Laboratoire 8-9 Flashcards
Question : Quelle est la méthode utilisée pour différencier les souches lactose + et lactose - sur le milieu MacConkey ?
Réponse : La méthode utilisée pour différencier les souches lactose + et lactose - sur le milieu MacConkey implique plusieurs étapes :
Toucher une colonie d’Escherichia coli avec un fil droit.
Étaler l’inoculum en une ligne perpendiculaire de 1 cm au début de la première section d’une gélose MacConkey.
Flamber le fil.
Isoler les bactéries avec le fil bouclé selon la méthode hybride.
Répéter ces étapes avec d’autres bactéries comme Enterobacter, Serratia, Proteus, Salmonella et Pseudomonas.
Incuber à 37°C pendant 24 heures.
Observer les colonies : les colonies lactose + sont rose ou ont un centre rose avec un pourtour incolore, tandis que les colonies lactose - sont incolores (à confirmer).
Question : Quel est l’objectif de l’utilisation du milieu Kligler dans la différenciation des bacilles Gram négatifs et catalase + ?
Réponse : Le milieu Kligler est utilisé comme point de départ de l’identification des bacilles Gram négatifs et catalase +, en particulier des entérobactéries. Les résultats obtenus sur ce milieu aident à orienter le choix des autres tests d’identification. Le milieu Kligler permet de déterminer la fermentation du glucose et du lactose, ainsi que la production de gaz et de H2S. De plus, comme ce milieu n’inclut aucun inhibiteur et est différentiel mais non sélectif, il est utile pour ensemencer les autres épreuves nécessaires à l’identification ultérieure.
Question : Quelle est la composition du milieu Kligler utilisé dans la différenciation des bacilles Gram négatifs et catalase + ?
Réponse : Le milieu Kligler est présenté sous forme d’une gélose en pente et contient les principaux ingrédients suivants :
1,0 % de lactose
0,1 % de glucose (dextrose)
2 % de peptones
Thiosulfate de sodium
Citrate d’ammonium ferrique
Rouge de phénol
Question : Quelles sont les étapes de la méthode utilisée pour ensemencer le milieu Kligler ?
Réponse : La méthode pour ensemencer le milieu Kligler comprend les étapes suivantes :
Flamber le fil droit ainsi que la vis du manche.
Toucher une colonie bien isolée d’Escherichia coli.
Piquer le fil dans la gélose Kligler à environ 1,5 cm du bas de la pente jusqu’au fond.
En retirant le fil droit, ensemencer en zigzag toute la surface de la gélose jusqu’au haut de la pente.
Décontaminer soigneusement le fil droit ainsi que la vis du manche après utilisation.
Répéter la procédure avec Enterobacter, Serratia, Proteus, Salmonella et Pseudomonas.
Incuber à 37°C pendant 18 à 24 heures.
Observer et interpréter les résultats.
Question : Comment sont présentés les résultats du milieu Kligler ?
Réponse : Les résultats du milieu Kligler sont présentés selon la convention suivante :
Couleur de la pente / couleur du culot / coupures dans la gélose / noir dans le culot
Exemples :
Pente rouge, culot jaune, avec gaz insoluble et sans H2S (soluble) : R/J +-
Pente jaune, culot noir, avec gaz insoluble et avec H2S (soluble) : J/N++
Remarques :
Il est important d’observer attentivement la gélose pour interpréter la production de gaz, parfois les coupures sont subtiles.
Si la gélose ne touche plus le fond du tube, cela peut indiquer une production de gaz par les bactéries, faisant soulever la gélose dans le tube.
La production de H2S ne se produit généralement qu’en milieu acide. Donc, si le culot est noir, on suppose qu’il est acide (jaune), sauf pour quelques exceptions chez les non fermentaires.
Question : Quel est le but du test à l’ONPG ?
Réponse : Le but du test à l’ONPG est de détecter la présence et l’activité de l’enzyme B-galactosidase dans les bactéries.
