards
Définition du sommeil ?
Etat physiologique cyclique qui correspond chez les vertébrés à sang chaud a un comportement de repos particulier, caractérisé par la dissolution de la conscience, la résolution musculaire et le ralentissement des fonctions végétatives.
Sa réversibilité immédiate le différencie de la syncope ou de la narcose ou du coma.
Sa périodicité est très variable selon les espèces. Chez l’homme elle dépend de l’alternance jour/nuit (cycle nycthémérale, rythme biologique qui se manifeste uniquement quand l’organisme est exposé à l’alternance jour/nuit), mais aussi de synchroniseurs internes qui se mettent en place dès la naissance
Quelles sont les 3 périodes historiques décrivant les différents cycles du sommeil ?
L’électroencéphalographie, 1937, distingue 5 états : de la veille au sommeil profond.
En 1957, le neurologue américain N. Kleitman et son élève E. Aserinsky ont décrit 4 stades de sommeil sans mouvements oculaires et un stade de sommeil avec mouvements oculaires rapides. Or durant ce dernier le tonus musculaire s’effondre. C’est pourquoi cette période où le sujet présente - malgré une absence de tonus musculaire - des mouvements oculaires rapides (impliquant l’activation de muscles oculaires) a été nommée sommeil paradoxal.
Une nouvelle classification des différentes phases de
veille et de sommeil, fondée sur l’activité électroencéphalographique (EEG), l’activité oculaire
(EOG) et l’activité musculaire (EMG) est proposée en 1968. Elle est toujours utilisée aujourd’hui.
Quels sont les 2 états de veille ?
- L’éveil attentif: caractérisé par le rythme BETA : de 25 à 40 Hertz (ou Hz, 1 Hz étant égal à une oscillation par seconde) de fréquence.
- L’éveil diffus (ou relaxé) : est caractérisé par un tracé plus lent et régulier, connu sous le nom de rythme ALPHA : de 8 à 12 Hz de fréquence et de 50 à 100 microvolts d’amplitude.
Qui a découvert l’éveil diffus ?
Hans Berger en 1929,
C’est le rythme typique d’un individu aux yeux clos, éveillé mais détendu ou en méditation. Il disparaît généralement à l’ouverture des yeux.
Quelles sont les 2 catégories de sommeil ?
- Le sommeil à ondes lentes (SOL), environ 1 h. composé de 4 stades où après 1 h environ le sujet revient au stade 2 brièvement avant de passer au SP. Il représente environ 80% de la durée totale de sommeil alors que le SP est de l’ordre de 20%.
- Le sommeil paradoxal (SP). qui alternent par cycles successifs d’une durée de 60 à 90 min.
Quels sont les 4 stades de SOL ?
- Stade I, le rythme THETA, (4 à 6 Hz de fréq), d’une durée de qq min. stade l’endormissement, accompagné d’imagerie de type hypnagogique, d’impressions corporelles bizarres (sensation de chute, lourdeur ou légèreté du corps, morcellement, altération du schéma corporel).
- Stade II: Le rythme SIGMA, brèves apparitions de fuseaux de rythmes rapides (12-15Hz), entrecoupant le tracé ‘Thêta, durée de 10 à 25 minutes, rêverie assez importante, représente env 50% de la durée du sommeil.
- Stade III: Le rythme DELTA, ondes lentes et de grande
amplitude (de 2 à 4 Hz de fréq et de 300 microvolts d’amplitude), A ce stade on assiste à une profonde dissolution de la conscience, qui va de paire avec un abaissement de la température corporelle, de la pression artérielle, un ralentissement net du pouls, rythme respiratoire.
Le sujet devient difficile à réveiller : c’est le début du sommeil profond. - Stade IV, aboutissement du stade III, ondes très lentes, les fonctions vitales sont ralenties à l’extrême, les mouvements sont rares, relaxation musculaire profonde. On peut observer des balancements lents et passifs des globes oculaires. Réveillé pendant ce stade le sujet manifeste souvent une activité mentale confuse.
Décrivez le sommeil paradoxal.
Le sommeil paradoxal porte bien son nom puisque, d’une part, c’est un sommeil profond dans la mesure où la réactivité aux sollicitations du monde extérieur est mini, et où il y a effondrement du tonus musculaire, dû à des puissantes inhibitions.
En même temps, le tracé électroencéphalographique est semblable à celui de la veille active et l’analyse du fonctionnement des neurones montre que la majorité de ceux-ci sont non seulement beaucoup plus actifs qu’ils ne le sont pendant le SL, mais encore plus actifs que pendant la veille.
A quel moment le sujet passe au SP ?
Dans la première partie d’une nuit de sommeil, un individu endormi traverse les différents stades du sommeil lent en une heure environ, puis il revient assez brièvement au stade 2, il se produit alors une transition vers un stade totalement différent le SP.
Durée du SP ?
Le 1er épisode de sommeil paradoxal est bref, 4 à 8 min.
Le sommeil paradoxal s’achève souvent avec un mouvement du corps ou des membres, et un nouveau cycle sommeil lent/sommeil paradoxal commence.
Les 2 ou 3 premiers cycles comportent surtout du sommeil lent profond (stades 3 et 4), tandis que les derniers cycles sont les plus riches en sommeil paradoxal.
Quels sont les variations des modèles de sommeil chez l’homme ?
Facteurs de variations sont l’âge, la génétique et les horaires de coucher et de lever mais il s’agit aussi de facteurs liés à des états fonctionnels tel que le stress, et à beaucoup de conditions internes ou externes.
Quelles sont les deux zones indispensables à l’élaboration d’un contenu onirique ?
- La jonction pariéto-temporo-occipitale : reconnaissance spatiale, nombreuses opérations de nature symbolique et sémantique.
- Le cortex frontal ventro-médian, cette zone fait partie du circuit dopaminergique qui constitue l’essentiel du système de récompense et de motivation. Ce circuit relie l’aire tegmentale ventrale à de nombreuses structures situées sous les lobes frontaux et temporaux impliqués dans l’activité émotionnelle.
Quels sont les facilitateurs pharmacologiques du sommeil ?
Ils reposent sur la désactivation des structures de la veille plus que sur l’induction du sommeil proprement dit.
- somnifères,
- barbituriques
- les benzodiazépines (tranquillisant mineurs) facilitant l’action d’une substance naturellement présente dans le cerveau, le GABA qui réduit l’excitabilité cellulaire.
Quels sont les facilitateurs chimiques du sommeil ?
- mélatonine sécrétée dans l’épiphyse est l’élément central de l’induction du sommeil.
- L’insuline et la sérotonine sont aussi des neuromédiateurs.
Par l’intermédiaire de leurs axones les neurones du noyau du raphé libèrent la sérotonine sur d’autres neurones du système nerveux central.
L’activité des neurones du raphé est liée au cycle veille/sommeil.
Au cours du sommeil, les neurones du raphé sont silencieux et ne libèrent donc pas de sérotonine. Lorsque le sujet est éveillé, les neurones du raphé produisent des potentiels d’action à intervalles très réguliers.
Quels sont les fonctions du sommeil ?
On ignore encore quelle est la fonction précise du
sommeil.
Les neuroscientifiques savent qu’il est nécessaire à :
- la maturation cérébrale,
- la restauration de l’organisme,
- la mémoire,
- l’apprentissage.
Quels sont les processus touchés lors d’une privation de sommeil ?
Les processus d’attention et d’apprentissage.
La privation de sommeil paradoxale semble toucher plus spécifiquement l’individu qui a de nouvelles tâches à accomplir.