Le développement cognitif à l’adolescence Flashcards

1
Q

Même si la pensée des adolescents reste encore
immature dans certains domaines, la plupart
d’entre eux sont désormais capables :

A

▪ de raisonner de façon abstraite,
▪ de porter des jugements moraux complexes,
▪ de planifier leur avenir de façon plus réaliste.

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2
Q

Passage du stade des opérations concrètes
au stade des opérations formelles (dernier
stade de Piaget). Ce passage requiert la
combinaison de 2 éléments essentiels :

A

▪ Maturation du cerveau
▪ Stimulation provenant de l’environnement
(influence de la scolarisation et de la culture)

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3
Q

Le stade des opérations formelles
(Piaget)

A

❑ Vers l’âge de 11-12 ans, les jeunes atteignent le niveau le plus élevé de développement cognitif caractérisé par
la pensée abstraite, leur permettant de raisonner d’une nouvelle façon :
▪ Ne sont plus limités au « ici et maintenant » → désormais capables de se détacher du réel pour envisager de multiples
possibilités (ex. : choix de carrière).
▪ Peuvent utiliser des symboles pour en représenter d’autres (ex. : algèbre).
▪ Peuvent mieux apprécier la littérature (ex. : métaphores).
▪ Peuvent imaginer des possibilités, formuler et tester des hypothèses.

❑ Une des conséquences émotionnelles de la pensée abstraite est l’idéalisme.
▪ Capables d’aimer ou de détester non seulement des personnes, mais aussi des
concepts ou des idées (ex. : la liberté, l’exploitation).

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4
Q

Le raisonnement hypothético-déductif

A

❑ Capacité d’élaborer, d’envisager et de tester des hypothèses qui peuvent porter
sur des objets ou des situations issus du monde réel ou non.
▪ Type de raisonnement caractéristique de la pensée au stade des opérations formelles.
▪ Approche méthodique et scientifique de la résolution de problèmes.

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5
Q

Plusieurs critiques à la théorie de Piaget :

A

▪ Il y a des enfants qui manifestent certains aspects de la pensée scientifique bien avant
l’adolescence.
▪ Il y a beaucoup d’adolescents (et même d’adultes) qui semblent incapables d’un raisonnement
abstrait; et même ceux qui en sont capables, ne l’utilisent pas toujours.

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6
Q

Le traitement de l’information

A

❑ Maturation des lobes frontaux → influence sur la façon dont les adolescents traitent l’information.
▪ Comme l’élagage et le renforcement des connexions neuronales se font selon l’expérience de chaque jeune, les
progrès dans le traitement cognitif varient d’un adolescent à l’autre.

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7
Q

Deux grandes catégories de changements en matière de cognition : (traitement de l’information)

A
  1. Modifications structurelles
    ▪ Augmentation de la capacité de la mémoire de travail →
    résolution des problèmes et prise de décisions complexes.
    ▪ Quantité croissante des connaissances stockées dans la
    mémoire à long terme, lesquelles peuvent être :
    - Déclaratives (faits → savoir que…)
    - Procédurales (habiletés → savoir comment…)
    - Conceptuelles (concepts abstraits → savoir pourquoi…)
  2. Modifications fonctionnelles
  3. Modifications fonctionnelles
    ▪ Augmentation continue de la vitesse du
    traitement de l’information.
    ▪ Poursuite du développement des fonctions
    exécutives (ex. : attention sélective, prise de
    décision, contrôle des impulsions, etc.).
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8
Q

La cognition sociale

A

❑ Ensemble des processus cognitifs qui permettent de comprendre les autres et d’interagir efficacement avec eux.
▪ Les changements sur ce plan sont particulièrement remarquables à l’adolescence.
▪ Importance et complexité des relations sociales à l’adolescence → cognition sociale particulièrement sollicitée.
▪ Lacunes → isolement social, vulnérabilité sur le plan de la santé mentale, comportements déviants.

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9
Q

La cognition sociale comprend quatre principales sous-fonctions :

A
  • Traitement des émotions
  • Perception sociale
  • Théorie de l’esprit
  • Style attributionnel
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10
Q

Traitement des informations

A

Capacité de reconnaître les émotions à
partir d’expressions faciales ou d’autres
indices (intonation de la voix, posture).
Régulation des émotions (mise en place
de stratégies permettant de gérer les
réactions émotionnelles).

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11
Q

Perception sociale

A

Connaissances des règles, des
rôles et des comportements
sociaux typiquement attendus
dans diverses situations.