Question : Comment ce test permet-il de distinguer les bactéries lactose - des bactéries lactose + lent ?
Réponse : Ce test permet de distinguer les bactéries lactose - des bactéries lactose + lent en mesurant la vitesse à laquelle elles fermentent le lactose. Les bactéries lactose + ont généralement une colonie rose sur McConkey. Cependant, si la perméase est moins active ou en moins grande quantité, la colonie peut présenter un centre rose et un pourtour incolore. Les bactéries lactose + lent ont une colonie incolore sur McConkey mais possèdent toujours l’enzyme ß-galactosidase. Les bactéries lactose - ne possèdent pas les deux enzymes et auront une colonie incolore sur McConkey, avec une accumulation de sucre dans la bactérie mais pas de dégradation de celui-ci.
Question : Comment fonctionne le principe du test à l’ONPG ?
Réponse : Le réactif ONPG pénètre dans la cellule bactérienne indépendamment de la perméase. Le toluène utilisé dans le test provoque la libération de l’enzyme B-galactosidase par la lyse de la bactérie, accélérant ainsi la réaction. L’enzyme B-galactosidase dégrade le réactif ONPG en galactose et en O-nitrophénol, qui est de couleur jaune. L’apparition d’une coloration jaune indique que l’organisme est capable de fermenter lentement le lactose.
Question : Pourquoi le test à l’ONPG ne peut-il pas être réalisé à partir de milieux sélectifs comme McConkey ?
Réponse : Le test à l’ONPG ne peut pas être réalisé à partir de milieux sélectifs comme McConkey car ces milieux contiennent des inhibiteurs qui pourraient fausser les résultats du test. Ces inhibiteurs pourraient affecter l’activité de l’enzyme B-galactosidase, compromettant ainsi l’interprétation des résultats.
Question : Comment prépare-t-on la suspension de bactéries “lactose -“ pour le test à l’ONPG ?
Réponse : Pour préparer la suspension de bactéries “lactose -“ pour le test à l’ONPG, on prend 2 à 3 colonies selon leur taille dans un petit tube, puis on les suspend dans 5 gouttes d’eau physiologique pour obtenir une suspension assez trouble.
Question : Quel est le rôle du disque imprégné de réactif ONPG dans ce test ?
Réponse : Le disque imprégné de réactif ONPG est ajouté à la suspension de bactéries “lactose -“. Ce réactif est dégradé par l’enzyme B-galactosidase, produisant un produit jaune. La présence de cette coloration jaune indique un test positif, ce qui signifie que l’organisme est capable de fermenter lentement le lactose.
Question : Quelles sont les étapes de lecture du test à l’ONPG ?
Réponse : Les étapes de lecture du test à l’ONPG sont les suivantes : les premières lectures sont effectuées après 20 minutes et 2 heures d’incubation. Si le résultat est négatif à ce stade, le tube est réincubé pendant 24 heures supplémentaires. Enfin, la dernière lecture est réalisée après 24 heures d’incubation. Un test positif se traduit par un milieu jaune, tandis qu’un test négatif montre un milieu incolore.
Question : Quel est le but du test de l’indole dans les tests IMViC ?
Réponse : Le but du test de l’indole est de déterminer l’habilité d’un microorganisme à utiliser le tryptophane comme source d’azote, de carbone et d’énergie, dans un bouillon tryptoné.
Question : Quel est le principe du test de l’indole ?
Réponse : Les bactéries utilisant le tryptophane possèdent un enzyme hydrolytique appelé tryptophanase. La dégradation du tryptophane produit de l’indole, de l’acide pyruvique et de l’ammoniaque. Le réactif de Kovacs ou Ehrlich est utilisé pour détecter la présence d’indole dans le milieu. Ce réactif contient du p-diméthylaminobenzaldéhyde dans une solution d’alcool et d’acide. L’alcool extrait l’indole du milieu et l’acidité permet la réaction entre le p-DMAB et l’indole, formant un composé rouge.
