La mémoire et ses troubles Flashcards
Le syndrome amnésique :
Définition
Le syndrome amnésique :
Trouble mental durant lequel la mémoire et l’apprentissage sont affectés de façon nettement prépondérante au regard des autres fonctions cognitives, chez un sujet par ailleurs alerte et attentif. (Victor et al., 1971)
Le sujet amnésique donne l’impression qu’il n’apprend rien, et oubli tout.
Amnésie antérograde
- Délai, compétition : amnésie plus marquée s’il y a compétition entre des informations.
- Intensité : troubles de mémoires importants et visibles rapidement (contrairement aux baisses d’efficiences mnésiques, qui se manifestent pas certains oublis)
- Oubli à mesure
- Désorientation dans le temps et l’espace : les sujets amnésiques ne connaissent pas la date du jour ni le moment de la journée. Ils ne reconnaissent pas les endroits nouveaux (la topographie des lieux anciens n’est pas altérée)
Entre l’évènement et le temps qui passe -> Oubli total/partiel
Que peut-on observer (Point de vue comportemental ?)
- Incrédulité, perplexité, irritation devant le « tu ne te souviens pas ? » -> Trouble du comportement lié au seul fait d’être amnésique.
- Incapacité à anticiper, à planifier, à se projeter (mémoire prospective) -> Difficulté à faire adhérer le patient à des projections futures
- Le comportement ne peut tenir compte de ce qui n’a pas eu lieu
- Tendance à rationaliser, à agir sur des intuitions, à remplir le vide -> Patients qui peuvent se mettre à délirer, par interprétation, si quelqu’un ne les remet pas constamment dans la réalité.
- Anxiété, peur de la folie
- > Modifications comportementales et thymiques
Epreuve d’apprentissage verbal à long terme type Grober & Buschke (RL/RI 16) : Présentation du test
-Contrôle encodage
-Réapprentissage sélectif
-Rappel libre et indicé
-Reconnaissance
>On donne un maximum de chance aux patients d’apprendre les mots, en structurant le matériel, ce qui facilite l’encodage et l’apprentissage.
Epreuve d’apprentissage verbal à long terme type Grober & Buschke (RL/RI 16) : Performances des sujets amnésiques
(Les sujets amnésiques apprennent leurs erreurs).
Au cours du syndrome amnésique :
• Difficultés d’encodage
• Chute du rappel libre
• Peu d’aide par l’indiçage
• Performances non normalisées par la reconnaissance
Permet de distinguer l’amnésie d’autres troubles de la mémoire, chez des patients faiblement amnésiques.
Amnésie rétrograde
Difficilement testable, par évocation directe uniquement, et nécessite de connaître la vie antérieure du sujet.
- Rarement totale dans le temps
- Souvent limitée dans le temps ; gradient possible (loi de Ribot = préservation des souvenirs les plus anciens
- Souvenirs personnels ou événements uniques, contextualisés
- Pas d’atteinte des connaissances générales (gradient ?)
Description clinique
-Oublier, égarer les objets, faire répéter
-Se comporter comme si les choses n’avaient pas eu lieu ou n’avaient pas été dites
Et être persuadé qu’elles n’ont pas eu lieu
Conflit des perceptions des vérités entre entourage et patient
-Difficulté majeure à prendre conscience qu’on est amnésique
La plupart des amnésiques n’a pas de bonne conscience de leur déficit.
-Autres fonctions cognitives globalement normales
-Possible association avec :
Fabulations = expériences imaginaires décrites et considérées comme vraies par le patient (spontanées ou imaginées, avec aides). Souvent plausibles !
Fausses reconnaissances : identification erronée de personnes inconnues
-Mémoire à court terme normale
Empan digital (WAIS)
Empan spatial (block tapping test de Corsi)
-Apprentissages procéduraux possibles
Cible en mouvement, labyrinthes, étoile en miroir
Lecture en miroir
Tour de Hanoï
-Tâches d’amorçage perceptif normales
Complètement de trigrammes (BATEAU BAT…)
Les amnésiques apprennent sans en avoir conscience (et les non amnésiques aussi !)
Concept de mémoire implicite (en opposition à mémoire explicite ou déclarative)
Syndrome amnésique : atteinte de la mémoire EXPLICITE, ou A LONG TERME.