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12
Q

Théorie de l’esprit

A

Capacité d’inférer les états
mentaux des autres
(intentions, connaissances,
croyances, émotions)

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13
Q

Style attributionnel

A

Manière d’interpréter la
cause des événements ou
des interactions sociales.

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14
Q

Le multitâche chez les adolescents

A

❑ Omniprésence des écrans → usage scolaires, récréatifs, utilitaires, etc.
Multitâche multimédia :
▪ Exécution simultanée de 2 tâches ou plus, dont au moins une d’entre elles implique l’utilisation du
numérique.
▪ Utilisation d’au moins 2 types de médias simultanément (ex. : devoir + musique + textos).
▪ De plus en plus fréquent chez les jeunes qui ont grandi avec des médias électroniques autour d’eux.

❑ Répercussions sur le fonctionnement cognitif associées au multitâche :
▪ Réduction du traitement de l’information (ressources mentales disponibles doivent être divisées entre les différentes tâches).
▪ Difficulté à rester concentré, à inhiber les comportements inappropriés et à passer efficacement d’une tâche à l’autre.
▪ Mémoire de travail réduite ; moins bons résultats scolaires.
▪ Meilleure assimilation de la matière lorsque les étudiants n’ont pas d’accès à Internet durant le cours.
▪ Distraction au volant.

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15
Q

L’évolution du langage

A

❑ Grâce à la pensée formelle, le langage des adolescents devient plus complexe.
▪ Capables de définir des concepts abstraits et d’en discuter (ex. : l’amour).
▪ Conscients des mots en tant que symboles pouvant avoir de multiples significations.

❑ Amélioration des habiletés de communication :
▪ Capacité de comprendre l’opinion de l’autre, de mesurer son niveau de connaissances et de s’exprimer en tenant compte de cela.
▪ Adaptation de leur langage selon le public (les jeunes parlent différemment avec leurs pairs qu’avec les adultes).

❑ Pubilecte

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16
Q

Pubilecte

A

dialecte social des adolescents

▪ Sert à renforcer l’identité du groupe et à en exclure les étrangers (les adultes).
▪ Invention de nouveaux mots → souvent influencés par la musique ou les réseaux sociaux.
▪ Le vocabulaire change rapidement et peut différer selon le sexe, l’appartenance ethnique, l’âge,
la région géographique, le quartier, le type d’école, etc

17
Q

Le développement moral

A

❑ Selon le psychologue Lawrence Kohlberg, le développement cognitif constitue la base du développement moral.
▪ Pour développer sa théorie, il a conçu des dilemmes moraux hypothétiques qu’il soumettait à des enfants, à des adolescents
et des adultes des dilemmes moraux hypothétiques qu’il avait conçu (concept de justice au cœur de chaque dilemme).
▪ C’est le raisonnement qui sous-tend la réponse d’une personne à un dilemme moral qui détermine son niveau de
développement moral, et non la réponse en soi

18
Q

Kohlberg a décrit 3 niveaux de raisonnement moral (chacun comportant 2 stades différents) :

A
  • Niveau I – Morale préconventionnelle
    (de 4 à 10 ans)
  • Niveau II – Morale conventionnelle
    (à partir de 10 ans)
  • Niveau III – Morale postconventionnelle
    (à l’adolescence, à l’âge adulte ou jamais)
19
Q

Niveau I – Morale préconventionnelle
(de 4 à 10 ans)

A

L’individu agit sous le contrôle externe.
Il obéit aux lois pour éviter la punition
ou obtenir une récompense.
* Certains adolescents et adultes ne
dépassent jamais ce niveau

20
Q

Niveau II – Morale conventionnelle
(à partir de 10 ans)

A

L’individu a intériorisé les normes des
figures d’autorité. Il se préoccupe de plaire
aux autres et de maintenir l’ordre social.
* La plupart des adolescents et des adultes
se situent à ce niveau

21
Q

Niveau III – Morale postconventionnelle
(à l’adolescence, à l’âge adulte ou jamais)

A

L’individu reconnaît les conflits qui existent
entre les principes moraux et se forge son
propre jugement basé sur les principes de
droiture, d’équité et de justice.
* Tous les gens n’atteignent pas ce niveau.