Question : Comment est détectée la présence d’indole dans le milieu lors du test de l’indole ?
Réponse : La présence d’indole dans le milieu est détectée à l’aide du réactif de Kovacs ou Ehrlich. Ce réactif contient du p-diméthylaminobenzaldéhyde dans une solution d’alcool et d’acide. L’alcool extrait l’indole du milieu et l’acidité permet la réaction entre le p-DMAB et l’indole, formant un composé rouge.
Question : Quel est le matériel nécessaire pour réaliser le test de l’indole ?
Réponse : Le matériel nécessaire comprend deux milieux liquides tryptonés pour le test de l’indole (10 ml et incolore), des colonies d’Escherichia coli et Enterobacter sur gélose nutritive, ainsi que le réactif de Kovacs ou d’Ehrlich.
Question : Quelle est la méthode utilisée pour réaliser le test de l’indole ?
Réponse : Pour réaliser le test de l’indole, une demi-colonie d’Escherichia coli est ensemencée dans un tube de milieu tryptoné à l’aide d’un fil bouclé, et la procédure est répétée avec Enterobacter. Les tubes sont incubés à 37°C pendant 24 heures pour les entérobactéries et 48 heures pour les autres bactéries. Ensuite, 15 gouttes du réactif de Kovacs ou d’Ehrlich sont ajoutées aux tubes, en laissant glisser le réactif sur les parois pour former un anneau à la surface.
Question : Pourquoi est-il important de faire la lecture du test de l’indole avant 48 heures d’incubation ?
Réponse : Il est important de faire la lecture du test de l’indole avant 48 heures d’incubation car l’indole lui-même peut être attaqué et subir d’autres dégradations en cas d’incubation prolongée. Si cela se produit, l’indole aura éventuellement disparu, ce qui pourrait donner un faux test négatif.
Question : Quel est le but du test au rouge de méthyle (MR) ?
Réponse : Le but du test au rouge de méthyle (MR) est de distinguer les microorganismes selon leur taux de production d’acides (produits terminaux) suite à la fermentation du glucose.
Question : Comment les membres des Enterobacteriaceae fermentent-ils le glucose ?
Réponse : Les membres des Enterobacteriaceae fermentent le glucose en utilisant l’une des deux principales voies de fermentation : la voie d’acide mixte ou la voie du butylène glycol. Ceux qui utilisent la voie d’acide mixte excrètent des quantités importantes d’acides (formique, acétique, lactique et succinique), ce qui entraîne une diminution marquée du pH. En revanche, les bactéries qui fermentent le glucose selon la voie du butylène glycol ne produisent pas autant d’acides, et leur acidité finale est d’environ 6,5.
Question : Quel indicateur est utilisé dans le test MR et à quel pH devient-il rouge ?
Réponse : L’indicateur utilisé dans le test MR est le rouge de méthyle. Il devient rouge à un pH de 4,4 et moins.
Question : Quel est le matériel nécessaire pour réaliser le test MR ?
Réponse : Le matériel nécessaire comprend deux tubes de milieu liquide MR-VP (5 ml et légèrement coloré), des colonies d’Escherichia coli et Enterobacter sur gélose nutritive, ainsi que du rouge de méthyle (0,5 % dans l’alcool à 95 %).
Question : Quelle est la méthode pour réaliser le test MR ?
Réponse : Pour réaliser le test MR, on commence par ensemencer une portion de colonie dans un tube MR-VP avec Escherichia coli à l’aide d’un fil bouclé, puis on répète la procédure avec Enterobacter. Ensuite, on incube les tubes à 37°C pendant 24 heures pour les entérobactéries et jusqu’à 3 jours pour les autres bactéries. Dès qu’il y a une bonne croissance, on ajoute 2 gouttes de rouge de méthyle et on interprète les résultats lorsque les gouttes tombent dans le milieu.
