La Perception Auditive et Manuelle Flashcards
Quelles sont les gammes de fréquence audibles par l’être humain?
- La gamme de fréquences audibles par l’être humain va de 20 Hz à 16 000 Hz ;
- au-delà, on atteint les ultrasons dont les fréquences sont trop élevées pour être audibles et -en deçà on se trouve dans le domaine des infrasons dont les fréquences sont trop basses pour être audibles.
Un son est défini selon quatre paramètres. Lesquels?
- l’intensité, correspondant à la valeur de la pression acoustique (décibel (dB)). Lorsque vous augmentez ou diminuez le volume de votre téléviseur, vous modifiez l’amplitude du son ;
- la fréquence, correspondant au nombre de cycles d’oscillations effectuées pendant une seconde (Hertz (Hz)). Plus le nombre de cycles par seconde est élevé, plus la fréquence est élevée ;
• la durée, exprimée en secondes par exemple ;
• la composition du spectre, qui indique le niveau acoustique de chaque composante
du son en fonction de la fréquence
Quel a été le premier but des psycho-acousticiens?
- Le premier but des psycho-acousticiens a été d’établir des échelles psychophysiques.
- Pour établir de telles échelles dans le domaine sonore il faut distinguer les sons purs des sons complexes.
Qu’est ce qu’un son pur?
- Un son pur correspond à la variation sinusoïdale de la pression acoustique correspondant à l’alternance compression/raréfaction des molécules en mouvement.
- Les sons de notre environnement sont rarement des sons purs. Nous sommes généralement en présence de sons complexes.
Que distingue t’on dans les sons complexes?
- Parmi les sons complexes, on distingue les sons complexes périodiques et non périodiques.
- Les premiers présentent une variation complexe (non sinusoïdale) d’amplitude qui se reproduit, identique à elle-même à des intervalles de temps régulier (par exemple instruments de musique et parole (voyelles)).
- Pour les seconds la variation d’amplitude ne présente aucune périodicité (bruits de l’environnement).
- Nous avons vu que le système visuel analyse le champ visuel en le décomposant en une somme de fréquences spatio-temporelles. Il en est de même pour le système auditif.
- L’encadré « Transformée de Fourier » illustre la décomposition d’un son complexe périodique composé de plusieurs sons purs (sinusoïdes) de fréquences dif- férentes appelées harmoniques. Dans le cas des sons complexes non périodique, on par- lera de partiels.
Qu’est ce que la Sonie?
La Sonie est la dimension perceptive principalement liée à l’intensité physique du son.
Quel est l’intérêt d’établir une échelle psychophysique pour la Sonie?
-L’intérêt d’établir une échelle psychophysique est qu’elle nous indique dans quelle proportion la sonie d’un son (sensation d’intensité sonore) est augmentée lorsque le niveau de ce même son augmente d’un nombre de décibels donné
Quelle échelle utilise t’on dans le cas des sons purs?
- Dans le cas des sons purs, l’échelle des phones correspond à la perception de la force tout en tenant compte de l’interaction entre la fréquence et l’intensité du son.
- Les courbes d’isosonies décrivent les niveaux sonores pour lesquels les sons de différentes fréquences prennent pour l’auditeur une force identique à celle du son de référence.
- Pour chaque courbe, le son de référence a la même fréquence de 1 000 Hz, mais il varie en intensité.
- Le niveau en décibels du son de 1 000 Hz déter- mine le nombre de phones pour chaque courbe.
Quelle échelle utilise t’on dans le cas des sons complexes?
- Dans le cas des sons complexes, on utilisera l’échelle des sones, selon laquelle la force sonore d’un son est déterminée en comparaison à un son standard de 1 000 Hz.
- La valeur en sone pour laquelle un son de 1 000 Hz semble aussi fort qu’un son complexe constitue le niveau en sone de celui-ci.
Qu’est ce que la hauteur d’un son? De quoi dépend elle?
- La hauteur est, de même que la sonie, un attribut de la sensation auditive selon lequel les sensations s’ordonnent suivant une échelle allant du grave à l’aigu.
- La hauteur dépend presque exclusivement d’une seule dimension physique du stimulus : la fré- quence
Expliquer l’échelle musicale pour les sons purs.
- La hauteur tonale d’un son pur est, selon l’échelle musicale (ou chroma), fonction du logarithme de la fréquence sonore.
- Chaque octave dans l’échelle musicale est exac- tement le double de la fréquence de l’octave précédente.
- Ainsi, le Do3 ayant une fréquence de 130 Hz, les Do4 et Do5 auront alors respectivement des fréquences de 260 et 520 Hz
- Néanmoins, cette échelle ne rend pas compte de la réalité perceptive de la plupart des auditeurs.
