La pratique de la détermination de la peine au Canada Flashcards

1
Q

Vrai ou Faux: La «relégitimation de l’appareil répressif» est une expression employées par Brodeur (1999) pour désigner la nécessité de renouvelée des institution pénales (police, prison, etc.) suivant une hausse de la criminalité depuis 1990.

A

Faux. Premièrement on note une baisse et non une hausse de la criminalité et deuxièmement cette expression était plutôt utilisée pour défendre la légitimité les sanctions répressives puisque celles-ci donnait de bons résultats. Il ne dit pas que c’est nécessaire, mais bien que c’est une stratégie qui fonctionne.

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2
Q

L’article 718 est le résultat de quelle réforme ?

A

L’article 718 est la réforme du code criminel de 1995

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3
Q

Qu’est-ce que l’article 718 encadre ?

A

L’article 718 encadre la détermination de la peine

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4
Q

Quels sont les objectifs généraux du prononcé de la sentence selon l’article 718 du CCC ? (4)

A
  1. Protection de la société
  2. Prévention du crime
  3. Respect de la loi
  4. Maintien d’une société juste, paisibleet sûre
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5
Q

Quels sont les objectifs de la peine selon l’article 718 du CCC ? (6)

A
  1. Ladénonciation
  2. Ladissuasion
  3. L’isolement
  4. Laréinsertionsociale
  5. Laréparation
  6. Laresponsabilisation
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6
Q

Pourquoi dit-on que l’article 718 du CCC adopte une approche multifonctionnelle ?

A

Car il n’y a pas de hiérarchie dans les objectifs de la peine. Cette façon de faire laisse un pouvoir discrétionnaire au juge de choisir l’objectif le plus approprié en fonction des circonstances propre à la situation.

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7
Q

Quels sont les objectifs toujours utilisés dans le cas d’enfants ? (2)

A
  1. Dénonciation

2. Dissuasion

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8
Q

Comment se défini le principe fondamental de proportionnalité décrit à l’article 718.1 ?

A

La peine est proportionnelle à la gravité de l’infraction et au degré de responsabilité du délinquant

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9
Q

Quels sont les principes secondaires décrit à l’article 718 ? (5)

A
  1. Les circonstances aggravantes et atténuantes
  2. Le principe de l’harmonisation des peines
  3. Le principe de la totalité
  4. Le principe de la modération
  5. L’examen de toutes les sanctions substitutives, particulièrement en ce qui concerne les délinquants autochtones. (Il n’y a pas seulement les facteurs légaux à prendre à compte. Nous devons aussi prendre en considération les facteurs systémiques et historiques)
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10
Q

Qu’est-ce que l’énoncé des principes et des objectifs de l’article 718 du CCC favorise ?

A

La discrétion judiciaire.

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11
Q

Pourquoi dit-on que la détermination de la peine un processus complexe ?

A

La détermination de la peine comme une pratique sociale (perceptions, contraintes sociales et juridiques, visions sur les objectifs visés par la peine, etc.)

Ainsi, les dispositions légales, l’orientation, les principes et les objectifs de la peine vont être appliqués, mais lorsqu’ils sont en concordance avec les caractéristiques du juge et de l’individu (sentencing as a human process)

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12
Q

De quoi parle le livre Sentencing as a human process (1971) de Jonh Hogarth ? (3)

A
  1. Étude auprès de plus de 70 juges de l’Ontario
  2. Le juge comme acteur social
  3. Les caractéristiques personnelles des juges et leurs décisions
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13
Q

Comment défini-t-on la gravité d’un acte ?

A

La gravité du crime est défini par les peines données par les juges dans les cinq dernières années (peines plus sévères = crimes plus graves)

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14
Q

Quelles sont les variables associées au choix de la peine en lien avec les caractéristiques de l’accusé ?

A
  1. Le passé judiciaire de l’accusé
  2. Le genre
  3. La position sociale
  4. L’origine ethnique
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15
Q

Quelle est la variable individuelle la plus fortement associée à la sévérité accrue de la peine ?