La mémoire n’est pas unitaire
- Mémoire = capacité d’enregistrer une information, de la conserver et de pouvoir la réstituer
- Un fait biologique avant d’être un fait psychologique
-Plusieurs sous-systèmes de durée différente
Mémoire sensorielle (200 à 300ms)
Mémoire à court terme (quelques secondes)
Mémoire à long terme (illimitée)
Mémoire sensorielle
- Etape intermédiaire entre perception et mémoire
- Modalité spécifique
- Maintien très bref de l’information sensoriel avant tout traitement (mémoire iconique en visuel et mémoire échoïque en auditif)
Mémoire à court terme
-Système actif de maintien de l’information
-Capacité très limitée
-Stockage très fragile et très bref
La distraction entraîne l’oubli
L’auto-répétition permet de prolonger l’activation
Faire distinction entre mémoire à court terme qui correspond souvent au rappel immédiat, qui est en fait du rappel de mémorie à long terme (après quelques minutes)
> L’individualisation de la MCT provient de 2 faits, lesquels ? :
• Psychologiques :
>Courbe de position sérielle
>Codage acoustique (phonologique) vs. Sémantique
• Neuropsychologiques : doubles dissociations
> L’individualisation de la MCT provient de faits :
• Psychologiques :
Courbe de position sérielle
Suivant la position des mots dans la liste, performances différentes : effet de primauté et de récence
Avec un délai : l’effet de récence disparait, il n’y a plus que l’effet de primauté
> L’individualisation de la MCT provient de faits :
• Psychologiques :
Codage acoustique (phonologique) vs. Sémantique
Rappel immédiat mots acoustiquement proches < mots acoustiquement, différents
Rappel immédiat mots sémantiquement proches = mots de sens différents
L’effet de primauté ->En faveur de l’existence de MLT
L’effet de récence -> En faveur de l’existence de MCT
> L’individualisation de la MCT provient de faits :
• Neuropsychologiques :
Doubles dissociations
Mémoire de travail
-Vision dynamique de la MCT
Capacité à maintenir temporairement de l’information utile à la réalisation de tâches cognitives (Compréhension, apprentissage, raisonnement, discours…)
Information en provenance de la MS ou de la MLT
Système (type Baddeley) vs non systémique
-Tout modèle de MDT doit être compatible avec le fait :
Qu’on peut avoir un empan faible
Et raisonner normalement sans troubles majeurs au quotidien
-En physiologie = capacité à maintenir activée une représentation d’un stimulus non disponible perceptivement
Tâche de réponse différée
Dans le cortex préfrontal, neurones actifs pendant présentation, réponse et délai
Mémoire à long terme
-Sert à :
*Se remémorer : revivre consciemment des expériences antérieures et les attribuer au passé
Souvenirs(épisodique)
*Donner du sens au monde, savoir, comprendre
Connaissances(sémantique)
*Agir
Procédure, habitudes(procédurale)
- Contenance et durées illimitées
- Supposée organisée en plusieurs sous-systèmes en fonction de ses différents contenus
Mémoire épisodique
- Système stockant les événements directement vécus par le sujet -> Episodes
- Très autobiographique -> Conscience autonoétique, le niveau le plus élevé de conscience possible
- Marque par le seau du contexte -> Temporel, spatial émotionnel…
- Susceptible d’oubli
- Ecphorie synergétique de Tulving -> Combinaison d’un indice de récupération avec l’ensemble des traces des épisodes activés par cet indice (chez amnésiques : les indices ne sont jamais assez forts pour faire accéder au seuil de conscience du sujet)
Mémoire épisodique
-Evaluation antérograde
Apprentissage d’un matériel visuel ou verbal Rappel libre/indicé reconnaissance Immédiat/différé Contrôle encodage Validité écologique
Mémoire épisodique
- Evaluation
- Rétrograde
Autobiographique, long et difficilement testable (TEMPO)
Mémoire épisodique
-Pathologie
« Baisse d’efficience mnésique »
Syndrome amnésique de la mémoire épisodique
Mémoire épisodique
Région primordiale
Système limbique
Mémoire sémantique
-Stocke les connaissances générales, décontextualisées
Informations sur les objets, nécessaires à leur identification et utilisation
Informations sur les mots
-Informations interconnectées, organisées selon des principes non temporels, peu susceptibles d’oubli
-Récupération automatique, indépendante du contexte, par activation d’une unité de sens
Mémoire sémantique
-Evaluation
*Pas de tests simples
*Conjonction de déficits sur les mêmes items dans plusieurs modalités de présentation
Dénomination, définition, appariement mots/images, appariement d’items sémantiquement reliés, questions exploratoires, fluence catégorielle
Mémoire sémantique
-Pathologie
Agnosies associatives (catégories-spécifiques) Démence sémantique, maladie d’Alzheimer