Le développement physique et l’état de santé à l’adolescence Flashcards
Changements à l’âge scolaire
▪ Croissance (poids et taille), développement d’habiletés motrices.
▪ Pensée moins égocentrique et plus logique (opérations concrètes).
▪ Concept de soi plus réaliste, période de latence, travail vs infériorité.
▪ Importance de la famille, entrée à l’école, groupe de pairs = nouvelle source d’influence.
Changements sous l’effet des hormones
▪ Puberté (croissance, maturation sexuelle, capacité de se reproduire), maturation du cerveau.
▪ Pensée abstrait, raisonnement hypothético-déductif (opérations formelles).
▪ Quête d’identité, pulsions sexuelles deviennent plus fréquentes et plus intenses.
▪ Émancipation des parents, importance des relations avec les pairs.
Définir puberté
Étape du développement physique au terme de laquelle l’individu atteint la maturité sexuelle et devient apte à
procréer.
- Le corps acquiert sa morphologie adulte.
- Différents rituels dans chaque culture pour marquer cette transition → nouveau statut de
l’individu dans la société.
Définit adolescence
Période de transition développementale qui comporte des changements physiques, cognitifs, affectifs et
sociaux et qui se manifeste sous différentes formes selon les milieux sociaux, culturels et économiques
Les changements pendant la puberté sont contrôlés par l’effet des hormones et ils se produisent en 3 étapes :
- L’adrénarche : entre l’âge de 6 et 8 ans, les glandes surrénales se mettent à
sécréter des taux de plus en plus élevés d’androgènes. Ces hormones jouent un
rôle dans l’apparition des poils pubiens et axillaires, dans la croissance accélérée du
corps et dans le développement des glandes sébacées et sudoripares. - La gonadarche : étape de la maturation des organes sexuels, qui résulte de la
production d’une séquence d’hormones sécrétées par des glandes qui forment
ensemble l’axe hypothalamo-pituito-gonadique (HPG). - L’hormone de croissance : sa sécrétion par la glande pituitaire est responsable de
la modification de la taille et de la proportion de différentes composantes du corps.
Processus de régulation de la puberté
La libération d’hormones dans l’axe HPG survient en 3 étapes :
- L’hypothalamus, une petite région du cerveau, sécrète l’hormone
gonadolibérine (GnRH) qui a pour effet de stimuler la glande pituitaire. - La stimulation de la glande pituitaire conduit à la libération des hormones
lutéinisantes (LH) et folliculostimulantes (FSH) dans le sang. - Par la circulation sanguine, ces hormones atteignent les gonades (ovaires
ou testicules), ce qui se traduit par le développement des seins et le
déclenchement des menstruations chez la fille et par la sécrétion de
testostérone et la production de sperme chez le garçon.
La libération d’hormones dans l’axe HPG vs émotions des ado
Cette activité hormonale intense pourrait expliquer, au moins en partie, l’émotivité accrue et les humeurs changeants
des adolescents. Toutefois, d’autres facteurs peuvent aussi avoir une influence importante (ex. : tempérament).
Maturation sexuelle
- dure entre 3 et 4 ans pour les deux sexes et conduit à l’apparition des caractères sexuels
Caractères sexuels primaires
▪ Organes directement liés à la reproduction.
▪ Pendant la puberté, ces organes gagnent en taille et en volume et parviennent à la maturité.
▪ Femmes : ovaires, trompes de Fallope, utérus, clitoris et vagin.
▪ Hommes : testicules, pénis, scrotum, vésicules séminales et prostate.
Caractères sexuels secondaires
▪ Signes physiologiques de la maturation sexuelle qui ne sont pas directement liés aux organes sexuels.
▪ Ex. : développement des seins chez les filles ; élargissement des épaules chez les garçons ; pilosité chez
les deux.
La maturation sexuelle
Sous l’effet des hormones,
le désir sexuel devient
aussi plus urgent.
- Spermarche : apparition de la
première éjaculation chez le
garçon (âge moyen = 13 ans). - Ménarche : apparition des
premières menstruations chez
la fille (entre 10 et 16 ans).
La poussée de croissance pubertaire
- Liée à la production des hormones de croissance et des hormones sexuelles (les androgènes et l’œstrogène).
- Augmentation rapide de la taille, du poids, des muscles et des os.
▪ Poussée de croissance chez les filles (vers 10 ans) précède celle chez les garçons (vers 12-13 ans).
▪ Les filles atteignent leur taille adulte vers 15 ans, les garçons vers 17 ans.
▪ Après la poussée de croissance, les garçons redeviennent généralement plus grands que les filles.
- Particularités :
▪ Filles → le pelvis s’élargit pour faciliter la gestation; des couches adipeuses se forment, créant
ainsi des rondeurs.
▪ Garçons → les épaules s’élargissent; les jambes et les bras deviennent plus longs par rapport à
l’ensemble du corps.
tendance séculaire:
Depuis une centaine d’années, on observe une tendance des générations
actuelles à atteindre plus précocement la taille adulte et la maturité sexuelle
▪ Âge moyen de la ménarche a diminué de 4 ans entre le milieu des 19e et 20e
siècles,
dans les pays industrialisés.
▪ Plusieurs explications possibles : amélioration des conditions de vie et de santé des
jeunes.
Différences interindividuelles concernant l’âge des premières règles et le déclenchement pubertaire précoce :
▪ Influence génétique (ex. : âge de ménarche semblable entre mère et fille).
