La naissance du nationalisme Flashcards
Qu’est-ce que le nationalisme et d’où tire-t-il son nom ?
Le nationalisme tire son nom du terme “nation” et se rapporte aux idées politiques et sociales qui mettent en avant l’autonomie, l’indépendance et l’unité des nations. Ce terme apparaît dans les dictionnaires à la fin du XIXe siècle, bien que les idées nationalistes aient précédé cette formulation.
Quelles sont les origines du nationalisme ?
Le nationalisme trouve ses origines dans la Révolution française de 1789, notamment avec l’idée de la souveraineté nationale formulée par Emmanuel-Joseph Sieyès. L’idée de nation s’est également développée au XVIe siècle, en lien avec la Réforme protestante, qui a conduit à la séparation de l’Église catholique et à la création des Églises nationales. Ce processus a contribué à l’émergence de l’idée d’État-nation.
Quel rôle la Réforme protestante a-t-elle joué dans la naissance de la nation ?
La Réforme protestante, en rompant avec l’autorité pontificale, a permis de créer des Églises nationales, marquant ainsi une première étape vers la séparation des entités religieuses et politiques. Les guerres de religion qui ont suivi ont renforcé la distinction entre les différentes nations et leurs identités religieuses.
Quel impact la séparation entre l’orthodoxie et les autres branches du christianisme a-t-elle eu sur l’idée de nation ?
La division entre l’orthodoxie et les autres branches du christianisme a également renforcé l’idée de nation, en particulier dans la partie orientale du monde chrétien, où des Églises nationales ont émergé. Cela a contribué à l’affirmation de l’idée de l’indépendance des peuples au sein de leurs propres territoires religieux et culturels.
Quelles sont les idées proposées par Machiavel concernant l’État-nation ?
Machiavel a proposé la création de l’État-nation, une entité politique souveraine qui serait indépendante et gouvernée par ses propres lois. Cette idée s’inscrit dans le contexte de la montée des États-nations, marqués par des gouvernements autoritaires mais centrés sur la souveraineté interne.
Quelle était la vision des juristes protestants sur la relation entre la religion et le prince ?
Les juristes protestants ont formulé l’idée selon laquelle “La religion du prince est la religion de ses sujets”, ce qui a contribué à briser l’unité chrétienne universelle et à promouvoir l’idée de souveraineté nationale, où la religion est liée à l’État et à l’identité nationale du peuple.
Quel est le rôle de Jean Bodin dans la conception de la souveraineté nationale ?
Jean Bodin, juriste français, a écrit que “la souveraineté n’appartient ni au pape, ni à l’empereur”, mettant ainsi en avant l’idée que la souveraineté appartient à la nation. Cette idée renforce l’autonomie nationale et cristallise le principe de résistance contre l’autorité monarchique absolue.
Comment la Révolution française a-t-elle contribué à l’affirmation de la nation ?
La Révolution française de 1789 a marqué un tournant décisif dans l’affirmation de la nation comme principe politique et souverain. Elle a mis en avant la souveraineté nationale comme un principe fondamental, remplaçant l’autorité royale et l’ancienne organisation féodale par l’idée d’une nation souveraine, libre et égale.
Quel rôle la Constitution civile du clergé joue-t-elle dans le nationalisme révolutionnaire ?
La Constitution civile du clergé a pour objectif d’affirmer la subordination de l’Église à la nation. Elle est un exemple de l’affirmation du nationalisme révolutionnaire, où l’État cherche à exercer une souveraineté totale sur les institutions religieuses, marquant ainsi un contrôle de la nation sur toutes les structures de pouvoir.
Comment la première Constitution de 1791 incarne-t-elle le nationalisme souverainiste ?
La première Constitution de 1791 proclame que « la souveraineté est une et indivisible, elle appartient à la Nation ». Cela marque une affirmation claire du nationalisme souverainiste, mettant la nation au centre du pouvoir politique, en rejetant l’idée de souveraineté partagée ou externe, comme celle du roi ou de l’Église.
Comment l’idée de souveraineté évolue avec la Constitution de 1793 ?
En 1793, la souveraineté nationale est réaffirmée, mais avec une nouvelle dimension : la République est indivisible et c’est le peuple qui détient la souveraineté. Cette formulation renforce l’idée que le pouvoir appartient au peuple et que la nation, représentée par la République, est un tout indivisible.
Quel impact la chute de la monarchie et les guerres civiles ont-elles sur la perception du nationalisme ?
La chute de la monarchie et les guerres civiles ont transformé le nationalisme en un nationalisme jacobin. Les guerres, vues comme des guerres nationales pour défendre la Révolution, ont renforcé l’idée de la nation en péril, unifiée par l’hostilité extérieure et la nécessité de défendre la Révolution contre les monarchies européennes.
Comment les symboles nationaux se développent-ils pendant la Révolution française ?
Les symboles nationaux, tels que le drapeau, l’hymne et la fête nationale, se développent pendant la Révolution pour renforcer l’identité nationale et cultiver une foi patriotique, qui prend une dimension quasi religieuse, incarnant l’unité et les idéaux de la Révolution.
Quel était le but initial de la Révolution française en termes de relations internationales ?
Au début de la Révolution, l’objectif était de se libérer de l’oppression monarchique et d’affirmer la fraternité entre toutes les nations, considérées comme un mouvement révolutionnaire commun. Le décret du 22 mai 1790, par exemple, stipule que la France ne cherchera pas la guerre pour conquérir, mais pour fraterniser avec d’autres peuples.
Comment la mort de Louis XVI change-t-elle la perception du nationalisme en France ?
Avec la mort de Louis XVI, la France se sépare définitivement des autres monarchies européennes. La révolution passe d’une volonté de fraternisation à une guerre pour défendre la patrie et imposer les idéaux républicains, marquant un tournant où la France devient plus agressive dans sa défense du nationalisme révolutionnaire.