22
Q

Le rôle de l’école à l’adolescence

A

❑ À l’adolescence, le milieu scolaire devient encore plus important que durant l’enfance, car les jeunes passent
une bonne partie de leur temps à l’école. Elle devient donc l’endroit où les adolescents : (Formation de l’identité,
développement positif)
▪ Acquièrent des connaissances et des compétences diverses
▪ Interagissent et passent du temps avec leurs amis
▪ Participent à des activités parascolaires variées (artistiques, sportives, communautaires…)
▪ Explorent des choix professionnels

❑ Expériences à l’école → influence sur toutes les dimensions du développement
(ex. : habiletés intellectuelles, bien-être psychosocial).
▪ Pour certains jeunes, l’école représente une place pour s’épanouir.
▪ Pour d’autres, l’école devient un environnement stressant et désagréable ou un
obstacle au passage à la vie adulte.

23
Q

Les déterminants de la réussite scolaire:

Facteurs individuels

A

Genre
▪ Filles → meilleurs résultats en lecture.
▪ Garçons → généralement plus avancés en mathématiques et
en sciences.
▪ Explications possibles : structure du cerveau, normes sociales
et culturelles (engagements parents, enseignants, domaines
vus comme plus masculins ou féminins).
Motivation et sentiment d’auto-efficacité
▪ Motivation intrinsèque vs extrinsèque.
▪ Perceptions de l’élève quant aux activités scolaires et quant à
sa capacité à réussir vont favoriser son succès.

24
Q

Les déterminants de la réussite scolaire:

Facteurs environnementaux :

A

Style parental
▪ Parents démocratiques (encouragement, aide) vs parents
autoritaires (critiques, attentes trop élevées) ou permissifs
(peu ou pas de supervision).
▪ Accent sur la valeur de l’éducation.
▪ Stratégies d’apprentissage.
École
▪ Milieu ordonné et sécuritaire.
▪ Programmes stimulants, ressources matérielles adéquates.
▪ Personnel enseignant stable, qui a confiance en leurs élèves.
▪ Activités parascolaires variées.

25
Q

La persévérance scolaire

A

❑ La poursuite des études jusqu’à l’obtention d’un premier diplôme ou d’une qualification.
▪ Taux de diplomation et de qualification → indicateur pour mesurer la persévérance scolaire.
Proportion de jeunes ayant obtenu un diplôme d’études secondaires (DES) ou d’études professionnelles (DEP) ou encore
une qualification (certificat de formation en métiers semi-spécialisés / en préparation au marché du travail).
Calculé 5, 6 et 7 ans après l’arrivée d’une cohorte de nouveaux inscrits en 1re secondaire.

26
Q

Le décrochage scolaire

Facteurs de risque
Individuels

A

▪ Être un garçon
▪ Faibles sentiments de compétence, d’appartenance
et de sécurité psychologique en milieu scolaire
▪ Faible motivation et engagement scolaires
▪ Difficultés scolaires, faible performance académique
▪ Troubles intériorisés et extériorisés

27
Q

Le décrochage scolaire:

Familiaux

A

▪ Caractéristiques familiales
(ex. : cohésion familiale,
organisation familiale)
▪ Climat familial
▪ Encadrement parental

28
Q

Facteurs de risque:
Scolaires

A

▪ Climat dans la classe
(perception)
▪ Relation négative
prof-élève
▪ Environnement
socioéducatif
▪ Ressources du milieu

29
Q

Influences sur les aspirations des élèves

A

❑ Le système scolaire peut freiner les aspirations professionnelles des jeunes.
▪ En privilégiant certaines habiletés (capacité d’analyse, mémorisation) au détriment d’autres (pensée pratique).

❑ Certains adolescents et jeunes adultes vont renoncer aux études collégiales ou universitaires en raison des
contraintes financières

❑ Genre et stéréotypes sexuels→ choix de carrière des adolescents.
▪ Emplois traditionnellement occupés par des hommes;
emplois à prédominance féminine.
▪ Écart salarial (hommes > femmes).

30
Q

Les adolescents en milieu de travail

A

En 2016-2017, plus de la moitié des élèves du secondaire au Québec occupaient un
emploi durant l’année scolaire.

Avantages pour les jeunes de travailler à temps partiel :
▪ Avoir une certaine autonomie financière
▪ Développer le sens de responsabilité et les capacités
d’organisation (meilleure gestion du temps)
▪ Se familiariser avec le marché du travail.
▪ Se sentir valorisé.
▪ Mieux connaître ses intérêts professionnels.

Mais, un nombre d’heures de travail élevé pendant les études
est associé à :
▪ Un risque accru de décrochage scolaire
▪ Des impacts négatifs sur la santé des jeunes
▪ Une augmentation du stress, de l’anxiété et de la détresse
psychologique
▪ Une diminution des heures de sommeil
▪ Des comportements à risque plus fréquents (tabac, alcool, drogues)