Question : Quelle est la signification d’un milieu rouge cerise dans le test MR ?
Réponse : Un milieu rouge cerise dans le test MR indique un résultat positif (MR +), ce qui signifie que le pH du milieu est inférieur ou égal à 4,4.
Question : Quelle est la signification d’un milieu jaune ou orange dans le test MR ?
Réponse : Un milieu jaune ou orange dans le test MR indique un résultat négatif (MR -), ce qui signifie que le pH du milieu est supérieur ou égal à 6,0.
Question : Quel est le but du test de Voges-Proskauer (VP) ?
Réponse : Le test de Voges-Proskauer (VP) vise à déterminer si une bactérie produit une fermentation de type butylène glycol.
Question : Quel est le principe du test VP ?
Réponse : Certains microorganismes fermentent le glucose en produisant de l’acétoine (acétylméthylcarbinol), qui est un produit intermédiaire avant l’apparition du butylène glycol. Le test VP permet de détecter la présence d’acétoine dans le milieu en y ajoutant deux réactifs : l’α-naphtol et de l’hydroxyde de potassium à 40 %. Cette réaction demande beaucoup d’oxygène, et la créatine provient des peptones du milieu.
Question : Quel est le matériel nécessaire pour réaliser le test VP ?
Réponse : Le matériel nécessaire pour réaliser le test VP comprend :
2 tubes de milieu liquide MR-VP (5 ml et légèrement coloré)
Cultures d’Escherichia coli et d’Enterobacter sur gélose nutritive
Solution α-naphtol (6 % dans l’alcool) : réactif de Barrit A
KOH 40 % : réactif de Barrit B
Question : Quelle est la première étape de la méthode pour réaliser le test de Voges-Proskauer (VP) ?
Réponse : La première étape consiste à ensemencer une portion de colonie dans un tube MR-VP avec Escherichia coli, puis à répéter la procédure avec Enterobacter.
Question : Quelle est la température d’incubation recommandée pour les entérobactéries lors du test VP ?
Réponse : La température d’incubation recommandée pour les entérobactéries est de 37°C pendant 24 heures, et jusqu’à 3 jours pour les autres bactéries.
Question : Quels réactifs sont ajoutés après l’incubation lors du test VP ?
Réponse : Après l’incubation, 10 gouttes de solution α-naphtol et 10 gouttes de KOH à 40 % sont ajoutées dans le tube MR-VP.
Question : Quelles sont les observations à effectuer après l’ajout des réactifs dans le test VP ?
Réponse : Après l’ajout des réactifs, il faut agiter très fortement entre 30 secondes et 1 minute pour dissoudre beaucoup d’oxygène dans le milieu. Ensuite, le tube doit être laissé à température ambiante pendant moins de 30 minutes, en agitant quelques fois pendant ce temps.
Question : Comment interpréter les résultats du test VP ?
Réponse : Un milieu devenu rouge-rose indique un résultat positif pour le test VP (VP +), tandis qu’un milieu incolore indique un résultat négatif (VP -).
Question : Quel est le but du test du citrate (C) ?
Réponse : Le but du test du citrate est de déterminer si un microorganisme est capable d’utiliser le citrate comme seule source de carbone, ce qui entraîne l’alcalinité du milieu.
Question : Qu’est-ce que l’enzyme citratase permet aux bactéries de réaliser dans le test du citrate ?
Réponse : L’enzyme citratase permet aux bactéries de convertir le citrate de sodium en oxaloacétate et en acétate. Par la suite, l’oxaloacétate est décarboxylé pour former du pyruvate et du dioxyde de carbone. Le dioxyde de carbone réagit ensuite avec le sodium et l’eau pour former du carbonate de sodium, ce qui entraîne une augmentation du pH du milieu.
Question : Quel indicateur de pH est utilisé dans le milieu Simmons pour le test du citrate ?
Réponse : Le bleu de bromothymol est utilisé comme indicateur de pH dans le milieu Simmons pour le test du citrate.