A

Le passé judiciaire de l’accusé

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16
Q

Selon les recherches , quel genre reçoit les peine les plus clémente et pourquoi ?

A

Recherches révèlent que les femmes ont des peines plus clémentes en raison de la moindre gravité des faits commis, des antécédents judiciaires moins lourds ou absents et d’un rapport présentenciel positif

17
Q

Pourquoi la position sociale est considéré comme une variable associées au choix de la peine ?

A

Des recherches montrent qu’il y a une plus forte probabilité d’emprisonnement pour les chômeurs

18
Q

Quelle conclusion peut-on tirer des caractéristiques de l’accusé dans les variables associées au choix de la peine ?

A

Les différents facteurs dans leur ensemblenous permet de voir que ladiscrimination est un processus complexe

19
Q

Quels sont les trois conditions de validité du plaidoyer ?

A
  1. Volontaire
  2. Sanséquivoque
  3. Fait en toute connaissance de cause
20
Q

Peut-on annuler un plaidoyer de culpabilité même s’il est valide ?

A

Oui lorsque c’est dans l’intérêt de la justice comme dans l’affaire Hanemaayer

21
Q

Lors de la détermination de la peine, le juge doit‐il prendre en considération les conditions d’application de la peine (le système de mise en liberté sous condition, les conditions des prisons,etc.) ?

A

Non, ca ne fait pas partie de leur rôle. Ce sont deux systèmes différents.

22
Q

Comment appelle-t-on la doctrine qui demande de ne pas tenir compte des conditions d’application de la peine, en particulier des impacts de la libération conditionnelle ?

A

Le «voile de l’ignorance»

23
Q

Quels sont les effets néfastes du voile de l’ignorance ? (3)

A

Certains l’applique et d’autres non, ce qui cause:

  1. Disparitésdespeines
  2. Incertitudesdupublic
  3. Distorsions sur l’efficacité delapeine (Difficile d’établir l’efficacité si on ne sait pas quel objectif on poursuit)
24
Q

Quels sont les deux constats qui émergent du sondage sur le voile de l’ignorance fait sur un échantillon d’acteurs de justice montréalais ?

A

Constat1: avocats de la défense et agents de probation ont tendance àne pas adopter le voile de l’ignorance, contrairement aux procureurs etjuges
Constat2: juges et procureurs recommandent en moyenne des peines deux fois plus sévères