- En effet, doubler ou diminuer de moitié la fréquence d’une note ne double ni ne diminue de moitié la hauteur perçue.
- L’échelle des mels, construite pour rendre compte de la perception de la hauteur des sons purs, est en fait une fonction monotone de la fréquence.
Expliquer l’échelle musicale pour les sons complexes.
- À l’écoute d’un son complexe périodique (par exemple une note de guitare), une hauteur unique est spontanément perçue égale à la composante la plus basse du son complexe, c’est-à-dire la fréquence fondamentale.
- Dans le cas d’un son complexe non périodique (ou inharmonique), les partiels ne correspondent pas à des multiples entiers de la fréquence fondamentale ;
- la hauteur perçue est alors souvent moins précise et l’auditeur peut parfois percevoir plusieurs hauteurs en même temps.
Comment peut-on définir le timbre?
- Contrairement à la sonie et à la hauteur, le timbre n’est pas clairement défini.
- Selon l’American Standards Association (1960), « le timbre est l’attribut de la sensation auditive suivant lequel un auditeur peut différencier deux sons présentés dans les mêmes conditions et ayant la même sonie et la même hauteur ».
- Cette définition nous indique ce que n’est pas le timbre — c’est-à-dire ni la hauteur, ni la sonie, ni la durée —, mais il reste tout à dire sur ce qu’il est.
- Ce qui rend difficile toute définition du timbre est sans doute son aspect multidimensionnel.
- En effet, contrairement à la hauteur et à la sonie, le timbre ne peut se mesurer sur un seul continuum comme faible-intense (sonie) ou grave-aigu (hauteur).
Quelle a été la question centrale à propos du timbre?
La question a été de déterminer le nombre de dimensions perceptives du timbre et les corrélats physiques qui les sous-tendent.
Qu’est ce qui a été mis en place pour étudier la question du timbre?
- Pour étudier cette question, des sons d’instruments de musique sont présentés par paires,
- et les auditeurs doivent juger le degré de dissemblance perceptive entre les sons (par exemple de 1 (similaire) à 9 (dissemblable).
- Les sons sont égalisés en hauteur, sonie et durée de façon à ce que les auditeurs basent leurs jugements uniquement sur des différences de timbres.
- Les jugements sont ensuite soumis à une analyse multidimensionnelle dont l’objectif est de trouver l’espace géométrique dans lequel les distances métriques séparant les timbres représentés par des points reflètent le mieux possible leur dissemblance perceptive.
- Ainsi, deux timbres jugés dissemblables seront éloignés, et deux timbres jugés similaires seront proches dans l’espace.
McAdams et al. (1995) ont observé que trois dimensions perceptives peuvent rendre compte de la perception d’un ensemble de 18 timbres d’instruments de musique. Des analyses acoustiques ont permis d’interpréter la nature des dimensions observées. Expliquez les.
-La première dimension, liée à la qualité d’attaque des sons, est bien corrélée au temps mis par l’enveloppe temporelle des sons pour atteindre un maximum d’énergie.
_Cette dimension oppose les instruments à vent (temps de montée lents) aux instruments à cordes frappées ou pincées (temps de montée rapide).
• La seconde dimension correspond à la « brillance » du son opposant les sons brillants ou « nasillards » aux sons « mats » ou « sourds ».
_Le paramètre acoustique corrélé à cette dimension est le centre de gravité du spectre qui mesure le nombre d’harmoniques présents et leurs amplitudes relatives à la fréquence fondamentale.
• La troisième dimension correspond à une mesure du degré de fluctuation du contenu spectral des sons au cours du temps, d’où l’expression flux spectral.
Qu’est ce que l’organisation perceptive en audition?
- Il s’agit ici de comprendre comment le système auditif analyse les scènes auditives complexes de notre environnement sonore quotidien.
- En effet, les situations quotidiennes sont des situations « auditives » complexes où l’on peut par exemple entendre en même temps la sonnerie d’un portable, les rires d’enfants, tout en suivant le discours de son interlocuteur.
- Autrement dit, à un même moment arrive à nos oreilles un ensemble de bruits qui changent continuellement et qui résultent du mélange des sources sonores émises simultanément.
- Pourtant, nous identifions sans effort ces différentes sources sonores, même si tous ces sons sont présents simultanément et évoluent ensemble au cours du temps.
- Cela suggère que nous sommes capables d’organiser simultanément les ondes sonores qui proviennent à nos oreilles en regroupant les informations qui proviennent d’une même source (fusion perceptive) et en séparant celles qui proviennent d’une autre source (ségrégation perceptive).