Question : Quelle est la couleur du milieu Simmons citrate si le pH est entre 6,2 et 7,5 ?
Réponse : Si le pH du milieu Simmons citrate est entre 6,2 et 7,5, le milieu reste vert.
Question : Comment interpréter les résultats du test du citrate ?
Réponse : Un résultat positif (C +) est observé lorsque la pente devient bleu franc et qu’il y a une croissance bactérienne. En revanche, un résultat négatif (C -) est obtenu s’il n’y a ni croissance bactérienne ni changement de couleur (vert).
Question : Quel est le but du test de l’uréase ?
Réponse : Le but du test de l’uréase est de détecter la présence de l’enzyme uréase dans un microorganisme.
Question : Quel est le principe du test de l’uréase ?
Réponse : L’enzyme uréase catalyse l’hydrolyse de l’urée en produits terminaux alcalins, à savoir le dioxyde de carbone (CO2) et l’ammoniaque (NH3), ainsi que le carbonate d’ammonium ((NH4)2CO3).
Question : Quels sont les composants du milieu de base utilisé dans le test de l’uréase ?
Réponse : Le milieu de base contient 20 % d’urée, 1 % de glucose (dextrose) et le rouge de phénol comme indicateur de pH.
Question : Pourquoi l’urée ne peut-elle pas être stérilisée à l’autoclave ?
Réponse : L’urée ne peut pas être stérilisée à l’autoclave car elle se décompose à des températures élevées.
Question : Comment interpréter les résultats du test de l’uréase ?
Réponse : Un résultat positif (Urée +) est observé si le culot et/ou la pente deviennent rose violet. En revanche, un résultat négatif (Urée -) est obtenu si la pente reste orange, jaune ou très peu rosée.
Question : Quel est le résultat interprété lorsqu’un milieu devient jaune et présente des bulles de gaz ?
Réponse : Lorsqu’un milieu devient jaune et présente des bulles de gaz, cela indique que le glucose a été utilisé par les microorganismes, entraînant une production d’acidité et la formation de bulles de gaz. Cela suggère une fermentation du glucose par les microorganismes présents dans le milieu.
Question : Quel est le but du test à l’acide phénylpyruvique (APP) ?
Réponse : Le but du test à l’acide phénylpyruvique (APP) est de détecter la présence de l’enzyme phénylalanine désaminase, qui transforme la phénylalanine en acide phénylpyruvique. Ce test est particulièrement utile pour différencier les genres Proteus, Morganella et Providencia des autres entérobactéries.
Question : Quel est le résultat attendu lors de l’ajout du réactif de chlorure ferrique dans le test à l’acide phénylpyruvique (APP) ?
Réponse : Lors de l’ajout du réactif de chlorure ferrique dans le test à l’acide phénylpyruvique (APP), on s’attend à ce que la gélose prenne une coloration verte dans les 1 à 5 minutes suivant l’application du réactif, indiquant ainsi un résultat positif pour la présence d’acide phénylpyruvique (APP+).
Question : Quel est le but des tests de décarboxylase (arginine, lysine et ornithine) ?
Réponse : Les tests de décarboxylase visent à mesurer l’habileté enzymatique d’un organisme à décarboxyler un acide aminé spécifique, notamment l’arginine, la lysine et l’ornithine.
Question : Quels types de bactéries sont principalement concernés par les tests de décarboxylase ?
Réponse : Les tests de décarboxylase sont principalement utilisés pour évaluer les bactéries fermentantes, telles que les Enterobacteriaceae, ainsi que les bactéries non fermentantes.
Question : Qu’est-ce que les décarboxylases font au niveau moléculaire ?
Réponse : Les décarboxylases sont des enzymes spécifiques capables d’attaquer le groupement carboxyle (COOH) des acides aminés pour le transformer en dioxyde de carbone (CO2), conduisant ainsi à la formation d’une amine alcaline.