25
Quelle est la conséquence des constats qui émergent du sondage sur le voile de l'ignorance fait sur un échantillon d'acteurs de justice montréalais ?
Une entente est  possible  sur  recommandations  communes  partant  d’une  perception  de  la  peine  différente 
26
Quelle est la conclusion émergeant du sondage sur le voile de l'ignorance fait sur un échantillon d'acteurs de justice montréalais ?
Adoption (ou non)  du  voile  de  l’ignorance  par  des  parties  opposées  facilite  les  négociations…et  réduit  la  disparité  des peines 
27
Leclerc (2009) explique que l'adoption (ou non) du voile de l'ignorance par les différents acteurs du système de justice a un impact potentiel sur la détermination de la peine. Expliquez en quoi la différence entre les peines souhaitées par les différentes catégories d'acteurs soutient cette idée en influençant d'éventuelles négociations sur la peine ?
Les juges ont un idéal concernant la peine basé sur une vision tandis que l'avocat à un idéal différent basé une une vision tout aussi différente. Chacun veut donc influencer l'autre pour ramener la peine le plus proche possible de sa vision à lui.
28
Vrai ou faux : L'une des raisons qui permettent d'avancer que les magistrats canadiens jouissent d'un grand pouvoir discrétionnaire est qu'un juge de première instance peut ordonner l'ensemble des peines prévues au CCC.
Vrai. Les juges au Canada ont un pouvoir discrétionnaire assez large. C'est eux qui ont le pouvoir d'individualiser la peine, et avec la formule de peines maximales, il peut jouir d'un pouvoir assez significatif
29
Quels sont les thèmes classiques lorsque l'on écoute l'opinion du public ? (3)
1. La  prison  est  bonne  à  tout  faire (On donne beaucoup de missions à la prison. Par contre, on ne croit pas que la prison répond bien à ses demandes) 2. La  prison  ne  fonctionne  pas  (mais il en faut plus) 3. L’instabilité/la  volatilité  de  l’opinion  publique
30
Quelle conclusion peut-on faire lorsque l'on regarde les principaux thèmes de l'opinion publique ?
Mesure douteuse de l'opinion publique
31
Quelles sont les dimensions de la punitivité populaire ?
1. Sécurité et peine 2. Choix du public vs choix du système 3. Variables individuelles
32
Pourquoi dit-on qu'il existe une lien entre l’offre de  politiques  répressives/punitives  et  une  demande de  répression ? (2)
1. Calculs  électoralistes  alignent  les  politiques  pénales  sur  la  perception  populaire (La peine et les crimes sont utilisés pour gagner du capital politique) 2. Place  l’emphase  sur  l’emprisonnement/ la  neutralisation  de  cibles «à risque»  (jeunes,  immigrants,  minorités)
33
Quel est le symbole de l'opinion déformé du public ?
La victime. Rôle  central  dans  la  justice  contemporaine. Parallèlement  au  développement  de  la  victimologie,  la  politisation / instrumentalisation  de  la  victime
34
Quel constat émerge de la comparaison  entre  les  peines  du  public  et  les  peines  des  acteurs  judiciaires  dans  les  scénarios  criminels selon Mande  et English (1989) ?
Les  peines  des  acteurs  du  système  pénal  sont  plus  sévères  dans  la  majorité  des  cas. Le  public  est  plus  sévère  seulement  dans  les  questions  générales 
35
Quel constat émerge de la comparaison  entre  les  peines  du  public  et  les  peines  des  acteurs  judiciaires  dans  les  scénarios  criminels selon Tremblay  et al. (1994) ? (2)
1. Dans  les  cinq  cas  présentés,  l’échantillon  du  public  est  toujours  plus  sévère  (peines  de  1,5x  à  2x  plus  longues) 2. Une  différence  encore  plus  importante  entre  les  juges  et  le  public (peines  jusqu'à  2,4x  plus  longues)
36
Quels constats émergent de la mesure des  écarts  entre  les  peines  souhaitées  par  le  public  et  les  peines  prévues  par  la  loi ? (3)
1. Concordance  générale  entre  les  peines  désirées  et  prévues, résultat  de  la  moyenne  de  l’ensemble 2. Tendance  du  public  à  être  plus  sévère  pour  les  crimes  moins  graves, et  moins  sévères  pour  les  crimes  plus  graves (que les peines prévues dans la loi) 3. Différences  notables  dans  les  infractions  liées  aux  drogues
37
Quels constats émergent des recherches basées sur des cas  fictifs comparant un échantillon  du  public  et un échantillon  de  juges de Kuhn  et al. (2002) ? (2)
1. Public  en  moyenne  plus  punitif  dans  3  cas  sur 4, mais  la  moyenne  est  affectée  par  une  minorité de répondants  très  punitifs  2. Proportion  du  public  plus  clément  que  les  juges  = 50‐80%  des  répondants
38
Que peut-on dire sur l'opinion du publique concernant les variables individuelles selon les recherches de Beckett, 1997 ?
Population  hétérogène =  les  perceptions  et  les  préoccupations  envers  les  crimes  sont  distinctes. 1. Population  masculine  rurale  et  blanche  est  plus  répressive, mais  vit  dans  des  milieux  relativement  paisibles 2. Populations  urbaines  (notamment  afro‐américains)  rapportent  des  craintes  élevées  de  victimisation,  mais  sont  moins  favorables  aux  peines  sévères
39
Que peut-on dire sur l'opinion du publique concernant les variables individuelles selon les recherches de Rossi et Berk, 1997 ?
1. L’âge  des  répondants  est significatif: Relation  curvilinéaire:  les  plus  jeunes  et  les  plus  âgés  sont  moins  sévères 2.  Le  niveau  d’éducation  des  répondants: Nombre  d’années  d’études/diplôme  élevé =  moins  punitif