▪ Masse adipeuse élevée ou prise de poids importante pendant l’enfance (surtout chez les filles).
▪ Mère ayant fumé pendant la grossesse.
▪ Perturbateurs endocriniens présents dans certains aliments, insecticides et emballages de plastique.
▪ Influence des facteurs sociaux pouvant exposer l’enfant à de niveaux élevés de stress.
Répercussions psychologiques de la puberté
❑ Impact des transformations physiques à la puberté sur l’image corporelle (la façon dont le jeune perçoit son corps).
❑ Un développement pubertaire précoce peut exacerber les répercussions ou difficultés vécues par les adolescents.
▪ Ex. : le jeune ne trouve pas dans son groupe de pairs de point de comparaison par rapport à ses nouvelles caractéristiques
physiques.
▪ Puberté précoce → associée à un risque accru de troubles de comportement, d’usage de substances, de comportements
délinquants, de troubles de l’alimentation et de troubles de l’humeur.
GONZALEZ-SICILIA, D. (HIVER 2024), PSE1203-A, UDEM 12
❑ Le fait d’avoir un corps adulte modifie également les interactions sociales des jeunes.
▪ Ex. : Les filles qui ont un développement pubertaire précoce vont attirer l’attention des garçons
plus âgés.
▪ Âge moyen de la première relation sexuelle est inférieur chez les filles ayant une puberté précoce.
développement du cerveau
❑ Dans le passé, les scientifiques pensaient que le cerveau atteignait sa pleine maturité à l’adolescence.
Aujourd’hui, les études révèlent que le cerveau continue d’évoluer jusqu’au début de l’âge adulte
▪ Changements considérables dans les structures du cerveau (de 10 à 25 ans).
▪ Développement des diverses régions cérébrales à un rythme différent.
Processus de maturation du cerveau :
- De l’arrière vers l’avant → fonctions de base d’abord, puis fonctions plus
évoluées après. - La myélinisation des axones progresse, améliorant ainsi la vitesse de
transmission de l’information. - Élagage des connexions inutiles.
- Connexions dendritiques se complexifient.
La maturation des régions cérébrales
❑ Pendant la puberté :
▪ Matière blanche : sa production dans les lobes frontaux augmente fortement.
▪ Matière grise : sa densité diminue considérablement, surtout dans le cortex préfrontal.
▪ Selon les activités et expériences du jeune → synapses non utilisées sont éliminées et
celles qui sont maintenues sont renforcées ( - connexions neuronales, mais + fortes,
+ stables et + efficaces = processus cognitifs plus performants).
La maturation des régions cérébrales
❑ Pendant la puberté :
▪ Matière blanche : sa production dans les lobes frontaux augmente fortement.
▪ Matière grise : sa densité diminue considérablement, surtout dans le cortex préfrontal.
▪ Selon les activités et expériences du jeune → synapses non utilisées sont éliminées et
celles qui sont maintenues sont renforcées ( - connexions neuronales, mais + fortes,
+ stables et + efficaces = processus cognitifs plus performants).
La prise de risque chez les adolescents
▪ Plus élevée à l’adolescence que pendant l’enfance ou à l’âge adulte (relation non linéaire).
▪ Fonction adaptative, similaire dans différentes espèces : permettre à l’adolescent de quitter la
maison (sécurité) et aller vers l’extérieur (plus de danger) pour se reproduire.
▪ Adolescents → plus d’importance donnée aux récompenses associées au comportement
(ex. : impressionner les amis, avoir du plaisir), qu’aux risques reliés.
▪ Adultes → décisions plus réfléchies, qui sont prises en tenant compte des coûts et des bénéfices.
❑ Immaturité du cerveau adolescent :
▪ Tendance à s’engager dans des comportements à risque (ex. : vitesse au volant, relations
sexuelles non protégées, consommation de substances).
▪ Risques pour la santé des jeunes (ex. : accidents, blessures, surdoses, décès, etc.).
Comment expliquer cette prise de risque?
Système dopaminergique
❑ Dopamine : neurotransmetteur qui intervient dans diverses fonctions importantes
telles que le plaisir, la motivation et les récompenses.
▪ Ex. : manger, avoir des relations sexuelles, consommer des substances, etc.
❑ Possibilité qu’il y ait une hausse de la production de dopamine ou une plus grande sensibilité des récepteurs
dopaminergiques à partir de la puberté.
❑ Par ailleurs, les études montrent que les adolescents réagissent fortement à des stimuli qui présentent une
récompense élevée et très peu à des stimuli offrant une faible récompense.
▪ Ex. : consommer des drogues pour avoir du plaisir, même en sachant les risques associés.
Comment expliquer cette prise de risque?
La prise de risque accrue chez les adolescents pourrait être le résultat de l’interaction entre 2 réseaux distincts
du cerveau :
1- Réseau socioaffectif
▪ Sensible aux stimuli sociaux et affectifs
(comme l’influence des pairs).
▪ Il devient plus actif à la puberté.
▪ Il conduit les adolescents à augmenter la
recherche de récompenses,
particulièrement en présence des pairs.
2- Réseau de contrôle cognitif
▪ Responsable de réguler les réponses aux stimuli.
▪ Il devient mature progressivement, jusqu’au début
de l’âge adulte.
▪ Il augmente la capacité de l’individu à contrôler ses
impulsions. Mais, comme il est moins développé à
l’adolescence, il ne permet pas d’inhiber le réseau
socioaffectif.