Question : Quelles sont les trois enzymes décarboxylases importantes en laboratoire clinique ?
Réponse : Les trois enzymes décarboxylases importantes sont : l’arginine décarboxylase (ADH), la lysine décarboxylase (LDC) et l’ornithine décarboxylase (ODC).
Question : Quelles sont les conditions nécessaires à la production des décarboxylases ?
Réponse : Les décarboxylases sont des enzymes induites qui sont synthétisées par l’organisme seulement lorsqu’elles se retrouvent dans un environnement acide et en présence du substrat spécifique.
Question : Quel est le principe du test de décarboxylase utilisant le milieu de Moeller ?
Réponse : Le milieu de Moeller, contenant l’acide aminé spécifique et une faible quantité de glucose, est utilisé pour détecter la décarboxylase chez les bactéries. Initialement, la fermentation du glucose entraîne une acidification du milieu, indiquée par un changement de couleur du violet au jaune. Ensuite, la décarboxylation peut se produire en raison de l’acidité accrue, conduisant à la formation d’amines alcalines et à un retour du milieu à un pH alcalin, rétablissant la couleur violette de l’indicateur.
Question : Pourquoi observe-t-on un changement de couleur du milieu de violet à jaune au début du test ?
Réponse : Le changement de couleur du violet au jaune au début du test est dû à la fermentation du glucose par la bactérie, ce qui entraîne une production d’acide et une acidification du milieu.
Question : Quelles conditions sont nécessaires pour que la réaction de décarboxylation se produise ?
Réponse : La réaction de décarboxylation se produit en présence d’un environnement acide, qui est établi initialement par la fermentation du glucose dans le milieu. Une fois l’acidité établie, la décarboxylation peut se produire, conduisant à la formation d’amines alcalines et au retour du milieu à un pH alcalin.
Question : Comment le milieu de Moeller permet-il la croissance des bactéries non fermentantes comme Pseudomonas ?
Réponse : Le milieu de Moeller a un pH initial de 6,0, ce qui permet la décarboxylation même en l’absence de fermentation du glucose. Pour les bactéries non fermentantes telles que Pseudomonas, qui ne produisent pas d’acidité, le milieu devient plus alcalin, favorisant leur croissance. De plus, il y a suffisamment d’oxygène dissous dans le milieu pour soutenir leur croissance aérobie.
Question : Quelle est la méthode utilisée pour réaliser le test de décarboxylase ?
Réponse : La méthode consiste à ensemencer une série de tubes de bouillon Moëller décarboxylase, chacun contenant un des trois acides aminés (lysine, arginine, ornithine), avec une bactérie sélectionnée. On répète cette procédure avec une autre bactérie. De plus, on ensemence un tube contrôle ne contenant pas d’acide aminé pour démontrer la viabilité de l’organisme et sa capacité à dégrader le glucose. On ajoute ensuite 15 gouttes d’huile minérale stérile à la surface de tous les tubes et on incube jusqu’à 3 jours à 37°C, en examinant quotidiennement.
Question : Comment interpréter les résultats pour les bactéries fermentantes ?
Réponse : Pour les bactéries fermentantes, dans le tube contrôle, on s’attend à une croissance bactérienne et à un changement de couleur du milieu de violet à jaune, indiquant la fermentation du glucose. Ensuite, un test positif est caractérisé par un milieu trouble et violet, ce qui indique la dégradation de l’acide aminé avec production de déchets alcalins. Un test négatif montre un milieu trouble de couleur jaune, similaire au contrôle.
Question : Quels sont les critères d’interprétation pour les bactéries non fermentantes ?
Réponse : Pour les bactéries non fermentantes, dans le tube contrôle, on attend une croissance bactérienne sans changement de couleur du milieu. Un test positif se traduit par un milieu trouble et violet dans le tube contenant l’acide aminé. Un test négatif montre un milieu trouble de la même couleur que le contrôle.