- Parallèlement, nous pouvons lier perceptivement à travers le temps les événements successifs émis par la même source tout en les séparant d’événements provenant de sources indépendantes afin de suivre le « message ». Cela correspond au problème de l’organisation séquentielle.
Qu’est- ce qu’ont montré les études sur les organisations simultanées et séquentielles?
- Les études sur l’organisation simultanée et séquentielle ont montré que certaines lois gestaltistes peuvent expliquer une part du fonctionnement du système auditif pour organiser les scènes auditives complexes.
- La loi du destin commun — selon laquelle les éléments évoluant en même temps au cours du temps vont s’organiser en une même forme —
- permet par exemple d’expliquer les phénomènes de ségrégation figure/fond en audition.
- De même, les lois de similarité ou de proximité — selon lesquelles les éléments similaires ou proches dans l’espace vont s’organiser en une même forme —
- permettent d’interpréter comment nous arrivons par exemple à suivre la mélodie chantée par le chanteur tout en suivant l’accompagnement joué au piano.
Expliquer l’organisation simultanée.
- Les sons provenant de sources distinctes commencent et s’arrêtent rarement en même temps.
- Ainsi, les événements auditifs qui évoluent de la même manière au cours du temps seront alors considérés par le système auditif comme provenant d’une même source.
- En général, un changement brutal de l’un des paramètres du son (intensité, fréquence) sera interprété comme l’arrivée d’un autre événement auditif provenant d’une source sonore différente (Rasch, 1978).
- De même, si l’on synthétise un son dont les enveloppes d’amplitude de chaque partiel fluctuent de manière cohérente, c’est-à-dire exactement de la même façon, on entend un son fusionné.
- Cependant, lorsque ces fluctuations ne sont pas en phase ou sont complètement différentes, on entend les partiels séparés.
Expliquer l’organisation séquentielle.
- Un flux sonore est perçu lorsque les sons qui le composent forment un tout présentant une continuité et qui est donc interprété comme provenant d’une même source sonore (Bregman, 1990).
- Le système auditif va interpréter deux événements sonores évoluant au cours du temps comme appartenant à deux sources sonores distinctes si les sons appartiennent à deux régions fréquentielles éloignées ;
- alors qu’il ne percevra qu’une source sonore si les sons sont proches du point de vue de leur fré- quence.
- Le tempo, c’est-à-dire la cadence à laquelle les sons vont être présentés à l’auditeur, peut également influencer l’organisation auditive séquentielle.
- Ainsi, lorsque six sons purs situés dans deux régions de fréquences sont joués lentement, on entendra un seul flux auditif de six notes.
- Si le tempo est suffisamment augmenté, une fission perceptive se produit et deux flux de trois sons purs sont perçus
Bey et McAdams (2003) ont confirmé le rôle de la hauteur dans la formation de flux sonore pour des sons complexes d’instrument de musique. Comment?
- Les sujets devaient dire si oui ou non une mélodie cible était identique à une mélodie de référence présentée entremêlée avec une mélodie distractrice .
- La mélodie cible était parfois identique parfois différente (sur deux notes) de la mélodie de référence.
- L’écart entre la hauteur moyenne des 6 notes de la mélodie de référence et de la mélodie distractrice variait de 0 à 25 demi-tons.
- La performance des auditeurs augmente avec le degré de séparation en hauteur,
- ce qui suggère que, plus les 2 mélodies sont éloignées du point de vue de la hauteur, plus l’auditeur réussit à séparer les deux mélodies perceptivement.
Quelles sont les étapes en jeu dans le processus de reconnaissance auditive?
-La première étape correspond à la transduction sensorielle du signal acoustique au niveau du système auditif périphérique pour ensuite arriver au niveau du système auditif central
• Lors de la seconde étape, des processus de groupement de l’information acoustique (cf. ici § III) interviennent afin de relier les informations provenant du même objet sonore et de séparer les informations provenant de deux sources sonores différentes.
• Lors de la troisième étape, des processus de calcul des attributs perceptifs (calcul de la hauteur, intensité, durée, timbre) permettraient la construction d’une représentation perceptive de l’objet sonore.
Le timbre serait un attribut essentiel dans le processus d’identification auditive puisqu’il véhicule sans doute l’identité des sources sonores, comme en témoigne l’expérience de Risset et Matthieu
-La dernière étape consiste à apparier la représentation perceptive ainsi construite à celles stockées en mémoire à long terme (lexique de sons). Si l’appariement se fait, l’événement sonore est alors reconnu, voire identifié.